Nous avons mis en place quatre groupes, directement inspirés des continents. Ainsi vous avez le groupe EUROPEAN, le groupe AMERICAN, le groupe OCEANIC et le groupe ASIAN A vous de faire votre choix !
Sujet: Re: Carpe diem [ft Alejandro Wilson] Sam 18 Fév - 1:04
Alejandro Wilson
Madrid
Messages : 177 Localisation : Madrid Statut : Kellyophile. Est donc en couple depuis peu, avec une célèbre actrice américaine. Métier : Professeur de dramaturgie / théâtre
Carpe diem
J’étais là alors que ma présence n’était pas requise. J’en arrivais à me demander si je ne me faisais pas souffrir délibérément à vouloir rester ici bien que Kelly n’ait de cesse de me faire comprendre que je n’y avais pas ma place. Peut-être n’avait-elle pas tort ? Je m’étais refusé à elle et me voilà à jouer les bons samaritains prônant la belle parole à une personne qui ne voulait pas être aidée et refusait de voir la réalité en face, à tel point qu’elle en devenait agressive, plus qu’à l’accoutumée ; ce qui rendait l’échange impossible malheureusement. « À quoi t’attendais-tu pauvre tâche ? »
« — Oui tu as raison, je ne sais rien et tu sais tout mieux que tout le monde. » Ma patience s’étiolait doucement, mais sûrement. Cependant, je tâchais de garder bonne figure, même après qu’elle ait menacé d’appeler les flics pour me foutre dehors. Une menace que fort heureusement elle ne mit pas à exécution, sinon quoi j’aurai eu l’air con.
« — Ok, tu vas avoir la paix. Mais je vais rester. » Et j’étais bien décidé à le faire malgré tout ce que je me prenais en pleine gueule. Toutefois, je mentirais si j’affirmais que c’était facile. Rien ne fonctionnait, ni ma patience, ni ma gentillesse et encore moins la sincérité qu’elle venait de piétiner en un monologue. Comment avais-je pu être aussi con en me livrant de la sorte ? Bien entendu que la stabilité n’était pas pour elle. Et le fait d’être relégué au type fleur bleue, eau de rose et toutes ces conneries auxquelles je croyais jusqu’alors, fut le coup fatal. J’avais parlé pour ne rien dire et effectivement, je passais pour un con. Mâchoires serrées, je demeurais silencieux, tâchant de ne rien laisser paraître. Elle ne voulait pas me faire de mal et fatalement, elle avait achevé l’infime espoir que je nourrissais.
« — Les choses sont claires maintenant ! » fut ma seule phrase tant j’étais incapable d’argumenter à présent. Malgré tout, je la gardais dans mes bras pour l’apaiser. Ma décision était prise, j’allais attendre qu’elle finisse par s’endormir avant de partir. Puisque je le lui faisais tant de mal, je ne voyais plus la nécessité de rester.
Ainsi, il s’écoula deux heures au cours desquelles ma réflexion ne s’était pas tarie ; les mots, les phrases, les répliques, tout se baladait dans ma tête et nul doute que j’aurais de quoi écrire en rentrant chez moi. Écrire devenait plus que jamais une nécessité pour exorciser ma déception et ce sentiment assassin qui allait mettre à mal toute ma motivation. Je ne pouvais imposer ça à mes élèves et aux collègues.
Me voilà rendu à me défaire lentement de cette étreinte dont je ne voulais plus. Je pris le temps de rédiger un mot, pour ne pas partir comme un voleur. Juste un « Désolé pour tout. » Je ne voulais pas me répandre en mots, j’en avais trop dit de toute façon. Alors inutile d'en dire davantage. Je quittais donc l’hôtel sans aucun soulagement, mais ravi de pouvoir prendre l’air. Je devais oublier ce qui s'était passé, puisque ça n’avait désormais plus aucune importance.
Le retour à la réalité fut brutal, tellement que j’étais tout bonnement incapable de trouver le sommeil. Et lorsque le réveil se mit à sonner, je compris à quel point la journée allait être longue. Ainsi, je quittais mon lit en mode « zombie » avant de regagner la salle de bains pour un passage éclair. Comme à l’accoutumée, je ne pris pas le temps de petit-déjeuner et prit la route aussitôt, direction l’école. Longeant les murs, je faisais en sorte de ne croiser personne au prétexte que je n’étais pas d’humeur. Pour dire vrai, je n’avais envie de rien, encore moins de parler à un autre être humain. Je prenais donc mes quartiers dans ma salle de cours, encore vide.
« —Hummm….Journée de merde ! » lâchais-je en me massant les tempes. J’étais affalé sur mon bureau, profitant de quelques minutes de calme pour somnoler.
Sujet: Re: Carpe diem [ft Alejandro Wilson] Sam 18 Fév - 1:07
Kelly Martinez
Madrid
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Carpe diem
J'étais épuisée, physiquement et moralement et si bien que je n'avais plus la force de répondre à Alejandro. Je savais que ce que je disais ne correspondait pas à ce qu'il attendait, mais je ne voulais pas mentir. Il avait l'air d'être quelqu'un de bien, et s'il cherchait une demoiselle à protéger et à couver, je n'étais pas cette personne, pas pAlus que l'incarnation du romantisme pour une relation durable. J'avais été vaccinée par ma précédente expérience du mariage et jusqu'alors, ma vie me convenait comme elle était.
Je finis par m'endormir. Cette fois, j'entendis mon réveil, il était temps de retourner donner cours. Il était évident que ma motivation était tout sauf au beau fixe. Savoir que j'allais devoir exercer un métier qui ne me passionnait pas tout en imaginant que peut-être tout le monde pensait que j'étais une actrice sur le déclin me donnait envie de pleurer. Pourtant, j'étais ici pour une bonne raison, je devais remettre à flot mes finances et je en pouvais me permettre de perdre cet emploi sans avoir un autre contrat. Chose qui n'arrivait pour le moment pas. Je me préparais donc dans la salle de bain, enfilant une tenue prise au hasard sans me soucier vraiment de la météo. De toute façon les températures étaient encore douces en novembre j'avais pris un petit foulard pour mettre autour de mon cou, un jeans noir et un chemisier bleu noué sur le côté ainsi qu'une veste en simili. Il me fallait un petit quelque chose pour tenir le choc, parce que je me sentais encore épuisée, alors je piochai dans un sachet rempli d'ecsta que l'jn de mes partenaires de beuverie avait laissé. L'effet ne tarda pas et je me sentis soudain super en forme, peut-être un peu trop.
Arrivée à l'école, je passai dire bonjour presque joyeusement à mes collègues, ne redoutant même pas de croiser Alejandro. Mais il était pas là. On me demanda de mes nouvelles et je mentis en disant que j'avais couve une petite grippe ce week-end mais qu'à présent j'étais en forme. La matinée se passa relativement bien, les élèves étaient surpris de ma bonne humeur comparé à ma sévérité du vendredi. La classe d'avant la pause de midi avait été bonne d'après moi alors je les lâchai un peu plus tôt. Et je décidai d'aller voir Alej dans sa classe. J'attendis que ses élèves sortent avant d'entrer.
- Salut.
J'avançais vers lui avant de m'appuyer les fesses contre son bureau pour me retrouver à côté de lui.
- Je suis désolée de t'avoir envoyé chier hier. Tu voulais être gentil et j'etais... Sans doute pas d'humeur. Alors voilà je te présente mes excuses.
Sujet: Re: Carpe diem [ft Alejandro Wilson] Sam 18 Fév - 1:08
Alejandro Wilson
Madrid
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Carpe diem
L’envie n’était pas là, mais je me devais de faire bonne figure et de ne rien laisser paraître ; les élèves n’étant pas responsables de mes peines de cœur. Alors, sortant peu à peu de mon sommeil léger, je tâchais de remettre de l’ordre dans mes idées, avant de me redresser pour ranger la classe comme j’avais l’habitude de le faire avant chaque cours. Satisfait de l’agencement, je retournais ensuite à mon bureau pour y récupérer un peu de monnaie et de quoi me prendre un café au distributeur. Il me faudrait au moins ça pour tenir la matinée. Sur ma route, je pris le temps de saluer celles et ceux qui s’en donnaient la peine. J’espérais surtout ne pas croiser Kelly, bien que je souhaite son retour. Car vu sa situation, elle ne pouvait se permettre de perdre le job.
Mon gobelet en main et parce qu’il me restait encore un peu de monnaie, j’optais pour la première confiserie à portée de pince avant de faire le chemin inverse pour retrouver ma salle de cours. Neuf heures sonnèrent et les premiers élèves firent leur apparition m’obligeant à m'enfiler le gobelet de café cul sec. La petite grimace qui prenait vie sur mon visage trahissait le dégout tant le café était amer et sans saveur, mais faute de mieux je m'en contentais. « — Bon, nous allons commencer par un petit échauffement d'usage » lâchais-je faussement motivé avant d’entrainer les élèves au centre de la pièce.
Le cours se passa normalement, sans incident particulier malgré ma fatigue. La plupart des jeunes, en présence, avaient appris leur texte, ce qui nous avait fait gagner un temps précieux sur le plateau. Presque tout le monde était passé, ce qui représentait un miracle vu le peu de temps dont nous disposions aujourd’hui. La sonnerie retentit à nouveau et voilà qu’une nouvelle promotion faisait son entrée. C’est reparti !
Je me surprenais à enchainer les cours et les gobelets de café dégueulasse sans faiblir ; preuve en est que trois heures de sommeil suffisent. Cependant, il me fallait un petit moment pour souffler et peut-être somnoler un peu. N’ayant plus cours jusqu’à 13 h 30, je pouvais me permettre de prendre quelques minutes de pause. Du moins, c’est ce que je croyais avant de « la » voir débarquer l’air de rien dans ma salle de classe. Aussitôt, mon cœur se serra avant que je me rappelle de tout ce que j’aurais préféré oublier.
« — Salut ! » répondis-je froidement, plus que je ne l’aurais voulu. Je la vis s’approcher alors que j’aurai aisément préféré la voir rester là où elle se trouvait. J’étais mal à l’aise et déjà agacé par sa présence et cette proximité.
« — Je préfère oublier tout ce qui s’est passé hier. Mais c’est sympa que tu te donnes la peine de venir jusqu’ici pour me présenter des excuses. C’est bon, tu as besoin d’autre chose ? »
Sujet: Re: Carpe diem [ft Alejandro Wilson] Sam 18 Fév - 1:10
Kelly Martinez
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Carpe diem
J'étais peut-être caractérielle, mais je n'étais pas méchante. J'aimais juste vivre ma vie comme je l'entendais. Aussi, après avoir récupéré un peu, même si mon niveau de désespoir crevait le plafond, j'avais conscience que j'avais été désagréable avec Alejandro. Ce type était sexy au possible, mais bien trop "propre m" moralement. On aurait dit un jeune premier de piece classique avec ses discours sur mieux se connaître et avoir des sentiments. J'étais à mille lieues à la ronde de ce genre de considerations, mais je n'avais pas voulu le blesser, seulement m'éviter un sermont inutile.
Me voilà donc sur la pause de midi à venir le trouver dans sa salle. Il avait une petite mine. J'espérais qu'il n'était pas resté trop tard à veiller à cause de moi. Il s'était inquiété pour rien, et même si c'était touchant, je ne voulais pas d'un chaperon. Je sentis à sa façon de me saluer qu'il était réticent à me parler. Mais je m'en foutais, soumis à un excès d'énergie factice
- Oh je t'en prie, je suis tu vas pas bouder ? J'ai dit que j'étais désolée et je le pense. Qu'est-ce qu'il te faut de plus pour redevenir cool ?
Et puis fallait pas charrier, c'est lui qui s'était tapé l'incruste pour me faire la morale... Il ne pouvait pas faire la gueule parce que je n'avais pas apprécié ça quand même ?
- Écoute, je te juge pas d'accord ? Alors ne le fais pas avec moi. On pense différemment, mais c'est OK, ça veut pas dire qu'on peut pas s'entendre. Enfin je crois. Alors oui si tu veux on oublie ce qui s'est passé, mais faut pas que tu restes grognon. Ça te va pas de toute façon.
Sujet: Re: Carpe diem [ft Alejandro Wilson] Sam 18 Fév - 1:14
Alejandro Wilson
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Carpe diem
J’aurais tant voulu pouvoir l’éviter ou encore mieux, me confectionner une machine pour remonter dans le temps et effacer de ma tête, tout ce qui s’est passé hier. Si seulement c’était aussi simple, je ne serais pas là à me morfondre « inutilement. » J’étais tellement ailleurs que je n’avais pas pris la peine d’ouvrir mon ordinateur pour y retranscrire mes pensées. Enfin bref… Je m’apprêtais donc à roupiller, mais c’était sans compter l’arrivée « surprise » de Kelly.
Mâchoires serrées, je luttais contre mes voix intérieures, qui me suppliaient de lui dire de dégager voire même d’aller se faire foutre ; ce qui n’était pas pour lui déplaire j’en suis sûr. Mais non, rien n’était sorti hormis un froid « salut. » Et je constatais au passage qu’elle pétait la forme, ce qui contrastait avec la femme désespérée en proie à une déchéance sans fin. Elle avait pris quelque chose et surement pas du doliprane. Un constat qui ne m’incitait certainement pas à être cordial envers elle.
« — J’ai passé l’âge de bouder. Je te remercie pour les excuses, j’apprécie. » Mais sa légèreté, que dis-je, son insouciance, m’exaspérait plus que je ne l’aurais cru. Ajoutons à ça mon manque de sommeil et l’on obtient un cocktail explosif et un manque de patience susceptible de me rendre désagréable au possible. « — Bien, je suis ravi d’apprendre que tu ne me juges pas. Et ne t’en fais pas, je ne le ferais pas avec toi ; j’ai bien compris la leçon. Je tâcherai d’être cordial avec toi. C’est ce qu’on fait entre collègues. Et si en plus on oublie ce qui s’est passé hier, ça rendra les choses plus simples. Écoute, là j’aimerai avoir du temps pour moi. J’ai besoin de me reposer vu que j’ai peu dormi cette nuit. »
Sujet: Re: Carpe diem [ft Alejandro Wilson] Sam 18 Fév - 1:15
Kelly Martinez
Madrid
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Carpe diem
Je ne comprenais pas son comportement. Depuis quand les gens étaient-ils si compliqués ? Il avait une petite mine, ce qui était dommage pour un visage aussi canon que le sien. Peut-être était-il grognon à cause de la fatigue ? Mais ne pouvait-il pas prendre sur lui comme un adulte si tel était le cas ?
- On peut parler non ? Je comprends pas très bien ton attitude en fait... Qu'est-ce quetu attends de moi ? Pourquoi tu fais la gueule aujourd'hui ? Je trouve ça pénible, mais je tu redeviens l'insupportable casse-pieds de la rentrée... Alors qu'on avait fini par bien s'entendre. Qu'est-ce qui se passe ?
Je croisai les bras, puis les décroisai, m'écartant de son bureau pour en faire le tour et me mettre face à lui, mes mains appuyées sur le bois.
- Ce serait bien de jouer cartes sur table. Sois honnête. Pourquoi un jour tu joues les sauveurs alors que j'avais rien demandé, en insistant pour rester dormir avec moi, et aujourd'hui tu me parles sèchement. Je suis pas aveugle, même si tes mots sont cordiaux, ça t'emmerde que je te parle. Alors on peut se dire la vérité ?
Mon ton était calme, j'étais plutôt pétillante, à la vérité je je tenais pas en place. Je lui parlais en anglais bien sûr, comme chaque fois puisqu'il comprenait très bien. J'espérais qu'il serait honnête. Je n'étais pas fière de l'état dans lequel il m'avait vue mais après tout, je ne lui avais rien demandé.
- Peut-être qu'on pourrait retourner à la salle ensemble ce soir ? Ça te ferait du bien de te défouler ?
J'oubliais que lui, il était fatigué.
Sujet: Re: Carpe diem [ft Alejandro Wilson] Sam 18 Fév - 1:17
Alejandro Wilson
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J’étais complètement perdu, balancé d’une émotion à l’autre sans être capable de me stabiliser. J’étais fatigué, épuisé même et en colère contre elle, contre moi. Je me maudissais d’avoir voulu jouer les sauveurs. C’était plus fort que moi, mais j’aurais dû m’abstenir, ça m’aurait évité pas mal d’emmerdes. Et voilà qu’à présent, je devais me confronter à elle ; chose que j’avais à tout prix, voulu éviter. Eh puis, elle semblait tellement plus alerte et ne se rendait pas compte.
« — On parle là non ? » lançais-je toujours sans chaleur. « — Ne cherche pas à comprendre. Je n’attends rien de toi, les choses ont été clairement annoncées hier. On va juste se dire que je suis si crevé, que je n’ai aucune patience. Ça te va comme explication ? » Moi ça m’allait pour le moment, même si j’avais conscience de la débilité de ma réponse. Ce n’était rien de plus qu’un argument pourri, un de ceux qu’elle pourrait aisément retourner contre moi si l’envie lui en prenait. Allait-elle le faire ? Je l’ignore, toujours est-il qu’elle était bien décidée à en découdre et avoir des réponses sur mon comportement. C’est la meilleure, maintenant c’était à moi de devoir me justifier.
« — Ecoute on va considérer que l’épisode du bon samaritain est à effacer des mémoires. Je n’aurais pas dû me mêler de ta vie et du reste. À part ça, tout va bien évidemment. » Je faisais de mon mieux pour paraître crédible. J’espérais l’être, sinon quoi l’interrogatoire risquerait de se prolonger à mon plus grand désarroi. Je voyais bien que pour elle, la page était tournée et qu’il était si facile d’aller de l’avant. Mais ça n’était pas mon cas et même si j’essayais de m’en convaincre, je faisais fausse route, comme toujours.
« — Ce soir ? Non, désolé, mais je n’ai pas besoin de me défouler. Je veux juste finir ma journée de cours et rentrer chez moi. Mais vas-y toi, ça te fera du bien. » Et tu feras de nouvelles connaissances, plus à même de te donner ce que je t’avais refusé. J’étais donc devenu amer en aussi peu de temps ? Non, ça n’est pas moi, je ne suis pas ce genre de personne. Et si je me contentais d’aller de l’avant moi aussi ?
« — On peut remettre ça à une autre fois si tu veux », tentais-je en tâchant d’être le plus amical possible.
Sujet: Re: Carpe diem [ft Alejandro Wilson] Sam 18 Fév - 1:17
Kelly Martinez
Madrid
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Carpe diem
J'avais toutes les peines du monde à comprendre Alejandro. Pourtant, je le voulais, mais force était de constater que nos points de vue divergents étaient plus forts que tout et il semblait complètement rebuté par ma présence. J'essayais pourtant. Je regrettais d'avoir été brutale avec lui la veille au soir mais je me sentais si mal... Mon moral n'était pas mieux mais la MDMA m'aidait à être en forme et cela amenuisait l'attention que je portais aux mauvaises choses.
- Tu dis ça mais je vois bien que tu serres les dents. Écoute c'est comme tu veux. Si tu préfères, c'est toi qui vois.
Je me contentai de hocher la tête quand il déclara que l'épisode était à effacer et qu'il n'aurait pas dû se mêler de ma vie. Ça, c'était vrai, j'étais entièrement d'accord.
- Bien ça me va, répondis-je d'une voix enjouée quk contrastait avec l'effort qu'il semblait faire pour avoir l'air un tant soit peu aimable.
Dans ma lancée pour être sympa, je lui proposai la salle de sport pour la soirée, mais il refusa. Je haussai les épaules immédiatement.
- OK.
J'allais quitter sa salle quand sa voix résonna à nouveau. J'executai une pirouette pour me retourner, tout sourire.
- Super, ce serait cool. À plus !
Et le revoilà partie. J'avais fait livrer des sushis pour tous els profs, toute à ma bonne humeur factice, et j'avais même été faire de la musique avec le prof de chant avec qui je m'étais découvert des affinités. Les cours durent reprendre ensuite et l'après-midi se passa plutôt rapidement. Et les effets du cachet d'ecsta commençait à se dissiper, me laissant de plus en plus déprimée et moins vive. Je n'aimais pas cette sensation. Les salles s'étaient vidées et j'avais rejoint le piano. Je laissai mes doigts naviguer dessus, laissant ma voix chanter des paroles que j'inventais directement.
- I thought things couldn't get much worse, but guess what they did. You hit my heart upside with a wrecking ball, oh but that's what I get. But I'm not going nowhere, I can live in my prayers, Cause I'm done playin' nice, I'm done running for life, Cause you think that you got me scared.
Je laissais ma colère sortir avec ce début de texte et musique qui me venait. Cela aurait été meilleur avec des percussions et de la guitare mais je ne savais que jouer du piano.
Sujet: Re: Carpe diem [ft Alejandro Wilson] Sam 18 Fév - 1:18
Alejandro Wilson
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Finalement, c’était plus difficile que je ne l’aurais cru. J’avais du mal à mettre en place mon plan pour la tenir éloignée ; ce qui aurait facilité les choses. Et puis, je savais que présentement elle était sous substance. J’aurais dû me raccrocher à ça et ainsi agiter le drapeau d’alerte, celui qui vous oblige à mettre de la distance à cause du danger. Mais non, j’en étais bien incapable et de ce fait, je serais bien disposé à jouer les bons samaritains, car même si elle criait à pleins poumons, qu’elle n’avait besoin de personne, je ne savais que trop bien ce qui se tramait dans sa tête. Le déni encore et toujours lui, en digne chef d’orchestre, l’empêchait de voir le fossé se rapprocher. Elle avait besoin d’aide et je voulais l’aider, mais je ne pouvais la contraindre, cela devait venir d’elle.
« — On va faire ça alors. » Je faisais de mon mieux pour croire à chacune de mes paroles tout en conservant la bonne distance. « — On trouvera autre chose ! » lâchais-je après qu’elle m’ait proposé de se rendre à la salle de sport pour se défouler et que je lui eusse répondu que je n’étais pas disponible. Pour dire vrai, je ne voulais pas la voir quitter ma salle sur une note négative. Lui proposer de remettre ça à une autre fois me semblait la meilleure des alternatives.
Elle quittait donc les lieux, m’abandonnant à ma quiétude. Je pus dès lors m’octroyer quelques minutes de sommeil, reniant au passage le repas de midi, ce que mon estomac me faisait payer par le biais d’un concert de grognements. Je repris ensuite mes cours avec un peu plus d’entrain et d’énergie. Je ne ménageais pas mes efforts pour transmettre à ces jeunes, ma passion du théâtre. Cela me donnait du baume au cœur, plus encore lorsque je prenais le temps de monter sur le plateau pour mieux les diriger. J’aimais mon métier, même si ce n’était pas ce choix de carrière qui s’offrait à moi. Mais je doutais fort qu'il en soit de même pour Kelly.
La journée s’acheva donc sur une note amère. Étant le dernier, je me devais de bien fermer la salle des profs et de veiller à ce que tout soit éteint. Et alors que je m’apprêtais « enfin » à mettre les voiles, le son lointain d’un piano me mena à changer de direction. À mesure que je m’approchais, une voix légèrement éraillée se faisait entendre. Quelle ne fut pas ma surprise en découvrant Kelly qui se défoulait sur le piano. Adossé contre la porte, je l’observais discrètement. L’énergie n’était plus là et le désespoir se rappelait à elle. Il me suffisait d’écouter les paroles pour m’en rendre compte. N’y résistant pas, je me rapprochais pour venir m’asseoir près d’elle.
« — C’était beau, mais tellement triste. » Je n’étais plus amer ni froid, car je voyais bien que ce n’était pas ce dont elle avait besoin. « — Je voulais m’excuser pour tout à l’heure. Je n’ai pas été agréable et c’était sûrement déplacé. » Je lui souris avec douceur, incapable de quitter son regard malgré la tristesse qui s’en dégageait. Elle était mal et en pleine redescente, je ne pouvais me résoudre à ne rien faire, même si c’est ce que je mettais promis de faire en amont.
« — Écoute, je sais que j’ai dit que j’étais crevé, mais peut-être qu’une sortie ne me fera pas de mal. Il y a un diner pas loin d’ici. Un truc à l’américaine avec de la bouffe américaine. On pourrait aller se manger un bout. Pour ne rien te cacher, j’ai vraiment la dalle parce que je n’ai rien mangé de la journée. Alors, tu acceptes de lâcher le piano et de venir ? »
Sujet: Re: Carpe diem [ft Alejandro Wilson] Sam 18 Fév - 1:18
Kelly Martinez
Madrid
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Carpe diem
J'étais si concentrée sur ma musique, chantant après avoir cherché sur le clavier la ligne de chant qui me convenait, que je n'avais pas remarqué que j'étais écoutée. Alors que je terminais ce qui ressemblait à un premier couplet et que les larmes, mêlant rage et détresse, montaient sous mes paupières, quelqu'un vint s'asseoir à côté de moi, me faisant sursauter, laissant une larme presque bondir de mon œil. C'était Alejandro. Face à ce constat je m'empressait de tourner la tête pour essuyer ma joue du dos de la main qui tremblait un peu. J'esquissai un petit rire avant de tourner la tête vers lui, tandis qu'il s'excusait.
- On dirait qu'on passe notre temps à être désagréable et s'excuser...
Son sourire était à tomber. Je ne pouvais que le lui rendre malgré ma tristesse et mon mal-être. Je m'apprêtais à luk demander ce qu'il me voulait, étant done qu'il semblait las de ma présence, mais il me devança en proposant d'aller manger dehors.
- Oh cool, je meurs de faim.
Je me levai du siège du piano avant de rabattre le capot sur le clavier.
- Allons-y.
Je le suivis donc jusqu'au dinner. Une fois assis, jamais je n'aurais cru être si heureuse d'être dans un resto de malbouffe. Ce ne serait pas bon pour mes fesses, mais je compenserais à la salle le reste de la semaine. Nous voilà avec les menus dans les mains.
- Hummm du gras. C'est bien l'air de l'Amérique ça. Qu'est-ce que tu prends ?
Mon regard parcourait la carte. J'avais l'impression d'être affamée.
- Je crois que je vais prendre les frites de patate douce, le burger vegan, les avocats frits...oh tu veux qu'on partage des oignons frits ?
Sujet: Re: Carpe diem [ft Alejandro Wilson] Sam 18 Fév - 1:19
Alejandro Wilson
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Je ne pouvais me résoudre à garder mes distances, pas après cette vibrante interprétation au piano. De plus, les effets narcotiques se dissipaient peu à peu, la laissant en proie à un nouveau mal être. Mais puisqu’elle se refusait à l’accepter, je me devais d’être subtil dans l’approche pour ne pas la braquer. Alors, je pris place à ses côtés, la surprenant au passage. Peut-être s’attendait-elle à voir quelqu’un d’autre qui sait ? Toujours est-il que j’étais là à nouveau, à lui présenter des excuses sincères qui me valurent un rire léger ; un de ceux qui ont le pouvoir de dissiper presque instantanément le moindre trouble. C’était comme assister à une éclaircie après la tempête. Comment ne pas lui sourire dès lors ?
« — Oui, mais les excuses n’en sont que plus agréables. » Et alors que je cogitais dans un coin de ma tête, j’eus comme une révélation en posant mon regard sur l’un des néons qui se trouvait près du piano. Pourquoi ne pas essayé de lui rapporter un petit goût d’Amérique à défaut de pouvoir la retrouver ? Je savais, sans l’avoir testé, qu’il existait un dinner américain non loin de là. Certes, ce n’était pas un billet d’avion ni la perspective d’un retour immédiat. Mais l’espace d’un instant, peut-être pourrait-elle se sentir un peu comme chez elle ; c’est tout ce que j’espérais.
« — Ah bah super je ne suis pas le seul à crever la dalle. » Elle venait donc d’accepter sans la moindre hésitation et je voyais dans son regard que cette perspective d’un dîner à l’extérieur chassait temporairement son désarroi. « — C’est parti ! » lançais-je enjoué malgré la fatigue qui ne me quittait plus. Et c’est ainsi que nous quittâmes l’école pour regagner les rues madrilènes. Par chance, le dinner n’était pas très loin et nous fûmes vite attirés par la lueur des néons tels des papillons attirés par la lumière. Cependant, je nous espérais un destin moins funeste.
« — Bonsoir », lançais-je en espagnol à la serveuse qui se présentait à nous. « — Nous sommes deux. » Je crois, sans certitude, que la demoiselle avait reconnu Kelly, ce qui me fit sourire plus encore en découvrant la place qui nous était allouée à présent. « — Chouette on va être tranquille ! » lançais-je en anglais en prenant place. Le menu nous fut très vite offert ce qui me permit de découvrir l’Amérique en quelques lignes.
« — Wow, je n’ai pas de mots. » La réaction de Kelly était-elle plus inspirée et me fit rire presque aux éclats. « — Qui dit du gras, dit plus de temps à la salle. Mais je pense que ça vaut le coup. » Oui, car je la voyais sourire et presque sans narcotique. Mon regard se porta donc plus en détail, sur la carte que j’avais en main. « — Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’on ne risque pas de mourir de faim ici. Qu’est-ce que tu vas prendre toi ? » Car de toute évidence, elle avait déjà choisi.
« — Quoi, tu partages tes oignons frits ? Quel honneur, bien sûr ce que j’accepte ! Et moi je vais me laisser tenter par cette boule calorique que sont les frites au cheddar et au bacon, un burger maxi et un Dr Pepper. Ça fait tellement longtemps que je n’en ai pas bu. » La serveuse revient, le sourire aux lèvres et le carnet de bons en main. Nous reprîmes dès lors l’espagnol pour nous exprimer et ainsi passer commande, avant de reprendre l’anglais une fois la jeune femme à bonne distance.
« — C’est la première fois que je viens ici pour tout t’avouer. Ça va, tu te sens un peu chez toi avec ces banquettes rouges, ce juke-box et les néons ? »
Sujet: Re: Carpe diem [ft Alejandro Wilson] Sam 18 Fév - 1:20
Kelly Martinez
Madrid
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Carpe diem
L'accalmie semblait de retour. Peut-être que la sieste tant réclamée par Alejandro à la pause de midi avait suffi à le calmer un peu. Il s'était excusé et je m'étais demandé si j'étais en train d'halluciner. Mais visiblement non. J'étais partagée entre l'envie d'être seule et celle d'accepter cette proposition parce que je mourais littéralement de faim. Je ne mis pas longtemps à me décider.
Sur place et après avoir salué la demoiselle qui s'était empressée de venir nous installer, en me regardant de la tête aux pieds au passage, nous voilà à réfléchir sur nos choix de repas.
- Bien sûr que ça vaut le coup. Le gras une fois par mois, c'est la base si tu veux pas disjoncter, dis-je en souriant.
Je me revoyais avec quelques copines à l'époque de mes études à New York faire ce genre de sorties, ou avec les garçons.
- Je partage les oignons frits mais jamais les frites, alors choisis bien, camarade.
J'avais bien entendu les yeux plus gros que le ventre, sans doute un des effets de tout ce que j'avais pris durant ce week-end et encore ce matin-là. Il fallait dire aussi qu'en Europe, les quantités étaient moindres que celles outre Atlantique. La serveuse revint prendre nos commandes. Alejandro commença, suivi par moi.
- Vous avez du pain sans gluten ?
Acquiescement de la serveuse qui semblait avoir les yeux pleins d'étoiles.
- Parfait, María, dis-je après avoir vu son nom sur son badge. Alors je vais prendre le burger vegan avec un pain sans gluten, les frites de patates douces, des avocats fruits et les onions rings. Votre limonade, c'est de la vraie ou du soda ?
"- Celle au citron, comme en Amérique."
- Parfait, et une limonade alors s'il vous plaît.
Elle récupéra les cartes et partit. Je pus reprendre l'anglais avec Alejandro.
- C'est risqué d'emmener une américaine dans un diner qui se prétend l'être sans l'avoir testé avant.
Sa question me fit sourire.
- On peut dire ça, un chez moi version Grease peut-être. La musique est cool aussi.
Les boissons ne tardèrent pas à arriver. Après avoir remercié Maria, nous pouvions trinquer.
Sujet: Re: Carpe diem [ft Alejandro Wilson] Sam 18 Fév - 1:21
Alejandro Wilson
Madrid
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Carpe diem
Puisque l’accalmie était de mise, l’échange était redevenu bon enfant. Kelly, menu en main, ne semblait point s’offusquer par l’omniprésence de tout ce gras, au contraire, elle le prétendait salutaire, ne serait-ce qu’une fois par mois pour ne pas disjoncter. « — Donc une fois par mois tu te fais plaisir gastronomiquement parlant ? Bien qu’en théorie, il ne soit pas vraiment question de grande gastronomie. » Et il est vrai qu’un regard sur la carte, me permit de comprendre ce qu’il y avait d’Américain dans le menu. Mais pour ne pas ébranler la fierté nationale de Kelly, je préférais ne pas le faire remarquer ; du moins pas tout de suite.
« — A Londres, il y avait des restaurants atypiques. C’était dans des pubs. J’aimais bien y passer du temps quand j’étudiais là-bas. Pour ce qui est la bouffe, j’avoue que ce n’était pas vraiment ça. » La nostalgie venait-elle de m’envahir l’espace d’un instant ? Non pas vraiment, car de Londres, je ne gardais que bien peu de bons souvenirs, excepté de belles rencontres évidemment.
« — Ca tombe bien que tu me dises ça parce que je ne partage pas les frites, c’est un sacrilège. Alors je vais me contenter des oignons frits, camarade ! » Et puis de ce que je venais de comprendre, elle était végane. Il lui était donc impossible de piocher dans mes frites au bacon. « — Donc tu es végane ? » demandais-je peu après le départ de la dénommée Maria. « — C’est bon à savoir si d’aventure je t’invite à nouveau à manger un bout. Surtout que nous avons pas mal de restos végans dans le coin. Tu as eu l’occasion d’en tester depuis ton arrivée ? » Une question anodine, mais dont la réponse ne me paraissait pas si logique. Si vraiment elle était mal, je doute fort qu’elle se soit lancée dans la tournée des restaurants végans de la ville. Et je suis prêt à parier qu’elle est du genre à se faire livrer. Mais qui étais-je pour juger, moi qui, de temps en temps, me faisais un petit « uber eat. »
« — Non, mais bon j’ai vu dinner sur la devanture et burger sur le menu. Donc, je me suis dit que le risque était minime. L’Américaine est-elle contente malgré tout ? » La question suivante la fit sourire, un doux rictus qui me faisait chaud au cœur. « — J’avoue qu’à bien y regarder on est resté coincé dans les années 50 et qu’on pourrait voir Danny Zuko et les T-Birds débarquaient à tout moment. Et oui, je connais mes classiques. Mais de toi à moi, je suis plutôt West Side Story que Grease. » Et voilà que déjà les boissons faisaient leur apparition, nous incitant fortement à trinquer.
« — A ce petit bout d’Amérique des années 50 ! » Je lui souriais à nouveau en cognant mon verre contre le sien. « — Ca pourrait être sympa de ce faire ce genre de sortie de temps en temps. Cela nous permettrait aussi d’avoir un prétexte pour squatter un peu plus la salle de sport. Qu'est-ce que tu en dis ? »
Sujet: Re: Carpe diem [ft Alejandro Wilson] Sam 18 Fév - 1:22
Kelly Martinez
Madrid
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Carpe diem
Jamais je n'aurais cru me sentir bien dans un dinner de Madrid. Il fallait dire que j'étais tellement mal psychologiquement que n'importe quoi qui m'évitait de penser au chaos actuel qu'était ma vie était le bienvenu.
- Oui, je suis comme tout le monde je pense, moi aussi j'aime manger des trucs pas bons pour la santé. Je fais attention la plupart du temps mais parfois j'ai envie de lâcher prise. Pas trop souvent quand même.
Fatalement, je songeais que déjà que j'étais peu à peu oubliée, si en plus je grossisais, c'était signer ma fin. Un léger soupir silencieux et imperceptible s'échappa de mes lèvres tandis que le coup de blues me reprenait.
- De toute façon, ni Londres ni les États-Unis d'Amérique ne sont pas réputés pour être des capitales mondiales de la gastronomie. La France en revanche...
Je me souviens alors de mon voyage de noces avec mon ex-mari. Nous avions fait Paris en long en large et en travers. Tous les plus grands restaurants bien sûr, en amateur de vin qu'il était. Il avait même privatisé le Louvre pour notre visite un mardi. Et nous avions fait les vignobles aussi. La voix d'Alejandro me ramena à la réalité. Je hochai la tête.
- En effet, depuis que j'ai 20 ans. Non j'ai pas vraiment fait le tour. Mais j'ai commandé quelques fois. Le resto de l'hôtel offre des options sympa aussi.
J'esquissai un sourire quand il me demanda si j'étais contente. Il faisait des efforts alors je décidai d'en faire aussi.
- Ça change un peu, c'est chouette.
Je hochai la tête, impressionnée par la précision de sa référence à Grease. Nous trinquâmes ensuite et je p'us goûter à cette limonade qui, effectivement, était faite comme aux States. Eau, jus de citron frais et sucre. Je reposai le verre, un petit sourire aux lèvres.
- Pas besoin de ça pour squatter la salle de sport. Mais j'aime bien la piscine aussi. T' as qu'à venir avec moi à celle de l'hôtel si tu veux.
Nos assiettes ne tardèrent pas à arriver. C'était gargantuesque. J'en salivais d'avance.
- A l'attaque.
Sujet: Re: Carpe diem [ft Alejandro Wilson] Sam 18 Fév - 1:23
Alejandro Wilson
Madrid
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Carpe diem
Le fait de l’entendre dire, que comme tout le monde, elle aimait manger des trucs peu recommandés pour la santé, me fit sourire. Elle était sublime et même cet adjectif était un euphémisme. Preuve en est, qu’elle n’en demeurait pas moins disciplinée. Avait-elle seulement le choix avec son job ? Question rhétorique évidemment. Cependant, je ne pouvais m’empêcher de songer à son corps, à chacune de ses courbes et ses formes que de nombreux chanceux avaient pu observer dans le détail. S’étaient-ils au moins donné la peine de le faire ? J’en doute, mais je ne pouvais m’empêcher d’y penser, histoire de continuer à me torturer.
« — Ah ça se voit que tu es disciplinée. Après tout, j’ai commencé à draguer ton postérieur ; ça en dit long. » Et me voilà à jouer de mon humour pour ne pas lui laisser le temps de songer au fait que sa carrière était en attente. Car j’en étais sûr, elle y songeait presque à chaque instant depuis la parution de ce foutu article. Malheureusement pour moi, le coup de blues s’empara d’elle lorsqu’il fut question de géographie. Et le soupir qu’elle venait de pousser en disait long. Cependant, je ne compris que plus tard d’où venait ce soupir de nostalgie.
« — Londres… Rien que d’y songer j’en ai les frissons. De dégoût, je précise. Par contre pour ce qui est de la France, je crois que c’est l’un des plus grands regrets de ma vie. Je n’y suis jamais allé. Donc, je ne suis pas à même de savoir ce que la gastronomie vaut. Mais je ne désespère pas d’y aller un jour. Il faudra que tu me files de bonnes adresses si tu en as. » Je voyais bien qu’elle était ailleurs et que l’évocation de la France évoquait des choses profondes. « — Kelly ? On dirait que je t’ai perdu l’espace d’un instant. Tu réfléchissais aux adresses que tu pouvais me donner ? » Ou alors à des souvenirs qu’elle aurait peut-être préféré oublier. Mais n’étant pas enclin à raviver la moindre hostilité entre nous, je préférais passer à autre chose ; en l’occurrence son véganisme.
« — C’est bien d’avoir de vraies convictions. Personnellement, je suis un viandard, mais je ne suis pas contre de découvrir de nouvelles choses et de sortir de ma zone de confort. » En d’autres termes, si cela lui faisait plaisir, j’étais prêt à la suivre dans les quelques restos véganes du coin. Qui sait ? Peut-être allais-je faire de vraies découvertes culinaires. En attendant, je devais me contenter d’un repas typiquement américain à Madrid ; une situation cocasse il est vrai.
Nos boissons arrivèrent, puis nos plats et donc la fin d’une journée d’errance nutritive. « — Je n’aurai pas dit mieux camarade. À l’attaque ! » Je ne résistais que très mal à l’envie de croquer dans mon burger avant de chiper une frite au bacon, puis un oignon frit. « — Hum… C’est atrocement délicieux, bien que simple au demeurant. Et ces oignons frits. Je crois que c’est la première fois que j’en goute. Ah attends… » Je dus m’arrêter dans mon éloge et me saisir d’une serviette pour essuyer la commissure de ses lèvres. « — Tu avais un petit truc au coin de la lèvre. Pas pratique si l’on vient te demander un selfie. Bon, reprenons ! Je vais changer de sujet de façon un peu abrupte, mais j’ai une question à te poser. La chanson que tu chantais tout à l’heure ; c’est toi qui en as écrit les paroles ? Non parce que c’était vraiment intéressant j’avoue, assez pour attirer mon attention. Ta voix aussi d’ailleurs. Ça m’énerve, car que j’ai l’impression que tu excelles dans plein de domaines. Et c’est frustrant de voir qu’un petit bout de femme ; susceptible de me botter le cul, soit aussi polyvalent. »
Sujet: Re: Carpe diem [ft Alejandro Wilson] Sam 18 Fév - 1:24
Kelly Martinez
Madrid
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La conversation allait bon train, et parlant de discipline, Alejandro me rappela qu'il avait dragué mes fesses, ce qui me fit sourire.
- Les mecs, tous les mêmes. Enfin je dis ça, mais les nanas aussi.
Parler des spécialités culinaires et de la France qui était réputée pour être la capitale de la gastronomie me replongea dans mon passé d'une dizaine d'année. Un mariage qui n'avait pas duré longtemps au final comparé à d'autres, mais qui avait eu le temps de faire bien des dégâts. Je passai donc à côté de quelques paroles de mon interlocuteur qui me rappela à l'ordre.
- Ah euh... Oui exactement. Si tu aimes les macarons, la maison La Durée est une institution.
Je souris à sa remarque sur les convictions.
- Oui, c'est bien d'en avoir. J'aime les animaux depuis toujours, puis quand j'ai vraiment réalisé qu'on leur faisait du mal et qu'on les exploitait, quand on ne les tuait pas évidemment, je n'ai plus voulu prendre part à ça.
J'avais aussi profité d'avoir gagné beaucoup d'argent au cours de ma carrière pour en donner à diverses associations de protection des animaux. Le plus souvent anonymement, sauf quand ils avaient besoin de la renommée des artistes pour encourager le grand public à faire de même.
Nos assiettes furent placées devant nous, représentant un festin que j'avais hâte de goûter. J'attrapai du bout des doigts une rondelles d'oignons frits dans laquelle je croquai avec plaisir. Alej, lui, commença par une bouchée de burger avant d'attaquer les frites et de faire comme moi après que je lui aie avancé l'assiette d'onions rings.
- Humm, comme à New York.
Je le vis s'approcher de moi avec la serviette, javajs visiblement un peu de panure sur la lèvre. Je me mis à sourire en prenant ma serviette à mon tour pour m'approcher de lui.
- Tu peux parler, t'as de la sauce barbecue sur le nez.
Je m'étais levée et penchée en avant pone le lui essuyer avant de me réinstaller. Je mordis à mon tour dans mon burger, plutôt bon. Puis le prof de théâtre sexy changea de sujet. Je le regardai, interrogative avant qu'il ne divulgue sa question.
- Oh ça ? Ça m'est venu comme ça tout à l'heure. Tu aimes la musique ? C'est cool ça. Des fois on en fait un peu après les cours avec le prof de chant. Il est cool, je l'aime bien.
Je continuais à manger en attendant sa réponse.
Sujet: Re: Carpe diem [ft Alejandro Wilson] Sam 18 Fév - 1:25
Alejandro Wilson
Madrid
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Carpe diem
« — Quoi ? Attends, pour ma défense, j’aime regarder les belles choses. » Ce qui sous-entendait de façon explicite que je considérais son derrière comme une belle chose. En d’autres termes, cela me ramenait à l’instinct primaire du mâle alpha. Rien de bien réjouissant. « — J’avoue que c’est peu glorieux. Mais je ne pense pas qu’avec mon entre-jambe. » Plus je m’exprimais là-dessus et plus j’avais l’impression de m’enfoncer. Il était donc raisonnable que je cesse de m’aventurer sur ce terrain, glissant qui plus est. Malheureusement pour moi, j’enchaînais les mauvais sujets. De toute évidence, si gastronomiquement parlant la France n’avait rien à se reprocher, l’absence de Kelly me laissait à penser que son séjour dans l’hexagone était rattaché à une période sur laquelle elle préférait ne pas s’étendre. Mais je prenais note que les meilleurs macarons se trouvaient à Durée, une institution.
« — J’aime aussi les animaux, mais je crois qu’eux ne m’apprécient pas, surtout les chats. En tout cas, tu as de belles convictions et je sens que c’est sincère, que cela t’importe vraiment. » Oserais-je dire qu’elle parvenait encore à me surprendre ? Au moins, elle était sincère, plus que la plupart de ses confrères qui, pour se garantir une bonne image, n’hésitaient pas à s’inventer une vie associative et des causes à défendre. Je me rappelais au « bon » souvenir d’un acteur avec une petite renommée qui a travaillé avec moi à New York. Le type jouait dans une sitcom et ne se sentait plus pisser. Il était imbu de sa personne et cela commençait à se voir. Alors pour pallier à cette mauvaise image, son agent lui a trouvé une cause à défendre. Sauf que ce crétin était tout bonnement incapable de retenir le nom de l’association qu’il était supposé aider. Un vrai numéro, mais un hypocrite sans bornes.
La soirée se passait divinement bien ; trop selon ma petite voix intérieure que j’avais décidé de ne pas écouter ce soir ; préférant me concentrer sur l’instant présent et rien d’autre. Nous en étions à savourer nos plats tout en partageant les oignions fris, comme convenu.
« — J’avoue qu’il y avait du bon à New York. Malheureusement pour moi, je n’ai jamais eu le plaisir de savourer les onions rings. Quelle infamie ! » lançais-je sur un ton qui se voulait théâtral. Puis l’infime morceau de panure qui s’était logé sur le coin de sa lèvre attira toute mon attention. Si bien que je ne pus m’empêcher d’opérer un rapprochement pour l’en défaire. Et de toute évidence, je n’étais pas mieux loti, puisque j’avais de la sauce sur le nez. Ce qui me valut un petit coup de serviette des mains de Kelly. « — Je prendrais un bavoir la prochaine fois. C'est plus sûr. »
Nous parlâmes ensuite musique après que ma curiosité m’ait poussé à lui poser quelques questions sur la chanson qu’elle interprétait quelques minutes auparavant dans la salle de musique. « — De l’impro vraiment ? Quand je pense que moi, il me faut au moins cinq minutes pour pondre un semblant de phrase parfaite. Je suis limite jaloux. Donc tu as rencontré Beltran et passé du temps avec lui ? Tu le gardes pour toi, mais il avait un crush sur moi à son arrivée à l’école. Cependant, il a vite compris que j’étais incorruptible. En tout cas, c’est vraiment un gars bien. Pour preuve, on a fini par devenir amis. Et pour répondre à ton interrogation, car de prime abord il était question de musique ; oui, je sais apprécier la musique. J’ai appris à jouer de la guitare à Londres, parce que ça permettait de chopper plus facilement. Et parce qu’étant à moitié espagnol, il aurait été con de ne pas avoir quelques bases. Par contre, ne me demande pas de danser le flamenco, je suis raide comme un piqué. »
Je me sentais bien, la tête vidée du moindre trouble et malgré la fatigue, je n’étais pas pressé de rentrer. Après avoir fini de nous alourdir la panse, nous décidions de quitter les lieux ; laissant au passage un petit pourboire à la charmante Maria. Je marchais près d’elle, observant les lieux, les mains dans les poches. « — Je te raccompagne jusqu’à l’hôtel si tu veux. »
Sujet: Re: Carpe diem [ft Alejandro Wilson] Sam 18 Fév - 1:26
Kelly Martinez
Madrid
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Carpe diem
Ce souvenir de la salle de sport était plutôt cocace étant donné qu'il me détestait à ce moment-là, le fait qu'il ait été attiré par mon fessier et s'être vendu à ce point devait être bien gênant pour lui. Cela me tira un sourire, tout comme sa réflexion suivante.
- Oh t'inquiète, j'ai bien compris que tu ne pensais pas avec ton entrejambe, la preuve, tu ne veux pas coucher avec moi.
Je ponctuai ma phrase par un petit haussement d'épaules. Il n'y avait rien à faire, visiblement il était bien trop romantique pour baiser sans sentiments, ou quelque chose du genre. Je trouvais, pour ma part, que c'était une perte de temps mais je respectais son choix.
Il me parla de mes convictions, mais parler de ça avec un omnivore était toujours délicat parce que ces personnes ne se rendaient pas compte de la gravité de leurs décisions, puisque ces dernières participaient à ôter des vies, faire souffrir physiquement et mentalement d'autres êtres vivants.
- En fait, il serait plus juste de dire que tu aimes certains animaux. Puisque d'autres, tu les manges. Ou alors tu les aimes comme Hannibal Lecter aime les humains ?
Je trouvai cela marrant de l'entendre dire que les chats ne l'aimaient pas.
- J'adore les chats, je suis fascinée par ces créatures. As-tu toujours de mauvaises expériences avec les chats ? Vraiment tout le temps ?
Ce serait vraiment incroyable. Généraliser tous les chats ce serait comme généraliser tous les humains, chaque animal étant un individu, ils ont chacun leur caractère, au même titre que les humains. Comment Alejandro pouvait-il être détesté de tous les chats ?
Une autre chose qui était incroyable, c'était que lui aussi avait vécu à New York. Pas à la même période que moi, même si j'y venais de temps en temps, sans doute quand lui y était puisque j'avais été voir entre autre la comédie musicale sur laquelle il avait travaillé. Son air théâtral me tira un nouveau sourire avant que nous ne remarquions chacun chez l'autre un bout de nourriture ou de sauce n'ayant rien à faire où il était.
Puis nous parlâmes musique, un art qui me passionnait presque autant que le cinéma. Alej sembla étonné que j'aie improvisé. Je haussai les épaules.
- Parfois, les mots viennent tout seuls. Parfois non, ça dépend. Là je els avais en tête et j'ai laissé mes doigts jouer avant de trouver la ligne de chant.
Je fus étonné d'entendre qu'il jouait de la guitare.
- Ça c'est cool. J'ai toujours voulu apprendre.
Le repas continua sous de bon auspices. Je fus bien incapable de terminer tout ce que j'avais commandé, je le sentis idiote de contribuer à du gaspillage mais tant pis. Si j'avalais une frite de plus, je serais malade. Nous voilà prêts à partir après avoir payé. J'avais signé un autographe à Maria qui me l'avait demandé, et nous voilà enfin dehors. Alejandro me proposa alors de me raccompagner à l'hôtel.
- Oui si tu veux. Si ça te fait pas un détour. Au fzit ça s'est arrangé ton dégât des eaux ?
La marche fut salutaire pour la digestion qui s'entamait déjà. Les températures se rafraîchissaient petit à petit mais cela restait agréable.
Sujet: Re: Carpe diem [ft Alejandro Wilson] Sam 18 Fév - 1:26
Alejandro Wilson
Madrid
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Carpe diem
Je jouais le charmeur, mais je venais bel et bien de me prendre un petit taquet qui venait de refroidir mes légères ardeurs et me rappela qu’effectivement, je ne « voulais » pas coucher avec elle. « — Touché, coulé. À ma décharge, je l’ai cherché. » Mais je voyais bien que son opinion n’avait pas changé. Qu’en était-il de la mienne ? Ne voulais-je vraiment pas coucher avec elle comme je l’avais prétendu ? Je ne sais pas. Pour dire vrai, je n’étais sûr de rien depuis hier. Je m’étais sans doute emporté dans un élan romantique qui lui faisait défaut. Mais je ne pouvais nier être attiré par elle, assez pour avoir de plus en plus de mal à résister à la tentation du « sans lendemain. » En étais-je seulement capable ?
Le sujet des engagements et du véganisme devenait glissant, trop pour que je m’enlise là-dedans. « — Je crois surtout que c’est un sujet délicat comme peut l’être la politique. Et je n’ai pas envie d’ouvrir un débat. Mais je respecte tes convictions, sache le ! » Pour dire vrai, je ne voulais pas qu’on me fasse la leçon et je pense que nous sommes assez matures pour ne pas essayer de prêcher chacun pour sa paroisse en de telles circonstances. Et je ne voulais vraiment pas me prendre la tête pour ça ; je n’en avais pas la force pour ainsi dire.
Cependant, nous étions arrivés à causer chat, un animal qui d’après quelques expériences passées, ne me portait pas dans son cœur. « — Bah disons que je ne les déteste pas, mais effectivement j’ai bien eu une ou deux expériences. Mon… mon géniteur avait un Persan. Il ne le quittait que rarement. J’étais petit à l’époque et le peu de souvenirs que j’ai de cet animal c’est lui en train de me feuler dessus et tenter de me griffer. Ça n’aide pas à apprécier l’animal. Et j’avais une ex, qui possédait elle un chat lui aussi agressif avec moi. Donc tu vois, le passif n’est pas glorieux. Mais je ne désespère pas de changer d’opinion. Je ne suis pas fermé d’esprit. » Était-ce une façon pour moi de lui faire entrevoir autre chose ? Peut-être, mais c’était encore trop subtil, même pour moi.
La soirée, à ma grande surprise, se passait divinement bien. Voilà bien longtemps que je ne m’étais pas retrouvé en aussi bonne compagnie à échanger sur bon nombre de sujets, sans jamais me faire chier. Nous parlions musique maintenant, un domaine qui n’était pas sans me déplaire. « — Si tu veux, je pourrais t’apprendre à gratter de la guitare. Toi, tu pourrais m’apprendre à jouer du piano. Comme ça, c’est donnant, donnant. Qu’est-ce que tu en dis ? »
Les bonnes choses ayant une fin et parce que nous étions incapables de manger plus que de raison, nous avions donc décidé de quitter les lieux pour regagner l’extérieur et son air frais. Gentleman, je proposais à Kelly de la raccompagner jusqu’à son hôtel tout en continuant à échanger à ses côtés. « — Si ça me dérangeait, je ne te l’aurais pas proposé. Et pour répondre à ta question, oui, j’ai enfin pu retrouver mon chez moi. Je n’ai rien contre l’hôtel, mais je préfère vraiment être chez moi, dans mon cocon. Et c’est aussi parce que ma mère squatte cet hôtel lors de ses passages à Madrid. Et comme en ce moment on est un peu en froid. Je préfère l’éviter. » Nous continuons donc à marcher paisiblement, presque insouciants, ce qui contrastait avec notre toute première rencontre.
Après plus d’une quinzaine de minutes, je ne pus que reconnaître la majesté du bâtiment qui prenait vie à mesure que nous nous en approchions. J’avais décidé de l’accompagner jusqu’à l’intérieur, histoire d’être galant jusqu’au bout. « — Bon et bien nous y voilà. C’est plutôt sympa comme soirée improvisée. On se voit demain à l'école du coup ? »
Sujet: Re: Carpe diem [ft Alejandro Wilson] Sam 18 Fév - 1:28
Kelly Martinez
Madrid
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Carpe diem
Si je n'avais pas déjà eu de la part d'Alejandro un pseudo sermon sur les coups d'un soir et les soi-disant conséquences qu'il ne voulait pas avoir, j'aurais pu croire qu'il me draguait. Mais il avait été clair alors... Je retenais cependant qu'il m'avait proposé des cours de guitare contre des cours de piano. Cela me plaisait bien comme perspective, d'autant qu'avoir quelqu'un uqo sache jouer de la guitare me donnait des idées de composition.
Les discussions et la soirée se passèrent plus vite que je ne l'aurais pensé et voilà déjà le temps de rentrer. J'avais, ce soir, appris à le connaître plus que je ne l'aurais imaginé. J'appris même qu'il était en froid avec sa mère.
- Ah oui, ta mère a une troupe c'est ça ?
Quelle coïncidence que sa mère soit souvent résidente de cet hôtel. Nous voilà arrivés dans le hall d'entrée, désert à cette heure, hormis bien sûr les réceptionnistes qui nous saluèrent.
- Tu veux monter cinq minutes ? Enfin... Sauf si tu as peur de croiser ta mère. J'irai bien nager un peu pour digérer. Ça te tente ?
J'appuyai sur le bouton de l'ascenseur dont les portes ne tardèrent pas à s'ouvrir. Je me touebai6vers Alejandro, et reculai d'un pas pour entrer dans l'ascenseur. Pour une raison qui m'échappait, en sa présence, je me sentais un peu moins mal. Je n'avais aucune idée de ce que serait ma soirée s'il refusait. Je ne voulais pas y penser, j'avais un sursis de quelques secondes avant de savoir s'il monterait avec moi dans cette cage d'ascenseur. Je lui adressait mon plus beau sourire en espérant l'amadouer. A la vérité, j'avais besoin de compagnie ce soir. Si la veille je voulais être seule, aujourd'hui cela me terrifiant. J'avais sans doute besoin de reprendre un petit "remontant".
Sujet: Re: Carpe diem [ft Alejandro Wilson] Sam 18 Fév - 1:29
Alejandro Wilson
Madrid
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Carpe diem
La soirée fut agréable, bien plus que je ne l’aurais cru. D’ailleurs, pour être honnête, jamais je ne me serais imaginé passer du temps avec Kelly ; pas après ce qui s’était passé la veille. Preuve en est que seuls les imbéciles ne changent pas d’avis. Et puis, si cela lui permettait d’aller un peu mieux, j’étais prêt à mettre mon ego blessé de côté rien que pour un sourire. Et de toute évidence, ils furent nombreux ce soir et j’en étais ravi. Mais toute bonne chose ayant une fin, il nous fallait déjà quitter le dinner pour nous rapprocher de l'hôtel de mademoiselle Martinez. Un hôtel que j’avais occupé quelques jours auparavant suite à un dégât des eaux, dont je me serais bien passé. Et puis, cet hôtel était accessoirement celui où séjournait ma mère lorsqu’elle était de passage à Madrid.
« — Oui effectivement ma mère possède une troupe. Enfin, une compagnie pour être exact. Les mots ont toujours eu leur importance avec mes parents. Je ne sais pas si La Compagnie Jimenez va te parler puisqu’il s’agit de danse. Mais cela n’empêche que c’est une compagnie assez connue par ici. Donc oui, tout ça pour dire que ma mère est une grande chorégraphe et qu’elle ne m’a absolument rien légué en matière de danse. J’irai même jusqu’à dire que c’est une catastrophe. » Malgré tout, je l’aimais plus que tout et même si aujourd’hui nous étions en froid, je ne désespérais pas que cela s’arrange. Bien que pour l’heure, je préfère l’éviter.
Les minutes s’écoulèrent sans que je m’en rende compte. Puis finalement, nous arrivâmes à l’hôtel. Une séparation que j’appréhendais, car il était fort à parier que seule, Kelly, se remette à broyer du noir et sombre. Je ne pouvais cependant imposer ma présence. Si vraiment elle le voulait, c’était à elle de le formuler. Me voilà donc à la suivre silencieusement jusqu’à l’ascenseur, espérant ce que je savais impossible. Alors pour retarder l’échéance, je me laissais aller à quelques vaines paroles. Mais voilà que Kelly allait même, mettait à mal toutes mes certitudes. Elle me proposait de rester cinq minutes avant de me proposer de la suivre jusqu’à la piscine. « — Je ne porte pas de maillot » fut ma première réponse avant que le dong de l’ascenseur ne retentisse et que les portes commencent à s’ouvrir. Se tournant vers moi tout en reculant, ma chère interlocutrice m’adressait l’un de ses plus beaux sourires. Cherchait-elle à me convaincre, voire m’amadouer ?
« — C’est difficile de te dire non ! » lâchais-je avant d’enfin la suivre à l’intérieur de la cage d’ascenseur. Le silence fut à nouveau de la partie avant que nos regards ne se croisent. Le temps fut comme suspendu l’espace d’un instant. J’étais incapable de comprendre, autant que de réfléchir. Et c’est donc sous l’effet d’une incontrôlable pulsion que je me ruais sur elle, la plaquant au passage contre la paroi froide avant que ma bouche ne se plaque sur la sienne avec passion et sans retenue. C’en était fini de moi, indéniablement…
Sujet: Re: Carpe diem [ft Alejandro Wilson] Sam 18 Fév - 1:30
Kelly Martinez
Madrid
Messages : 198 Localisation : Madrid Statut : Alejophile Métier : Actrice, chanteuse et prof de cinéma
Carpe diem
Je devais me rendre à l'évidence, j'aimais passer du temps avec Alejandro. Outre son physique irrésistible qui me donnait une envie irrépressible de lui sauter dessus et surtout après l'aperçu que j'avais eu de son torse à deux reprises, je trouvais ce type intéressant. Il aimait les arts du jeu, il avait une bonne mentalité, je trouvais ça agréable, sans parler du fait que je pouvais parler anglais avec lui.
La soirée touchait malheureusement à sa fin, mais il était toujours là. Je ne voulais pas le laisser partir. Pourquoi est-ce que je m'accrochais comme ça ? Quel intérêt, il n'était pas intéressé par la même chose que moi. Peut-être que j'avais espoir ? Aucune idee. Toujours était-il qu'il avait réussi à me faire sourire -je n'en étais pas encore à rire-et que j'avais oublié partiellement ma réalité qui me plombait le moral et que je cherchais à fuir.
Je lui avais proposé de rester un peu. Et même de venir a la piscine avec moi. L'entendre me dire qu'il ne portait pas de maillot me fit esquisser un sourire et un haussement léger d'épaules. Qu'il se baigne à poil ne me dérangeait pas. J'étais entrée dans l'ascenseur sans le quitter des yeux, et visiblement, ma petite stratégie avait fonctionné puisqu'il m'emboita le pas. A ma grande surprise, alors que les portes se refermèrent, je le sentis me plaquer à la paroi de l'ascenseur pour m'embrasser avec une fougue qui n'était pas pour me déplaire. Je lui rendis son baiser, évidemment, moi qui n'attendais que cela, mais alors que les portes se rouvraient, je voulais m'assurer qu'il n'avait pas juste craqué par pitié.
- Est-ce que je dois comprendre que tu as changé d' avis ?
Je n'avais qu'une envie, le traîner jusqu'à ma suite et lui arracher ses fringues. Cependant, je redoutais sa réponse, alors je m'empressai de l'embrasser à nouveau avant d'attraper sa main et de me précipiter vers ma porte, l'ouvrant aussi vite que possible.
Sujet: Re: Carpe diem [ft Alejandro Wilson] Sam 18 Fév - 1:31
Alejandro Wilson
Madrid
Messages : 177 Localisation : Madrid Statut : Kellyophile. Est donc en couple depuis peu, avec une célèbre actrice américaine. Métier : Professeur de dramaturgie / théâtre
Carpe diem
La soirée était exquise et malgré la fatigue, je trouvais dommage qu’elle s’arrête aussi vite. Je ne saurais dire pourquoi et encore moins comment, mais je me sentais léger, assez pour vivre l’instant et ne pas me poser trop de questions. À quoi bon, si ce n’est à se mettre des barrières ? La vie étant ce qu’elle, il n’y avait rien de mal à se laisser porter. Et puis j’appréciais le temps passé en sa compagnie, nos conversations et la langue de Shakespeare que je retrouvais avec un plaisir non dissimulé. Comme si soudainement cela avait son importance.
Donc lorsque le moment de se séparer arriva et qu’elle se hasarda à me proposer de rester ne serait-ce que cinq minutes avant de finalement se décider à rejoindre la piscine. Malgré le trait d’humour fortuit, je ne résistais que très mal à l’envie de la suivre jusque dans l’ascenseur. Je ne portais pas de maillot, mais je ne doutais pas du fait que l’on soit à même de trouver une solution. Cependant, avais-je seulement envie d’aller à la piscine ? Non et il m’avait suffi d’un regard pour comprendre ce dont j’avais vraiment envie, elle. Et tant pis si ce n’était que pour une nuit ; c’était mieux que rien. Alors sous l’impulsion du désir et parce que j’en mourrais d’envie depuis bien trop longtemps, je me ruais sur elle pour l’embrasser avec passion sans me soucier des conséquences. À son tour, elle me répondit avec au moins autant de fougue jusqu’à ce que les portes s’ouvrent sur son étage. Mon cœur cognait tellement fort que j’étais incapable de résister à présent.
« — Il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis. » lançais-je avant qu’elle ne m’embrasse à nouveau tout en glissant sa main dans la mienne pour m’inciter à la suivre jusque dans sa chambre. Tout s’enchainait sans que je cherche à me dérober. Je me ruais donc sur elle tout en fermant la porte du bout du pied. Abandonnant mes chaussures, je l’aidais ensuite à se défaire de son haut tout en me précipitant sur mon bas. La ceinture s’envola de l’autre côté de la pièce, comme mon jean et le reste. Il me restait alors à lui retirer son soutien-gorge et cette audacieuse petite culotte en dentelle avant que j’en fasse de même avec mon caleçon.
Le lit fut notre prochaine destination sans qu’à aucun moment, sauf pour respirer, nos bouches ne se séparent. « — Je risque d’avoir encore la tronche en biais demain », lâchais-je au-dessus d’elle avant de commencer à lui embrasser la poitrine puis de descendre sans me faire prier jusqu’à son nombril, laissant trainer une langue audacieuse avant de remonter lentement vers sa bouche pour ensuite redescendre plus bas. J’étais bien décidé à lui donner du plaisir et à en prendre également et tant pis si demain, j’étais à la ramasse. Pour l’heure, ma seule priorité c’était Kelly et cette partie de jambe en l’air que je fantasmais bien malgré moi, depuis des semaines.
Sujet: Re: Carpe diem [ft Alejandro Wilson] Sam 18 Fév - 1:32
Kelly Martinez
Madrid
Messages : 198 Localisation : Madrid Statut : Alejophile Métier : Actrice, chanteuse et prof de cinéma
Carpe diem
Cet ascenseur fut le théâtre d'un miracle, Alejandro qui liait sa bouche à la mienne. Je n'en revenais pas, mais je ne boudais pas mon plaisir à envisager qu'il ait changé d'avis sur les plans d'un soir. Je fantasmais sur lui depuis si longtemps... L'entendre dire que seuls les imbéciles ne changeaient pas d'avis me conforta dans l'idée que ce soir, je pourrais l'avoir réellement à moi.
Nous nous précipitâmes hors de l'ascenseur sur mon impulsion pour rejoindre au plus vite la porte de ma suite qui ne s'était jamais ouverte aussi rapidement. Aussitôt, Alej se rua sur moi pour continuer à m'embrasser tout en me déshabillant. Je l'y aidai et à mon tour m'occupai de sa chemise qui ne mit pas plus de deux secondes à rejoindre le sol. Aussitôt, j'aposai mes mains sur son torse si agréablement musclé et sans que nos bouches ne se séparent, nous gagnâmes la chambre et le lit où il acheva de retirer mes sous-vêtements. J'étais exécutée comme jamais, je le désirais tellement que mon cœur battait déjà la chamade et qu'au moindre de ses contacts, les frissons m'envahissaient. Sa remarque sur sa potentielle tronche en biais demain me fit sourire alors que sa bouche se posait sur ma poitrine, me faisant cambrer les reins.
- Tu vas bien dormir, fais-moi confiance...
Mon corps était attiré par le sien, je crois que j'avais rarement autant désiré un homme. Lorsque son visage se rapprocha du mien, je lui volai un baiser brûlant, une main dans ses cheveux, l'autre parcourant son torse jusqu'à descendre au plus bas. Puis, nos lèvres se séparèrent, je sentis sa bouche se faire si tentatrice en descendant plus au sud tandis que ma respiration se sacadait. J'étais déjà brûlante. Je n'avais qu'une envie, qu'il me prenne, là tout de suite !
Sujet: Re: Carpe diem [ft Alejandro Wilson] Sam 18 Fév - 1:33
Alejandro Wilson
Madrid
Messages : 177 Localisation : Madrid Statut : Kellyophile. Est donc en couple depuis peu, avec une célèbre actrice américaine. Métier : Professeur de dramaturgie / théâtre
Carpe diem
Je crois, sans certitude, qu’il s’était mis à pleuvoir dehors. N’était-ce pas là le signe que malgré ce qui se passait, je serais apaisé sous peu ? Mais je devais bien avouer que j’avais la tête ailleurs en passant le seuil des portes de l’ascenseur. J’avais cédé à la tentation et désormais je me languissais de la bouche de Kelly chaque seconde. Elle me traina donc jusque dans sa chambre, que je ne connaissais que trop bien à présent. Bouche contre bouche, nos cœurs exultaient. Je ne voulais pas me l’avouer, mais je la désirais tellement ; assez pour mettre à mal mes certitudes. Ce soir, je me fichais bien d’être romantique, je ne voulais qu’elle et la posséder de toutes les manières possibles. Je voulais entendre sa voix éraillée, sentir son souffle et ses mains, parcourir mon corps. Mais pour l’heure, je voulais la déshabiller totalement et me rincer l'œil sans avoir à rougir cette fois.
Jamais encore, je n’avais été aussi rapide. On gagne du temps à ne pas se prendre la tête et je devais bien reconnaître qu’il était agréable de ne pas réfléchir. « — Je vais bien dormir ? Vraiment ? » lançais-je à sa suite, joueur comme jamais alors que ma bouche se posait sur sa poitrine dénudée. Je pouvais sentir son souffle saccadé et son cœur marteler sa cage thoracique. Elle avait envie de moi, c’était indéniable et je ne m’en sentais que plus fier. Je ne devais donc pas la décevoir et la récompenser d’avoir été aussi patiente. Me voilà à nouveau en train de jouer de ma bouche, me délectant au passage de ce corps qui se cambrait à chaque assaut buccal.
Je remontais lentement pour que la torture ne soit que plus efficace avant qu’enfin nos bouches ne fassent qu’une. Du bout des dents, je mordillais ensuite sa lèvre inférieure avant de laisser ma langue partir à la rencontre de la sienne pour jouer le plus langoureux des ballets. Sa main chaude vint alors saisir mes cheveux tandis que l’autre se perdait sur mon torse avant de glisser jusqu’à mon entre-jambes qu’elle se plaisait à caresser, m’incitant à reprendre ma petite torture buccale. La voir ainsi gémir et se cambrer m’excita à tel point que je m’étais convaincu de délaisser les préliminaires.
« — J’ai très envie de te prendre, ici et maintenant. » N’y tenant plus, je m’immisçais en elle, jouant habilement de mon bassin pour que les vas et viens ne soient pas trop saccadés et que nos bassins n’en soient pas rendu à claquer avec force. Peu à peu, j’augmentais la cadence, la pénétrant avec plus de vigueur tout en saisissant ses deux poignets pour les élever au-dessus de sa tête et donner encore plus de force à mes coups de reins.
« — Tu aimes ? » ne puis-je m’empêcher de lui demander, le souffle court, mais le regard braquait sur elle.