Nous avons mis en place quatre groupes, directement inspirés des continents. Ainsi vous avez le groupe EUROPEAN, le groupe AMERICAN, le groupe OCEANIC et le groupe ASIANA vous de faire votre choix !
The love you gave me Nothing else can save me, S.O.S. [Ft Alej]
Sujet: The love you gave me Nothing else can save me, S.O.S. [Ft Alej] Mer 8 Fév - 23:08
Kelly Martinez
Madrid
Messages : 175 Points : 151 Localisation : Madrid Métier : Actrice, chabtzuse6et prof de cinéma Statut : Alejophile
The love you gave me, Nothing else can save me, S.O.S.
Le confinement terminé, Alejandro m'avait ramenée à mon hôtel et était rentré immédiatement. Toujours sérieux, il me dit remarquer qu'il fallait préparer notre retour à l'école. Nous avions été absents tout une semaine et il nous faudrait reprendre pour terminer cette semaine avant les vacances. Deux jours. J'avais complètement oublié les vacances scolaires. Il fallait dire que cette petite pause dans le temps chez Alejandro, même s'il s'était agi au départ d,un enlèvement transformé en confinement puisqu'il s'était avéré qu'il avait le covid, m'avait fait du bien. Nous ne pensions à rien, enfin moi du moins. Nous passions nos journées à faire l'amour, de la musique, manger, regarder des films... Bref cela s'apparentait à des vacances. Aussi, me retrouver soudain à mon hôtel, toute seule, m'avait fait bizarre. Mais la soirée avait finalement passé tranquillement, j'avais pris un bon bain moussant et je ne m'étais pas fait prier pour aller dormir. Le lendemain, je m'étais rendue à l'école des arts de la scène comme prévu. Les autres professeurs, nos collègues, avaient été gentils avec nous, ils n'avaient pas posé trop de questions et nous avions pu regagner nos salles. Je n'avais pas eu tellement l'occasion de parler en privé à Alejandro, cela m'avait d'ailleurs fait bizarre après tout une semaine à être collés l'un à l'autre. Et je devais reconnaître qu'il me manquait. C'était bizarre.
Hello. Tu fais quoi ce week-end ?
Je m'étais résolue à lui envoyer un SMS en ce vendredi soir des vacances. Les élèves avaient rapidement déserté des salles de cours et même les dortoirs pour la plupart. Pour ma part, j'avais donné quelques devoirs à chacune des classes. J'avais décidé de faire un tour par le piano de la salle de Beltran en attendant la réponse de mon collègue du théâtre. J'aurais bien aimé qu'il me rejoigne et qu'on aille faire un tour, quitte à ce qu'il vienne passer la nuit avec moi. Je m'étais un peu trop habituée à dormir dans la chaleur de ses bras, sans vraiment m'en rendre compte. J'étais loin de me douter que le destin l'avait emporté plus au nord. En recevant la réponse, je compris qu'il avait mieux à faire et qu'il ne serait pas disponible avant un moment, je décidai donc de rentrer. L'air était frais dehors mais supportable et les décorations de Noël avaient fleuri un peu partout. C'était agréable au regard. Arrivée dans ma suite, je déposai mon sac et était en train de retirer mes chaussures quand je sentis mon téléphone vibrer. Je pensais d'abord avoir des nouvelles d'Alejandro à Londres, mais c'était l'une de mes amies de Los Angeles qui m'envoyait un nouvel article.
- What the hell ?!
Le titre citait mon nom et celui de mon ex... Visiblement ce fils de chien n'avait rien trouvé de mieux à faire que de raconter des salades sur moi, profitant de mon absence à Los Angeles. J'étais verte de rage. Ce connard en profitait aussi pour mettre en avant son nouveau mariage avec une jeune actrice de vingt ans sa cadette... Quel enfoiré. Aussitôt, j'appelai mon agent qui daigna enfin me répondre.
- Tu peux pas laisser passer ça, il faut faire quelque chose !...
La discussion s'enchaîna sur son incapacité à gérer les dires des autres avant d'arriver sur ma présence à Madrid qui, pour moi, ruinait mes chances de tourner de nouveau à Hollywood rapidement. Ce fut là que la nouvelle tomba comme un couperet.
- TROIS ANS ? TU TE FOUS DE MOI ? ... NON J'ARRÊTERAI PAS DE CRIER !
Mais je n'entendais plus rien après cela... Trois ans... J'étais obligée de travailler trois ans à Madrid dans cette école, tel était le contrat qui avait été convenu entre Silvia et mon agent. Les bras m'en tombaient... Et je n'avais pas le choix visiblement. J'étais en larmes depuis quinze bonne minutes, mon téléphone au sol, moi dans le fauteuil, tous deux tombés là tel quel. J'étais incapable de me reprendre. Par réflexe, je voulus contacter Alejandro, mais je tombai sur sa messagerie. Il était sans doute dans l'avion. Ou peut-être plus de batterie, aucune idée. Je me dirigeai alors vers le mini bar. La seule option que j'entrevoyais étais de me saouler jusqu'à tout oublier.
Sujet: Re: The love you gave me Nothing else can save me, S.O.S. [Ft Alej] Ven 10 Fév - 15:49
Alejandro Wilson
Madrid
Messages : 176 Points : 183 Localisation : Madrid Métier : Professeur de dramaturgie / théâtre Statut : Kellyophile. Est donc en couple depuis peu, avec une célèbre actrice américaine.
The love you gave me, Nothing else can save me, S.O.S.
La vie reprenait son cours ; une façon pour moi de mettre en exergue ce retour brutal à la réalité. Je ne me serais pas attendu à éprouver tant d’amertume à l’idée de reprendre le travail. Pourtant j’aimais ça. Avec le temps, je pensais enfin avoir trouvé ma vocation. Mais je compris après coup, que ce n’était pas le retour à l’école à proprement dit qui ne m’enchantais guère, mais bel et bien la séparation avec Kelly. Désormais, je me retrouvais à nouveau seul dans l’appartement, rongé par un silence vertigineux qui me renvoyait en pleine phase ma solitude, qui d’ordinaire ne me dérangeait pas le moins du monde. Force est de constater qu'elle me manquait déjà, assez pour que j'en vienne à regretter de ne pas avoir accepté son invitation. Pauvre de moi !
Par chance, la reprise que je redoutais tant me permit de me focaliser sur autre chose que cette parenthèse enchantée. J’avais des cours à donner et un retard à rattraper, le reste n’avait aucune importance. Bien sûr, je ne pouvais me résoudre à ne pas laisser trainer le regard lorsque je passais près de la salle où Kelly dispensait ses cours. Ou quand nous nous croisions en salle des profs. Avait-elle repris ses mauvaises habitudes ? Voyait-elle d’autres personnes ? J’en conviens, je suis trop intrusif. Après tout, nous ne sommes pas un couple, alors elle fait ce qu’elle veut. Il fallait que je me reprenne, c’était un impératif auquel je ne pouvais déroger au risque de faire n’importe quoi. Il me fallait donc accepter que tout cela ne fût qu’une passade, une petite aventure certes agréable, mais pas appelée à durer. Car si tel était le cas, Kelly me l’aurait fait savoir.
La semaine bien entamée, je me rendis compte que le week-end à venir signerait l’avènement des vacances de Noël. Cette pensée éveilla en moi bon nombre de sentiments contradictoires. Étais-je heureux ? Noël ne représentait pas grand-chose pour moi, si ce n’est une fête familiale à laquelle j’aurai préféré déroger. J’aimais ma mère et sa famille, j’avais même la chance d’avoir encore ma grand-mère. Mais à mesure que le temps passait et que mon célibat demeurait, je sentais bien le regard des oncles et tantes peser sur moi et le jugement, ce qui rendait ces moments familiaux pénibles. Cependant, cette année, je m’étais décidé à ne rien faire. Du moins, ça, c’était avant de recevoir un curieux appel.
Elle s’appelait Anna et jusqu’alors je n’avais pas eu le plaisir de la rencontrer, elle qui se prétendait être l’épouse de mon père depuis des années. Génial, ce pauvre type a effectivement bien refait sa vie ! Aussitôt, la colère avait repris le dessus jusqu’à ce que ma « belle-mère » m’annonce que mon père était mal en point et à l’hôpital qui plus est. Elle avait aussi pris soin de contacter ma mère pour la prévenir puisque de toute évidence, il avait demandé à la voir. Nous voilà donc partis comme des voleurs, le vendredi après ma séance chez les A.A. Dans l’avion, je pensais à Kelly et au fait que j’aurai dû la prévenir que je risquais de m’absenter pendant plusieurs jours. Je m’étais résolu à le faire une fois arriver, mais j’étais loin de me douter que je n’aurais pas le temps pour ça. En effet, à peine avions-nous atterri que déjà nous étions assaillis par quelques journalistes qui, de toute évidence, savaient pour notre arrivée sur le sol britannique.
« Avez-vous un mot à dire concernant l’affaire Wilson ? » lança un premier tocard du « Sun » suivi par d’autres qui tentaient d’avoir notre réaction. « Allez-vous témoigner ? » Mon regard fusilla le semblant de journaliste qui venait de s’adresser à moi avant qu’une femme ne vienne à notre rescousse. C’était donc « elle » cette Anna qui nous avait fait déplacer jusqu’ici. À vue d’œil, elle devait bien avoir vingt ans de moins (si ce n’est plus) que mon père. J’étais à peine surpris et le regard que j’avais échangé avec ma mère en disait long sur mon ressenti. Elle nous avait donc « sauvé » de l’attroupement journalistique qui me parut un brin suspect. J’étais loin de me douter que l’affaire avait pris tellement d’ampleur que les faits et gestes d’Anna, de sa famille et de mon géniteur, étaient scrutés. Les surprises venant par pair, nous découvrîmes avec ma mère que mon géniteur n’était pas à l’hôpital et semblait plutôt bien se porter.
J’étais en colère d’avoir été abusé de la sorte. Je me sentais comme pris dans un étau et je voyais bien que ma mère se sentait elle aussi désabusée par la situation. Il était là, face à nous, à parler de famille, alors que jusqu’à présent, il nous avait plutôt bien ignorés. J’appris également que j’avais un demi-frère, un adolescent pas plus âgé que la plupart de mes élèves. J’avais l’impression d’être dans un autre monde ; un de ceux dans lesquels vous ne vous sentez pas à votre place.
« — Donc ta femme ici présente nous a fait venir pour rien. » Je tâchais de rester courtois malgré la rancœur et la colère. Mais lui semblait dans ses petits souliers. Il nous expliqua le plus naturellement du monde qu’il avait besoin de nous plus que jamais, ce qui m'enragea davantage.
« — Je vais être clair avec toi. Si je suis ici, c’est uniquement pour accompagner ma mère qui était inquiète pour toi. » Mon regard se posa aussitôt sur la dénommée Anna. « — Vous devriez songer à l’acting. Vous étiez brillante dans le rôle de la veuve à venir. » Une réflexion qui me valut un poing sur la table et le regard noir qui allait avec. De toute évidence, je venais d’offusquer ce vieil enfoiré qui reprit la parole avant que je ne la lui coupe à nouveau.
« — Non, tu n’as rien à exiger de nous. Ni toi ni ton semblant de famille. Et tu pourras toujours rétorquer que tu n’as aucun compte à nous rendre. Grand bien te fasse. Mais tu n’as strictement rien à exiger de Paloma ou de moi. Donc j’imagine que tu nous as fait venir ici pour une bonne raison. Je me trompe ? » J’aurais préféré me tromper plutôt que d’avoir vu juste. Évidemment qu’il avait quelque chose derrière la tête et il ne se priva point de faire entendre sa doléance.
« — Donc tu veux qu’on témoigne en ta faveur ? Et que suis-je censé dire ? Que tu es un père exemplaire, quelqu’un de respectueux qui est tout bonnement incapable de faire ce qu’on lui reprocha via le mot-clic #balancetonporc ? » Il acquiesça à chacun de mes dires, ce qui me confortait dans mes certitudes. « — Si tu me demandes ça, c’est que tout est vrai. Tu veux qu’on mente et qu’on te serve de caution. Tu en as violé combien ? » Ma mère, autant que la femme de ce sinistre personnage, était choquée, mais je n’en avais que faire. « — Non, tu es trop respectable c’est ça ? Ose me dire que tu n’as rien fait ! »
« Tu ne sais pas de quoi tu parles Alejandro. Ce ne sont que des ragots de bas étages. Ces filles, je les ai aidés, je leur ai alloué du temps. Et voilà donc comment j’en suis remercié ? »
« — Donc tu ne nies pas. Et ne pas me dire que je joue sur les mots. Si tu veux mon avis, tu devrais donner les noms de tes petits camarades, qui comme toi, pensent que tout leur ai dû. Je ne vais pas témoigner en ta faveur et je n’en ai rien à foutre de ta famille autant que toi tu en as eu à foutre de la nôtre. Sur ce, au revoir. »
Et j’ai claqué la porte, sans me retourner. Malgré la dureté de mes propos, je me sentais libre à présent. Du moins, c’est l’impression que j’avais avant que ma mère me retrouve à l’hôtel. Elle était dévastée comme jamais. De toute évidence, elle ne savait rien de l’existence de cette famille. Et même si elle était au courant des rumeurs et diverses calomnies entourant monsieur Wilson, jusqu’alors, elle nourrissait le secret espoir que tout ne soit que des racontars.
« — Tu sais quoi ? On va les oublier et profiter de quelques jours ici à Londres. Maman, tu n’as pas à te sentir coupable. »
Les heures passèrent puis bien malgré moi, je vis le sms que Kelly m’avait envoyé alors que nous étions encore dans l’avion. Et dans cette même continuité désagréable, je vis qu’elle avait cherché à m’appeler.
« — Je dois passer un appel. Tu peux commander sans moi ? » Enfilant mon manteau jusqu’au col et mes gants, je sortis dehors avant d’enfin me résoudre à appeler Kelly.
Sujet: Re: The love you gave me Nothing else can save me, S.O.S. [Ft Alej] Dim 19 Mar - 16:26
Kelly Martinez
Madrid
Messages : 175 Points : 151 Localisation : Madrid Métier : Actrice, chabtzuse6et prof de cinéma Statut : Alejophile
The love you gave me, Nothing else can save me, S.O.S.
Depuis que j'avais raccroché avec mon agent, ou plutôt ce traitre, j'avais eu l'impression que le temps était passé à une vitesse atrocement lente, me torturant de la pire des façons. J'avais L,impression d'être prise dans une spirale infernale qui me faisait tourner et tomber à vive allure, sans aucun espoir d'en sortir, jamais. J'avais envie de mourir, je ne supportais pas ce que devenait ma vie et si en plus je devais agoniser trois années ici, loin de chez moi, sans même avoir l'assurance qu'un jour je retrouverais ma normalité, autant abréger mes souffrainces tout de suite. J'avais voulu appeler Alejandro mais étant tombée sur son répondeur, j'avais préféré ne pas laisser de message. J'avais tout simplement opté pour le choix de vider mon mini-bar, mais ceci n'étant pas suffisant pour me faire tout oublier, j'avais appelé un type rencontré lors de ma première semaine à Madrid, dans une boîte plutôt branchée. Ce Tiago dansait comme un dieu, baisait presque aussi bien et avait toutes sortes de cam'.
- Viens et ramène tout ce que t'as, lui avais-je demandé.
La soirée s'était poursuivie sous l'emprise de substances illicites diverses et variées, et pour dire la vérité, j'avais vraiment la tête à l'envers, mais malgré cela, je songeais à Alejandro. Il me manquait, je voulais qu'il soit là. Je le réalisai quand je demandai au type avec moi de me jouer de la guitare. Évidemment, il n'en avait pas, ce n'était pas Alej... Je soupirai.
- Je veux faire de la musique, je descends au piano.
- Il est plus de minuit... me fit-il remarquer.
- Et alors ? Je m'en tape. Barre-toi.
- Mais on n'a même pas...
- Tire-toi !le coupai-je en me levant, titubant vers la porte pour gagner l'ascenseur.
Heureusement, le hall d'entrée était désert, hormi un réceptionniste qui semblait s'ennuyer ferme. Je me dirigeai vers le piano tout aussi esseulé que moi, qui se trouvait dans un coin de la réception, et commençai à jouer. Après quelques minutes, le réceptionniste vint me parler. Je ne compris rien et me contentai de lui demander une margarita.
Il devait être 2 heures du matin quand j'arrêtais enfin de pianoter avec acharnement sur les touches blanches et noires de l'instrument, constatant la présence des trois verres vides posés dessus. Si Alejandro me voyait, il serait sans doute en colère. Cette pensée me fit monter de nouvelles larmes. Je repartis rapidement - tout est relatif - vers l'ascenseur où les perles salées émanant de mes yeux dévalèrent mes joues tandis que je cherchais mon souffle alors que je repensais à la question qu'Alejandro m'avait posée quand nous étions tous les deux enlacés dans son lit voilà presque une semaine. Comment j'allais ? Mal. Vraiment mal. J'en prenais la pleine mesure à présent et cette réalité me dévastait.
J'arrivais, épuisée, dans ma chambre et constatant l'heure sur mon téléphone, et aussi le peu de batterie qu'il avait encore, ce n'était pas le moment d'appeler Alej. J'eus tout juste le temps de mettre l'appareil à charger avant de m'écrouler sur mon lit.
Je dormis jusqu'à plus de midi et ce fut la migraine qui me réveilla. La bouche pâteuse, je me levai, les yeux plissés, pour me rendre jusqu'à la salle de bain pour me passer de l'eau sur le visage et en boire une gorgée aussi. J'avais une mine affreuse, mon maquillage de la veille avait tout coulé, me faisant resembler à une affreuse peinture de Picasso ou encore le Cri d'Edvard Munch. Cette sensation de vide me rattrapa. Il fallait que je fasse quelque chose. Je décidai de prendre d'abord une douche pour essayer de retrouver une forme humanoïde, puis, emmitouflée dans un peignoir blanc aux armoiries de l'hôtel, j'allais dans la chambre récupérer mon téléphone. Il était tard, c'était déjà l'après-midi. Je préférais ne pas déranger Alejandro et je ne voulais pas non plus qu'il décèle de trop mon état au son de ma voix, que je sentais bloquée au fond de ma gorge.
Salut. J'espère que ton séjour à Londres se passe bien.
Non c'est merdique...
J'effaçai pour recommencer.
Hi ! Profite bien de Londres et si tu t'ennuies en rentrant, fais-moi signe. Tu me manques.
Non putain c'est débile.
Mais mon doigt ripa et au lieu d'effacer, j'envoyai le message.
Holy shit noooo !
Je soupirai et reposai le téléphone. Il fallait que je fasse quelque chose pour m'occuper... Je décidai de profiter de la piscine. Nager me ferait du bien. Mais avant, il fallait que je mange quelque chose, la tête me tournait et mon dernier repas remontait à vingt-quatre heures auparavant. Le room service me monta un plateau de fruits. Je n'avais pas grand appétit mais mon estomac me faisait mal à force d'être vide alors j'optai pour une banane et une pomme. Cette dernière me fit penser à Alejandro qui m'avait dit que c'était l'un de ses fruits préférés. Un léger sourire nostalgique étira mes lèvres tandis qu'une larme roula.
Un samedi en début d'après-midi, la piscine couverte et chauffée de l'hôtel était désertée, ce qui me permit d'être seule et tranquille à barbotter dans l'eau, me demandant ce que je fichais là. Aprés une douche, je remontais dans ma chambre, cherchant quoi faire. Mon téléphone clignotait, j'espérais des nouvelles d'Alejandro, mais ma déception ne se fit que plus grande quand je m'aperçus que ce n'était pas lui, mais ma soeur qui "espérait que je n'étais pas trop démollie par les propos de mon ex" et qui m'envoyait le lien de l'article, au cas où je ne l'avais pas lu.
- Go fuck yourself, bitch !
J'aurais tant voulu être au chaud dans les bras rassurants d'Alejandro. Je réalisai aussi que chaque fois qu'une mauvaise nouvelle me tombait dessus, je voulais boire outre mesure. Avait-il raison ? Étais-je comme lui quand il était à New York ? Je n'avais pas besoin de me coller en plus de tout mes ennuis, une dépendance à l'alcool... Je voulais penser à autre chose mais j'avais l'impression que la seule chose dont j'avais envie et besoin, c'était de m'enfiler verre sur verre. Je me décidai à appeler Alejandro.
Sujet: Re: The love you gave me Nothing else can save me, S.O.S. [Ft Alej] Dim 19 Mar - 16:45
Alejandro Wilson
Madrid
Messages : 176 Points : 183 Localisation : Madrid Métier : Professeur de dramaturgie / théâtre Statut : Kellyophile. Est donc en couple depuis peu, avec une célèbre actrice américaine.
The love you gave me, Nothing else can save me, S.O.S.
Je n’avais pas fléchi dans mon attitude ni dans mes paroles. Le temps des faux-semblants était révolu depuis longtemps. Même si mon père m’avait sorti de l’emprise de New York des années auparavant, je ne lui devais rien, encore moins un faux témoignage. Quelle indignité ! Je me souviens encore de lui, assis à son bureau, me regardant de haut après lui avoir dit qu’il était hors de question que je témoigne en sa faveur. J’avais claqué la porte de sa somptueuse demeure dans les beaux quartiers d’Hammersmith sans ajouter un mot de plus. Alors que je marchais dans la rue, mon portable se mit à vibrer, et quelle surprise de voir que c’était Kelly qui m’appelait ! Ses derniers mots m’intriguèrent et m’inquiétèrent à la fois. Mais je n’eus pas le temps d’en parler, car ma mère venait de me rattraper pour nous informer que la femme de mon père avait appelé un taxi pour nous.
Le trajet en taxi fut silencieux et long. Ma mère ne laissait rien paraître, mais je pouvais imaginer sa détresse. Je me sentais acculé, mais je devais tenir le coup, du moins pour elle. Enfin, nous sommes arrivés à l’hôtel, et dans l’ascenseur, ma mère a finalement baissé sa garde et j’ai essayé de la réconforter du mieux que je pouvais. L’idée de passer le séjour londonien avec elle m’a semblé être la meilleure alternative.
« — On va aller dans un bon restaurant. Ça te va ? Ensuite, on pourra se promener un peu pour admirer les décorations de Noël. » Elle acquiesça, ce qui, pour moi, représentait une petite victoire. Nous avons quitté l’hôtel pour nous rendre dans un restaurant qui n’était pas très loin. L’ambiance y était chaleureuse, tout comme la musique irlandaise qui résonnait dans toute la salle. En consultant mon portable, j’ai pris le temps de lire le message de Kelly : « On dirait que quelque chose ou quelqu’un te tracasse. »
« — Ça t’ennuie si… ? » ai-je commencé à demander, mais ma mère m’a rapidement coupé : « Va l’appeler, je ne bouge pas ! » Reconnaissant, j’ai quitté la salle sans attendre pour me diriger vers l’extérieur. J’ai cherché à appeler ma belle Américaine et, au moment où je sortais mon portable de ma poche, son numéro est apparu sur l’écran, signalant un appel entrant. J’ai pris une grande inspiration avant de décrocher. « — Alors comme ça, je te manque ! » ai-je dit en souriant.
Sujet: Re: The love you gave me Nothing else can save me, S.O.S. [Ft Alej] Dim 19 Mar - 16:49
Kelly Martinez
Madrid
Messages : 175 Points : 151 Localisation : Madrid Métier : Actrice, chabtzuse6et prof de cinéma Statut : Alejophile
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Je m'étais résolue à l'appeler finalement. Je m'étais un peu calmée et l'heure était décente. Néanmoins, mon cœur battait la chamade, je savais que rien n'allait, que j'avais besoin d'aide, ou que l'on m'aide... Que Lui m'aide. Alors j'avais cherché son numéro dans mon téléphone portable et avait appuyé sur le bouton vert. A peine une sonnerie retentit avant que la belle voix d'Alejandro ne résonne. Mon cœur manqua un battement.
- Salut... Je... Euh... Oui... répondis-je avec un ricanement idiot.
Mon cœur battait encore plus fort et plus vite, je ne savais par où commencer ni quoi dire.
- Ça va toi ?
Je songeais à ce que j'avais lu sur le net puis les propos de ma sœur et enfin cette conversation avec mon agent, et là je suis je ne pus m'empêcher de fondre en larmes.
- Je suis désolée, Alejandro... Je... Je me sens perdue... Tu rentres bientôt ? Quand... Quand tu rentreras, tu... Tu crois que tu pourrais... Venir me voir ?
Je le sentais stupide, complètement idiote, et faible aussi. J'appelais à l'aide comme une gamine apeurée, c'était ridicule vu de l'extérieur.
- J'ai besoin de tes conseils...
Je ne savais que dire d'autre. J'essayais de me calmer et d'arrêter de pleurer, pour commencer.
- Mon agent... Il m'a dit qu'il avait signé un contrat de trois ans avec l'école... Je suis obligée de rester ici trois ans... C'est sûr que ma carrière est morte... Je ne sais plus quoi faire... Je sais que tu me trouves pathétique, mais ici j'ai personne de confiance à qui parler, tu es le seul.
Mon dieu, je m'enfonçais dans le pathétique. Qu'allait-il me répondre ? J'avais presque aussi peur de sa réaction que d'autres articles visant à me descendre en flèche. J'étais là, le cœur battant fort, attendant les mots de cet homme que j'estimais d'une façon particulière, sans encore vouloir m'avouer ce que je ressentais, ce que j'avais peur de ressentir.
Sujet: Re: The love you gave me Nothing else can save me, S.O.S. [Ft Alej] Dim 19 Mar - 23:56
Alejandro Wilson
Madrid
Messages : 176 Points : 183 Localisation : Madrid Métier : Professeur de dramaturgie / théâtre Statut : Kellyophile. Est donc en couple depuis peu, avec une célèbre actrice américaine.
The love you gave me, Nothing else can save me, S.O.S.
Je ne me souvenais pas à quel point les hivers pouvaient être rudes à Londres. Ce n’est qu’une fois dehors que je pris la mesure de mon oubli. Ainsi, je pris le temps de fermer ma veste jusqu’au cou avant de souffler sur mes mains et de reprendre mon cellulaire. Mais alors que je m’apprêtais à contacter ma belle Américaine, je me surpris à voir son prénom apparaître ce qui m’incita à répondre en tâchant de paraître le plus décontracté possible malgré la situation et le froid extérieur.
« — Tu m’as l’air bien incertaine. » Son ricanement trahissait sa gêne. Quelque chose n’allait pas, j’en étais certain à présent, mais je préférais lui être agréable pour ne pas la braquer. J’étais à mille lieues de me douter de ce qui se passait alors je repris la parole l’air de rien pour répondre à sa question et alimenter notre conversation.
« — Si ça va ? On va dire que j’ai connu mieux. Et toi, comment te sens-tu ? Tu as une petite voix. » Le silence résonna de l’autre côté de l’émetteur, ce qui m’inquiéta un peu plus. « — Kelly, ça va ? » Des sanglots résonnèrent presque aussitôt. « — Hey ma belle, tu n’as pas à t’excuser. Qu’est-ce qui se passe ? » Mes craintes étaient bel et bien fondées ; j’aurais préféré me tromper cette fois. Et que dire de l’impuissance que je ressentais à ce moment-là ?
« — Je vais bientôt rentrer. Je n’avais pas l’intention de m’éterniser de toute façon. D’ailleurs, dès que j’arrive, je passe te voir. Est-ce que tu veux me parler en attendant ? Qu’est-ce qui se passe ? Pourquoi te sens-tu perdue ? » Le froid ne me lâchait pas et m’obligeait à faire du sur-place pour que je ne demeure pas immobile.
« — Je suis là, je t’écoute ! De quels conseils as-tu besoin ? »
Elle prit une grande inspiration, tandis que je m’adossais contre le mur du restaurant en observant la rue et son agitation. Puis ma belle actrice osa se lancer et m’expliqua ce qui n’allait pas et comment elle en était arrivée à un tel état de désespoir.
« — Hey ! Non, je t’interdis de dire que ta carrière est morte. Et non, je ne te trouve pas pathétique. Déjà pour commencer, ton agent est un putain de trou du cul. Il aurait dû te dire la vérité. Au moins, tu aurais su à quoi t’en tenir. Écoute, je sais que dit comme ça, c’est bien peu de choses, mais je suis là et je ne vais pas te lâcher. Tu sais quoi ? Je vais accepter la proposition que le théâtre national de Madrid m’a faite. Je vais mettre en scène une pièce et tu vas jouer. Tu vas bruler les planches et je vais tout faire pour que tous les projecteurs soient braqués sur toi. Mais avant, il faut que tu te reprennes. Tu comprends ? Tu ne dois pas te laisser entrainer dans cette spirale de déchéance. Le cas échéant, tu donneras raison à tous tes détracteurs. »
Sujet: Re: The love you gave me Nothing else can save me, S.O.S. [Ft Alej] Lun 20 Mar - 12:47
Kelly Martinez
Madrid
Messages : 175 Points : 151 Localisation : Madrid Métier : Actrice, chabtzuse6et prof de cinéma Statut : Alejophile
The love you gave me, Nothing else can save me, S.O.S.
J'avais enfin eu le courage de l'appeler cela m'avait pris plusieurs heures mais j'étais dans un tel état de désespoir que j'avais ce besoin d'entendre la voix d'Alejandro. J'avais réalisé que ces jours passés chez lui m'avaient fait me rendre à l'évidence que sa présence m'apaisait.
Le son de sa voix avait retenti. Il avait lu mon stupide SMS mais sembla plutôt s'en amuser sans se moquer. J'avais quand même eu la politesse de lui demander comment il allait, mais j'avais tant besoin de son aide que j'avais commencer à pleurer. Je culpabilisais car son séjour n'avait pas l'air de se passer sous les meilleurs auspices.
- Je suis désolée pour toi... avais-je quand même réussi à articuler.
Puis, je commençais, à sa demande, à expliquer un peu ce qui se passait. J'avais la certitude que cette fois j'étais finie, que ma carrière et même ma vie se termineraient ici, dans cette ville et ce pays qui m'étaient étrangers, où je ne me sentais pas chez moi. Jamais je ne retrouverais ma vie et le métier que j'aimais, et cela creusait en moi un gouffre de désespoir qui m'entraînait en son fond dans une chute sans fin.
Mais telle la lumière au bout du tunnel, Alejandro me montrait que tout espoir n'était pas perdu. Déjà il promettait qu'il rentrerait bientôt et qu'il viendrait me voir. Puis il me par-là du théâtre national de Madrid et de la pièce qu'on lui avait offert de mettre en scène. Cela me semblait trop beau pour être vrai. Alej me mit en garde contre une spirale de déchéance. J'avais si mal à la tête, j'avais du mal à réfléchir.
- Je ne sais pas quoi faire... On dirait que tout ça m'achève petit à petit, je souffre tellement moralement que ça devient physique... Je sais même plus quoi faire de mes journées... Qu'est-ce que je dois faire Alejandro ?
Je me sentais vide, sans le moindre but...
- Je voudrais remonter le temps, hoquetai-je.
La semaine passée, figée dans le temps, j'étais bien à ce moment-là. Ou remonter plus loin, du temps de ma gloire et des plateaux hollywoodiens...
Sujet: Re: The love you gave me Nothing else can save me, S.O.S. [Ft Alej] Jeu 6 Avr - 19:01
Alejandro Wilson
Madrid
Messages : 176 Points : 183 Localisation : Madrid Métier : Professeur de dramaturgie / théâtre Statut : Kellyophile. Est donc en couple depuis peu, avec une célèbre actrice américaine.
The love you gave me, Nothing else can save me, S.O.S.
Même si, de prime abord, j’avais été flatté qu’elle m’écrive et qu’elle laisse entendre que je lui manquais, la conversation que nous avions maintenant me faisait de la peine. Kelly allait mal et ne cherchait plus à le cacher. Et moi, à des centaines de kilomètres, dans le froid d’une rue de Londres, je me sentais si impuissant, conscient que mes paroles pourraient ne pas suffire ce soir.
« — Ne sois pas désolée, ma belle », ai-je dit. Je préférais ne pas rentrer dans les détails pour ne pas focaliser la conversation sur moi. La seule qui comptait, c’était elle. Et même si je commençais à me geler le cul, pour rien au monde je ne voulais la laisser.
Son agent, que je n’hésitais pas à insulter copieusement, ne lui avait même pas dit qu’il avait obtenu pour elle un contrat de trois ans. La période était courte pour le commun des mortels, mais certainement pas pour une actrice. Cela m’a amené à me questionner sur cet agent. Voulait-il l’aider ou cherchait-il simplement à se débarrasser d’elle d’une manière ou d’une autre ?
« — Je suis désolé, mais je ne peux pas m’empêcher de penser que ton agent est un trou du cul », ai-je dit, et j’ai failli lui dire toute une série d’insultes colorées. Mais quelque chose d’autre est sorti de ma bouche : une belle promesse, celle de remonter sur scène. Bien sûr, cela n’avait rien à voir avec les grands plateaux de tournage hollywoodiens, mais au moins cela lui permettrait de pratiquer son art.
Puis les belles promesses ont laissé place aux conseils d’un ancien toxicomane qui connaît bien la déchéance et les périodes qui l’accompagnent. « — Tout d’abord, arrête de te dénigrer, ma belle », ai-je dit. « — Et ne te focalise pas sur le passé. Ce qui est fait est fait. Alors non, il n’y a pas de machine à remonter le temps. Bon, tu sais quoi ? Je vais rentrer. On n’avait pas prévu de s’éterniser ici avec ma mère. Ne fais pas de bêtises, d’accord ? J’entends par là : pas d’orgie, pas de drogue, pas d’alcool. Et si ça ne va pas, prends ton synthé et ton carnet pour écrire. Ne te réfugie pas derrière des substances pour fuir la réalité. Utilise les mots pour exprimer ce que tu ressens. Je sais que mes conseils sont bateaux et je me sens bête de ne pas être là avec toi. J’aimerais juste te prendre dans mes bras. Tu me manques aussi, tu sais. »
Sujet: Re: The love you gave me Nothing else can save me, S.O.S. [Ft Alej] Jeu 6 Avr - 19:31
Kelly Martinez
Madrid
Messages : 175 Points : 151 Localisation : Madrid Métier : Actrice, chabtzuse6et prof de cinéma Statut : Alejophile
The love you gave me, Nothing else can save me, S.O.S.
Si je me sentais, à ce moment précis, la dernière des merdes, la voix d'Alejandro me remontait un oeu le moral, et je ne pensais pas ça juste parce qu'il traitait mon agent de trou du cul, ce qui parvint miraculeusement à me faire esquisser un sourire.
- Mais le fait qu'il ne trouve que ça pour moi, d'enseigner l'art au lieu de le pratiquer, ça veut bien dire que plus personne ne croit en moi à Los Angeles...
Ces mots prononcés par ma propre personne le donnèrent l'impression que je me poignardais moi-même en plein cœur. Mais c'était ce que je pensais. Entendre Alej dire qu'il allait rentrer me rassurait, même si je me sentais égoïste de le faire sans doute écourter son séjour. Il evoqua sa mère, peut-être avaient-ils prévu des petites vacances tous les deux ? J'avais soudain honte... Qui étais-je pour priver un fils et sa mère de passer du temps ensemble, parce que moi je traversais une crise ?
- Oh mais... Tu es avec ta mère ? Alejandro, je ne savais pas... Je m'en veux de te déranger comme ça...
Quelle égoïste je faisais... Je n'eus pas le temps de m'excuser une énième fois qu'il me prodigua quelques conseils. En somme, je devais arrêter mes conneries. Et cela me paraissait impossible. Ce constat m'étonna, mais il fallait dire que je ne m'étais jamais posé réellement la question. Je sentis les larmes me monter aux yeux.
- ça me semble si difficile... Je sais pas si je vais y arriver... Oh Alej... T'as sûrement raison, j'ai passé trop de temps à résoudre mes problèmes avec de l'alcool ou de la drogue que maintenant c'est devenu normal.
Je soupirai. Comment allais-je faire pour m'en sortir ?
- Moi aussi j'aimerais que tu sois là pour me prendre dans tes bras... Tu voudrais pas réattraper le covid ?
Bien sûr, je ne lui souhaitais pas d'être malade, mais plutôt de revenir à ces doux moments où j'étais nichée tout contre lui, sentant son souffle chaud dans mon cou tandis que ses bras m'enlaissaient. Je crois que ce moment se rapprochait du bonheur.
- J'ai oublié le synthé chez toi. Mais.. 'y a un piano à la réception de l' hôtel.
Sujet: Re: The love you gave me Nothing else can save me, S.O.S. [Ft Alej] Ven 21 Avr - 0:21
Alejandro Wilson
Madrid
Messages : 176 Points : 183 Localisation : Madrid Métier : Professeur de dramaturgie / théâtre Statut : Kellyophile. Est donc en couple depuis peu, avec une célèbre actrice américaine.
The love you gave me, Nothing else can save me, S.O.S.
Son agent était sans aucun doute incompétent, et en plus de cela, il était grossier et inconvenant. Malgré tout, je savais que je ne devais pas m’emporter et l’insulter comme j’en avais envie. Cela ne ferait que divertir Kelly pour un temps, mais cela ne l’aiderait pas à résoudre son problème. Il fallait que je me concentre et que je trouve les bons arguments pour l’encourager à ne plus se laisser traiter de la sorte.
« — Non ! Le fait que son unique proposition soit celle-ci prouve simplement qu’il manque de compétences. Il ne veut pas prendre la peine de chercher mieux, c’est tout. Si tu me permets de te donner un conseil, je pense que tu devrais chercher un autre agent. Un bon agent doit défendre les intérêts de ses clients, et avoir confiance en eux est la base de ce métier. Cet individu méprisable ne te mérite pas, c’est certain. »
Malgré mes efforts, je réalisais que mes paroles ne suffisaient pas à aider Kelly. Elle continuait à s’enfoncer et semblait incapable de trouver une solution. Je me demandais ce que je pouvais faire de plus pour l’aider, et mon regard s’est alors posé sur l’enseigne du restaurant. Il était probable que nous devions écourter notre visite, car si je voulais prendre mon vol, c’était maintenant ou jamais.
Malgré mes efforts, je voyais bien que mes paroles n’étaient pas suffisantes. Kelly continuait à s’enfoncer et semblait incapable de se projeter. Que pouvais-je faire de plus si ce n’était abréger mon séjour londonien ? Mon regard se posait aussitôt sur l’enseigne du restaurant. Il était fort probable que nous devions écourter notre visite, car si je voulais avoir un vol, c’était maintenant ou jamais.
Je faisais donc entendre à Kelly que j’étais prêt à rentrer, ce qui la mettait terriblement mal à l’aise. « — Oui, je suis avec elle. Mais tu peux me croire, nous ne sommes pas à Londres pour jouer les touristes. De ce fait, je peux t’assurer que tu ne me déranges pas du tout, au contraire », expliquais-je. Effectivement, je crois que son appel, bien que désespéré, tombait à point nommé.
Dès lors, j’ai profité d’avoir toute son attention pour lui prodiguer quelques conseils. De toute évidence, elle semblait accepter son état et les problèmes qu’il engendrait. Je n’ai pas crié victoire, loin de là. Cependant, je pouvais enfin l’aider comme il se devait. J’étais donc en partie soulagé.
« — Oui c’est difficile, mais ce sont les épreuves qui nous forgent et nous rendent plus fort. Puis tu n’es pas toute seule, je suis là, je vais t’aider à t’en sortir, à aller de l’avant. » J’étais bien décidé à l’aider si elle acceptait la main que je venais de lui tendre.
« — Tu veux que je rattrape à nouveau le Covid ? » tentais-je avec un sourire aux lèvres, alors qu’elle venait de me faire savoir qu’elle aimerait que je sois là pour la prendre dans mes bras. J’en arrivais à trouver ça chou, sauf la partie où elle me souhaitait d’avoir à nouveau le Covid. « — Tu sais, pas besoin que je choppe cette merde pour être avec toi. Tu pourrais… » Allais-je vraiment lui proposer cette alternative alors que nous nous connaissions à peine depuis deux mois ? « … — Tu sais, j’ai de la place pour deux chez moi. Et puis je suis un bon coloc et je fais de bons pancakes végans. » Oui, je venais bel et bien de lui proposer une colocation. « — Et puis tu as déjà ton synthé sur place donc il ne restait pas grand-chose à déplacer, non ? » La légèreté était à nouveau de rigueur et me faisait oublier que j’étais littéralement en train de me peler le derrière.
« — Ecoute, je vais faire de mon mieux pour rentrer rapidement. Et dès que suis sur le sol espagnol, je te fais signe. Ça te va ? »
Sujet: Re: The love you gave me Nothing else can save me, S.O.S. [Ft Alej] Lun 24 Avr - 14:34
Kelly Martinez
Madrid
Messages : 175 Points : 151 Localisation : Madrid Métier : Actrice, chabtzuse6et prof de cinéma Statut : Alejophile
The love you gave me, Nothing else can save me, S.O.S.
Le fait d'entendre Alejandro insulter mon agent était bizarre. Quelque part, ça me faisait sourire parce que je le sentais vraiment trahie après ce qu'il m'avait annoncé, mais d'un autre côté, je songeai que c'était grâce à lui que j'avais obtenu les plus beaux rôles de ma vie, ceux qui m'avaient valu de nombreuses récompenses aussi.
- Pourtant, je peux te dire que si ma carrière a été ainsi, c'est grâce à lui.
Alej avait-il raison ? Ne croyait-il plus en moi ? Cette possibilité me transperça le cœur. Changer d'agent ? Mais il était le meilleur... Si lui ne me trouvait pas de contrat, personne ne le pouvait.
Puis, j'avais réalisé que je dérangeais probablement Alejandro puisqu'il était à Londres avec sa mère. Quelle idiote je faisais. Mais il sembla me dire que non. Était-ce de la politesse, ou de la gentillesse ? Et puis voilà qu'il assurait qu'il allait m'aider. J'étais tellement touchée et émue même par cette simple phrase. J'avais l'impression que jamais personne ne s'était montré aussi prévenant à mon égard. Peut-être aussi n'avais-je jamais eu autant besoin d'aide, tout simplement. Je détestais d'ailleurs cette sensation.
Et après, tout sembla devenir irréel. Comme une conne, je venais de lui dire très bêtement que j'aimerais qu'il ait de nouveau le covid... Pour quelqu'un qui se targuait d'écrire quelques chanson, j'employais bien mal mes mots soudain...
- Oui... Non ! Enfin je veux pas que tu sois malade...
Grand dieu, je me sentais encore plus idiote. Et soudain, alors qu'il me parka du synthé que je lui rappelais avoir oublié chez lui, Alej me proposa carrément de venir chez lui,en colocation. J'étais littéralement sur le cul. Bouche bée, j'étais incapable de répondre à ça, mais heureusement, il enchaîna sur le fait qu'il allait faire de son mieux pour rentrer vite et qu'il me préviendrait.
- Oui, ça me va, répondis-je d'une petite voix. Merci, ça me touche tu sais. À plus tard.
Ce plus tard, je n'avais aucune idée de quand il serait. Mais ils nous fallut raccrocher. J'étais là, paumée, assise sur mon lit en peignoir. Ma chambre était bordélique à souhait. Il fallait que je sorte prendre l'air. J'enfilai rapidement un jeans, un pull et une veste ainsi qu'une paire de bottines pour aller faire un tour pendant qu'une femme de chambre passerait remettre un peu d'ordre. Le soleil m'eblouissait tellement malgré que l'après-midi soit bien entamé, mais heureusement j'avais toujours une paire de lunettes dans mon sac. Ça et un rouge à lèvres, la base. Sauf que ce jour-là, je n'étais pas encline à mettre du maquillage. Après quelques pas dehors, mon téléphone se mit à sonner. Mais ce n'était pas Alejandro.
- Maman ? Qu'est-ce que tu veux ?
Cela faisait des mois que nous ne nous étions pas parlées. Mes parents avaient cette fâcheuse tendance à défendre ma sœur sur tout, et comme nous nous détestions, j'avais du mal à rester calme avec eux.
- Je vois... C'est elle qui vous a dit ça ?... Où je suis et ce que je fais ? Mais ça ne vous regarde pas !... Je sais que c'est bientôt Noël mais je serai pas là... Mais parce que je suis à l'étranger !... Arrête de poser des questions, je peux pas te le dire... C'est ça un super projet secret... Non j'ai pas l'air enthousiaste parce que tu me poses un milliard de questions... Bien sûr que c'est faux arrêtez de l'écouter cette bitch ! Oui je suis insultante, tu sais que ça m'énerve quand tu fais ça... C'est ça bonnes fêtes. Bisous à papa. .
Je raccrochai, me sentant encore plus vide. J'adorais mes parents, mais chaque fois que ma sœur était au milieu, ça finissait mal. Ils prenaient toujours sa défense et ça avait le don de me mettre hors de moi. Il fallait que je retourne dans la suite. Je ne voulais pas qu'on me reconnaisse. Pour la première fois de ma vie, j'avais honte d'être qui j'étais. Je ne voulais pas qu'on puisse me demander ce que je fichais à Madrid. Je ne pouvais ma spretebdre être en vacances à l'année, et je ne voulais surtout pas dire la vérité. Passant par la réception, je laissai des instructions.
- Quand Mr Wilson passera, donnez-lui une clé svp. Merci.
Au moins cette fois, ce ne serait pas un accident. Je remontai dans ma suite qui avait été faite. Quelle efficacité, j'en étais chaque fois surprise. Je voulus le faire un café avec la machine à expresso. J'insérais une capsule t ouvrit le frigo pour prendre une bouteille d'eau. Pendant que le café coulait, je ne me rendis même pas compte que j'avais ajouté dans la tasse du rhum. J'étais si énervée par la courte conversation avec ma mère que j'avalais le contenu de la tasse d'une traite, faisant fi de la brûlure dans ma gorge. Je retirai mes lunettes mais le soleil me brûlait encore les yeux, alors j'allai fermer les rideaux. Je voulais qu'il fasse nuit. Je tournai en rond comme un lion en cage. Je ne savais pas quoi faire. Plus je marchais et plus je cogitais, plus je cogitais et plus mes pensées et idées étaient embrouillées. J'aurais dû me focaliser sur le fait qu'Alej allait venir, mais quand ? Quand serait-il là ? Et qu'allait-il bien pouvoir faire ? Il n'était pas magicien après tout. Il fallait que je dorme. Au moins le temps passerait et j'arrêterais de penser à tout ce merdier qu'était ma vie. J'allais dans la salle de bain à la recherche de somnifères. J 'en avalais trois avec le contenu de la première bouteille à portée de main, puis j'allai m' allonger.
- C'est long... marmonnai-je en me tournant dans tous les sens. Allez, dors !
Finalement, peu à peu, le sommeil me happa enfin.
Sujet: Re: The love you gave me Nothing else can save me, S.O.S. [Ft Alej] Dim 30 Avr - 12:40
Alejandro Wilson
Madrid
Messages : 176 Points : 183 Localisation : Madrid Métier : Professeur de dramaturgie / théâtre Statut : Kellyophile. Est donc en couple depuis peu, avec une célèbre actrice américaine.
The love you gave me, Nothing else can save me, S.O.S.
« — Je peux te dire qu’il ne te fournit pas l’aide dont tu as besoin, et encore moins le soutien nécessaire. Donc, oui, je maintiens qu’il est un trou du cul. Mais il y a quand même quelque chose de positif dans cette situation désastreuse. Nous nous sommes rencontrés », dis-je. Immédiatement, je me suis senti bête d’avoir dit quelque chose d’aussi niais. La rencontre entre Kelly et moi était probablement la dernière chose à laquelle elle pensait en ce moment. « Idiot ! Elle ne va pas bien, et toi, tu lui sors ça ! » Si je pouvais me frapper sans avoir l’air stupide, je le ferais. En attendant, j’ai gardé mon téléphone près de mon oreille, priant pour n’avoir pas offensé ma belle Américaine avec ma mièvrerie.
« — Je t’assure que tu ne nous déranges pas. Et j’ai tellement de choses à te raconter », ai-je répondu. J’ai alors réalisé que je n’avais jamais vraiment parlé de mon père et de mes sentiments à son égard, alors que Kelly avait évoqué sa sœur et la haine quasi maladive qu’elle éprouvait envers elle. « — Je pense que j’ai une famille dysfonctionnelle aussi. Mais je ne dirai rien de plus, sinon je n’aurai rien de croustillant à te raconter à mon retour. »
J’ai fait tout ce qui était en mon pouvoir pour la faire sourire, sachant que mon humour était bienvenu dans ces moments difficiles. « — Avoue-le, tu as aimé jouer les infirmières avec moi. » Un silence s’est installé entre nous avant que je ne prenne la parole pour lui faire une proposition téméraire : une colocation. J’ai tout de suite regretté mes paroles et j’ai eu envie de me frapper. Ce n’était pas le bon moment pour une telle suggestion. J’ai donc repris un ton sérieux en lui assurant que je ferais de mon mieux pour rentrer bientôt et que je la préviendrais dès que je serais de retour.
« — Et puis, comme ça, tu pourras te préparer à échapper à un éventuel kidnapping », ai-je ajouté avec humour. Au bout du fil, j’ai entendu sa voix émue, touchée par mes mots. « — Je dois y aller. Je t’embrasse ! » J’ai ensuite rejoint ma mère à l’intérieur du restaurant.
« Alors ? As-tu pu avoir la personne que tu souhaitais appeler ? »
« — Maman, je crois qu’on va devoir plier bagage plus vite que prévu. Je sais que je t’ai proposé un petit séjour rien que nous deux. »
« J’ai vu passer quelques saloperies sur Kelly Martinez. Apparemment, son ex-mari a la langue bien pendue. »
« — Depuis quand tu lis les tabloïds ? » demandais-je un brin surpris de savoir que ma mère se prêtait à la lecture de tels torchons.
« Disons que je me renseigne. C’était elle que tu cherchais à appeler n’est-ce pas ? »
« — Ce n’est pas facile pour elle. Son agent a sciemment omis de lui dire qu’il lui a fait signer un contrat de trois ans à l’école. Et elle a l’impression que sa vie, sa carrière partent en lambeaux. Elle se perd et ça me brise le cœur de la voir ainsi. »
« Elle rentre pour les fêtes ? »
« — Je n’en ai aucune idée. Pourquoi ? »
« Invite — là ! Et viens avec elle chez ta grand-mère. Il y aura tout le monde. Et puis ça fait longtemps que tu n’es pas venu. »
« — Tu sais très bien que ce n’est pas mon truc. Je suis toujours mal à l’aise avec leurs questions. »
« Ils s’inquiètent tous pour toi. Tu es un quadragénaire avancé et tu n’as ni femme ni enfants. Tu sais comment est la mentalité là-bas. Mais tu manques à tout le monde. Alors, fais un effort et si ta belle actrice ne rentre pas pour les fêtes, viens avec elle. »
L’idée était aussi incongrue que ma proposition de colocation, mais je n’excluais pas d’y réfléchir durant le vol. C’est ainsi que nous avons pris le premier taxi pour retourner à l’aéroport d’Heathrow. La chance était de notre côté et nous avons pu trouver un vol sans escale de seulement deux heures et demie.
Nous voilà maintenant en Espagne. En regardant ma montre, j’ai pu voir que nous arrivions à 19 heures, ce qui me semblait relativement tôt. Ma mère m’a serré dans ses bras en me demandant de l’appeler pour lui faire savoir que j’étais bien arrivé. Puis elle est montée dans le premier taxi et est partie. Avec mon portable à la main, je ne pouvais résister à l’envie d’être avec Kelly.
« Je suis arrivé. Je récupère ma voiture et je passe te voir. »
En un rien de temps, je me suis assis derrière le volant, ravi de retrouver le côté droit pour conduire. J’ai rapidement pris la route en direction de l’hôtel de mademoiselle Martinez, qui ne m’avait toujours pas répondu. J’étais inquiet, assez pour essayer de l’appeler, mais personne ne répondait. « — Kelly, que fais-tu ? » ai-je murmuré en appuyant sur la pédale d’accélération pour gagner quelques précieuses minutes.
Mon cœur battait fort d’incertitude alors que je finissais de garer ma voiture. D’un pas déterminé, j’ai franchi les portes de l’hôtel luxueux et j’ai été immédiatement accosté par le réceptionniste. Il m’a informé que mademoiselle Martinez avait demandé qu’on me remette une clé. J’ai à peine eu le temps de le remercier avant de me diriger vers l’ascenseur pour rejoindre le bon étage. Clé en main, j’ai pu facilement pénétrer dans la chambre.
« — Kelly ?! Kelly, je suis là ! » ai-je crié en la cherchant du regard, tout en remarquant avec surprise que la chambre était parfaitement rangée. « — Kelly ? » ai-je répété en m’approchant de la chambre.
Sujet: Re: The love you gave me Nothing else can save me, S.O.S. [Ft Alej] Sam 20 Mai - 14:59
Kelly Martinez
Madrid
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Alejandro était si gentil et patient avec moi, il faisait de son mieux pour me remonter le moral et même me faire sourire. Je me sentais si bien quand il était là, on était à mille lieues des ressentis de nos premiers échanges. Pour preuve, je me sentais mal et il était la première personne à qui j'avais pensé pour passer un coup de fil. Même mes amis de Los Angeles n'étaient pas en priorité. Il fallait dire que peu prenaient de mes nouvelles, hormis pour essayer de savoir ce que je faisais. Et comme je ne voulais pas dire la vérité, j'évitais soigneusement le sujet. J'imagine que ne pas être dans la confidence les dérangeait. Par contre on ne se privait pas de me rappeler que telle ou telle actrice de l'agence avait un premier rôle dans un long métrage ou j'en série...
Alej me promettait de me raconter son séjour à Londres. J'avais hâte, cela me permettrait de focaliser mon attention sur autre chose que ma pathétique existence qui en rimait plus à rien. Mais en attendant son retour, le temps me paraissait atrocement long. Si bien qu'un coup de fil désagréable plus tard, j'avais décidé de dormir jusqu'à son arrivée. Aussi avais-je englouti, parés un Irish Coffee improvisé, trois cachets de somnifère.
Mon sommeil de plomb m'avait plongée dans des rêves plutôt terrifiants. Un conférence de presse qui tournait mal avec des questions oppressantes, un casting au cours duquel je ne parvenais pas à sortir le texte et où l'équipe de production me rabaissait copieusement, mes parents qui me ressortaient de vieux dossiers en me traitant de menteuse et appuyant la version de ma sœur. Ce n'était pas un sommeil apaisé et réparateur. Puis, au loin, j'entendis la voix d'Alejandro. Elle me semblait si loin cette voix... Je réalisai que je dormais, je voulais me réveiller pour le retrouver, mais mes paupières me paraissaient trop lourdes. J'aurais voulu lui répondre, l'appeler le serrer dans mes bras, mais mon corps était de marbre, impossible de bouger. En plus j'avais froid, si froid... Pourquoi ne m'étais-je pas endormie sous la couette ?
Alejandro... Dans mon rêve je l'appelais, je criais son prénom, mais même là, ma voix refusait de sortir. Un sentiment de désespoir m'assaillit. Allait-il m'abandonner ? Alors que je n'aspirais qu'à une chose en ce moment, être dans ses bras ? Dans la chaleur et la douceur de ses étreintes, avec un sentiment de sécurité... Oui c'était ça que je voulais, être avec lui. Je n'avais plus le sens des réalité, tout tournait dans tous les sens dans cet univers onirique dans lequel j'étais plongée. Alejandro me retrouverait-il ?
Soudain, je me sentis happée hors de tout ce monde. Le froid devint plus intense. Je parvenais à bouger un peu les paupières mais pas encore à les ouvrir.
Sujet: Re: The love you gave me Nothing else can save me, S.O.S. [Ft Alej] Dim 21 Mai - 12:18
Alejandro Wilson
Madrid
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Durant le trajet qui me séparait de l’hôtel, il m’était difficile de ne pas me poser un nombre incalculable de questions qui me faisaient penser que Kelly avait commis l’irréparable et que j’avais échoué à la sauver. Si tel était le cas, mon cœur en serait brisé. Non, je ne devais accorder aucun crédit à cette hypothèse morbide. Je devais la retrouver au plus vite, peu importe si cela signifiait brûler un ou plusieurs feux rouges. Est-ce si important en comparaison de la vie d’une personne qui vous est chère ?
Lorsqu’enfin j’aperçus au loin l’imposante tour de l’hôtel, un léger soulagement m’envahit, mais il ne dura qu’un court instant. J’avais un pressentiment, de ceux qui vous obligent à accélérer le pas. Cependant, il était évident que le destin avait décidé de me ralentir. Le réceptionniste venait en effet de me remettre une clé, conformément à ce qui lui avait été demandé. Si vraiment Kelly avait commis l’irréparable, elle m’aurait épargné ce triste spectacle, du moins je le pense. Je n’étais plus sûr de rien, pas même lorsque je franchis les portes de l’ascenseur pour regagner le couloir.
Une fois devant la porte, muni de ma clé, je pris une grande inspiration, priant qui voudrait m’entendre pour qu’il ne se soit rien passé de dramatique. Puis j’entrai dans la suite. Tout était calme et bien rangé, trop pour ne pas sembler suspect. Je l’appelai à plusieurs reprises, mais personne ne semblait répondre à mon appel. « — Kelly ! Réponds-moi au moins ! » Mon angoisse grandissait alors que je m’approchais de la chambre plongée dans l’obscurité. Elle devait dormir, c’était évident. Avec précaution, j’avançai vers le lit, aidé de la lumière de mon portable. Elle était là, allongée et emmitouflée dans sa couverture. Je pris son pouls en posant deux doigts sur son poignet.
« — Kelly, je suis là. S’il te plaît, réponds-moi pour éviter que je ne me fasse des cheveux blancs. Tu n’as pas le droit de me faire un faux plan après que j’ai pris le premier avion rien que pour toi. » Pendant quelques instants qui semblaient interminables, j’attendis anxieusement une réponse de la part de Kelly. Mon cœur battait la chamade, craignant le pire. Finalement, ses paupières commencèrent à s’agiter un peu, et elle émergea en douceur de son sommeil. Ses yeux se posèrent sur moi, remplis de confusion et de surprise. Un immense soulagement m’envahit alors que je réalisais qu’elle était saine et sauve.
Sujet: Re: The love you gave me Nothing else can save me, S.O.S. [Ft Alej] Hier à 21:48
Kelly Martinez
Madrid
Messages : 175 Points : 151 Localisation : Madrid Métier : Actrice, chabtzuse6et prof de cinéma Statut : Alejophile
The love you gave me, Nothing else can save me, S.O.S.
Je ne comprenais pas trop ce qui m'arrivait, j'oscillais entre la réalité et le cauchemar. J'essayais par tous les moyens de me réveiller mais j'étais comme engluée dans le sommeil, comme si j'avais un boulet de cent tonnes enchaîné à chaque cheville. Mais je sentais la présence d'Alej, j'entendais sa voix, et j'étais sûre que ce n'était pas sans mon rêve, et qu'il ne me laisserait pas. Je voulais le rejoindre, car s'il était là, je savais que tout irait mieux. Je songeais à ce confinement avec lui, qui m'avait paru enchanteur au final puisque nous ne nous étions pas ennuyés ni étrippés, et que j'avais vraiment réalisé combien être auprès de lui me rassurait... Et me plaisait. Ce sentiment me faisait peur car je m'attachais à sa personne. C'était stupide de ma part car je ne croyais plus aux sentiments amoureux d'une part, et j'etais vouée à quitter le pays d'autre part. Oui mais dans trois ans... Quelle horreur, vivre loin de Los Angeles pendant si longtemps... Cela me paraissait inconcevable. Et pourtant la perspective de savoir Alejandro avec moi, prêt à me soutenir comme il l'avait dit, me donnait la force de lutter pour me réveiller. Sa voix se faisait un peu plus claire, et si ouvrir les yeux me paraissait encore difficile, mon esprit était réveillé.
- Alejandro ?... Tu es vraiment là alors ...
J'esquissai un sourire en l' entendant dire qu'il avait pris le premier avion rien que pour moi. Adorable.
- Merci... Tu pouvais prendre ton temps, j'aurais dormi un peu plus.
Malgré les yeux fermés, la tête me tournait. Sans doute l'effet d'être réveillée alors que j'aurais dû dormir avec tout ce que je m'étais enfilé.
- J'ai froid... Tu peux me serrer dans tes bras ?
Pourquoi faisait-il aussi froid ?
- J'arrive pas à ouvrir les yeux... Je suis trop fatiguée. Tu veux bien rester ? J'aime mieux quand tu es là.
Même s'il m'était difficile de l'admettre, j'avais passé mes meilleures nuits depuis longtemps en étant enlacée dans ses bras.
Sujet: Re: The love you gave me Nothing else can save me, S.O.S. [Ft Alej]