Tom (Anthony) Rivers

Ϟ Ton petit caractère Ϟ
La perte tragique de son mentor a laissé une empreinte indélébile sur Tom Rivers, modifiant profondément sa manière d’aborder les relations humaines. Ébranlé par cette perte, il a développé une réticence à s’attacher aux autres, préférant garder ses émotions en retrait pour éviter la douleur des liens personnels. Ce besoin de distance contraste avec son rôle d’instructeur, où il incarne un leadership et une présence inspirants. Sous ses airs parfois bourrus, Tom est un homme qui apprécie la culture et s’adonne avec passion à l’histoire antique et à l’astronomie. En dehors du travail, il trouve un répit précieux dans la conduite de sa moto à travers les vastes espaces de San Diego. Si piloter un avion lui procure une immense satisfaction, rien ne rivalise avec la liberté qu’il ressent en roulant sur les routes sinueuses, immergé dans la nature californienne. L’observation des étoiles et l’étude des civilisations passées lui permettent de s’évader de la réalité quotidienne et d’explorer des horizons qui, bien qu’éloignés de son quotidien, nourrissent son esprit et sa quête personnelle de sens. Par ailleurs, Tom n’est pas du genre à s’engager dans des relations sérieuses avec les femmes ; il privilégie les aventures éphémères, préférant la légèreté à la profondeur dans ses interactions amoureuses.


Ϟ Monde antique Ϟ
Je suis Marc Antoine, né en 83 avant notre ère dans une famille patricienne au cœur de Rome. Mon père, Marcus Antonius Creticus, et ma mère, Julia, cousine de Jules César, m’ont offert une éducation digne de notre rang. Dès mon plus jeune âge, j’étais destiné à une vie de service et de gloire militaire, et cela me convenait parfaitement.

Laissez-moi vous parler de mes premiers faits d’armes sous le commandement de Gabinius. Je m’en souviens encore comme si c’était hier. Nous avons mené des campagnes en Égypte et en Syrie, des terres où je me suis laissé charmer par l’exotisme, où j’ai affûté mon esprit tout en forgeant mon expérience. C’est là que j’ai appris à manier l’épée avec une précision infernale et à diriger des hommes avec la détermination d’un général, ce à quoi j’aspirais sûrement.

Le destin m’a ensuite rapproché d’un grand homme appelé à changer l’histoire, Jules César. Il m’a guidé, inspiré, et à ses côtés, je suis fier d’avoir participé à la conquête des Gaules, m’illustrant par ma bravoure et mon dévouement. Par la suite, j’ai été élu tribun de la plèbe et j’ai eu la chance de soutenir mon ami et mentor César dans sa marche audacieuse à travers le Rubicon, déclenchant ainsi la guerre civile contre Pompée et le Sénat.

Nos victoires furent nombreuses, et avec chaque triomphe, mon influence grandissait. En 44 avant notre ère, j’atteignis le sommet de ma carrière politique en étant nommé consul aux côtés de César. Mais la fortune est capricieuse, et l’assassinat de mon mentor cette même année plongea Rome dans le chaos et moi dans un profond désespoir mêlé de colère.

Désemparé par la perte de cet homme qui m’a tant inspiré et appris, j’ai tenté de restaurer l’ordre et de prendre les rênes du pouvoir face aux assassins de César, ces perfides Brutus et Cassius. La tâche était ardue, et les complots se multipliaient dans l’ombre.

Dans ces moments de tourmente, j’ai envoyé une lettre à Cléopâtre, la reine d’Égypte et amante de César. J’espérais obtenir son soutien, une alliance qui aurait pu consolider ma position et m’aider à restaurer l’héritage de César. Mais ma demande resta sans réponse. Peut-être était-elle occupée par ses propres intrigues ou attendait-elle de voir de quel côté pencherait la balance du pouvoir à Rome.

Ainsi, à ce moment crucial de ma vie, j’étais suspendu entre l’ambition et le désespoir, naviguant dans les eaux troubles de la politique romaine, avec l’espoir ténu de voir un jour cette reine d’Égypte répondre à mon appel.



Ϟ Monde moderne Ϟ
Son nom de code, « Centurion », résonne comme un hommage discret aux légionnaires romains dont il semble porter l’esprit. Ce nom n’est pas un caprice du destin, mais un écho mystérieux d’un passé révolu, un héritage qui semble imprégner chaque fibre de son être. À la Naval Air Station Miramar, « Centurion » est chuchoté avec respect parmi les jeunes pilotes ; il est devenu une légende vivante.

Nous sommes au cœur des déserts brûlants du Moyen-Orient. Une nuit, sous la lumière de la lune, un appel de détresse désespéré parvient à la base : une escadrille alliée est encerclée, et leurs communications ont été coupées. Le chaos règne, et l’espoir semble perdu. « Centurion », alors jeune pilote, est immédiatement dépêché pour une mission qui ne pouvait se terminer que par un exploit ou une tragédie. Les conditions sont extrêmes : navigation altérée, adversaires implacables. Mais avec une audace et une précision chirurgicale, le pilote manœuvre à travers les flares et les missiles ennemis, dansant avec la mort.

Ce qui s’ensuit est une démonstration de bravoure inégalée. Malgré les tirs adverses, « Centurion » localise l’escadrille alliée et coordonne des attaques de diversion avec une précision remarquable. Ses manœuvres audacieuses, son instinct et son leadership sauvent les pilotes en détresse et changent le cours de la bataille. À son retour, il est accueilli en héros, son nom célébré comme celui d’un homme ayant défié les ténèbres avec une bravoure exceptionnelle.

À San Diego, sous les rayons dorés de l’océan Pacifique, réside le Colonel Thomas Anthony Rivers. Si vous l’appelez Thomas, il se pourrait que ses yeux perçants se plissent d’une désapprobation discrète. Optez plutôt pour Tom, mais seulement si vous avez l’honneur d’être considéré comme un ami. Ses amis sont rares, une poignée précieuse qu’il compte sur les doigts d’une main. Ce cercle restreint est composé principalement d’anciens camarades, aujourd’hui à la retraite ou occupés à des postes élevés dans la bureaucratie militaire. Tom a choisi de se contenter du grade de colonel, malgré un uniforme orné de médailles scintillantes. Il préfère la liberté relative à un carcan de responsabilités étouffantes. Toutefois, l’appel d’un ami l’a conduit à accepter un poste de formateur à la Naval Air Station Miramar (NAS Miramar), où il enseigne depuis trois ans. Avant cela, il volait comme pilote d’essai pour l’US Navy, explorant les limites des nouvelles technologies aéronautiques. C’est un vieux camarade, chargé de nostalgie, qui l’a convaincu de rejoindre San Diego pour former les futurs pilotes de chasse.

Bien que la vie de Tom semble éclatante sous le soleil californien, elle n’a pas toujours été illuminée. Sa jeunesse a été assombrie par la perte précoce de son père, emporté par un cancer implacable. Dès lors, Tom a dû se confronter à la dure réalité, se faisant un devoir de subvenir aux besoins de sa famille. Brillant à l’école et remarquable sportif, il a choisi la voie militaire à l’âge où d’autres optent pour l’université. Ce choix, loin d’être dicté par le hasard, était le reflet d’un désir profond de rendre service, de faire une différence tangible et de servir son pays avec dévouement.

Les années d’apprentissage, forgées par la rigueur, mènent à une consécration lorsqu’il est envoyé sur le terrain : le Moyen-Orient, un théâtre de guerre où chaque jour est une épreuve de courage. Là, un mentor d’exception remarque Tom. Ce vétéran, dont l’aura imposante et la sagesse sont indéniables, décide de prendre Tom sous son aile. Cette figure quasi-paternelle devient un pilier essentiel, et leur relation évolue d’un simple lien mentor-élève à une collaboration profonde. Le mentor attribue à Tom le nom de code « Centurion », une signature empreinte de l’esprit des anciens légionnaires romains.

Dans les cieux, Tom déploie ses ailes avec une audace qui défie les conventions. Son courage, ses prouesses aériennes et son leadership indomptable lui valent des distinctions, mais c’est sa capacité à insuffler confiance et loyauté qui définit véritablement son caractère. Tout s’effondre cependant lors d’une mission d’entraînement tragique : une panne de moteur entraîne l’éjection forcée de son mentor, qui meurt en percutant le toit du cockpit. Tom, témoin impuissant, est profondément marqué et ne peut plus voler pendant des mois. Les cieux, autrefois son royaume, deviennent un lieu de confrontation avec ses propres démons.

Pendant cette période de retrait, Tom découvre une passion commune avec son mentor : l’histoire militaire romaine. Ce refuge intellectuel lui offre une échappatoire à la douleur et une manière d’honorer l’héritage de celui qui l’a tant influencé. À l’enterrement, la veuve du mentor lui remet une collection de livres soigneusement sélectionnés, expliquant que son mari aurait souhaité qu’ils reviennent à Tom. Ces livres, désormais précieux, deviennent le sanctuaire où Tom plonge pour honorer la mémoire de son mentor, tout en poursuivant le voyage que ce dernier avait entamé avec lui.

Sa passion pour l’histoire militaire, en particulier pour l’époque romaine, le consume comme une flamme vive. Les récits de batailles antiques et les figures légendaires de l’Empire romain captivent son esprit, chaque mot prononcé semblant déverrouiller les mystères d’une vie antérieure. Ignorant qu’il est la réincarnation de Marc Antoine, un général dont les exploits résonnent à travers les âges, Tom vibre au rythme de cette histoire ancienne, un spectre lointain guidant ses pas.