Nous avons mis en place quatre groupes, directement inspirés des continents. Ainsi vous avez le groupe EUROPEAN, le groupe AMERICAN, le groupe OCEANIC et le groupe ASIAN A vous de faire votre choix !
Sujet: Carpe diem [ft Alejandro Wilson] Ven 17 Fév - 20:27
Kelly Martinez
Madrid
Messages : 198 Localisation : Madrid Statut : Alejophile Métier : Actrice, chanteuse et prof de cinéma
Carpe diem
Voilà un mois de demi que la rentrée avait eu lieu. J'avais du mal à me sentir chez moi à Madrid. Non pas que l'Espagne m'ait été hostile, mais j'avais le mal du pays et de ma vie hollywoodienne. Ici, je me sentais rabaissée par rapport à mes capacités, je le sentais m'éteindre. Alors pour palier toutes ces idées noires qui me traversaient l'esprit dès que j'étais seule, j'avais décidé de profiter et faire la fête. Je ne voulais pas être seule, car aussitôt, mes pensées me ramenaient à la dure réalité. J'essayais de faire au mieux mon travail, même si je le trouvais chiant au possible. Le seul pont positif, c'était de croiser des collègues plutôt mignons, comme cet Alejandro qui s'était finalement révélé moins goujat qu'à notre première rencontre. En réalité, physiquement il me plaisait beaucoup. J'étais sensible aux beaux corps, et lui, je l'avais vu torse nu. Je m'étais mis en tête de l'avoir dans mon lit (ou le sien, peu importait), mais pour une raison que j'ignorais, il ne semblait aucunement réceptif à mes signaux. C'était bien la première fois qu'une telle chose m'arrivait. Homme ou femme, en général j'obtenais ce que je voulais. Bon cela ne m'empêchait pas de continuer à m'amuser, mais ne pas avoir Alejandro m'agaçait passablement. Il émanait de lui un mystère qui m' intrigait, d'autant qu'il avait fui d'une manière étrange quand nosi nous étions retrouvés dans ma sutoe pour dîner. A présent il avait quitté l'hôtel depuis plusieurs semaines et je ne le voyais qu'à l'école.
Ce vendredi-là, la semaine se terminait. Je savais qu'il finissait plus tard. Les autres prof avaient déserté, et moi, j'attendais dans la salle des prof qu'Alej revienne. Je savais qu'il y faisait toujours un saut avant de quitter l'école. La journée semblait avoir été speed et nous ne nous étions que peu croisés. J'avais opté pour une jupe très courte et des bottes montantes, ainsi qu'un chemisier noir transparant sous lequel je portait bien sur un débardeur. Peut-être qu'avec ceci, j'attiserais davantage une petite flamme ?
Sujet: Re: Carpe diem [ft Alejandro Wilson] Sam 18 Fév - 0:09
Alejandro Wilson
Madrid
Messages : 177 Localisation : Madrid Statut : Kellyophile. Est donc en couple depuis peu, avec une célèbre actrice américaine. Métier : Professeur de dramaturgie / théâtre
Carpe diem
Voilà un mois de passé. Dit comme ça, j’avais comme l’impression d’avoir atteint une étape dans je ne sais quel processus. Toujours est-il qu’un mois s’était achevé et que nous entrions dans le dur à l’école. Si les plus jeunes continuaient à découvrir paisiblement les cours, les plus âgés se préparaient déjà pour les examens finaux et ne ménageaient pas leur peine pour sortir avec les honneurs. J’étais prêt à les aider si besoin. Et pour ce faire, je n’avais pas peur de leur allouer un peu plus de temps. Au moins, ça me permettait de mettre mes petits soucis de côté. Car même si j’avais « enfin » pu retrouver mon appartement, les tensions avec ma mère demeuraient. Alors pour exorciser de potentiels démons, je m’étais remis à écrire ; une activité que je devais en partie à notre nouvelle arrivante.
Ah Kelly Martinez ! Elle était parvenue à me surprendre ; assez pour que je sois obligé de lui présenter des excuses. Elle était talentueuse, bien au-delà des récompenses. Après quelques recherches, je découvrais avec tout autant de surprise, qu’elle était aussi chanteuse et qu’elle se débrouillait pas mal. Bon, je dois reconnaître que pour me faire une idée et parce que je suis consciencieux, j’avais écouté à plusieurs reprises son album, j’avais même quelques pistes favorites. Mais je m’étais bien gardé de le lui dire. D’ailleurs, nous nous étions peu croisés depuis le dîner improvisé à l’hôtel. Nos emplois du temps divergeaient et je devais bien reconnaître que je me sentais légèrement gêné de m’être autant dévoilé durant ce moment propice à une certaine intimée. Et puis, j’étais confronté à une autre problématique un peu moins évidente à gérer ; à savoir le fait que je n’étais pas insensible à ses charmes. Il fallait être le dernier des crétins (ou gay) pour ne pas se sentir attiré. Cependant, et parce que je suis le genre de type qui voit au-delà d’une nuit, je savais à quel point la demoiselle semblait encline à s’amuser sans se soucier des conséquences. Et c’est en partie ce qui me poussait à garder de bonnes distances. Car malheureusement pour moi, je n’étais pas enclin à m’amuser sans me soucier des conséquences, du fait de mes addictions passées et parce que j’étais un incorrigible romantique. « Foutu Anglais ! »
Nous étions donc vendredi. Les internes pouvaient dès lors quitter l’école pour regagner leur domicile. Quant à moi, j’avais pris l’habitude de trainer un peu plus tard. Je prenais le temps de ranger ma salle pour que les gens de l’entretien n’aient pas trop de boulot. Puis je regagnais la salle des profs, désertée de la moindre présence humaine. Sauf ce soir de toute évidence.
— Kelly ?! Tu es encore là ? Faire des heures supplémentaires n’est pas ton genre si ? Il n’y avait aucune animosité, j’étais simplement surpris de la voir ici, à cette heure. Et que dire de cette tenue ? Était-ce adéquat de s’habiller de la sorte avec des jeunes en pleine ébullition ?
Sujet: Re: Carpe diem [ft Alejandro Wilson] Sam 18 Fév - 0:11
Kelly Martinez
Madrid
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Carpe diem
Cela devenait une obsession. Alejandro Wilson, le plus British des espagnols. Ce type m'obsédait. Cela résidait sûrement dans le fait qu'il ne cédait pas à mes avances, ou peut-être simplement ne les voyait pas... Je faisais tout pour qu'il le remarque mais rien n'y faisait. Être transparente, moi ? Impossible, je ne pouvais m'y résoudre. Alors ce soir, j'avais décidé de mettre les pieds dans le plat. Je l'attendais donc dans la salle des profs désertée de toute présence. L'attente me fut longue, assez pour fantasmer comme une adolescente sur ce prof de théâtre que j'aurais bien voulu avoir pendant ma formation. Enfin il arriva.
- Hey salut. Haha très drôle. Tu me traiterais pas de feignasse à demi-mot là ?
Je me levai du fauteuil et m'approchai de lui.
- En fait je t'attendais. Tu ne fais rien ce soir ce crois ? Si c'est le cas, tu voudrais bien qu'on passe du temps tous les deux ?
Bon c'était pas très subtile, mais toujours plus que Prends-moi sur cette table immédiatement ! Nous verrons bien ce qu'il répondrait, mais je n'étais pas prête à essuyer un refus.
- J'ai un peu peur de t'avoir froissé l'autre soir à l'hôtel, et depuis on n'a pas vraiment eu le temps de discuter. Je voudrais m'excuser si je t'ai vexé. Peut-être même me faire pardonner.
Mon regard se plongea dans le sien. Ses yeux, ce bleu... Ah je fondais.
Sujet: Re: Carpe diem [ft Alejandro Wilson] Sam 18 Fév - 0:15
Alejandro Wilson
Madrid
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Carpe diem
Elle était donc là, dans la salle des profs, à m’attendre. Que d’honneur, j’en n’en méritais pas tant ! À moins bien sûr qu’il s’agisse d’un piège. Mais j’en doutais. Cependant, j’aurais pu l’imaginer chercher à se venger de l’avoir planté lors de notre premier dîner improvisé. Cela voudrait dire qu’elle murit sa vengeance depuis des semaines ; ce qui n’avait aucun sens. « Tu te poses trop de questions ! » Peut-être qu’elle voulait simplement me parler, mais de quoi ?
— Tu me flattes. Ma fiche Wikipédia n’est pas aussi complète que la tienne. D’ailleurs, je ne suis même pas certain d’en avoir une. Donc madame a besoin de cours ? Je ne suis pas sûr de t’apprendre quelque chose miss Emmy award ! Que pouvais-je lui apprendre de plus avec un CV comme le sien ? Elle avait sans doute quelque chose d’autre en tête, mais quoi ? Par chance, mon questionnement ne resta pas longtemps dans le vide et trouva un semblant de réponse lorsqu’elle me demanda si elle avait fait quelque chose de mal après que j’eus soudainement mis les voiles après avoir avoué que mon job d’enseignant m’avait certainement sauvé la vie. Je lui offrais donc un semblant de réponse sans trop entrer dans les détails avant de rebondir sur sa précédente proposition.
— Ah, je comprends mieux. Je suis ta béquille anglaise pour lutter contre le mal du pays c’est ça ? Personnellement, je n’ai rien contre si en plus ça me permet de parler anglais. J’étais loin de me douter que son mal était plus profond et qu’il lui faudrait bien plus que quelques conversations dans la langue de Shakespeare pour l’alléger de ses tourments.
— Par contre, je me dois d’être sincère. Tu n’as pas choisi le boute-en-train de la bande. Voilà bien longtemps que je ne suis pas sorti faire la fiesta. Pour ce qui est du sport, je suis plutôt matinal, sauf quand j’ai besoin de me défouler, là j’y vais après le boulot. Tu vas donc devoir t’adapter à l’ennui en personne. Et alors que je récupérais mes copies dans le fond de mon casier, je sentis la poche gauche de mon jean, vibrer. Et ce n’est qu’en m’enquérant de l’identité de la personne à l’origine du SMS, que je compris à quel point j’étais peut-être légèrement dans la merde.
— Je… commençais-je en me mordant la lèvre inférieure. J’avais une réunion aux A.A comme tous les vendredis ; chose qui de toute évidence, m’était sortie de la tête. — Je ne vais pas être disponible pendant 1 h 30. J’ai un engagement qui m’était de toute évidence, sorti de la tête. Mais si tu tiens vraiment à ce qu’on se voit, on peut peut-être dîner ensemble. Ça te permettra de manger un peu plus tard, toi qui trouves que les Espagnols mangent trop tôt. Qu’est-ce que tu en penses ?
Sujet: Re: Carpe diem [ft Alejandro Wilson] Sam 18 Fév - 0:19
Kelly Martinez
Madrid
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Carpe diem
Toujours en mode calumet de la paix ? Cher Alejandro, si tu savais... Je mourrais d'envie de ne déshabiller sur place, mais je devais réfréner mes ardeurs. Je me contentai de hocher la tête avec mon plus beau sourire, pour le rassurer, comme il disait. J'eus un petit rire lorsqu'il me demanda si je voulais des cours, parce qu'il prenait cher.
- J'ai fait aussi quelques recherches, et en effet je comprends pourquoi tu prends cher. Mais je serais curieuse de voir ce que tu m'enseignerais. Ça te tente ?
J'eus un semblant de réponse quzbt à sa fuite du mois dernier à l'hôtel. Après tout, lui aussi avait le droit d'avoir des secrets. Mais au moins il n'avait pas l'air de m'en vouloir.
- Oui va m'intéresse toujours. En plus, tu es l'une des rares personnes avec qui je peux parler anglais.
Et cela, en vérité, ça n'avait pas de prix quand, comme moi, on souffrit d'un gros mal du pays. Toutes les sangrias d'Espagne b' auraient pas suffit à noyer ce chagrin-là.
- Bien, allons-y alors... C'est quoi ta routine du vendredi soir ?
Le week-end allait commencer, deux jours pour souffler, se détendre, s'amuser. J'aurais bien voulu le passer avec lui. Mais il avait l'air à mille lieues de comprendre. M'avait-il seulement regardée ? Se pouvait-il que je ne lui plaise pas ?
- Plutôt du genre fiesta jusqu'à pas d'heure, ou sport à la salle, ou encore relax ? Je m'adapte à tout.
Mille et un scénarios se bousculaient dans ma tête, et je ne pouvais m'empêcher de revoir cette apparition divine dans le sauna, et ensuite dans le couloir de l'hôtel, où plutôt en face de ma porte, dans la suite d'en face.
Sujet: Re: Carpe diem [ft Alejandro Wilson] Sam 18 Fév - 0:26
Alejandro Wilson
Madrid
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Carpe diem
Ainsi, il n’était pas question d’un piège, mais juste d’un moment agréable entre deux collègues. Je pouvais donc me permettre de faire preuve de légèreté et ne pas me sentir obligé de cogiter sur un hypothétique plan machiavélique de la part de ma charmante interlocutrice. Ah oui, charmante, elle l’était et je me surprenais à apprécier jusqu’à son parfum ; comme si soudainement cela avait une réelle importance. Il était fruité comme le sont bon nombre de parfums féminins. À ceci près que le sien ne m’agressait pas les narines. Il était donc agréable autant que la propriétaire, qui je le crois, posait sur moi, un tout autre regard.
« — Tu regardes Game of Thrones ? » La question était idiote, car si d’infortune Kelly n’était pas une téléspectatrice avertie, elle aurait été bien incapable de nommer une telle référence. « — C’est vrai qu’on apprend tout au long de sa vie et pour ma part, je viens d’apprendre que Kelly Martinez était peut-être une fan de Got. Ça pourrait, dans une moindre éventualité, nous faire un second point commun ; et pas négligeable. » Oui, j’étais un fan qui était allé jusqu’à souscrire à une chaine, juste pour avoir la série en haute définition. Peu de personnes étaient au courant, car je me plaisais à entretenir cette image de pseudo-intellectuel, qui ne regarde que du théâtre et de vieux films. La série, adaptée de l’œuvre de G.RR Martin, était une exception ; hormis ça, je n’étais pas du genre à chiller devant les séries TV. Effectivement, il m'arrive de m’exprimer de la sorte. Il faut bien réussir à se faire comprendre des jeunes.
« — Je vais me contenter de Kelly, c’est plus prudent ! » Il est vrai que vu le nombre de prix qu’elle avait en sa possession, il était plus simple de ne point opté pour un surnom. Et bien, nous n’étions probablement pas assez familiers (ou proches) pour de telles pratiques, bien que l’entente soit de mise. Mais alors qu’étions-nous supposés être ? « — Toi me prendre pour un bouche-trou ? En toute honnêteté, je n’y avais même pas songé. » Je la trouvais étrange, elle se raclait la gorge tout en détournant le regard l’espace d’un instant. Il y avait-il quelque chose qui m’échappait ? Était-elle vraiment gênée ? Ou peut-être que je me faisais des films et m’imaginais être pourvu d’un sex appeal, qui me fait défaut. Toujours est-il que la demoiselle voulait se risquer à passer du temps en ma compagnie.
« — Donc tu serais prête à perdre ton temps avec moi, juste pour tenter de me sortir de ma zone de confort ? Bien que théoriquement, l’ennui ne soit pas une zone de confort. » Mais de toute évidence, c’était mon quotidien. Ainsi, en récupérant mon tas de copie, je venais renforcer le fait que je ne sois pas quelqu’un de festif. Et pour cause, j’avais prévu de passer le week-end à corriger les commentaires de mes élèves. Ou peut-être pas, car manifestement, mon fantasme inavoué avait prévu quelque chose. Cependant (et comme le hasard fait bien les choses), mon portable se mit à vibrer, mettant à mal cette nouvelle proximité instiguée par Kelly. « — Je suis vraiment désolé ! » laissais-je entendre après lui avoir proposé un diner. « — Je sonnerai à ta porte alors. Mais je pense que ça serait plus simple d'échanger nos numéros. » Ce sont sur ces belles paroles que je quittais l'école.
Comment avais-je pu oublier la réunion de ce soir ? J’avais des engagements et je me devais de les honorer, surtout que j’étais le parrain d’un jeune qui comptait sur moi, surtout aujourd’hui. Je regagnais donc le centre-ville en quatrième vitesse, pour retrouver le bâtiment dans lequel se trouvait la réunion de ce soir. J’étais donc là à observer mes interlocuteurs, avant de prendre la parole comme chaque vendredi. Je donnais le change, mais pour être honnête, ce soir j’avais la tête ailleurs.
« — C’est pour ça que chaque jour passé sans boire et un jour de gagné. » Le sourire aux lèvres, j’achevais mon intervention avant de saluer tout le monde et de prendre des nouvelles de mon protégé. Je n’avais pas vu le temps passé, si bien que lorsque ma montre afficha l’heure, je fus comme pris au dépourvu. Je n’avais pas le temps de passer chez moi pour me changer. J’avais abusé et il était fort à parier que le calumet de la paix, se transformer en un incendie incontrôlable. C’est donc sans me faire prier que je quittais les lieux pour rejoindre l’hôtel en quatrième vitesse. Dans l’ascenseur, je préparais déjà mes excuses. Puis lorsqu’enfin, je me mis à tapoter contre la porte, je me tue. Allait-elle me pardonner mon retard ?
Sujet: Re: Carpe diem [ft Alejandro Wilson] Sam 18 Fév - 0:34
Kelly Martinez
Madrid
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Carpe diem
J'avais été amusée face à sa réaction quant à Game of Thrones. Qui ne regardait pas cette série, franchement ?
- Tu crois que je viens de Mars ou quoi ? avais-je répondu avec un sourire.
Moi aussi je relaxais devant une série ou un film de temps en temps. Même si je préférais être dedans. J'étais donc repartie à l'hôtel, entendant Alejandro me dire que nous devrions échanger nos numéros de téléphone. Une perspective qui me fit sourire. Tout le long du trajet jusqu'à l'hôtel, derrière mes lunettes de soleil, je revoyais ses yeux, sa bouche que j'avais envie de dévorer, son torse si bien dessiné que j'avais eu l'occasion de voir par deux fois... Alejandro, tu me fais tourner la tête.
J'étais donc dans ma suite à réfléchir à un plan d'action. J'en étais donc rendue là ? Jamais je n'avais eu à autant élaborer de stratagème pour séduire quelqu'un. Pourquoi lui, était-il si réticent ? Aurais-je perdu de mon charme en arrivant ici ?
Mes tergiversations me laissèrent le temps de boire un ou deux verres de Chardonnay, puis un regard passant sur la télé avec l'heure affichée sur l'écran me fit enfin réaliser que le temps passait. Je regardai l'heure et m'aperçus qu'il était un peu plus tard que ce qu'il avait dit. Il m'avait parlé d'une heure et demi, et voilà un peu plus de deux heures que nous nous étions quittés à l'école. Déçue, je me laissai tomber allongée sur le lit. Il m'avait oubliée, ou avait changé d'avis. Bon... Alors j'irais en discothèque. Ce fut quand je décidai de me lever pour chercher une tenue, que j'entendis toquer à la porte. Je m'y précipitai et l'ouvris sur...
- Alejandro... Je me suis demandé si tu viendrais.
Il était là, c'était ce qui comptait. D'une main, j'attrapai son bras et le fis entrer, refermant la porte. Je le tournai et avançai vers lui d'un air félin.
- D'habitude c'est moi qui me fais désirer. Il va falloir te faire pardonner.
Je mourais d'envie de le déshabiller et de retirer ce peignoir en éponge blanc qui me couvrait. Était-ce trop rapide ?
Sujet: Re: Carpe diem [ft Alejandro Wilson] Sam 18 Fév - 0:36
Alejandro Wilson
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Lorsque je m’occupe des autres au sein de l’association, j’ai un peu tendance à négliger le reste. Et de toute évidence, j’étais en train (bien malgré moi) de mettre à mal la patience d’une célèbre actrice. J’avais donc plus de trente minutes de retard, ce qui n’était pas mon genre. Je devrais peut-être m’arrêter en chemin pour essayer de trouver des fleurs, une boite de chocolats ou quelque chose aussi minime soit-il, susceptible de faire oublier mon retard. Je me refusais à arriver les mains vides et à risquer de m’être à mal notre bonne entente. Bizarrement, bien que de prime abord, je m’étais senti exalté par nos joutes verbales, je me refusais à y retourner, pas après avoir découvert le véritable visage de Kelly Martinez.
Malheureusement pour moi, le seul fleuriste que je connaissais, était fermé et je peinais à trouver quelque chose. J’entrepris malgré tout de faire escale devant une petite épicerie de quartier encore ouverte. À peine entrée, je ne pus que remarquer les bouteilles de grand cru fièrement exposées. — Bonsoir ! lançais-je en détournant le regard presque aussitôt. Il me fallait quelque chose, n’importe quoi pourvu que je n’arrive pas les mains vides. Alors et sans trop réfléchir, je pris le premier truc à portée de main, à savoir une brique de bouillon pour paella ainsi que quelques petites douceurs sucrées au nougat. C’est donc d’un pas décidé, et parce que je me sentais mal à l’aise à la vue de toutes ces bouteilles d’alcool, que je m’en allais régler mes achats. Prochaine étape, l’hôtel.
Je ne saurais dire pourquoi, mais je me sentais mal à l’aise, presque stressé par ce qui ressemblait à un rendez-vous donc j’étais l’instigateur. Était-ce vraiment un rendez-vous ? Non, évidemment que ça n’est pas ce que ça semble être. Kelly avait juste envie de pouvoir parler un peu anglais histoire d’amoindrir le mal du pays et de toute évidence, j’étais le seul anglophone qu’elle avait à portée de main.
Je regagnais donc le couloir avec mes présents avant de toquer contre la porte. J’essayais de chercher mes mots, mais Kelly fut plus rapide et se présenta à moi en peignoir, ce qui me surprit. — Je suis désolé pour le retard. Mais je ne suis pas venu les mains vides. Sans se faire prier, elle saisit mon bras et m’entraina à l’intérieur avant de refermer la porte sur mon passage. Je ne comprenais pas ce qui se passait. Pourquoi était-elle encore en peignoir ? Ne voulait-elle plus sortir ?
— Je pensais que… que tu voulais dîner ? Mais de toute évidence, elle avait autre chose en tête à en juger par le regard équivoque qu’elle posait à présent sur moi. — Ah, je vois ! Je venais enfin de comprendre, ce qui, en plus de me faire sentie con, me laissa un goût amer en bouche. — Ecoute, tu es vraiment très attirante n’en doute pas. Mais si c’est un plan cul que tu cherches, je ne suis pas la bonne personne.
Sujet: Re: Carpe diem [ft Alejandro Wilson] Sam 18 Fév - 0:38
Kelly Martinez
Madrid
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Carpe diem
Il était enfin là. Je n'aurais su dire pourquoi, mais je sentais que ce serait difficile. Pourquoi donc cet homme me semblait si inaccessible ? Je venais de le faire entrer, tandis qu'il s'excusait et me disait ne pas être venu les mains vides. Je hochai la tête à ses premières phrases puis avançais vers lui tandis qu'il reculait, et lui retirai doucement le sac des mains pour le poser sur le meuble à côté de notre passage. Son regard m'indiquant qu'il comprenait enfin ce que j'attendais de lui, mais visiblement il n'était pas prêt à me le donner. Pourquoi ? Cette simple question resta en suspens. Alors qu'il me disait ne pas être là bonne personne, je m'arrêtai net, un regard d'incompréhension palpable braqué dans ses yeux.
- Mais... Je... Enfin... Pourquoi ?
Il disait que j'étais très attirante alors pourquoi se refusait-il à moi ?
- Tu m'as dit que tu n'étais pas gay... Et t'as même prétendu pouvoir me le prouver. Alors vas-y, prouve-le ce soir?
Je relatais notre discussion à la salle de sport, si l'on pouvait appeler ça une discussion, puisque nous étions, à cette proche époque, encore en désaccord, si l'on puit dire. Je remis une mèche de mes cheveux derrière mon oreille, effleurant le sol du regard pendant une seconde avant de retrouver l'azur de ses yeux.
- Ou... Peut-être que je te plais pas ?
Ce serait étonnant, aucun homme hétéro ou femme lesbienne ne pouvait me résister. En tout cas ce n'était jamais arrivé... Pourquoi lui ce soir ? Quelle pouvait être la raison ?
- Oh... Tu as une maladie ?
Oui, c'était la seule raison que je voyais. Était-ce cela ? Oh ce serait si triste qu'il ait contracté une MST...
Sujet: Re: Carpe diem [ft Alejandro Wilson] Sam 18 Fév - 0:39
Alejandro Wilson
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Carpe diem
Je venais enfin de comprendre ce qui de prime abord semblait évident. Je n’étais pas là pour être une béquille anglophone mettant à mal sa lassitude géographique. Non, j’étais ici pour tout autre chose à en juger par le peignoir qu’elle portait. Dès lors, il était évident qu’elle voulait faire de moi son quatre heures. Ça devenait évident. Ses regards ne pouvaient plus me tromper, encore moins son attitude et la tenue qu’elle portait aujourd’hui. J’aurais dû être flatté. Je l’étais évidemment, mais de toute évidence, ce sentiment n’était pas celui qui primait sur le reste. Si bien qu’à présent, je me sentais légèrement mal à l’aise et je peinais à le cacher.
— Je… répondis-je à sa suite en bredouillant tant j’étais incapable de trouver mes mots. Manifestement, Kelly n’avait pas l’habitude qu’on lui dise non. Ce qui, je l’avoue m’offusqua autant que le fait qu’elle se croit si irrésistible qu’il lui fallait à tout prix une réponse quant à mon refus. — Et c’est vrai, je ne suis pas gay. Écoute, ce qui s’est dit à la salle de sport date d’une époque où nous n’étions pas dans de bonnes dispositions pour communiquer. On passait notre temps à se taper dessus verbalement. Moi, je voulais juste te clouer le bec. J’avais ma salive alors qu’elle remettait l’une de ses mèches en place. Mais qu’est-ce que tu peux être con parfois ! Et dans un coin de ma tête, je me flagellais. Que pouvais-je faire de plus ? J’étais mal, défait, perdu et incapable de savoir comment me tirer de ce guêpier. La voix de Kelly ma ramena malgré tout à cette réalité que j’essayais maladroitement de fuir. Et m'incita donc à reprendre la parole.
— Je n’ai jamais dit que tu ne me plaisais pas, au contraire. Et aux dernières nouvelles, je n’ai aucune maladie à ce jour. Mais je ne peux pas nier qu’il se passe quelque chose. Cependant, je ne suis pas ce genre de personne ; celles qui s’amusent sans penser aux conséquences. Et c’est justement parce que je pense que tu me plais, que je n’ai pas envie qu’on s’envoie en l’air comme ça pour ensuite, reprendre le cours de notre vie comme si rien ne s’était passé.
Sujet: Re: Carpe diem [ft Alejandro Wilson] Sam 18 Fév - 0:42
Kelly Martinez
Madrid
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Je ne le comprenais pas. Vraiment pas. D'habitude c'était si facile, et avec lui, non. Il acceptait de venir me retrouver, il disait qu'il me trouvait attirante, mais n'acceptait pas mes avances. J'étais perdue. À quel espèce avais-je affaire ?
- Si je comprends bien, à l'époque où on s'aboyait dessus, t'étais prêt à me sauter pour me prouver je ne sais quoi, mais pas maintenant qu'on s'entend mieux ? Ça veut dire quoi, t'es un si mauvais coup que ça ? Je peux pas le croire.
Je reculais d'un pas avant de tourner le dos, effectuant une sorte de pirouette, avant de lui faire face à nouveau mais d'un peu plus loin.
- J'y comprends rien... Je plais mais tu ne veux pas de moi ? C'est quoi ce délire ? De quelles conséquences tu parles ? Depuis quand s'envoyer en l'air en personnes responsable engendre des conséquences ? Tu crois pas que tu te prends un peu trop la tête ?
Je comprenais mieux quand il disait qu'il incarnait l'ennui... Il ne s'amusait donc jamais ?
- Je te comprends pas, vraiment pas. C'est limite vexant en fait. J'aurais préféré que tu dises que j'étais pas à ton goût. Ça au moins, c'était une excuse valable.
J'en avais marre. Certr situation m'agaçait, je me sentais comme rabaissée en quelques sorte. Je partis m'enfermer dans la salle de bain sans demander mon reste.
Sujet: Re: Carpe diem [ft Alejandro Wilson] Sam 18 Fév - 0:43
Alejandro Wilson
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Me voilà rendu à constater à quel point j’avais été naïf. Elle n’avait pas besoin de ma compagnie ; elle voulait juste s’envoyer en l’air, faisant de moi un amant de plus sur sa liste (ou tableau de chasse.) J’étais déçu et bien incapable de comprendre sa réaction.
« — Non,-nuance. Je n’ai jamais dit que j’étais prêt à te baiser pour te prouver quoique ce soit. C’était seulement des paroles, rien de plus. » Et la voilà qui redevait l’insupportable Kelly, mettant à mal ma patience. « — Tu sais quoi, pense ce que tu veux, je n’en ai rien à foutre. » La vulgarité trahissait quant à elle ma perte de patience et plus encore ma grande déception. Non, je n’en avais pas rien à foutre, parce que de toute évidence, je tenais assez à elle pour me sentir blessé de n’être considéré que comme un sex toy.
La promiscuité n’était plus de mise à présent et l’éloignement physique se voulait aussi conséquent que l’éloignement verbal à mon grand dam. « — Rien n'est à comprendre. Moi, je ne veux pas m’envoyer en l’air comme ça, sans rien attendre en retour. Je crois que j’ai des sentiments pour toi. Mais de toute évidence, ce n’est pas une excuse valable. » J’eus à peine le temps de finir qu’elle alla s’enfermer dans la salle de bains.
« — Tu es sérieuse là ? Bien, si c’est ce que tu veux. Appelle le prof de yoga, je suis sûr qu’il se fera un plaisir de venir s’amuser avec toi. » Et voilà qu’à mon tour et sans demander mon reste, je quittais les lieux, le cœur lourd.
Ce soir-là, je ne me suis pas retourné bien que l’envie de le faire eût été pressante. J’ai retrouvé mon véhicule puis j’ai roulé pendant une heure avant d’enfin consentir à retourner chez moi, constatant avec effarement que j’étais mal et que je ne m’étais pas senti ainsi depuis très longtemps… Peut-être trop longtemps.
Une semaine plus tard…
« Et si les corps étaient jadis propres au point de s’unir l’un à l’autre ; désormais, chacun tenait la distance pour ne pas perdre la face. Ils étaient deux âmes en peine, mais incapables de comprendre ce mal qui les assaillait. Tout comme ils étaient incapables de se comprendre… » Poussant un soupir qui me sembla interminable en tout point, je consentais toutefois à enregistrer mon écrit sans grande conviction malgré l'effort fourni.
Il était à peine huit heures et je squattais déjà ma salle de classe, profitant du calme ambiant pour écrire un peu. Et peut-être que j’espérais la voir, même de loin. Car voilà une semaine que nous avions cessé tout contact et j’étais forcé d’admettre qu’elle me manquait malgré notre dernier échange à l’hotel.
Sujet: Re: Carpe diem [ft Alejandro Wilson] Sam 18 Fév - 0:45
Kelly Martinez
Madrid
Messages : 198 Localisation : Madrid Statut : Alejophile Métier : Actrice, chanteuse et prof de cinéma
Carpe diem
J'étais totalement abasourdie par cette conversation quk me paraissait absolument surréaliste. Je n'y comprenais rien et j'étais profondément vexée qu'un homme qui me plaisait et qui prétendait que c'était réciproque, ose me dire non pour un prétexte aussi débile que "des conséquences". Sans déconner, quelles conséquences ? Quel mal y avait-il à vouloir passer un peu de bon temps avec une personne l'on trouvait agréable tant physiquement que moralement ? Enfin, pour le moralement, à présent c'était discutable. Alejandro commençait de nouveau à me sortir par les yeux, mais cette fois pour une raison diamétralement opposée à la première : au lieu être un goujat impoli, il était devenu un prude romantique. Ridicule. Cela n'avait aucun sens. Je fulminais quand soudain je l'entendis parler de sentiments. Là, c'en était trop, je ne voulus rien entendre de plus et partis illico presto me murer dans la salle de bain le temps qu'il parte. Des sentiments... N'importe quoi. J'entendis alors le son de sa voix sans réellement comprendre les mots qu'il m'a dressait tant mes oreilles bourdonnaient.
- DÉGAGE ! GO TO HELL! lui hurlai-je.
J'entendis finalement la porte de ma suite se refermer. Dans tous mes états, je sentis les larmes couler avant de finalement me regarder dans le miroir. J'étais trop belle pour subir ça. Je décidai de me reprendre. Tant pis pour Alejandro, il s'en mordrait les doigts. Je sortis de la salle de bain et enfilai une petite robe bleue mettant en valeur mes formes, puis je me rendis dans l'une des discothèques branchées où j'avais pris l'habitude d'aller de temps en temps. Il y avait un carré VIP, c'était parfait. Évidemment, je ne rentrai pas seule ce soir-là. Je crois même que nous étions plusieurs. Trop de cocktails et substances avaient traversé mon gosier pour que je m'en souvienne avec exactitude.
Le lendemain, un dimanche qui aurait pu être agréable, ne le fut pas. J'eus, comme chaque semaine, un appel d emok agent, qui comme chaque semaine me sermonna puisqu'il appelait toujours à une heure indécente pour un dimanche, du style 14h du matin. "Blablabla pourquoi tu sors trop, blablabla tu dois garder ton travail, blablabla tu ne dois pas faire parler de toi en mal..." son discours résonnait comme un bourdonnement incessant et désagréable. J'acquieçais comme toujours, en gentille petite actrice docile. Puis je décidai d'aller à la salle de sport.
La semaine recommença bien trop vite à mon goût. Je n'avais aucune envie de voir Alejandro. Mais arrivée au lundi matin, je décidai d'adopter une autre stratégie. Ce n'était pas à moi d'être mal, mais lui. Il regretteraitbses paroles. J'allais me rendre plus désirable que jamais et l'ignorer totalement, m'arrangent pour le croiser juste assez pour qu'il me voit sans avoir l'opportunité de me parler. Ce que je fis toute la semaine.
Le vendredi suivant cependant, une chose inattendue se produisit. Avant mon dernier cours, je regardais les réseaux sociaux sur mon téléphone quand je vis une notification. Une de mes amies de LA m'avait tagguée sur un article dont le titre comprenait mon nom. Je perdis rapidement mon sourire qui avait pris vie en pensant qu'il s'agissait d'éloges, comme toujours. Mais non, c'était tout le contraire. Mon cœur se serra quand je vis écrit les termes "déchéance", "tomber dans l'oubli", "fin de carrière". Je ne plus en lire d'avantage, les larmes m'étaient montées aux yeux, et les élèves entraient. Je fus spécialement sévère avec eux. Quand la cloche sonna, je sortis avant eux pour aller m'enfermer dans les toilettes. Je pleura un bon moment, avant d'attendre que tout le monde parte. Je ne voulais plus croiser personne. J'entendis les lumières s'éteindre. C'était le bon moment pour sortir. J'en profitais pour appeler mon agent. La conversation était déjà bien engagée quand je le dirigeai vers la sortie de l'établissement.
- Tu dois faire disparaître ça ! Et me trouver quelque chose ! Ça devient urgent !...
Je n'avais pas vu Alejandro qui était encore dans la salle des prof quand j'en sortis. La soirée et le week-end qui suivis furent chaotiques. Ma déprime grandissait a vue d'œil, je me sentais si mal, comme si ma vie m'échappait totalement, comme si jamais je ne parviendrais à remonter la pente. Beaucoup d'alcool, beaucoup de drogues diverses et variées, mais rien n'y faisait, chaque retour à la normale m'enfonçait plus encore dans le mal-être. J'appelais mon agent à n'importe quelle heure du jour et de la nuit pour lui demander si j'avais un boulot dans une production, quelle qu'elle soit. Je n'étais quasiment jamais sobre quand cela arrivait et il perdait patience, si bien que je le soupçonnais de filtrer mes appels parfois. Ou peut-être qu'il dormait ? Mais de quel droit ?
Tout ce flot d'excès fit que je ne remarquais pas le temps qui filait, et je manquai ma journée de travail du lundi.
Sujet: Re: Carpe diem [ft Alejandro Wilson] Sam 18 Fév - 0:46
Alejandro Wilson
Madrid
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Carpe diem
La semaine était passée à une telle vitesse. J’avais conservé mes petites habitudes de lève tôt. Je devais bien reconnaître que mes nuits se faisaient plus courtes en ce moment. J’en profitais dès lors pour sortir le pc et enrichir le document Word que j’avais ouvert sous le nom de « choses diverses » tant j’étais peu inspiré pour chercher un titre. J’écrivais beaucoup, je devais bien l’admettre, même à l’école. Profitant du temps qui m’était alloué et comme j’étais de nouveau seul, je repris l’écriture pour exorciser ma peine, car c’est bien de ça qu’il était question.
« Elle se pavanait bien plus qu’avant, se donnait de grands airs, prenant grand soin de se rendre désirable à quiconque lui accordait une once d’importance. Moi, elle m’ignorait éhontément, comme si j’avais cessé d’exister à ses yeux. Feindre comme toujours semblait si simple. Après tout, c’était l’essence même de ce qu’elle était. Et puisqu’elle excellait dans le simulacre, je la savais suffisamment habile pour tromper son monde. L’ignorance rimait avec le silence. Elle avait décrété que je n’étais plus digne de recevoir sa parole, ne serait-ce qu’un mot. Puérilité quand tu nous tiens… »
Le temps passait plus vite lorsque je me mettais à tapoter sur le clavier de mon ordinateur ; tellement que je ne vis pas mes élèves arriver et prendre place. Il me fallait dès lors abandonner mes écrits, et cessais de penser à Kelly pour me focaliser sur l’une de ses innombrables pièces que j’envisageais de travailler avec les premières années.
Je mentirais si je disais que ce petit jeu entre nous ne me fatiguait pas. Les jours avaient beau passer et rien ne changeait dans l’attitude de Kelly à mon égard. S bien que j’en venais à me demander si je n’étais finalement pas le coupable et elle la pauvre victime. Mais de quel crime ? Qu’avais-je donc fait pour mériter ça ? Si ce n’est être sincère avec elle.
La journée s’acheva comme bien d’autres avant elle. L’école se vidait peu à peu, d’abord les élèves puis le corps professoral qui semblait bien inutile à présent. Absorbé dans ma relecture, je ne me rendis pas compte que je n’étais plus seul. Je reconnus au loin la voix de Kelly, ce qui me surprit et me perturba. Voilà bien longtemps qu’elle était censée avoir terminé sa journée. Oui, j’avais appris son emploi du temps et celui des autres par pure commodité. De toute évidence, elle était en pleine conversion avec son agent puisque la langue de Shakespeare était de mise. Je tâchais de rester discret, pour ne pas me faire repérer. Sans aucun doute, il se passait quelque chose de grave et compromettant à en juger ses dires. Je la trouvais tendue, la mine effrayante et que dire de son regard qui me laissait à penser que plus rien n’allait. Mais n’est-ce pas le cas depuis longtemps ?
Cela me causait de la peine de la voir ainsi. Quelque chose s’était brisé en elle et de toute évidence, seul son agent pouvait remédier à cela. Alors, animé par ce qui me une curiosité malsaine, j’entrepris de faire des recherches sur internet pour comprendre ce qui avait pu mettre Kelly dans un tel état. La « press » people avait décrété la fin de sa carrière. Était-ce donc ça qui le mettait dans un tel état ? Je ne pus me résoudre à creuser davantage, sinon quoi j’allais être en retard à ma réunion hebdomadaire chez les AA ; un engagement que je ne pouvais me résoudre à ne pas honorer tant mon filleul avait besoin de moi en ce moment.
La soirée fut un calvaire, autant que mon week-end. Mon fichier Word semblait être devenu mon seul rempart contre la culpabilité grandissante. Je n’avais de cesse de penser à Kelly, me demandant si je ne devais pas aller la voir pour prendre quelques nouvelles. Ce que je ne fis pas évidemment. Ce n’est qu’arrivé au lundi suivant, que je compris à quel point il était important que j’outrepasse mon ego. Elle n’était pas là et il n’était pas simplement question d’un énième retard. Kelly n’était pas venue de la journée, ce qui ne lui ressemblait pas.
Ainsi, j’arrivais les mains vides cette fois, mais le cœur lourd. J’appréhendais cette rencontre, mais je ne pouvais me dérober, car elle avait besoin d’aide. Prenant une grande respiration, je tapais donc contre la porte, sans m’annoncer cependant.
Sujet: Re: Carpe diem [ft Alejandro Wilson] Sam 18 Fév - 0:48
Kelly Martinez
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Carpe diem
Le désespoir. C'était le meilleur mot pour résumer ce que je ressentais. Un vide incommensurable, comme si un trou béant traversait tout mon corps, comme si on m'avait retiré tous mes organes, comme si je ne vivais plus mais que j'étais là quand même, en pilotage automatique. Je ne supportais plus la réalité. Cet article décrivait exactement tout ce que je redoutais, et être ici en Espagne, loin de chez moi, à faire une tout autre profession que celle qui m'animait me renvoyait à un sentiment d'échec que je n'étais pas capable de supporter. Je n'avais jamais connu aucun échec dans ma vie.
La nuit précédente avait été un j'en apothéose de dépravation, et heureusement qu'elle s'était passé dans ma chambre, au moins aucun paparazzi n'avait pu 6immortaliser ce chaos. Les invités de cette petite fête avaient fichu le camp il y a probablement une heure. Il restait plusieurs cadavres de bouteille d'alcool de-ci delà, et des traces de coke sur la table basse en verre du salon. Je n'avais pas conscience que nous étions lundi soir. Je ne savais même pas que c'était une nouvelle journée qui s'était achevée. Je sortais juste de la douche quand j'entendis toquer à la porte. Je n'avais qu'une envie, aller dormir. Sans doute le ravitaillement de champagne que j'avais commandé ? Mais c'était il y a plusieurs heures ça ? Je n'en étais plus à me poser des questions, entourée d'une serviette, je me contentai d'aller ouvrir sans regarder qui c'était et de tourner les talons pour aoeor vers la chambre.
- Mettez-les dans le frigo, merci, dis-je d'une voix pâteuse avant de rejoindre le lit.
Les pièces étaient plongées dans la pénombre et heureusement. De ce fait, j'étais persuadée que nous étions encore dimanche soir.
Sujet: Re: Carpe diem [ft Alejandro Wilson] Sam 18 Fév - 0:50
Alejandro Wilson
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Carpe diem
Lorsqu’enfin je m’étais résolu à prendre la route pour regagner l’hôtel, je me surpris à éteindre la radio qui parasitait mes pensées. C’était comme si je n’étais plus clean et que ce simple geste était parvenu à assainir mon esprit. Dès lors, tout devenait plus clair quant à la situation de Kelly. Car d’une certaine façon, j’avais vécu la même chose à New York. On vous élève, on vous célèbre, car enfin votre travail est reconnu de vos pairs. En somme, on monte très haut ; peut-être trop. Et quand tout commence à capoter, la descente n’en est que plus vertigineuse. J’étais pour ma part tellement accro au succès, que pour le réitérer, je m’étais privé de sommeil. Pour ce faire, je buvais comme un trou, je gobais des cachets avant de passer à une autre forme d’absorption. Toujours plus, encore et encore pour ne serait-ce que pondre une ligne fabuleuse, alors que je n’étais plus capable de rien, sauf de fuir ma réalité à coup de dépravations diverses. Moi j’ai survécu, mais pas Tom. Et jamais je ne me le pardonnerai.
Le cœur lourd et plus inquiet que jamais, j’avais donc rejoint l’hôtel. Si de prime abord, je tâchais de ne rien laisser paraître, au fond de moi j’étais mort de trouille, car je tenais à elle peut-être plus que je ne l’aurais cru. Et pour moi, son absence trahissait le fait qu’elle était mal, trop pour sortir de sa chambre. Je me préparais à tout, surtout au pire.
C’est donc en peignoir qu’elle m’ouvrit. Déjà, elle m’avait tourné le dos sans chercher à savoir qui se présentait à elle. La chambre était plongée dans la pénombre, mais je devinais les quelques cadavres de bouteilles qui trônaient en bonne place. Alors n’y tenant pas, j’entrais en fermant la porte pour lui épargner d’être affichée. « — Tu ne cherches même pas à savoir qui entre chez toi ? » Dès lors, j’enclenchais l’interrupteur pour illuminer toute la chambre d’un semblant d’éclairage. J’étais à peine surpris de voir les bouteilles et les traces de coke sur une table pas prévue à cet effet.
« — Donc c’est pour ça que tu n’es pas venu travailler ? Pour t’enfiler bouteille sur bouteille et quelques rails à l’occasion. Je suis quasiment sûr que c’est comme ça depuis le début. Tu vas continuer longtemps avant d’admettre que tu as un problème ? RÉPONDS BORDEL ! Est-ce que tu t’es vu ? Tu ressembles à une épave et là ouais, tu leur donnes raison à tous ces mange-merdes. »
Sujet: Re: Carpe diem [ft Alejandro Wilson] Sam 18 Fév - 0:51
Kelly Martinez
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Carpe diem
J'avais rejoint le lit quand j'entendis une voix un peu trop familière à mon goût s'élever et briser ce sacro saint silence que j'aspirais à avoir. Je crus d'abord à une hallucination, mais la migraine me rappelait que j'étais un peu trop sobre pour que ce soit ça.
- What's the hell... Qu'est-ce que tu fous là ?
Je l'entendais me parler du travail avant qu'il n'allume la lumière, me faisant ainsi grimacer et cacher mes yeux sous mon bras.
- Éteins ça tout de suite !
Le reste de sa tirade me mit immédiatement hors de moi.
- T'as rien à foutre ici, je t' ai rien demandé que je sache, tu as bien fait comprendre que j'étais pas assez bien pour toi alors fous-moi la paix et tire-toi ! Qui tu es pour me juger, hein? T'as rien à dire, et je t'interdis de parler de ce qu'on peut dire de moi ! Tu ne sais rien !
J'allais vers lui pour essayer de le pousser mais de toute évidence, il avait bien plus de force que moi, j'étais incapable de lutter, si bien que j'en perdis l'équilibre, si bien qu'il dut me rattraper. J'esquivai ensuite mon bras de son emprise sèchement.
- JE N'AI AUCUN PROBLÈME, répondis-je sur le même ton que lui. Si ce n'est d'être coincée ici !
J'avais l'impression que c'était la pire des sentences et que ma vie allait s'arrêter ici, que j'étais condamnée. Cette pensée me fit m'effronder en sanglots sur le canapé. J'ignore comment la serviette qui m'entourait tenait encore. Les mains cachant mon visage, j'étais en pleurs, incapable de me contrôler ni de maîtriser mes émotions.
Sujet: Re: Carpe diem [ft Alejandro Wilson] Sam 18 Fév - 0:52
Alejandro Wilson
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Enfin, elle daigna m’accorder du crédit. Et je crois, sans certitude, qu’elle venait de reconnaître ma voix ; preuve en est qu’il lui restait encore un peu de jugeote. Mais je savais que dès lors, j’allais devoir au mieux ramer, au pire lui exposer ses problèmes en pleine face. « — Ce que je fous ici ? Bah tu n’es pas venu travailler aujourd’hui. Et de toute évidence, tu n’as prévenu personne. » Le manque de luminosité me dérangeant, je résistais mal à l’envie de presser l’interrupteur. C’était aussi pour moi l’occasion de constater les dégâts et ils étaient nombreux. La colère qui m’habitait également, car je n’avais rien vu, alors que j’étais le plus à même de sentir ce genre de problème. Je laissais donc parler ma colère et ma déception de concert. Tant pis pour les pincettes. Je crois qu’à ce stade, elles n’avaient plus aucune utilité. Il lui fallait un électrochoc et j’étais là pour ça.
« — Certes tu ne m’as rien demandé, mais tu as des engagements envers l’école et avec les élèves dont tu as la charge. Donc je suis là ! Et aussi parce que je m’inquiète pour toi. Et bordel arrête de dire que je ne sais rien, car que tu te fourvoies, mais d’une force, tu n’imagines même pas. »
Nous étions donc deux à être énervés, mais je le crois, à des degrés divers. Je restais droit comme un « i » tandis qu’elle avançait vers moi. Nous étions bien loin de la démarche féline de la semaine passée. Elle commença donc à me pousser avec véhémence, mais sans force. Elle était tellement déchirée qu’elle perdit l’équilibre, m’obligeant à la rattraper, mais elle continuait à faire preuve de véhémence et refusait d’admettre qu’elle avait un problème.
« — Kelly… » commençais-je avant de la voir s’effondrer en sanglots sur le canapé. C’était donc ça, elle était désespérée d’être ici, loin de cette vie qu’elle chérissait. La voir perdre pied me faisait mal, elle en était rendue à se cacher le visage tant elle avait honte. Je pris sur moi, le donneur de leçon allait devoir attendre. Et me voilà à prendre place à ses côtés.
« — Tous les vendredis, je me rends au centre communautaire pour la réunion des alcooliques anonymes. Voilà pourquoi je suis arrivé en retard vendredi dernier. Quand je t’ai dit que le job d’enseignant m’a sauvé la vie, ce n’était pas des paroles en l’air. Ça fait cinq ans que je n’ai pas bus une goute d’alcool, ni prit la moindre drogue. Tu crois que je ne te comprends pas, tu te trompes. »
Sujet: Re: Carpe diem [ft Alejandro Wilson] Sam 18 Fév - 0:52
Kelly Martinez
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Carpe diem
Ma vie partait-elle en vrille à ce point ? Au point qu'un homme que je désirais ne voulais pas de moi, mais par contre il s'incrustait quand je ne voulais pas de lui ? Cette pensée m'enfonça davantage dans la déprime qui m'assaillait. Tout me paraissait noir, rien n'avait d'intérêt. Voilà qu'Alejandro disait que j'avais manqué une journée de travail. Que racontait-il ?
- On ne travaille pas le dimanche, rétorquai-je sèchement avant que les larmes ne m'assaillent sans aucune pudeur. Que je sache, t'es pas directeur de cette fichue école, si ?
Effondrée, assise dans le canapé xles mains sur mon visage pour contenir mes larmes et aussi cacher mes yeux de la lumière, je pleurais à grosses gouttes tandis que mon collègue sexy mais non-invité au demeurant s'asseyait à côté de moi. Il se mit à me parler, on aurait dit qu'il contait une histoire à un enfant. Je ne comprenais rien.
- Qu'est-ce... Que tu... Racontes? hoquetai-je. Arrête de me parler comme si j'étais demeurée. Je suis pas alcoolique ni une junky, j'ai pas besoin de toi, ni de ta pitié ou de ton aide ! Vas t'en, je veux être seule ! J'ai pas envie de te voir ni de te parler ni d'entendre tes excuses pour l'autre semaine. Tire-toi d'ici ! C'est bon je serai à l'école demain, j'ai compris que j'ai manqué une journée.
Je me levai, sentant la tête le tourner par ce changement de position, mais j'allai vers l'interrupteur pour éteindre cette foutue lumière qui le ruinait les yeux. Les larmes continuaient à dévaler mes joies sans s'arrêter, et moi je me rendis à l'aveugle dans la chambre, m'affalant sur le lit. La serviette avait fichu le camp, j'étais nue comme un ver mais de toute façon avec le coup de chaud que je me prenais, c'était mieux.
Sujet: Re: Carpe diem [ft Alejandro Wilson] Sam 18 Fév - 0:54
Alejandro Wilson
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Nous étions donc en pleine confrontation et je faisais face à une personne peu encline à accepter de mettre clairement des mots sur ses maux. D’ailleurs, Kelly avait fui la réalité, à tel point qu’elle n’était plus en mesure de se rendre compte que nous étions bel et bien lundi soir et non dimanche. Ce qui n’était clairement pas bon signe.
« — C’est vrai, on ne travaille pas le dimanche, mais le lundi si. » Les larmes qui dévalaient ses joues mettaient à mal le fait que j’avais décidé de me tenir à bonne distance. Comment avait-elle pu en arriver là ? Personne dans son entourage n’était à même de l’aider ni de lui tendre une main bienveillante afin de la remettre dans le droit chemin ? Et moi, que devais-je faire ? La méthode forte était-elle encore la plus adaptée en de telles circonstances ? Non et il me fallait prendre sur moi pour tenter de lui faire comprendre qu’elle n’était pas seule et que je la comprenais plus qu’il n’y paraissait. Je pris donc place à ses côtés, me souciant peu d’être congédié. Et me voilà à entrer dans les détails et lui raconter une part de ma vie. Mais de toute évidence, il en faudrait plus.
« — Tu veux que j’arrête de m’exprimer de la sorte ? Bah non, parce que ça n’est pas en ménageant ta susceptibilité que tu iras mieux. Le déni fait partie intégrante du problème. Bordel, regarde les choses en face ! Tu bois trop pour que cela soit une consommation normale et à ce que je vois la coke est de la partie. Je ne te propose pas ma pitié, je crois que tu es bien au-dessus de ça hein ?! Mais il est hors de question que je te laisse seule. Peu importe que tu n’aies pas envie de me parler, de m’entendre, de me voir. Je ne partirais pas. »
Elle se leva à nouveau sans demander son reste, éteignit la lumière et rejoignit sa chambre pour venir s’affaler sur son lit. De mon côté, j’avais commencé à tout ranger pour que la suite redevienne un tant soit peu présentable. Puis je m’en allais la retrouver dans sa chambre, constatant au passage que la serviette qui couvrait son corps était au sol.
« — Bien, je vais m’installer sur la chaise, près de la fenêtre alors. Et je ne bougerai pas de là tant que ça n’ira pas un peu mieux. Et s’il le faut, je suis prêt à appeler ton agent pour avoir des explications. Car clairement, il m’en doit vu ton état. Kelly, j’ai sniffé tout ce qui pouvait se sniffer et j’en étais arrivé à boire une bouteille de whisky par jour. Pourquoi ? Parce que j’étais accro au succès et qu’avec ces merdes, je pensais tenir le coup et réussir à briller sur Broadway. J’ai tout perdu et plus encore mon meilleur ami et co-auteur qui, lui n’a pas résisté plus longtemps. Je sais que tu n’en as probablement rien à foutre de ce que je te dis, mais je te le dis quand même. Tu cherches à fuir tes peurs et à amoindrir le mal du pays. Mais ça ne marchera pas. Tu vas te détruire, tu vas sombrer et effectivement, tu vas donner raison à toutes les personnes qui ont écrit de la merde sur toi. Tu es une actrice incroyable et tu sais que je ne dis pas cela pour te brosser dans le sens du poil. Certes, tu traverses un passage à vide, mais tu vas t’en sentir parce que tu es talentueuse. Tout le monde n’a pas cette chance. Mais là, il faut que tu te reprennes, ça devient urgent. »
Sujet: Re: Carpe diem [ft Alejandro Wilson] Sam 18 Fév - 0:55
Kelly Martinez
Madrid
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Carpe diem
Bon le message était clair, j'avais loupé le début de semaine, et une chose était sure, il ne fallait pas que cela se reproduise. Je devais garder ce travail qui, d'après mon agent, me payait gracieusement pour un boulot qui ne méritait pas un tel salaire. J'avais argumenté qu'ils n'avaient jamais eu une enseignante avec un tel pedigree, ce qui était vrai. Voilà à présent que l'indésirable me faisait la leçon comme si j'étais l'une des personnes perdues de ses réunions. Je soupirai bruyamment.
- Bullshit! Arrête de raconter des conneries ! Ne reporte pas sur moi tes propres problèmes ! T'as eu des problèmes d'alcool, de drogue et que sais-je, ok, je respecte et je suis désolée pour toi, mais c'est pas mon cas !
Je m'allongeai enfin dans le noir, ce qui amoindrit un peu mon mal. La lumière me flinguait les yeux et le sang battait dans mes tempes. Je ne voulais rien entendre, je voulais just être seule jusqu'à demain, pourquoi ne le comprenait-il pas ? Je l'entendais me dire qu'il allait s'installer sur la chaise près de la fenêtre et cela el désespérait encore plus.
- Non... chouinai-je telle une enfant. Tu peux pas débarquer chez les gens et t'incruster en voulant jouer les bons samaritains...
Mon désespoir s' était mué en colère, malgré les larmes sur mes joues.
- J'ai pas la force de te foutre dehors à coup de pied au cul, alors sois pas lourd et barre-toi, je veux pas de ta compagnie, je vais bien !
J'éclatai d'un rire jaune quand il parla de mon agent.
- Mais tu te prends pour qui, au juste ? Mon père ? J'ai rien à te prouver, je suis je te dois rien et mon agent non plus. De toute façon il me répond plus alors arrête avec ton chantage à la con !
Un passage à vide... Si c'était seulement ça. C'était Lille fois pire, ils avaient raison de l'autre côté de l'Atlantique, j'étais finie, je le terrais en Espagne, plus personne ne le proposait aucun rôle... Ma carrière était finie et j'allais rester ici à enseigner aux autres ce que je savais faire de mieux... Ou au mieux, le faire dans mon pays. Quel déshonneur ! Je le remis à sangloter, le visage dans l'oreiller. Je n'arrivais plus à me retenir, tout ce que avais consommé durant le week-end avait mis à plat toute ma retenue. J'étais inconsolable.
Sujet: Re: Carpe diem [ft Alejandro Wilson] Sam 18 Fév - 0:57
Alejandro Wilson
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Carpe diem
Si j’avais su, j’aurais pris une paire de rames, peut-être deux dans le doute. J’avais affaire à une personne pleine de fierté et encore incapable de reconnaître qu’elle avait un problème. Je ne pouvais donc l’obliger à quoique ce soit, mais je ne pouvais non plus, mettre les voiles et l’abandonner comme une merde ; qu’importe ses dires. Et il était fort à parier qu’après cet énième soupir, elle allait tenter de me faire comprendre que j’étais de trop et qu’elle n’avait certainement pas besoin de moi. À ces yeux, je redevenais l’ignoble indésirable, rien de plus.
« — Moi, personnellement je n’ai plus aucun problème puisque je me suis pris en main. Toi, tu en es encore au stade du déni. Et vu ton caractère, il faudra du temps pour accepter que tu aies des problèmes. » Du temps j’en avais, mais il fallait bien reconnaître que je ne pourrais le lui allouer totalement. Elle devait accomplir une part du changement.
La voilà qui retrouvait les ténèbres ; une nécessité avec une telle migraine. Je savais qu’elle se cachait encore malgré les larmes qui coulaient. S’était sûrement sa façon à elle, de tenter de sauver ce qui restait à sauver d’apparence. Je pris donc place sur une chaise pas loin, peu offusqué par le fait qu’elle ne voulait pas de moi (cette fois.).
« — Bien sûr que si, je peux débarquer. La preuve je suis là et je n’ai pas l’intention de m’en aller. Quand bien même tu aurais eu la force de me foutre dehors, je serais resté. Tu auras beau être exécrable, m’insulter et que sais-je encore, je ne bougerai pas. » Joignant les gestes à la parole, je croisai les bras sur ma poitrine, tentant d’incarner un semblant de fermeté face à la tornade brune qui ne ménageait pas sa colère.
Je me mis alors à parler pour ne pas laisser au silence une place de choix. Le sujet était tout trouvé, son agent. Et de toute évidence, le sujet était épineux, tout comme le reste ; ce qui me surprenait à peine. « — Je me prends pour moi et c’est déjà pas mal. Et je tiens à remettre les choses dans leur contexte. Il n’était pas question d’un chantage. Kelly… » Mon interpellation resta sans réponse, car elle se mit à sangloter. N’y tenant plus et ne me souciant pas de sa nudité, je me rapprochais du lit et d’elle par la force des choses. Puis sans lui demander son reste, je la prenais dans mes bras.
« — Ça n’est pas terminé. Tu vas rebondir j’en suis sûr. Et même si tu n’en as rien à foutre, je suis là. Tu auras beau me traiter comme de la merde, je ne lâcherai pas. Je n’ai pas pitié si c’est ce que tu crois. Mais il se pourrait que je tienne assez à toi pour prendre des coups s’il le faut. »
Sujet: Re: Carpe diem [ft Alejandro Wilson] Sam 18 Fév - 0:58
Kelly Martinez
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Carpe diem
Il me mettait hors de moi. Je n'avais pas assez de problèmes à gérer, qu'il fallait que mon collègue qui ne me trouvait pas assez bien pour lui s'incruste pour me fair ela morale ?
- JE N'AI AUCUN PROBLÈME, OK ? MON SEUL PROBLÈME C'EST DE T'ENTENDRE ME DIRE DE LA MERDE AU LIEU D'ÊTRE SUR UN PLATEAU DE TOURNAGE !
Oui, j'étais furieuse et lui restait d'un calme quais olympien, ce qui m'énervait davantage encore.
- En plus d'être extrêmement impoli, ça peut vraiment jouer en ta défaveur de squatter la chambre d'une femme qui ne veut pas de ta présence... Et si j'appelle les flics, tu crois pas qu'ils te mettraient dehors à coup de pied au cul ?
Mais visiblement attiré par mes pathétiques sanglots, le voilà qui venait et me prenant dans ses bras. Je devais reconnaître que ce contact me fit du bien mais cela n'effaçait pas ce que je ressentais.
- Pourquoi... Pour...quoi tu me fais ça ? hoquetai-je.
Si sa chaleur me faisait du bien, l'entendre parler ne remuait que davantage tout le mal-être que je ressentais. Il disait des choses que je ne voulais pas entendre parce que je n'y croyais pas.
- Arrête... Ne dis pas ça. Je veux pas que tu tiennes à moi... Pourquoi tu me tortures comme ça ?
Je reniflai en essuyant un de mes yeux mollemebt6du revers de ma main.
- Tu n'es pas là quand je veux de toi, tu ne veux PA sle donner la seule chose que je veux de toi, tu me hantes dans mes rêves, et finalement tu te pointes quand je veux être seule... Qu'est-ce qu'il faut que je fasse pour avoir la paix ? J'en ai marre...
Je me remis à pleurer, laissant ma tête choir sur son épaule tant j'étais à bout de force. J'étais épuisée moralement et physiquement.
- J'ai pas... Besoin d'un bon samaritain, d'une marraine la bonne fée ou que sais-je... J'ai besoin d'être tranquille jusqu'à demain. Ne t'inquiète pas pour l'école, j'y serai, c'est promis.
J'espérais que ça suffirait pour qu'il arrête de me servir ses sermons insupportables.
Sujet: Re: Carpe diem [ft Alejandro Wilson] Sam 18 Fév - 1:02
Alejandro Wilson
Madrid
Messages : 177 Localisation : Madrid Statut : Kellyophile. Est donc en couple depuis peu, avec une célèbre actrice américaine. Métier : Professeur de dramaturgie / théâtre
Carpe diem
Elle était en colère et je pouvais le comprendre. Voilà pourquoi je parvenais à rester calme. Ou alors, était-ce de la logique (ce qui m’arrive parfois.) Car il est vrai que deux personnes qui s’aboient dessus ne seront surement pas à même de résoudre leur problème. Et Kelly n’avait certainement pas besoin de ça ; j’entends par là la gestion d’une joute verbale. Elle avait besoin de calme, d’écoute et de patience ; bien qu’elle ne s’en rende pas encore compte.
« — Ok, si tu le dis. Tu n’as aucun problème. » Je tâchais d’être convaincant. Le débat étant stérile et à sens unique, il était préférable de cesser de l’envenimer inutilement tout en faisant preuve de calme dans l’échange. « — Effectivement, si tu appelles les flics, ils risquent de me foutre dehors. Et j’aurais des problèmes. Mais je suis quasiment sûr que ce n’est pas ce que tu veux. »
Et c’est tout naturellement que mes bras vinrent l’encercler pour tenter de l’apaiser et ainsi amoindrir ses innombrables sanglots. Elle ne voudrait pas l’admettre, mais à n’en pas douter, ce contact lui faisait du bien et j’étais prêt à recommencer voire la garder dans mes bras pourvu qu’elle se calme. « — Pourquoi je te fais quoi ? » demandais-je d’une voix douce malgré l’hostilité qui guettait. Je devais donc rester à l’affut et ne pas me reposer sur mes lauriers.
« — Non, ça s’est hors de question. Je refuse de t’entendre dire que je te torture. Tous les hommes ne sont pas des salopards Kelly. J’ai des défauts, mais jamais je ne te ferais du mal ; enfin pas consciemment. Et si je dois être honnête, toi aussi tu hantes mes rêves. Ce qui n’arrive pas en théorie. Écoute, j’ai déjà eu des relations sans lendemain et sans sentiments. Mais ça m’intéresse plus. Et si avant de s’envoyer en l’air, on prenait le temps de se découvrir hein ? Tu me plais vraiment beaucoup et tant pis pour la séance de torture. » J’eus à peine commencé ma tirade, qu’elle se remit à pleurer, m’obligeant à la serrer un peu contre tout contre moi.
« — Je n’ai pas dit que je serais ton bon samaritain et encore moins la marraine la bonne fée. Les paillettes ce n’est pas mon truc de toute façon. Écoute, il ne va pas rien se passer, mais si tu veux, je suis prêt à rester là, dormir avec toi. Je ne parlerai pas si tu veux et ne me risquerai pas à te sermonner ce soir. Mais il est hors de question que je te laisse dans cet état et seule qui plus est. »
Sujet: Re: Carpe diem [ft Alejandro Wilson] Sam 18 Fév - 1:03
Kelly Martinez
Madrid
Messages : 198 Localisation : Madrid Statut : Alejophile Métier : Actrice, chanteuse et prof de cinéma
Carpe diem
Qu'est-ce qui s'était passé pour qu'Alejandro se retrouve ici alors que sa présence n'était pas requise ? Un enchevêtrement de situations certainement, mais pour l'heure, l'avoir ici avec moi ne m'aidait pas, du moins c'était l'impression que j'avais. Son air de Monsieur "je sais tout" m'agaçait au plus haut point.
- Tu me crois, mais je m'en fous... soupirai-je. T'as eu des problèmes et c'est triste pour toi, mais ça veut las dire que j'ai les mêmes. J'aime bien faire la fête de temps en temps, et sinon quand j'ai un coup de mou, je me saoule un peu, c'est tout. Alors arrête de me juger. Tu me connais pas, tu sais rien.
Même en le menaçant d'appeler les flics, il semblait décidé à rester. J'hésitais l'espace d'un court instant à le faire mais je n'avais pas la force de chercher mon téléphone ou d'attraper celui de la table de nuit. Mon corps tout entier était comme un amas de plomb.
- Non, je veux pas forcément que tu aïs des problèmes, mais je veux juste avoir la paix... C'est trop demander, d'avoir la paix ?
Mon niveau de désespoir allait de mal en pis depuis qu'il était là, c'était comme si le voir soudain si gentil, si attentionné, me remuait davantage. Il était venu près de moi, me serrant contre lui dans n'a pénombre de la chambre, tandis que je sanglottais comme une madeleine. Il ne sembla pas apprécier que je lui dise qu'il me torturait, pourtant c'était ce que je ressentais.
- Si, tu me tortures, Alejandro. Je veux pas de ça, je veux pas que aies des sentiments pour moi, qu'on apprenne à se connaître ou je ne sais quelle connerie fleur bleue. Je suis pas comme ça. C'est pas mon truc. Je veux pas d'une relation à l'eau de rose. J'aime pas me prendre la tête, y a déjà assez de choses dans la vie qui sont prise de tête... Si tu persistes, tu vas être déçu. Je te veux pas de mal, je veux pas t'en faire mais toi, ne m'en fais pas.er ce que th fais là, ça m'en fais.
À la vérité, j'étais bien dans ses bras, mais ce qui m'empêchait d eke reconnaître, c'était qu'il ne se passerait rien de plus et que lui attendait plus que ce que je pouvais lui offrir. Une vraie relation. Ça, c'était hors de question. J'avais encore le cœur lourd de sanglots et hoquetais entre mes phrases.
- Je sais pas pourquoi tu fais tout ça... Mais avant que tu débarques, ça allait. Je veux pas que tu me prennes une de tes protégés de tes réunions. J'en ai pas besoin et j'en veux pas... Je suis fatiguée.
La tête sur son torse, après tout cet énervement et ces émotions, et tout ce qui m'était passé par le gosier et le nez, j'étais épuisée. Je me mis à somnoler tout contre lui, une main contre son torse, ne m'en rendant même pas compte.