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FB/ Lycée de New York, de la rentrée 1999 à la remise de diplômes

Sujet: Re: FB/ Lycée de New York, de la rentrée 1999 à la remise de diplômes   Mer 3 Juil - 23:40
Nolan Hamilton
Los Angeles
Nolan Hamilton
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C'est au lycée que tout a commencéSally Stanford et Nolan Hamilton

Lundi 27 septembre 1999

L'amphi, ma forteresse de solitude, se voulait être l'endroit où je me sentais le mieux. Bien sûr, le terrain de foot l'était aussi, mais les sensations qui m'assaillaient n'étaient pas les mêmes que celles éprouvées lorsque je foulais la scène et que je prenais place derrière le piano. Ici, j'avais l'impression que rien ne pouvait m'arriver. Et pourtant, je venais de vivre ce qui me semblait être des incertitudes, mais pire encore, j'étais troublé suite à cet échange de regard avec Sally, que j'avais l'impression de découvrir sous un tout autre angle, j'en arrivais presque à oublier Doreen. Du moins, c'était le cas avant d'évoquer « Rent » que j'aurais amplement préféré savourer en bonne compagnie. D'ailleurs, je peinais de plus en plus à cacher ma frustration tant j'étais déçu de m'être « peut-être » fait avoir aussi facilement. « - Ma question peut paraître un peu ... Étrange en fait ! » commençai-je après lui avoir demandé une vérité que je préférais peut-être ne pas entendre.

« - Tu n'es pas obligée de faire semblant Sally ! » Cette vérité, je ne voulais pas l'accepter, cependant, je ne ménageais pas mes efforts pour l'entendre. « - Sally, qu'est-ce que ça veut dire ? » lançai-je sans animosité en me rapprochant d'elle. « - Tu me caches quelque chose ? » Son regard n'osait plus croiser le mieux, cette fois, j'en étais sûr, ce que j'allais entendre n'allait pas me plaire. « - Dis-moi ! » lançais-je le cœur lourd et les mâchoires serrées. D'ailleurs, c'est tout mon corps qui se contractait peu à peu. « - Ce n'est pas possible ! » Il me fallait un peu de temps et un peu d'espace pour tout encaisser « - Je suis tellement déçu par ce que je viens d'entendre. » commençais-je en m'installant sur le premier tabouret à ma portée. « - Je tiens à te présenter mes excuses ! Personne n'a à subir les brimas de quiconque. J'avais des sentiments pour elle, je pensais que c'était quelqu'un de bien, qu'elle défendait de belles valeurs, qu'elle était cultivée. En fait, je me rends compte qu'elle a fait tout ça pour se faire élire reine du bal. Elle s'est servi de moi, de ma popularité. Putain !!!! J'ai été trop con ! C'est tellement pathétique ! » Tête baisée, c'est moi qui n'osais plus regarder Sally. « - Elle n'en vaut pas la peine hein ? Je vais finir par croire que c'est tout ce que je mérite. »


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Sujet: Re: FB/ Lycée de New York, de la rentrée 1999 à la remise de diplômes   Jeu 4 Juil - 0:11
Sally Hamilton
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Sally Hamilton
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C'est au lycée que tout a commencéSally Stanford et Nolan Hamilton

Lundi 27 septembre 1999

Nous y étions. Ce que je voulais voir arriver depuis une dizaine de jours se produisait, et quelque part ça me faisait peur. Nolan apprenait la vérité sur Doreen, sa petite amie que visiblement il avait idéalisée. Ce qui me faisait peur, c’était de le voir souffrir, et plus encore qu’il nie tout en bloc et ne m’accuse de médisance ou que sais-je d’autre. Pourtant, je ne disais que la vérité, certes sur un ton un peu colérique parce que je débordais de jalousie, il fallait l’avouer. Pourquoi cette fille, qui ne méritait pas un garçon aussi génial que Nolan, avait la chance de sortir avec lui ? J’étais sure qu’elle ne l’aimait pas vraiment. Moi, j’étais folle de lui. J’avais peur de lui faire de la peine et qu’il ne veuille plus jamais m’adresser la parole. Mon coeur battait la chamade tandis que je me décidais à répondre à ses questions. Après tout, il avait insisté, il ne pourrait s’en prendre qu’à lui-même. Oui mais quelque part, j’avais toujours peur. J’avais tout balancé et j’attendais sa réaction. Il ne se fit pas prier. Il nia. J’étais mal, très mal. Il alla s’asseoir en énonçant sa déception. L’espace d’une seconde, je crus que c’était moi qui l’avais déçu et j’eus peur. Mais rapidement, il me rassura en me présentant des excuses. Lui ? S’excuser ? Mais de quoi ??

- Nolan… non ! Tu… tu n’as pas à t’excuser, commençai-je.

Je l’entendis dire qu’il avait eu des sentiments pour elle et quelque part ça brisait mon petit coeur, mais ce qui me fit le plus de peine, c’était de l’entendre culpabiliser. Je me sentais si triste pour lui. J’avançai doucement vers lui, un peu timidement. Avec lui, je perdais toute assurance.

- Mais non, ne dis pas ça Nolan… Tu sais, il y a beaucoup de filles qui rêvent d’être à sa place… tu n’es pas obligé de choisir une fille comme elle.

Oh là là, qu’est-ce que je pouvais être idiote ! Mon coeur battait à dix milles à l’heure, parce que j’avais l’impression de m’être vendue alors que, comme tout le monde, Nolan ne savait pas lire dans les pensées. Mais c’était toujours comme ça quand on avait peur d’en dire un peu trop. C’était mon cas. Le garçon de mes rêves allait probablement rompre avec ma pire ennemie, il y avait de quoi jubiler. Et pourtant, j’étais là à risquer un peu trop gros. A cette époque, j’aurais fait une joueuse de poker pitoyable. Mais j’étais jeune, très jeune, j’avais tendance à tout vouloir tout de suite.

- Je suis désolée, peut-être que j’aurais dû la fermer … ?
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Sujet: Re: FB/ Lycée de New York, de la rentrée 1999 à la remise de diplômes   Ven 5 Juil - 0:15
Nolan Hamilton
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Lundi 27 septembre 1999

J'étais jeune et sûrement trop naïf pour me rendre compte de la véritable nature de certaines personnes. Pourtant, je ne manquais pas de caractère, si quelque chose me déplaisais, je ne passais pas par quatre-chemins pour le faire savoir. Toujours est-il qu'à présent, je me sentais tellement bête. Ne dit-on pas que l'amour rend aveugle ? Moi, il m'avait surtout privé de mon discernement. Comment pouvais-je rester avec une personne qui se permettait d'agir de la sorte ? De vous à moi, j'avais conscience que notre monde n'était pas la tanière des bisounours. Mais je pense être pourvu de bonnes valeurs et avoir été suffisamment bien élevé pour refuser la méchanceté gratuite. C'était même du bon sens à ce stade ! Je me demande quelle satisfaction ont les personnes qui se permettent autant de bassesse ? Ont-elles besoin de se prouver quelque chose ? Quelle joie éprouvent-elles à se conduire comme d'odieuses pétasses ? Quel est l'intérêt ? Le but ? Assis sur mon tabouret, je faisais encore défiler les questions sans qu'aucune réponse ne sorte du lot. J'étais tellement mal à l'aise pour les autres, pour Sally, qui en plus de subir la connerie de sa sœur, devait aussi subir celle de Doreen.

« - Ne le prends pas pour de la pitié ! Mais vraiment, je dois m'excuser. C'était sous mon nez depuis le début, mais j'imagine que j'étais tellement épris que j'ai fini par ne plus rien voir. Bon sang, c'est tellement cliché. Une fille populaire, cheerleader qui plus est, qui rabaisse ceux et celles qui, contrairement à elle, ne brillent pas dans les hautes sphères du lycée. On se croirait dans un épisode de l'une de ces séries B à la con qui pullulent sur nos écrans ! » La déception évacuée, il me semble que c'est la colère qui venait de prendre le relais et alors que je montais dans les tours, cette jeune demoiselle, là depuis une année et que je ne remarquais que maintenant, me ramena à une réalité qu'elle contribuait à adoucir par sa simple présence. « - Beaucoup de filles qui rêvent d'être à sa place ? Dois-je en conclure que je suis un bon parti ? » Je ne pus m'empêcher de lui sourire. Elle avait tellement raison, pourquoi donc me mettre dans cet état ? Je valais mieux que ça, certes mes sentiments pour Doreen, aussi brefs soient-ils, étaient forts, mais je ne pouvais me résoudre à lui accorder autant d'importance en m'accablant de la sorte. « - Je dois aller de l'avant ! Je vais rompre avec Doreen. » Arrêt sur image ! À ce moment très précis, ce fut certainement la meilleure décision que j'avais jamais prise. J'étais jeune et naïf, mais pas le dernier des cons. La popularité n'étant pas ma priorité, j'étais prêt à perdre ma place de favori pour la couronne. J'étais cependant loin de me douter, que Cupidon m'avait pris en grippe une fois encore.

J'ai rompu avec Doreen. Ce ne fut pas simple au vu du Drama Queen qu'elle joua devant qui voulait l'entendre. Je passais pour le méchant de l'histoire alors que j'étais l'adjuvant de ceux et celles qui méritaient d'être considérés. Sans surprise, je vous laisse imaginer que je n'ai gagné aucune couronne. L'année est passée à une vitesse folle ! Tellement que ça me fout le vertige de me dire que c'est déjà presque fini. Nous n'avons pas gagné le championnat, mais une deuxième place, c'est mieux que rien non ? Et dans ma tête, l'important était ailleurs.

« Tu peux dire ce que tu veux, Hamilton, mais je suis sûr que tu es en kiff sur cette fille ! »« - Quoi ? De qui tu parles ? » « J'ai vu comment tu la regardes ! Tu devrais l'inviter à sortir. »« - Hey, si tu parles de Sally, c'est amical ! Je l'apprécie beaucoup, c'est vrai, mais ça ne va pas plus loin. Sur ce, il faut que j'y aille. Je dois encore répéter avec la troupe pour préparer le spectacle et je compte sur toi pour bouger ton cul et venir écouter « La belle et la bête » Allait-il venir ? Je l'ignore et pour l'heure, j'avais d'autres préoccupations. Cependant, je ne pouvais nier que Dan était un fin observateur. Il faut avouer que depuis l'anniversaire, je peine à comprendre ce qui m'arrive à chaque fois que je croise Sally. Ah oui, j'ai oublié de préciser que mes lèvres ont accidentellement frôlé les siennes lors de sa soirée d'anniversaire. Ce n'était pas prémédité, c'était un accident, toujours est-il que depuis cette petite sauterie, quelque chose à déraillé. « - Salut Sally ! » Sans surprise, elle était là avant les autres. « - Je suis tout à toi pour qu'on puisse travailler sur « l'histoire éternelle » Le reste, c'est super, donc inutile de te faire souffrir inutilement. Dis, tu ... Un ciné ça te tente ? Je te dois toujours une sortie à bien y réfléchir, et même si de toi à moi, j'aime travailler sur les chansons, un peu d'air frais ça ne se refuse pas ! Un film te fait envie ? »


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Sujet: Re: FB/ Lycée de New York, de la rentrée 1999 à la remise de diplômes   Ven 5 Juil - 2:29
Sally Hamilton
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C'est au lycée que tout a commencéSally Stanford et Nolan Hamilton

Se réjouir du malheur des autres était mal, je le savais… Mais d’entendre Nolan dire qu’il allait rompre avec Doreen me remplissait de joie, et avoir constaté dès le lendemain les faits avérés m’avait comblée de bonheur. J’étais sûrement une peste moi aussi d’en être aussi heureuse, mais je n’y pouvais rien, c’était ainsi.
Le dimanche, Nolan était finalement venu à ma petite fête. L’été avait touché à sa fin et c’était sûrement la dernière fois de l’année que nous pourrions tous profiter d’une bonne baignade. La grande piscine sur le toit que mes parents possédaient avait fait le bonheur de tous mes camarades. Moi, mon bonheur fut quand les lèvres de Nolan avaient frôlé les miennes. Je crois qu’il avait voulu me faire un bisou sur la joue, et moi, comme une idiote, j’avais tourné la tête vers lui, voulant comme toujours voir le bleu de ses yeux. Nos bouches s’étaient effleurées, je ne savais plus où me mettre, quelque peu honteuse d’avoir, sans le vouloir, provoqué ce contact probablement non voulu par lui, même si quelque part un infime espoir me faisait tenir. J’en rêvais de ce premier baiser avec Nolan. Je voulais que ce soit lui et personne d’autre.

Les semaines et les mois avaient passés, nous voilà presque à la fin de l’année. L’équipe n’avait pas remporté la coupe du championnat mais était allée en finale. Ma sœur était en crise parce qu’elle s’était disputée avec Doreen, une sombre histoire de pirouette ratée, enfin, tout ça me passait au-dessus. J’avais mon rôle à perfectionner. Toute la troupe était motivée comme jamais, c’était super. Chaque fois que je croisais Nolan, mon coeur bondissait. Rien n’avait changé de ce côté-là. J’arrivais dans l’amphi pour répéter un peu avant l’arrivée des autres et ne fut pas étonnée de voir débarquer peu après moi ce cher Nolan. Un sourire avait éclairé mon visage aussitôt que je le vis. Il voulait répéter « l’histoire éternelle » et je lui souris.

- Pour réellement bien m’entraîner, il faudrait que tu danses avec moi en même temps. Tu veux bien ? Et on met la bande son.

Et alors que je m’approchais de lui pour lui tendre le CD, je m’arrêtai nette en l’entendant me proposer un ciné. Mes yeux s’arrondirent tandis que mon coeur se serrait. Je souris de plus belle, ayant l’impression de rêver.

- Euh… oui, tu le sais, j’adore le cinéma, alors euh ben… c’est clair que ça me ferait plaisir oui !

Intérieurement, je hurlais de joie comme une hystérique, mais extérieurement je faisais preuve de retenue.

- Tu voudrais voir quel film ?


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Sujet: Re: FB/ Lycée de New York, de la rentrée 1999 à la remise de diplômes   Sam 6 Juil - 0:59
Nolan Hamilton
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C'est au lycée que tout a commencéSally Stanford et Nolan Hamilton

Un vent de liberté semblait souffler sur tout le lycée. Peut-être était-ce dû à l'approche des vacances et à notre libération imminente. Le lycée n'allait manquer à personne, sauf bien sûr aux premiers de la classe, qui trouvaient ici leur propre refuge. Je peux le concevoir, mais moi, comme bon nombre de lycéens, je ne rêvais que d'une chose, courir dans le couloir et passer les deux portes bleues de l'entrée qui dans ce sens, signeraient notre sortie et notre putain de liberté. Donc, oui, il soufflait un vent de liberté... Enfin, presque, il restait encore quelques jours avant la délivrance et pour l'heure, j'ignorais encore ce que j'allais faire de mes deux mois de vacances. Les parents n'avaient de toute évidence rien prévu. Toujours est-il qu'à présent, je devais me concentrer sur les dernières répétitions de la troupe avant la représentation. Nous en étions aux derniers petits réglages avant le filage qui devait avoir lieu le lendemain. Tous semblaient stressés sauf Sally que je retrouvais avec joie. Un sentiment trahit par mon sourire. Depuis la fête d'anniversaire, quelque chose en moi semblait enclin au changement, un changement à l'encontre d'une certaine personne que je préférais ne pas nommer, histoire de ne pas me laisser davantage troubler.

« - Donc je pense qu'il serait plus judicieux de répéter l'histoire éternelle. » À peine arrivée, j'étais déjà aux commandes, il est vrai. Cependant, la scène étant importante et Mr Davis comptant sur moi, je me devais d'être attentif quitte à être trop perfectionniste. Néanmoins, je ne m'attendais pas à devoir jouer les doublures pour cette répétition. « - Tu veux que je danse avec toi ? Mais...de base moi, j'avais prévu de travailler autour du piano... » Et alors que de prime abord, je ne semblais aucunement convaincu, j'ai accepté de me prêter au jeu « - Bon ok d'accord si ça peut t'aider » Et alors que je devais me préparer à valser, je ne pus résister à l'envie d'entrevoir d'autres perspectives hors les mûrs de l'amphithéâtre. « - Je sais que tu aimes le cinéma, sinon tu n'en ferais pas. » Bien que je soupçonne quand même maman dragon de la pousser un peu. « - Après si tu préfères, on pourrait aller voir autre chose, ou faire une autre activité » Je me fichais pas mal des rumeurs, des regards, des jalousies d'une reine de bal pas couronnée. Et peut-être que Dan avait raison... Ou peut-être pas... La seule façon de la savoir, était d'inviter Sally. Peut-être étions-nous justes destinés à être de bons amis... Il y a trop de peut-être n'est-ce pas ? « - Bon aller ! Mademoiselle, je vous prie de bien vouloir accepter cette danse ! » Le disque dans le lecteur, l'introduction se fit entendre nous obligeant à nous rapprocher pour entamer la valse. Le sourire aux lèvres, je me permettais, de temps à autre de la réajuster dans sa façon de se tenir, dans sa respiration. Elle aspirait à la perfection, je voulais qu'elle soit parfaite et nul doute qu'elle l'était. Mon cœur cognait fort, bien plus que lorsque je contribuais à la réalisation d'un parfait Touchdown. Ce moment de répétition fut ce que je définis comme étant le premier signe. Plus le temps passé et plus mon regard sur elle, changeait. Je n'en oubliais pas cependant, mes quatre ans de plus et notre appartenance à deux mondes bien différents l'un de l'autre.

Je ne saurais vous dire ce qui s'est arrivé par la suite. Passé les dernières répétitions du spectacle et la représentation, Sally et sa sœur ont disparu des radars. Nous ne l'avons pas eu notre sortie ciné et moi bah... je n'ai pas redoublé. Une victoire ! Il me fallait dès lors préparer l'année suivante, mais pour l'heure, étant enfin libre, j'avais bien l'intention de profiter de ces vacances et tant pis si je devais rester à New-York cette année.
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Sujet: Re: FB/ Lycée de New York, de la rentrée 1999 à la remise de diplômes   Mar 9 Juil - 4:54
Sally Hamilton
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C'est au lycée que tout a commencéSally Stanford et Nolan Hamilton

Danser avec Nolan était magique. Certes je lui avais un peu forcé la main, mais c’était vrai que ce qui me manquait vraiment, c’était de maîtriser les pas de valse en même temps que ma respiration pour chanter la chanson. Notre charmant pianiste avait donc totalement raison en proposant de répéter cette chanson. Et je venais d’être invitée au cinéma par lui, cette après-midi était tout simplement parfaite.
Les jours avaient passé, la représentation avait été un franc succès, il n’y avait plus une seule place assise dans l’amphi et certains étaient debout ou assis dans les allées. Mon père avait même filmé mes passages. Je crois que ma mère voulais faire une bande démo. Enfin en tout cas c’était génial, j’étais heureuse comme tout ! La seule chose qui me manquait était le coeur de Nolan, et là ma vie aurait été parfaite. Mais j’avais comme l’impression qu’il fallait lui laisser du temps. Peut-être m’en laisser à moi aussi.

Ma sœur et moi n’avions pas pu assister au bal du lycée. En effet, le voyage de ma mère à Paris avait été avancé d’une semaine, ce qui avança également nos vacances en famille. Mon père était ravi de pouvoir décompresser dans la capitale française, mais Mila et moi étions très déçues de ne pouvoir aller à la fête que tout ado attendait avec impatience toute l’année. Bon, de voir Mila en crise le fit plaisir, il fallait le reconnaître, mais j’étais tellement triste de n’avoir pas pu dire au revoir à Nolan comme il se devait. Et oui, comme une idiote, je n’avais toujours pas son numéro de téléphone… Impossible de lui envoyer un texto.
Un mois à Paris, maman avait travaillé une semaine puis était restée avec nous. Elle m’avait briefée sur des auditions à passer à la rentrée et j’avais travaillé comme une dingue pour apprendre les textes fournis. Nous avions visité des tonnes de musées, fait les magasins et goûté les vraies viennoiseries françaises, c’était absolument divin. Que faisait Nolan ? J’avais beaucoup pensé à lui.
Le mois d’août, nous étions revenus à New York mais je n’avais aucune idée de comment revoir Nolan.

Et enfin la rentrée 2000 arriva. Jamais une adolescente n’avait été si heureuse de ce jour. J’espérais très fort le revoir, j’étais toujours aussi éprise de lui et n’avais eu de cesse de penser à lui. Très égoïstement, j’espérais qu’il n’aurait pas rencontré le grand amour durant l’été… J’avais bien sûr regardé Grease et ça m’avait filé le cafard. Le jour de la rentrée des classes était donc arrivé et comme tout un chacun nous nous précipitâmes, ma sœur et moi, pour voir la liste des classes, espérant ne pas tomber encore une fois dans la même. Je la vis sautiller de joie – eh oui, cette grande asperge pouvait voir les listes mieux que moi qui étais noyée dans la masse humaine- et visiblement elle était dans la classe de Doreen. Super, elles allaient pouvoir fomenter encore plus de plans machiavéliques ces deux-là. Peu à peu, le flot d’étudiants se dispersa et je pus enfin accéder aux feuilles. Je n’étais pas dans la classe de Brooklyn et son meilleur pote, je ne voyais même pas le nom d’une personne de la chorale sauf… mais si ! Nolan était dans ma classe. J’écarquillai les yeux, croyant que mon imagination me jouait des tours. Je sentis mon coeur s’emballer, j’étais si heureuse ! Je me retournai, et qui vis-je quelques pas derrière moi ? Sans savoir pourquoi, je devins aussi rouge que la petite robe que je portais et qui venait de Paris.

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Sujet: Re: FB/ Lycée de New York, de la rentrée 1999 à la remise de diplômes   Mar 9 Juil - 15:49
Nolan Hamilton
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C'est au lycée que tout a commencéSally Stanford et Nolan Hamilton

C'est toujours grisant d'assister à la représentation du spectacle de fin d'année, autant que d'être sur le terrain et ce même si personne ne m'acclame, car cette fois, je ne suis pas sous le feu des projecteurs, mais bel et bien à l'arrière. J'aime à me dire que je fais partie des petites mains, que moi aussi, j'apporte ma pierre à l'édifice, mais différemment. « La Belle et la Bête » qui avait, par le biais de Disney, rencontré quelques années auparavant un grand succès au cinéma, rencontra un succès tout aussi relative au lycée de Liberty. Mais ce soir-là, ce n'est pas les applaudissements qui retinrent mon attention. Non, ce soir-là, mon regard était focalisé sur Sally. Cependant, bien que je sois littéralement happé par ce moment de grâce dont elle était l'instigatrice, il ne se passa rien de plus. Pas de discussion, pas de sortie cinéma, pas même un éventuel au- revoir. Je n'étais pas amer, j'imagine qu'elle avait des obligations à tenir. Je m'en voulais juste de ne pas lui avoir donné mon numéro histoire de rester en contact.

Les jours passent, le soleil new-yorkais m'exalte. Maman, revenue d'un safari, s'était décidée à m'octroyer du temps, mon père ayant un chantier à assurer, il avait bien malgré lui, renoncé à nos petites séances mécaniques autour de la voiture. Je n'étais pas déçu, au contraire, passer du temps avec ma mère m'avait fait plus de bien que je ne l'aurais crûs. Elle s'en voulait de souvent s'absenter et avait décidé de rattraper le temps perdu en m'initiant à la photo. Nous avons donc quitté Brooklyn pour rejoindre les Hamptons. Maman y avait une amie qui accepta de nous loger. Les couchers de soleil étaient radieux, la maison donnant sur la plage, je pouvais m'octroyer ma séance du footing matinale et le soir, maman m'entraînait dans les plus beaux endroits pour shooter en pleine nuit. C'est dans ces moments de quiétude, que je me permettais de penser au lycée, au championnat, au prochain spectacle, à Sally. Les misérables étaient à l'honneur et Mr Davis semblait bien décidé à m'offrir plus de responsabilités au vu de mon implication. J'ai donc passé le reste de mes vacances à regarder encore et encore cette œuvre mythique, à travailler sans relâche les thèmes principaux. Bien sûr, que l'on se rassure, je m'octroyais quelques pauses avec les potes autour d'un bon film, d'un barbecue où juste au parc. C'était un bel été ! Mais une fois seul, je laissais mon inspiration valdinguer sur un bout de papier.

Last summer 1998

Really gone

Sit and I wonder what to do next The love of my life made of wood hanging over my chest When an old scene changes a new one begins right away Life it is different but love still is strong I can lift with my arms but I'm dizzy and I'm stumbling along I'm crawling, I'm crawling, I'm crawling up the wall. I miss you, now that your really gone. Oh I miss you, now that your really gone

Les paroles étant écrites, il me fallait une mélodie et s'est armé de ma guitare que je m'y suis attelée. Pour qui m'étais-je ainsi trituré les méninges ? Et pourquoi ? Je ne sais pas, toujours, est-il que ma muse semblait bien décidée à me donner un petit coup de pouce. Vous ai-je dit que j'avais hâte de reprendre ? Oui, moi Nolan Hamilton, qui l'aurait crû ?

Nous y voilà donc, la rentrée 1999. L'été n'étant pas encore achevé, le soleil brillait intensément et sur chacun d'entre nous. Les tenues légères étaient légions, permettant à certains d'arborer non sans fierté leur tout nouveau bronzage. L'on riait, l'on s'amusait, avide de cette liberté inhérente aux vacances. Je saluais les potes en espérant que je retrouverais au moins l'un d'entre eux dans ma classe. Les listes allaient être affichées, nous permettant ainsi de savoir avec qui nous partagerons l'année et qui sera en charge de notre joyeuse promotion. J'espérais vraiment avoir Mr Davis en prof principal. Le voir évoluer en dehors de l'amphithéâtre m'emplissait de curiosité et bien sûr, c'était un bon prof, le genre à l'écoute, une espèce en voie de disparition ici.

Lunette de soleil sur le bout du nez, débardeur et chemise, j'avançais donc sous le regard des cheerleaders qui m'avaient de toute évidence pris en grippe depuis la rupture avec Doreen. N'étant pas mauvais par nature, je leur offris un léger sourire, en les saluant, puis je continuais ma route, en me demandant si cette année serait la même que la précédente, mais plus encore, je me demandais où était Sally ? Avait-elle passé de bonnes vacances ? Sera-t-elle souriante ? Dans ma classe ? Oui, je sais, mon ordre de classement est original, toujours est-il que j'espérais peut-être naïvement, être dans sa classe et...

« - Sally ? » Le sourire refusait de quitter mes lèvres. Elle portait une robe rouge autant que pouvait l'être ses pommettes. Était-ce moi qui la mettait dans un tel état ? Comblant la distance qui nous séparait l'un de l'autre, je ne pus que constater avec joie, que mon nom figurait sur la même liste qu'elle. « - Ah, apparemment nous serons dans la même classe à ce que je vois. As-tu passé de bonnes vacances au moins ? Je n'ai pas oublié que tu me devais un ciné. D'ailleurs ça aurait été plus simple de communiquer si je t'avais donner mon numéro la dernière fois qu'on s'est vu. Maintenant qu'on est dans la même classe, j'imagine que ça sera plus facile de se voir hors les répétitions bien sûr. CA te tente qu'on déjeune ensemble de ce midi ? »

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Sujet: Re: FB/ Lycée de New York, de la rentrée 1999 à la remise de diplômes   Mar 9 Juil - 19:31
Sally Hamilton
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Sally Hamilton
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C'est au lycée que tout a commencéSally Stanford et Nolan Hamilton

Lundi 4 septembre 2000

Je ne pouvais nier que j’avais passé de bonnes vacances, mais quelque chose me manquait, ou plutôt quelqu’un. Oui, je n’avais que Nolan en tête, une vraie adolescente débile. Ma sœur, elle, avait dragué tout ce qui bougeait. A Paris, ça rendait dingue mon père, et c’était assez amusant.
Mais le jour que j’attendais avec impatience était enfin arrivé. J’espérais que Nolan ne m’en voudrait pas de n’avoir pu lui dire au revoir, et par la force des choses de n’avoir pu lui donner de nouvelles. Je redoutais qu’il ne veuille plus me parler, mais il fallait que j’en aie le coeur net. Et comme un miracle, comme un ange qui aurait entendu mes prières, il était là, derrière moi. Entendre sa voix prononcer mon prénom, voir ce si beau sourire illuminer mon visage remplissait mon coeur de joie et je souriais aussi, rassurée. Nous étions dans la même classe, je venais de le voir et lui aussi à présent était au courant, et il semblait enjoué à cette idée. Et puis ce qu’il me dit ensuite me donna l’impression de vivre un rêve. Il avait l’air content de me voir, me demandait si mes vacances s’étaient bien passées, il proposait même qu’on déjeune ensemble. J’aurais pu défaillir. C’était comme s’il n’y avait que nous au monde tout à coup.

- Merci… oui, c’était cool les vacances mais… le départ a été un peu précipité, avancé d’une semaine, on est partis deux jours après la représentation. Je suis désolée… j’espère que t’as pas cru que… enfin que j’avais fait exprès. On est allés à Paris pendant un mois.

Je le regardais, je me noyais dans ses yeux. J’étais si heureuse d’être dans sa classe et de le retrouver toujours aussi gentil.

- Ce sera avec plaisir pour ce midi. Et euh… tu veux qu’on aille s’inscrire à la chorale à la récré ? Je sais qu’on a la semaine pour le faire, mais j’aime bien faire en premier ce que je préfère.

La réalité me rattrapa quand quelqu’un me bouscula pour accéder aux listes. Je me rappelai soudainement que nous n’étions pas seuls au monde. Je me décalai pour ne plus être dans le passage.

- Si… si ça te dit, on peut se mettre à côté pour le premier cours… enfin si tu as pas d’autres personnes que tu préfères voir… je sais pas…

Je me doutais que si ses copains du sport étaient avec nous, je ne serais pas prioritaire. C’était normal… Ah jamais je n’aurais cru que j’aimerais autant le lycée. J’étais en troisième année, il nous restait encore deux ans à passer ensemble en comptant cette année qui débutait, c’était tellement génial, tout commençait si bien. La cloche se mit à sonner.

- On commence par littérature, annonçait-je.

J'avais déjà appris l'emploi du temps par coeur.

- Et toi alors, qu'est-ce que tu as fait pendant les vacances ?

Je priai pour qu'il n'ait pas trouvé une petite amie.
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Sujet: Re: FB/ Lycée de New York, de la rentrée 1999 à la remise de diplômes   Mer 10 Juil - 1:58
Nolan Hamilton
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Cette liste, aussi anodine, soit-elle, m'avait néanmoins apporté la meilleure des nouvelles. J'étais avec Sally, nous allions « enfin » partager la même classe. Attendez ! Oui, je suis heureux parce que je vais partager une année scolaire avec Sally Standford. Je viens de me griller et de comprendre ce qui semblait aussi évident que le nez en plein milieu d'une figure. Cette demoiselle talentueuse appelée à côtoyer les cieux du septième art, me plaisais bien plus que ce que je laissais entendre et cette chanson que j'avais commencé à écrire n'était nullement le fruit de ma muse et de sa générosité. C'était Sally, depuis le début ! Et les battements frénétiques émit par mon cœur lorsque nos regards se croisèrent, m'ôtais du moindre doute. En fait, j'étais raide de cette fille. Ce petit pincement durant les vacances, cet étrange sentiment de manque, tout me ramenait à elle. Comment avais-je pu être aussi débile ? Oui, débile, et même ainsi je me trouve trop tolérant. Sally est aux antipodes de Doreen, la vraie Doreen et de tous ses sbires. Ah Nolan ! Crétin. Ne gâche pas ta chance, tu n'en auras pas deux !

« - J'aurais aimé te dire au revoir au moins, voir même t'offrir un gros bouquet de fleurs, comme le veut la tradition à la fin d'une représentation. J'en aurais profité pour y glisser mon numéro, c'est plus pratique pour communiquer. C'est moi qui ai merdé en zappant » Et pour rattraper mon erreur, je m'exécutais de ce fait en arrachant l'une des pages de mon agenda pour y écrire le numéro de mon cellulaire avant d'enfin tendre le bout de papier. « - Tiens ! Voilà maintenant, c'est fait ! » Je laissais paraître une relative décontraction, c'est vrai. Je crois que passé le trouble des retrouvailles et parce qu'elle savait me mettre à l'aise, je me suis très rapidement délesté de ce bien étrange sentiment « - Donc tu es allé à Paris un mois ? Tu as dû en voir de ces trucs. C'était comment ? Les gens sont malpolis comme on dit ? » J'aurai pu l'écouter encore longtemps, mais puisque nous entravions le passage vers les listes, il nous fallut bouger pour ne pas s'attirer les foudres des anxieux avides de réponses.

« - Je pense que c'est une bonne idée d'aller s'inscrire à la chorale. Je suis du genre tête en l'air en plus. Mieux vaut donc le faire maintenant. Et non, si ça peut te rassurer, je n'ai personne à voir. Tu sais, je n'ai pas que mes camarades de jeux dans mon cercle. » Nous prîmes donc la direction d'une autre liste sur laquelle nous devions nous inscrire pour les options avant que la cloche ne retentisse « - Littérature ! Donc j'en déduis que tu as appris l'emploi du temps par cœur ! Je vais devoir me mettre à côté de toi alors, vu ma propension à l'oubli. En général, il me faut plus d'un mois pour réussir à intégrer l'emploi du temps. Donc litté ! J'espère qu'ils ne vont pas nous coller l'autre vieille chouette. Ces cours, c'est pire que le bagne. D'ailleurs, je m'emmerdais tellement l'année dernière que je dessinais des petits bâtons pour faire passer le temps, c'est dire. » Nous nous rendîmes d'abord dans nos casiers pour récupérer les livres imposés pour ce cours, avant de reprendre côte à côté la marche pour rejoindre la salle de classe. « - Tu veux vraiment que je te parle de mes vacances ? Ce n'était pas excessivement passionnant, tu sais. J'ai un peu traîné avec les potes. On s'est fait quelques barbecues chez moi. Et j'ai un peu travaillé les musiques du prochain spectacle à savoir les Misérables. De toi à moi, c'est l'une des rares comédies-musicales qui n'ait pas mes faveurs. Je la trouve tellement... Je ne sais pas... Trop classique. Tu vois moi, j'adorerais qu'on bosse sur RENT. C'est tellement plus intéressant, les thèmes sont actuels, ça put la liberté, la passion, l'amour, mais modernes. Out les sans-culottes et les révolutionnaires ou que sais-je encore. » Le sourire que je venais de lui offrir était équivoque, tout comme la place que je venais de prendre à ses côtés pendant le cours de littérature. Nous avions décidé, sans nous consulter, de ne plus se quitter et beaucoup semblaient l'avoir remarqué.


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Sujet: Re: FB/ Lycée de New York, de la rentrée 1999 à la remise de diplômes   Mer 10 Juil - 3:39
Sally Hamilton
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Je nageais en plein rêve, toutes mes appréhensions s’étaient envolées. Nolan était là, face à moi, toujours aussi gentil et bienveillant, et en plus il me disait tout ce que je rêvais d’entendre, enfin presque. Des fleurs offertes sur scène par lui aurait été mon plus beau cadeau de fin d’année scolaire, mais le simple fait qu’il y ait songé était déjà magnifique.

- C’est vraiment trop gentil… Bah écoute… tu pourras te rattraper en juin ? hasardai-je avec un petit sourire.

Et voilà qu’il m’écrivait son numéro sur une feuille de son agenda. Oh comme j’étais contente. Je ne voulais pas non plus jouer la fille trop accro, même si, ne nous mentons pas, c’était grave le cas.

- Merci, je l’ajoute tout à l’heure et je t’envoie un message pour que tu aies le mien.

En réalité, je mourrais d’envie de le faire tout de suite, mais il me fallait apprendre la patience.

- Oh Paris c’était cool. Il a fait super chaud. On a visité des musées, et oui, les gens sont un peu comme ici, ils te bousculent, sauf qu’ils ne s’excusent pas. Par contre on mange super bien.

Il était déjà temps d’aller à notre premier cours, et je dus me retenir de sautiller partout lorsque Nolan déclara qu’il allait devoir se mettre à côté de moi… L’excuse de l’emploi du temps appris par coeur semblait tenir la route, et à vrai dire je me moquais bien de savoir si c’était sincère ou non, tout ce que je voyais, c’était qu’il allait être à côté de moi en cours, et j’en étais euphorique.

- Salle 205. Ah je l’ai pas encore eu la vieille chouette en question, j’ai toujours eu le prof aux chemises à carreaux. Il était plutôt cool.

Après un rapide tour aux casiers, nous reprîmes le chemin de la salle, montant les deux étages nécessaires parmi le flot d’élèves, mais mon attention était toutes dévouée à Nolan qui me parlait de son été. Il ne faisait pas mention d’une éventuelle petite amie, ce qui me rassurait.

- On va faire les Misérables ? Quelle coïncidence, j’ai regardé la vidéo du spectacle y a pas longtemps.

Je fus surprise d’apprendre que cette comédie musicale ne retenait pas ses faveurs. Moi j’adorais l’histoire. Mais il était fan de « Rent », alors forcément, il avait envie qu’on joue ça.

- Peut-être que Mr Davis serait d’accord de changer ses plans si tu lui proposes.

Alors que nous discutions, nous avions pris place côte à côte, tandis que les autres élèves de notre classe s’installaient aussi. Le cours commença et nous avions une nouvelle prof, assez jeune, qui venait tout juste d’arriver au lycée. Le cours passa somme toute très vite, il faut dire que je n’étais pas très attentive et que je passais mon temps à lorgner ce que Nolan faisait. Tout me semblait magnifique, sa façon de tenir son stylo, son air pensif quand il réfléchissait, son regard quand il écrivait… Bon, je n’avais rien suivi du cours et on se retrouvait déjà avec une tonne de devoirs. Une rédaction à faire, bon ça c’était assez facile pour moi et je planifiais déjà de m’en occuper à la pause… sauf que maintenant, j’avais l’opportunité de passer mes pauses avec Nolan.
L’heure de la récréation sonna et nous redescendîmes bien plus vite que ce que nous étions montés.

- On va s’inscrire à la chorale, n’oublie pas, lançai-je joyeusement.

Nous voilà donc partis au mur où se trouvaient les fiches des différentes activités. Je vis des premières années qui eux, avaient mon âge, s’inscrire à diverses choses : le sport, les échecs, les cheerleaders (et celles-ci, je les plaignaient puisqu’elles auraient à faire à Mila et Doreen)… C’était plutôt sympa de voir de nouvelles têtes. Après avoir écrit mon nom, je sortis la feuille que Nolan m'avait passé un peu plus tôt et enregistrai son numéro dans mon portable. Enfin ! Je m'empressai alors de lui envoyer un Sms pour qu'il ait aussi le mien.

- Je sais pas quoi choisir comme chanson pour demain. Tu as une idée ?

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Sujet: Re: FB/ Lycée de New York, de la rentrée 1999 à la remise de diplômes   Mer 10 Juil - 4:06
Nolan Hamilton
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Paris ! Elle avait donc posé ses valises en France. La tour Eiffel, les musées, les théâtres... La ville était à n'en pas douter l'une des capitales du monde en termes de culture. Ça me plaisait, tellement que je jalousais ma belle interlocutrice l'espace d'un instant. Il est vrai que ma mère voyageait beaucoup, mais rarement avec moi. Elle préférait que je reste ici avec le daron. « La stabilité, disait-elle. Elle ne voulait pas me trimbaler de pays en pays lors de ses séances de shooting pour « Life » Ainsi, je vivais tout cela par procuration. Quelle frustration ! « - Si j'avais sus, je t'aurais demandé une carte postale ! » laissais-je entendre d'un air taquin. C'était aussi ma façon à moi de lui faire savoir que j'aurais aimé avoir de ses nouvelles pendant les vacances. « - Je trouve ça fun les correspondances épistolaires, pas toi ? » Aimant écrire, il est vrai, que je préférais ça, aux textos que je peinais à maîtriser tant le clavier de mon mobile était capricieux. Cependant, c'était aussi un moyen de communication en vogue et plus rapide, je l'avoue, que l'envoi d'une lettre. Je consentais donc à ENFIN, laissé mon numéro à Sally. « - Une bonne chose de faite ! » La cloche toujours aussi monotone dans la tonalité, se fit entendre. « - Fin de la liberté ! » Les couloirs grouillèrent en intensité l'espace de quelques minutes, le temps que chacun trouve sa salle. Pour nous, c'était la 205, à l'autre bout du couloir. La littérature n'étant pas ma matière préférée, je la redoutais cette année, plus que la précédente au vu de ma moyenne plus que mitigée. « - Ah tu as eu Gates ! Il avait l'air trop cool ouais. Moi, je suis sûr que la vieille chouette ne pouvait pas me voir. J'avais à peine la moyenne avec elle, alors que je faisais des efforts. » Ouvrant mon casier, je le délestais d'un cahier et d'un manuel regroupant les œuvres que nous étions censées étudier cette année. Joie ! Mais le simple fait d'avoir Sally avec moi, allégea considérablement ma « non motivation » pour le cours suivant et puis nous parlions du spectacle sur lequel nous allions travailler, une excuse supplémentaire pour passer du temps ensemble. Bien que cette année, pour la première fois, j'émettais une once de désapprobation quant au choix du prof.

« - Oui les Misérables ! Tu sens ma motivation ?! Je déteste cette comédie-musicale. Je la trouve pompeuse, inutilement grandiloquente et puis trop jouée. » Et évidemment que je voulais voir RENT à l'affiche, comment en aurait-il pu être autrement ? Bien sûr, je savais déjà par avance, que choisir un tel musical éveillerait bons nombres du critique et d'opposition tant les sujets abordés ne semblaient pas adaptés à des jeunes de notre âge. « - Rent est trop polémique pour être joué dans un lycée, c'est bien ça le problème. Le comité des parents d'élèves va tomber sur le dirlo et cet abruti tombera sur Mr Davis par la suite. Non, je ne peux pas lui faire ça ! » Cet homme, je l'appréciais trop pour attirer sur lui la foudre olympienne des parents d'élèves promptes à monter au créneau pour des sujets aussi polémiques que la longueur des jupes des cheerleaders. C'était perdu d'avance, pourtant, Sally, s'en même s'en rendre compte, avait éveillé en moi l'envie au moins d'essayer. Je devais dès lors tenter de convaincre Mr Davis avant de me lancer dans une plaidoirie face au directeur. Et alors que l'on causait Shakespeare, moi, j'écrivais sur mon cahier ce qui ressemblait à un discours. Je voulais être convainquant, je devais l'être et pour se faire, il me fallait arborer une concentration qui ne me ressemblait pas. Tellement qu'on aurait pu croire que j'étais attentif à ce que blablater l'enseignante.

La cloche retentit à nouveau, nous délestant de nos obligations littéraires. Mon regard retrouva celui de Sally. Nous quittâmes la salle puis le couloir pour rejoindre les listes d'inscriptions pour les options « - Je n'ai pas oublié l'inscription ! » Nous apposâmes donc nos deux noms sur la liste « - On dirait que tout le monde a décidé de s'inscrire au même moment » Une vague de première année, déferla sur le couloir, tous plus anxieux les uns que les autres de se retrouver sans option. Le moins, que l'on puisse dire, c'est qu'une fois encore le sport et le cheerleading brassèrent toutes les attentions. « - Il nous faut plus de monde ! » lançais-je à Sally qui venait de me demander mon avis sur la chanson qu'elle devait interpréter. « - HEY TOUT LE MONDE ! » lançais-je aux premières années. « - Salut, je me présente Nolan Hamilton. J'aimerais solliciter votre attention l'espace de quelques secondes. Je suis le quaterback de l'équipe, mais je suis aussi inscrit à l'option chorale. Tout ça pour vous dire que c'est conciliable d'une part, mais qu'il n'y a pas de honte à avoir de s'y rendre. Nous accueillons tout le monde, sans jugement. Évidemment, si c'est la popularité qui vous attire faites comme tout le monde. Mais si vous voulez vous éclater, rejoignez-nous ! Mr Davis est top ! » Mon intervention terminée, je reportais mon attention sur Sally. « - J'espère avoir été convaincant ! Bon, aller, revenons à toi ! Moi, je pense que tu devrais chanter une chanson de Rent. Tu m'as convaincu. Je vais tenter de rallier Mr Davis. Et tu vas m'y aider viens ! » Sans lui laissait le choix, je glissais ma main dans la sienne, l'obligeant ainsi à me suivre jusqu'à l'amphithéâtre où devait sûrement se trouver notre prof. Oui effectivement, assit à sa place à tester les éclairages, Ethan Davis se trouvait là. Descendant l'entrée jusqu'aux gradins, toujours ma main ancrée dans celle de Sally, je rejoignais la place de l'enseignant qui fut surprit de nous trouver ici et ne manqua pas de le faire savoir en se demandant ce qu'on lui voulait, toujours dans la bienveillance.

« - Mr Davis ! En fait, je parlais avec Sally du prochain spectacle et du choix de l'œuvre. De vous à moi, je ne suis pas super friand de travailler sur « Les Misérables » cette année ! »

« Tu n'es pas sans savoir Nolan que c'est un incontournable, comme Grease, Wicked et Cats que j'ai déjà fait jouer. »

« - Oui j'entends bien, mais vous n'avez pas envie de dépoussiérer un peu les choses ? »

« Serais-tu en train de me proposer quelque chose mon très cher Nolan » Ah oui, si vous saviez ce que j'ai derrière la tête monsieur Davis. Mais pour l'heure, je devais réfréner mon excitation et l'emportement qui m'assaillait et qui pourrait être mal interprété et me valoir quelques problèmes. Mais que voulez-vous ? Je suis un passionné et parfois nous nous laissons emporter. Mon regard retrouva celui de Sally, ma main était toujours glissée dans la sienne sans que je ne m'en rende compte sur l'instant.

« - Moi, je vous propose Rent ! Et je sais ce que vous allez me dire. Que ce n'est pas un spectacle adapté à des lycées. Mais monsieur laissez-moi vous dire le contraire. Les chansons sont contestataires, efficaces. Nous sommes en pleine période de contestation. Nous sommes jeunes. Rent est une comédie musicale mythique monsieur. Certes les thèmes de sexualités, de drogue, de séropositivité sans durs à traiter, mais l'espoir et le goût de la vie sont les leitmotivs de l'œuvre. Et puis ça nous permettrait de sortir des sentiers battus, de faire un peu de rock, d'être moderne. C'est un éloge de l'amitié et de la vie bohème, de la liberté. Je suis vraiment prêt à tout pour vous convaincre Mr Davis et à m'investir encore plus que sur les autres spectacles. » Ma main serra un peu plus celle de Sally. Je laissais entrevoir une confiance à toute épreuve, mais à l'intérieur, je flippais comme jamais, attendant une sentence qui tardait à arriver.

« Depuis que je te connais mon grand, je ne t'ai jamais vu aussi passionné ! »

« - J'aime beaucoup ce spectacle ! »

« J'ai aussi eu vent de ta petite performance dans le couloir tout à l'heure. »

« - C'était de la promo gratuite ! »

« Tu sais que l'on risque de s'attirer les foudres de certaines personnes ! »

« - Oui sûrement ! »

« Rien que pour ça, j'accepte, mais à une condition. »

« - Tout ce que vous voudrez Mr Davis »

« Je veux que tu aies un rôle sur scène et de ce fait, tu passeras des auditions. Je consens aussi à ce que tu sois mon assistant ! »

« - Vous êtes sérieux ? » Oui, il l'était à n'en pas douter. La joie explosa dans chaque particule de mon être. Je ne pus d'ailleurs résister, lorsque nous fûmes, hors de l'amphi, à l'envie de prendre Sally dans mes bras. « - On va jouer Rent ! C'est génial ! Tellement... Mais je vais devoir auditionner ! Ca, c'est moins génial » Effectivement ça l'était...





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Sujet: Re: FB/ Lycée de New York, de la rentrée 1999 à la remise de diplômes   Mer 10 Juil - 4:58
Sally Hamilton
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Les retrouvailles avec Nolan me firent le plus grand bien. Nous parlions de choses et d’autres, des profs, des cours, de la chorale, et avoir passé le premier cours de la matinée ensemble m’avait donné comme l’impression que nous nous étions rapprochés. Je ne sais pas si je le fantasmais ou si c’était vrai, mais c’était l’impression que j’avais. Tout le cours durant, je n’avais de cesse de penser à son souhait de jouer « Rent ». Contrairement à lui, moi j’étais bon public pour « Les misérables », mais je ne voulais qu’une chose, lui plaire, alors s’il fallait que je chante du « Rent », j’étais prête à tout.

Nous nous rendîmes au rez-de-chaussée pour nous inscrire à notre sacro-sainte chorale et l’afflux de monde donna une idée à Nolan qui fit un petit discours pour encourager les nouveaux à venir avec nous. Là, deux ou trois personnes me regardèrent, je hochai donc la tête fièrement pour aller dans le sens de mon acolyte. Une fille de première année vint me demander discrètement si c’était bien moi la Sally Stanford qui avait joué dans le film sorti l’an dernier. Je hochai la tête en souriant et elle voulut que je lui fasse un autographe sur son agenda. Amusée, je me prêtai au jeu avant que Nolan ne prenne ma main. Là, j’eus l’impression que mon coeur explosait de joie. Il me prenait par la main pour aller d’un point A à un point B ! Il ne s’imaginait sûrement pas tout ce que cela signifiait pour moi. Sans doute que pour lui ce n’était rien, mais pour moi c’était énorme qu’il accepte de s’afficher ainsi avec moi. J’espérais que cela remonterait aux oreilles de Doreen histoire de bien l’emmerder.

Nous arrivâmes à notre fameux amphi qui avait vu se dérouler bon nombre de répétitions. J’observais, spectatrice, la discussion entre Mr Davis et Nolan qui, plein de fougue et de passion, défendait « Rent ». Qu’il était beau, je fondais encore plus quand il parlait avec cette verve naturelle qu’il avait. Il allait réussir à convaincre le prof, c’était sûr et certain, je le sentais. Et c’était chose faite, je pouvais voir la joie dans le regard de Nolan, et moi-même j’exultais en entendant Mr Davis poser la condition que Nolan ait un rôle dans la comédie musicale. Je sautais de joie en voyant mon acolyte accepter. J’étais si heureuse, nous allions partager la scène.

Rapidement nous sortîmes de l’amphi et là, Nolan me serra dans ses bras. J’étais certes heureuse qu’il ait obtenu ce qu’il voulait, mais plus encore de ce rapprochement. Je le serrai à mon tour dans mes bras, ne retenant pas mon sourire.

- C’est super, je suis tellement heureuse pour toi. Et tu vas cartonner sur scène ! Je t’ai entendu dans ta voiture l’an dernier, tu te rappelles ?

Je lui souris en me détachant, à regret, de lui, quand une idée me traversa l’esprit.

- Eh ! Je pense à un truc pour demain ! Et si on faisait un duo ? Il doit bien y en avoir dans « Rent » non ? On bosse la chanson ce midi, puis à la récré de cet aprem, et ce soir en rentrant chez nous, puis encore à toutes les récré de demain et je pense que demain soir on peut fournir quelque chose de potable, qu’est-ce que tu en dis ?

Chanter avec Nolan… sur scène… un rêve ! J’ignorais s’il y avait des duo dans « Rent », je ne l’avais pas encore vu. Peut-être que le fait de le jouer au lycée me donnerait une excuse pour redemander à maman des places et y aller avec Nolan...



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Sujet: Re: FB/ Lycée de New York, de la rentrée 1999 à la remise de diplômes   Mer 10 Juil - 17:38
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Je ne voulais pas de Cosette, pas de Valjean, ni de Javert et j'en passe. Je me foutais bien que cette œuvre soit une référence, je n'en voulais pas et grand bien fasse aux adhérents de la cause Victorienne. Il nous fallait un peu de modernité, un peu d'audace, de quoi susciter des vocations et des inscriptions. Et à ma grande surprise, je m'étais montré convainquant. La douce mélodie de la victoire résonnait dans ma tête alors que je n'avais livré aucune grande bataille. C'était grisant, tout autant que de m'être donné en spectacle dans le couloir pour recruter au sein des premières années. Tout aussi grisant que de tenter de convaincre Mr Davis, mais plus encore, de le faire avec Sally en guise de spectatrice. D'ailleurs, je ne pouvais m'empêcher de temps à autre, de la regarder, pour bénéficier d'un soutien qui m'étais déjà acquis. Ça et celui de l'enseignant qui malgré son accord, avait toutefois une petite demande non-négociable à formuler et c'est en quittant l'amphithéâtre que je pris la pleine mesure de ce que je venais d'accepter ça plus le câlin que je venais d'offrir à ma comparse. Un geste traduisant ma joie, mais qui m'ébranla un peu tant ce contact me fit du bien. Conscient de la gêne que mon silence pouvait occasionner, je mis vite un terme à l'étreinte pour mieux reprendre pied.

« - Franchement, je ne pensais pas pourvoir le convaincre. J'avais préparé mes arguments, c'est vrai, mais c'était bateau. On va bosser sur Rent, tu le crois ? » Mais plus encore, je devais accepter de sortir de ma réserve, car j'avais accepté de jouer un rôle dans cette prochaine production. « - Tu sais que c'était un privilège de m'entendre. Je ne pousse quasiment jamais la chansonnette encore moins avec quelqu'un qui a autant de talent. » Et je le pensais. Ce petit bout de femme était un concentré de talent à elle seule. Tellement que bon nombre de pimbêches devaient la jalouser. Dorreen, faisait-elle parti du lot ? Peut-être toujours est-il que je ne voulais pas penser à elle, lui faire ce plaisir lui donnerait une importance qu'elle n'avait plus. « - Donc on va sûrement devoir bosser ensemble ! » Le sourire qui se dessinait sur mes lèvres achevait de me trahir, je fondais littéralement. Comment était-ce possible, par quel prodige en était-ce arrivé à me sentir aussi mou qu'un caramel au soleil ? « - Punaise, mais oui bien sûr. Il y a de super moments entre le personnage de Mimi et Roger. « Light My Candle » est fait pour nous. C'est en quelque sorte leur première vraie rencontre. C'est aussi un double sens, c'est très drôle et un peu sensuel. Je l'ai sur une cassette dans ma voiture. Je peux te faire écouter si tu veux. On a le temps-là de toute façon ! Allez viens ! » Est-ce que je lui laissais le choix ? Probablement, pas, puisque nous regagnions déjà l'extérieur pour rejoindre le parking.

« - Roger est une sorte d'artiste maudit. Il tente vainement d'écrire une chanson qui lui permettra de se sortir de toute la misère qui entrave sa vie. Il a perdu la femme qu'il aimait d'une overdose et il est séropositive. Il n'attendait plus rien de la vie jusqu'à rencontrer Mimi. Elle va bouleverser sa vie et son monde figé depuis la mort d'April. L'histoire entre Roger et Mimi est aussi puissante que destructrice, car elle est toxico et sombre elle aussi. Enfin bref, tu verras, c'est quand même puissant parce qu'à la fin, c'est l'amour qui gagne et il écrit sa chanson non pas pour la gloire, mais pour elle et elle seule. C'est aussi pour ça que j'aime cette comédie musicale. Ça nous montre que malgré les obstacles tout est toujours possible grâce à l'amour et l'amitié. Allez je te fais écouter » La cassette lançait, je m'enquis de chacune de ses réactions, j'espérais vraiment réussir à la convaincre pour que notre collaboration se passe le mieux possible. « - On commence ? »

La première répétition se déroula sur le parking désert et à l'abri des regards. Il nous fallait instaurer une espèce de petite chorégraphie, un jeu du chat et de la sourie entre les deux protagonistes. « - N'hésite pas ! Lâche-toi Sally, il faut qu'on se cherche mutuellement. Quoique Roger est un peu sur la réserve et maladroit, parce qu'il s'est tellement coupé des autres et les filles, qu'il peine à ne pas être gêné par les avances de Mimi. » Cependant, contrairement à mon personnage, je n'hésitais pas à me rapprocher, avide de contact, à mesure que les répétitions s'enchaînaient. Une main sur l'épaule, sur sa taille, un sourire. Je la voyais prendre du plaisir et j'en prenais tout autant à l'accompagner. « - N'hésite pas non plus à être un peu sensuelle. Tu vois comme si tu m'aguichais. Ici, c'est toi qui a le pouvoir et moi, je subis. Surprends-moi ! »




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Sujet: Re: FB/ Lycée de New York, de la rentrée 1999 à la remise de diplômes   Mer 10 Juil - 18:08
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Il était heureux, Nolan souriait, il m’avait même prise dans ses bras, et moi, j’étais aux anges. Que pouvais-je espérer de mieux ? Je ne pouvais m’empêcher de rire face à l’exaltation de sa joie.

- ça fait plaisir de te voir comme ça.

Eh oui, nous allions donc travailler la comédie musicale préférée de Nolan. Comme quoi, il fallait toujours croire en l’impossible, lui qui pensait que Mr Davis n’accepterait jamais, il avait finalement eu gain de cause.

- Bien sûr qu’on va travailler ensemble, tu vas être l’associé du prof sur la mise en scène ! Tu seras le patron ! C’est pas carrément la classe ça ? Bravo !

Et face à son angoisse soudaine du « quoi chanter demain », je lui proposais un duo, imaginant naïvement que chanter avec moi l’aiderait à se sentir plus à l’aise, lui qui ne chantait d’ordinaire pas devant du public.

- Oui, il reste encore un quart d’heure de récré, je dirais qu’on peut facilement l’écouter deux fois en comptant les temps de trajet.

Sans perdre de temps, nous nous rendîmes au parking, tandis qu’il m’expliquait dans les grandes lignes le thème de « Rent ». J’écoutais attentivement tandis que nous arrivions et entrions dans sa voiture pour écouter le morceau que j’écoutai alors tout aussi attentivement. Le personnage de Mimi était amusant de par sa répartie, j’étais certaine que nous allions nous éclater sur scène si nous pouvions jouer ce duo de personnages. La chanson s’acheva et Nolan voulait déjà répéter avec des déplacements.

- Tu sais, demain on ne fera que chanter… mais si tu veux.

Je n’étais jamais contre répéter de l’acting, et si en plus cela permettait un rapprochement avec celui qui faisait battre mon coeur. Il repassa la chanson. J’avais déjà mémorisé quelques paroles, j’avais la chance d’avoir une mémoire assez hors du commun. Il voulait de la séduction ? Il me donnait le pouvoir ? J’étais la plus heureuse, je saisis donc l’opportunité de l’aguicher sans me faire prier. A mesure que la chanson défilait, je déployais sur lui des trésors d’ingéniosité pour me rapprocher, lui lançant des regards équivoques, quelques pas de danse qui me permirent de me rapprocher de lui, de l’effleurer avec différentes parties de mon corps et me retrouver parfois les bras autour de son cou. Que j’aurais aimé que cette récréation dure des heures. Mais il y aurait encore la pause déjeuner, nous avions deux heures le lundi, puis celle de cet après-midi. La chanson s’achevait et j’étais face à lui, les yeux dans les yeux, seulement quelques centimètres nous séparaient. Et là, sans que je ne comprenne ni comment ni pourquoi – enfin si, je savais pourquoi-, mes lèvres vinrent se plaquer sur les siennes. Je me retirai immédiatement, ayant peur d’avoir dépassé les bornes. Je ne voulais pas le perdre. Je regrettai de m’être laissée guider par mon attirance pour lui, j’avais soudain terriblement peur que ça se retourne contre moi.

- Alors ...? C’était… c’était comment ? Je… désolée, j’ai… pris trop d’initiatives.

Mes yeux plongés dans l’océan beuté des siens, je devais bien reconnaître que j’étais plus que troublée. Mon coeur battait soudain bien plus fort que la normale.

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Sujet: Re: FB/ Lycée de New York, de la rentrée 1999 à la remise de diplômes   Jeu 11 Juil - 0:22
Nolan Hamilton
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C'est au lycée que tout a commencéSally Stanford et Nolan Hamilton

Faire de la musique était une passion, mais jusqu'alors je me contentais d'être dans les ténèbres, préférant laisser la lumière aux autres. Vous savez, c'est tellement intime de monter sur scène et d'interpréter une chanson à la vue de tous. Une intimité que je devrais à l'avenir accepter de contourner. Je n'avais plus le choix dès à présent, j'étais comme qui dirait dos au mur. Pour que Rent perdure, je devais m'y coller. « - Je n'arrive toujours pas à croire que Davis ait dit « oui » et qu'il m'ait confié autant de responsabilités. » C'était dingue, ce type était dingue, mais il me faisait confiance et je n'avais pas le droit de le décevoir. De ce fait, malgré mes appréhensions à venir, je devais me ressaisir au plus vite pour commencer à faire travailler mon inspiration, mais plus encore, avec Sally nous devions travailler sur notre duo, car oui au vu de la distribution, je nous imaginer sans mal interpréter les rôles de Mimi et Roger.

« - On va l'écouter plusieurs fois pour que tu imprimes les paroles et le rythme. Autant utiliser le temps que nous avons à bon escient. » Assit sur les sièges en cuir de mon fier destrier métallique, nous écoutions donc la chanson choisie pour l'audition de demain. De temps en temps, pendant l'écoute, je ne pouvais m'empêcher d'observer Sally et le sourire qui paraissait sur ses lèvres, me délestait du moindre doute. Elle était faite pour ce rôle, cependant, je me devais de la faire travailler, car je ne suis pas de ceux qui pensent que le talent est inné. Pour moi, il est comme un muscle, il s'entretient. « - Prends-moi pour un fou, mais je ne veux pas me contenter de chanter demain. Je veux qu'on vive la chanson, je veux que Mr Davis voie Roger et Mimi. J'ai vraiment envie de m'appliquer et de m'investir à fond, tu comprends ? Je sais, c'est idiot, mais c'est important pour moi ! » Oui, j'en conviens, peut-être que j'en faisais un peu trop et peut-être (voir sûrement) que je me mettais une pression qui n'avait pas lieu d'être, mais contrairement à Sally, je n'avais pas tout à fait confiance en moi.

« - Ok s'est parti ! » Premier acte d'un rapprochement à venir. Fustigez-moi sur place, mais j'ignorais jusqu'alors à quel point Sally était une aussi bonne comédienne, mais pire encore, je n'avais vu aucun de ses films. Au rythme de la musique et suivant ma demande, elle se livrait à un véritable ballet de séduction éclipsant peu à peu la douce Sally Stanford au profit d'une jeune femme audacieuse, charmeuse à souhait et parfaitement au fait de sa féminité. Je n'avais d'yeux que pour elle et comme ce pauvre Roger, je me retrouvais déconcerté par les regards aguicheurs qu'elle me lançait. Nous n'avions de cesse de nous fuir pour mieux nous rapprocher. Elle vivait le rôle autant que moi si ce n'est plus et curieusement, je me surprenais à espérer que cette pause dure plus longtemps. Je voulais continuer encore et encore, plus par plaisir que par exigence, je voulais me laisser aller, être surpris... J'eus à peine formulé ma demande que des lèvres qui m'étaient jusqu'alors inconnues, se ruèrent sur les miennes, me prenant à mon propre jeu. Un baiser qui ne dura pas assez longtemps pour être savouré, mais assez pour totalement m'ébranler. La musique s'acheva enfin, je continuais à rester interdit et silencieux. Mon cœur battait à s'en rompre. Je ne savais plus quoi dire et quoi faire. « - Tu étais magnifique... Enfin, je veux dire que tu l'es encore... Wow... Je ... » J'étais légèrement mal à l'aise et je suis prêt à parier que mes pommettes rougissaient à vue d'œil. « - Je crois qu'il faudrait recommencer ...Enfin, je veux dire pas le baiser ... Mais c'était une belle initiative, j'ai adoré... » Je préférais me taire voyant que je m'enfonçais encore un peu plus. Mon regard se perdit dans le sien, puis sur ses lèvres que je rêvais de posséder à mon tour.

Nous avons encore répété, sans un baiser cette fois et sans évoquer cette initiative. Bien malgré moi, je jouais parfaitement ce cher Roger luttant contre la tentation de se laisser séduire par la belle Mimi. La réalité prenait peu à peu le pas sur la fiction et plus je passais du temps avec Sally plus mon attirance pour elle grandissait. Je n'avais d'yeux que pour elle à présent et lorsqu'enfin arriva, après toutes nos répétitions, le moment fatidique de la présentation, je ne pus résister à l'envie de me rapprocher d'elle une dernière fois. « - Surprends-moi encore ! » lui lançais-je avant de commencer. Les projecteurs se posèrent sur nous, la piste en play-back que j'avais enregistré sur une cassette, se fit entendre et c'est armé de nos micros et d'une bougie que nous montions sur scène dans la peau de Roger et Mimi, seuls face à Mr Davis et les membres du groupe. Mon cœur battait à cent à l'heure et éblouis par la lumière des projecteurs, je peinais à me repérer. Une contrainte vite éluder, car je ne voulais pas mettre Sally en difficulté dans sa performance. Je ne voulais pas non plus décevoir notre enseignant. Les minutes s'écoulèrent donc sans que je n'en prenne la mesure. C'était comme si le temps s'était arrêté, comme si nous n'étions plus que nous deux sur scène, j'y croyais vraiment, totalement, indubitablement. Jamais encore, je n'avais ressenti de telles émotions. C'était parfait ! La surprise by Sally le fut tout autant.

« Sally Nolan ! Et bien pardonnez-moi pour la formulation, mais je suis sur le cul. Vous formez vraiment un super binôme. Et je dois vous avouer que j'avais encore quelques hésitations sur le choix de cette œuvre. Vous avez instantanément fait disparaître la moindre de mes hésitations » Les applaudissements nous assaillirent de toutes part, tandis que sans que je ne m'en rende compte, ma main glissait dans celle de Sally. « Vous avez gagné mes petits nous allons travailler sur Rent et il est évident que vous jouerez les rôles que vous venez d'interpréter. Sally tu étais parfaite et cette attitude, c'est tout nouveau dis-moi ! Bravo vraiment » J'inclinais la tête quelque peu gêné par autant de compliments, mais j'étais heureux comme jamais. Nous regagnâmes les coulisses, avant de retrouver les gradins « -Sally attends ! » lançais-je avant que nous ne quittions les lieux à l'abri des regards. « - Je ne sais pas ce qui s'est passé, mais c'était complètement fou. Tu... » commençais-je avant de voir apparaître dans les gradins, l'un de mes équipiers sur le terrain. « - Excuse-moi, je crois que je dois y aller » En effet, monsieur Davis venait d'être prévenu que je devais au plus vite regagner le terrain. « - Il faut que j'y aille ! Excuse-moi » Sans trop savoir pourquoi, mes lèvres se posèrent sur sa joue avant que je ne disparaisse comme un voleur pour rejoindre l'extérieur. Rien de grave en somme ! Ryan n'était juste plus en mesure d'assurer son rôle de capitaine et je vous le donne dans le mille, mon nom fit l'unanimité au sein du collectif. Une responsabilité de plus qu'il me fallait gérer. Mais en étais-je vraiment capable ? Rien n'était moins sûr. Sur le principe, j'acceptais, mais je me laissais une semaine tout au plus pour prendre ma décision. L'heure s'écoula avant que je ne retrouve Sally dans les couloirs près des casiers et à ce que je vois Mila, Doreen et les autres cheerleaders lui tournaient déjà autour.

« Bah alors le hobit, on sort de son petit cours de musique ? »

« Encore un premier rôle dans la chorale de looser ! Hein sœurette ?! »

« - Sally ! » lançais-je en me rapprochant pour venir me coller à elle sous le regard éberlué des cheerleaders. « Attends qu'est-ce que tu fiches là, Nolan ? »

« -Bah je retrouve Sally ! Ca te gêne ? »

« Donc genre toi et le laideron … »

« -Ouais moi et Sally »

« Non, je n’y crois pas ! »

« - Désolé de te décevoir Doreen, mais si nous sommes ensembles Sally et moi. » Je ne pus résister à l'envie de lui sourire tout en glissant ma main dans celle de Sally. «- Bon, on doit vous laisser, on a cours là ! » J'entraînais alors ma petite amie fictive vers le bout du couloir « - N'hésite pas à abuser de cette excuse si elles viennent encore t'emmerder. Je voulais aussi m'excuser pour tout à l'heure. En fait, ils voulaient me voir parce qu'ils veulent que je sois capitaine à la place de Ryan. Avec tout ce que j'ai à faire, je leur ai demandé de me laisser une semaine pour y réfléchir. Je ne veux pas tout précipiter. Pas mal de trucs s'emmêlent dans ma tête en ce moment. » La sonnerie retentit, m'obligeant à mettre un terme à mon monologue. J'ignorais quelle salle nous devions rejoindre, pour quel cours. Je nous avais éloigné des dragons, sans savoir au préalable où nous devions aller. « - C'est pas physique chimie ? » tentais-je sans certitude avant d'être guidé par Sally, qui elle, contrairement à moi, connaissait son emploi du temps par cœur.

La semaine s'écoula trop lentement à mon goût. J'avais finalement refusé de devenir capitaine. Je ne pouvais accepter autant de responsabilités, et puis de toute façon, je n'avais pas assez de temps à consacrer à l'équipe, un temps que je préférais allouer à la chorale. Une décision qui m'avait valu la désapprobation d'une partie de l'équipe et la remontrance du coach. Sur le coup, j'étais tellement en colère que je préférais m'isoler un peu dans l'amphithéâtre. Le point positif, c'est que nous étions parvenus à recruter de nouveaux chanteurs et que l'intégralité de la troupe avait été casté pour notre « Rent » les répétitions allaient donc commencer sous peu. Malgré ça, la réaction de l'équipe de foot entachait ma joie. Et c'est donc seul, assit sur l'un des fauteuils rouges de la salle que j'observais la scène tout en prenant des notes. J'avais au préalable envoyé un message à la seule personne capable de me mettre un peu de baume au cœur.

« Salut Mimi ! Je vais sécher le cours. Si tu me cherches, je suis dans l'amphi. À tout à l'heure ! Ton Roger »

J'espérait vraiment la voir venir, tout comme j'espérais qu'elle me pardonnerait d'avoir séché le cours.

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Sujet: Re: FB/ Lycée de New York, de la rentrée 1999 à la remise de diplômes   Jeu 11 Juil - 2:19
Sally Hamilton
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C'est au lycée que tout a commencéSally Stanford et Nolan Hamilton

Ça pour imprimer, j’avais effectivement imprimé les paroles. J’avais cette faculté à mémoriser rapidement, que ce soit en écoutant ou en lisant, et même en écrivant. Autant dire que c’était très pratique pour mon métier d’actrice, et c’était ce qui m’avait permis de sauter deux classes. J’avais été rapidement en avance et par le passé, je faisais même les devoirs de ma sœur. Maintenant, cette grande cruche pouvait se débrouiller, hors de question que je l’aide. Toujours est-il que là, je m’étais concentrée sur la première écoute de la chanson et j’avais adoré, j’imaginais ce qui pouvait bien se passer en terme de déplacement et mise en scène et ça m’amusait. Puis, il avait été temps de s’y essayer tous les deux, et Nolan m’ayant demandé de mettre le paquet, je m’y étais attelée. Je ne sais pas si c’était en étant imprégnée du personnage ou bien si c’était moi qui n’avais pas su résister, mais à la fin du morceau, mes lèvres s’étaient retrouvées contre celles de mon partenaire. Je m’en décollais presque immédiatement, la musique était finie et j’avais peur. De quoi ? Eh bien qu’il me rejette en me disant que j’avais exagéré ou que sais-je. J’étais complètement irrationnelle dans mes réflexions, je le voulais tellement, ce garçon, je voulais qu’il m’aime comme je l’aimais, qu’il soit mon petit ami, qu’on passe du temps ensemble plus que comme de simple camarades de lycée. Je m’excusais presque, essayant de recueillir son avis et priant très fort qu’il soit positif. Mon coeur battait la chamade et je crus qu’il s’arrêtait lorsque je l’entendis prononcer le mot « magnifique ». Il parlait vraiment de moi, là ? Je le sentais soudain mal à l’aise, peut-être plus que moi, et j’en étais désolée.

- Oui euh… pardon… j’ai cru que… que c’était comme ça dans la mise en scène… Tu sais, les comédies musicales, c’est souvent… comme ça.

L’excuse un peu pitoyable mais qui pouvait passer. Nous avions eu le temps de nous remettre un peu de nos émotions et la refaire une fois, sans baiser, avant de regagner la salle de cours pour terminer la matinée. Après le déjeuner, nous avions répété encore et encore, idem l’après-midi et le lendemain matin. Je ne voulais pas décevoir Nolan. J’avais réécouté le soir la chanson encore une dizaine de fois, je voulais que ce mardi après-midi, nous soyons parfaits et que mon cher Nolan soit fier et heureux.
Nous y voici, c’était le moment de passer devant le prof et devant nos camarades de chorale, dont beaucoup de nouveaux grâce à la petite intervention de mon super partenaire et assistant du prof. La musique commença et nous nous livrâmes à un duo du tonnerre avec une mise en scène qui nous était propre. J’avais pris le « surprends-moi encore ! » de Nolan pour une invitation à faire la même chose que lors de notre première répétition. A vrai dire, cette fois je me sentais un peu plus à l’aise et puis je pouvais largement mettre un nouveau baiser, chaste qui plus est, sur le compte du personnage. Il fallait mettre le paquet pour achever de convaincre le prof, mais plus encore, les élèves. Et ce fut le cas, nous avions eu droit à un tonnerre d’applaudissement, et le baiser en surprit plus d’un. Mr Davis nous félicita, j’étais si heureuse de voir des étoiles dans les yeux de Nolan. Le prof ne tarissait pas d’éloges, j’en rougissais presque, mais je crois que c’était surtout dû à la présence de la main de Nolan dans la mienne. Nous avions gagné le droit de jouer Roger et Mimi, nous étions ravis. Les autres élèves passèrent sur des chansons de leur choix afin que Mr Davis se fasse une idée de leur niveau et quel rôle il pourrait leur attribuer, puis nous avions eu droit à un cours collectif. J’étais sur mon nuage, le sourire n’avait pas quitté mes lèvres mais soudain, quelqu’un arriva, interrompant le cours de musique. Nolan devait urgemment quitter le cours. L’inquiétude traversa mon regard l’espace d’une seconde, mais si ça avait trait à l’équipe, ça ne devait pas être dramatique. Il s’apprêtait à partir, à mon grand regret, mais ses lèvres se posèrent sur ma joue, ce qui me figea sur place avant que je ne fonde littéralement, du moins abstraitement. Il était parti, mais mon sourire ne désemplissait pas. D’ailleurs tout le monde me regardait et je rougis légèrement en m’en apercevant. Beaucoup vinrent me poser des questions à la fin du cours et il était temps de regagner les casiers pour récupérer ce qu’il me fallait pour les devoirs de la semaine. Malheureusement pour moi, ma sœur et ses idiotes de copines avaient décidé de venir me casser les pieds. Super le deuxième jour de cours. Je soupirai bruyamment, tachant de les ignorer mais ça devenait difficile. Soudain, tel un chevalier en armure blanche, je vis surgir de nulle part Nolan. Moi qui le pensais encore sur le stade avec ses camarades… Il vint tout contre moi, ce qui me fit rougir à nouveau, avant de l’entendre balancer à Doreen que nous étions ensemble. Je sentis une nouvelle fois sa main saisir la mienne, et bien vite, il me sortit de ce guêpier. J’étais complètement abasourdie par ce que je venais d’entendre.

- Oh Nolan… merci… tu n’étais pas obligé…


Je l’entendis m’expliquer la raison de son évasion furtive du cours de musique. Ça pouvait se comprendre et Davis était compréhensif. Je hochai la tête quand la cloche retentit.

- T’as pas à t’excuser, je veux dire, c’est pas de ta faute.

Je souris en secouant la tête.

- C’est biologie, t’y étais presque !


En effet, la configuration des cours avait changé par rapport à l’an dernier, il n’avait plus l’entraînement le mardi après la musique, mais le vendredi. Avant le week-end.

Une semaine passa, Davis avait distribué des rôles, encore provisoires pour certains et tout le monde bossait. Nolan s’était éclipsé et je ne savais pas où il était alors que le cours d’histoire allait commencer. J’attendais dans le couloir avec les autres personnes de la classe quand je reçus son SMS. Sécher les cours, aïe… voilà bien quelque chose que je n’avais jamais fait et qui ne m’avais jamais traversé l’esprit. Mais je me surpris à constater que pour être avec Nolan, j’étais prête même à ça… L’amour faisait vraiment faire n’importe quoi. Je récupérai mon sac que j’accrochai à mon épaule gauche avant de me précipiter dans le couloir, aussi discrètement que possible, pour redescendre en direction de l’amphi de musique. Par chance, je ne me fis repérer par aucun surveillant, bien que ma taille de hobbit ait légèrement augmenté, contrairement aux dires de Doreen. J’arrivais dans la salle et repérai rapidement Nolan. Je posai mon sac sur la scène et m’approchai de lui avec un sourire en coin.

- Eh ben alors, Roger, qu’est-ce que tu fais là ? Tu sais que c’est pas une très bonne habitude de sécher. Bon OK, ça changera pas le cours de l’Histoire que tu n’ailles pas écouter ce qui s’y est passé mais…. Eh, ça a pas l’air d’aller, qu’est-ce qui se passe ?

Je m’assis sur le dossier du fauteuil en face du sien pour être à sa hauteur.



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Sujet: Re: FB/ Lycée de New York, de la rentrée 1999 à la remise de diplômes   Ven 12 Juil - 3:02
Nolan Hamilton
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Je ne pensais pas que cette année serait si spéciale. Déjà, que je ne m'imaginais pas contredire Davis sur le choix d'un spectacle, je me retrouvais alors pourvu de responsabilités dont je ne voulais pas d'une part et qui allaient peut-être me peser d'autre part. En apprenant ma nomination en tant que nouveau capitaine de l'équipe, mon père exulterait à n'en pas douter. Il adorait, comme tout bon Américain qui se respecte, le foot et n'avait de cesse de me raconter comment il avait rencontré maman, dans un bar qui diffusait le Superbowl. Depuis, il avait instauré une sorte de tradition à laquelle aucun des Hamilton ne dérogeait. Oui, il serait tellement fier de moi et je l'étais peut-être un peu, mais pas assez pour m'en réjouir. Maman aussi serait fière de ce nouveau rôle. Mais moi dans tout ça ? Était-ce vraiment ce dont j'avais envie ? Jouer au foot en tant que quarterback me plaisait il est vrai, mais jouer de la musique et m'occuper de la section chorale avec Mr Davis me plaisait encore plus. Et je sais que sur ce point, mon père se réjouirait aussi, peut-être un peu moins que s'il eut été question de foot, mais quand même, il ne voulait que mon bien. À l'inverse, ma mère, pour une raison que j'ignore, ne serait pas la plus heureuse. Elle entretenait une haine bien étrange avec tout ce qui touchait de près à la scène et à la musique, ce que je peinais à comprendre pour une  artiste telle qu'elle. D'ailleurs, elle se débrouillait pas mal lorsqu'il était question de chanson et je la soupçonnais d'être une fan inavouée d'Abba. Toujours est-il que je savais qu'elle n'approuverait pas que je lâche tout pour l'option chorale. Et pourtant, c'est bien ce que j'avais fait en renonçant au poste de capitaine. Alors pourquoi ressasser ça ? Peut-être était-ce dû à la réaction de mes camarades, qui semblaient ne pas comprendre. Personne ne le pouvait...Enfin, je le croyais.

Et alors que je continuais à ruminer, la porte s'ouvrit projetant un halo de lumière dans le couloir. En me retournant, je constatai avec surprise qu'il s'agissait de Sally, qui venait certainement de sécher un cours pour venir me retrouver. « - Sally Stanford aurait-elle séché un cours ? » demandai-je en souriant alors qu'elle prenait place à mes côtés. « - J'en déduis que oui et qu'il s'agissait du cours d'Histoire-géo ? Donc tu as séché le cours d'Histoire-géo pour venir me tenir compagnie ? J'ai presque envie de dire que c'est mignon, mais je ne voudrais pas avoir une mauvaise influence sur toi. Quant à moi, je n'ai pas grand-chose à dire. Pour la faire simple, j'ai décidé de ne pas prendre le poste de capitaine. Ça me ferait trop de responsabilités et puis je n'en ai pas envie. Le problème, c'est que les autres ne veulent pas comprendre et que je pense que ma mère risque de me tirer une tronche de six mètres de long. Donc je ne sais pas trop quoi faire ! »



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Sujet: Re: FB/ Lycée de New York, de la rentrée 1999 à la remise de diplômes   Ven 12 Juil - 13:02
Sally Hamilton
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J’avais consenti à sécher les cours pour rejoindre Nolan dans l’amphi. En fait, j’avais l’impression que j’étais prête à beaucoup pour lui, et d’autant aurait pu dire que c’était dangereux, mais de mon côté je n’avais pas cette impression. A la vérité, ne pas le voir me rendait triste, il me manquait. Je vivais un rêve, j’étais avec lui en cours, nous étions quasiment tout le temps à côté, sauf dans un ou deux cours où les profs aimaient à placer les élèves par ordre alphabétique. J’entrais donc dans l’amphi et ne tardai pas à m’installer de sorte à lui faire face. Il semblait tout penaud et cela m’inquiétait.

- J’ai senti que tu avais besoin d’un peu de compagnie. Le cours d’Histoire-géo peut attendre, je rattraperai dans le bouquin.

Mais moi, ce qui m’intéressait, c’était de savoir ce qui lui minait le moral à ce point. Je ne tardai pas à l’apprendre. Il avait refusé le poste de capitaine de l’équipe, lui qui était pourtant le joueur le plus populaire.

- Oh, je vois…

Instinctivement, je lui pris la main et cherchai son regard, essayant de le rassurer.

- Tu sais quoi ? On s’en fout de ce que pensent les autres. Pense à ce que toi tu veux faire, parce qu’il n’y a que ça qui compte. Ne pas être capitaine ne veut pas dire que tu ne joues pas dans l’équipe. Si tu juges que c’est mieux pour toi, alors il faut t’y tenir. Je comprends pas bien pourquoi tu te poses autant de questions en fait. Ta mère devrait comprendre. Elle a été au lycée elle aussi. Elle doit sûrement savoir la pression qu’on a.

Je soufflai un coup, je parlais beaucoup parfois.

- De toute façon, est-ce que tu comptes faire carrière dans le foot ? Si ce n’est pas le cas, je vois pas pourquoi tu devrais accepter toutes les propositions. Tu as déjà l’un des postes les plus importants de l’équipe. Si ce n’est pas ce que tu veux, c’est ton choix qui prime avant tout. Parle avec ta maman, explique-lui ce qui compte pour toi, et sinon, tu peux toujours prétexter que cette année est l’avant-dernière du lycée et que c’est pas forcément simple de cumuler trop d’activités. En général, les parents si tu leurs dis que c’est pour avoir de meilleurs résultats, tout passe mieux.

Je voulais tellement revoir son sourire, entendre le ton jovial de sa voix. Je ne savais plus quoi faire.

- Qu’est-ce que je peux faire pour que te sentes mieux ? Dis-moi, je suis prête à tout, même à faire des danses ridicules, ou chanter des conneries.




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Sujet: Re: FB/ Lycée de New York, de la rentrée 1999 à la remise de diplômes   Sam 13 Juil - 1:39
Nolan Hamilton
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Wow ! Sally Stanford venait de sécher le cours d'histoire-géographie rien que pour moi. Connaissant ses prédispositions à la réussite et les notes qui en témoignaient, je dois avouer que je la pensais jusqu'alors incapable de sécher le moindre cours. J'imagine que c'était trop important pour elle et qu'en plus de ça, elle ne voulait pas décevoir ses parents., tout comme moi d'ailleurs. Je me rendis compte, malgré toutes les fois où nous étions appelés à être ensemble, que finalement, je ne connaissais pas bien Sally, du moins pas comme il fallait alors qu'elle était capable de se rappeler jusqu'à mon emploi du temps et mes jours d'entraînement. Avais-je raté quelque chose avec elle ? Et pourquoi tant de gentillesse à mon égard, je ne méritais pas autant. Malgré tout, j'étais content qu'elle ait bravé un interdit pour moi et reconnaissant, même si à l'avenir, je ne l'inciterais pas à recommencer. « - Qu'on soit d'accord ma belle ! Ça me touche que tu aies décidé de sécher, mais ne recommence pas hein ? Je m'en voudrais si tu prenais à cause de moi. Ok ? » J'attendais sa réponse et une fois paré, je consentis, car je le lui devais bien, à vider mon sac. Toujours dans la bienveillance, Sally se rapprocha pour glisser sa main dans la mienne et je ne saurais vous dire pourquoi, mais ce contact, aussi anodin soit-il, me fit beaucoup de bien, tellement que ma main resta jointe à la sienne. C'était naturel, tellement qu'aucune gêne ne semblait nous atteindre.

« - J'ai besoin de ta neutralité. Qu'est-ce que tu en penses? » ajoutai-je à la fin de mon soliloque digne d'un personnage « des Misérables. » Sally, qui mobilisait toute mon attention, se livra à un discours empli de sagesse malgré son jeune âge. Ce qu'elle disait en plus d'être véridique, je le ressentais au plus profond de moi. C'était troublant, parce que l'espace d'un instant, j'eus comme l'impression qu'elle lisait en moi comme dans un livre ouvert. Oui, elle parlait beaucoup, mais elle parlait bien, tellement que je ne me lassais pas de l'écouter et de la regarder sans jamais l'arrêter. « - C'est vrai, j'accorde trop d'importance à ce les autres pensent. Mais, moi je veux juste faire plaisir. Tu vois si j'avais pu, j'aurais sûrement choisi l'ombre à la lumière, mais quand tu es dans l'équipe de foot c'est difficile d'échapper au faisceau des projecteurs, d'autant plus que les nouveaux ont une sacrée portée. » Un peu plus à l'aise, me, voilà faisant de l'humour, preuve que ça allait mieux et la dernière réplique de Sally me fit même rire. « - Je me sens mieux maintenant donc t'inquiète, pas besoin de faire le clown. Merci Sally, vraiment. Je crois que tout ce que tu m'as dit me fait réfléchir et me touche, accessoirement. » Et alors que nos regards se croisaient à nouveau, je compris à quel point, j'avais envie de passer encore plus de temps avec elle, mais plus encore, à quel point j'avais envie de vraiment la connaître. « - Ça fait cliché si je t'invite à venir dîner un de ces soirs ? Ou alors on pourrait aller au Dinner du coin ou on... » Je ne sais pas pourquoi, mais à ce moment très précis, je ne pus résister à cette bien étrange attirance qui m'amena à me rapprocher considérablement de Sally avant de déposer un léger baiser sur ses lèvres. Oui, j'en avais envie depuis tellement longtemps, sans même m'en rendre compte. Et à présent mon attirance pour elle était claire et évidente...




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Sujet: Re: FB/ Lycée de New York, de la rentrée 1999 à la remise de diplômes   Sam 13 Juil - 2:15
Sally Hamilton
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Sally Hamilton
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Nolan me déroutait complètement. Avait-il conscience de l’effet qu’il me faisait ? Pouvait-il savoir que je l’aimais depuis maintenant plusieurs mois. J’avais donc, pour la première fois de ma vie, séché un cours et ce pour lui tenir compagnie. Et le plus drôle, ce fut qu’il me fit une sorte de remontrance. Je secouai la tête avec un sourire en coin.

- Eh, ton texto sonnait comme un appel à l’aide, alors ne viens pas me reprocher d’avoir séché.


Bien vite nous en venions à son souci et je lui donnai mon avis. J’étais triste pour lui que sa maman soit si réfractaire à ce qu’il fasse de la musique. Comment était-ce possible alors qu’il était si doué ? Je ne comprenais pas, et je me sentais chanceuse que ma mère me laisse faire ce que je voulais. Visiblement, Nolan se sentait mieux, il avait besoin de vider son sac, que quelqu’un l’écoute et lui donne son avis. Je ne savais pas si le mien était pertinent mais il avait le mérite d’exister. Je lui souris, soulagée.

- Bon, si j’ai pas besoin de faire l’idiote ça va. T’as pas à me remercier tu sais…

J’en aurais presque rougi, Nolan qui me remerciait… Il y avait deux ans, j’étais quasiment invisible pour lui alors qu’il jouait pour la chorale dans laquelle je chantais, et cette année nous étions dans la même classe, tous les jours ensemble. Je me sentais si bien, mais j’en voulais plus. J’avais terriblement peur qu’il ne sorte avec une autre fille et je sentais que si ça devait arriver, j’en aurais le coeur brisé. Peut-être qu’il me trouvait repoussante et que c’était pour ça qu’il ne daignait pas voir que je n’avais d’yeux que pour lui. J’étais loin d’avoir le physique avantageux des cheerleaders de deux ans mes aînées comme ma sœur ou Doreen, mais petit à petit je m’en rapprochais. Je n’oubliais pas les paroles que ma sœur avait prononcées l’année dernière quand Nolan sortait avec Doreen : « Il a quatre ans de plus que toi, les bébés dans ton genre ça l’intéresse pas ! ». Qu’aurais-je pu répondre ? En attendant, il avait, cette année, prétendu qu’on était ensemble, pour me protéger de leurs vilaines piques. Je ne savais que penser. En attendait, il me proposer d’aller dîner avec lui, mon sourire était alors incontrôlable, on aurait dit que j’avais à nouveau cinq ans devant le sapin de Noël dont le pied était jonché de cadeaux. Et soudain, l’inattendu se produisit. Les lèvres de Nolan se posèrent sur les miennes. Ce fut si furtif que je crus un instant rêver. Un baiser de sa part, j’en avais tellement rêvé. Ce n’était pas un exercice de répétition pour la comédie musicale, non, ça venait de lui ! Je ne lui laissai alors pas le temps de s’éloigner qu’à mon tour je plaquai mes lèvres sur les siennes. Je ne voulais pas qu’il pense que je n’étais pas d’accord, au contraire, j’en rêvais depuis presque deux ans ! Mon vrai premier baiser, c’était Nolan ! Qu’est-ce que j’étais heureuse ! Je me sentais maladroite, mais j’étais heureuse !


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Sujet: Re: FB/ Lycée de New York, de la rentrée 1999 à la remise de diplômes   Sam 13 Juil - 3:10
Nolan Hamilton
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C'est au lycée que tout a commencéSally Stanford et Nolan Hamilton


Cela faisait théoriquement deux ans que nous nous croisions dans les couloirs du lycée et pourtant cela ne faisait que quelques mois à peine que je l'avais remarqué. Je m'en voulais quelque part d'avoir cédé aussi facilement aux stéréotypes du joueur de foot populaire, pourvu de sa cour et appelé à sortir uniquement avec la reine des abeilles. Oui, j'avoue, c'est comme ça que je voyais les cheerleader depuis peu. Une ruche, un vaste édifice dans lequel résonnait le bourdonnement des soupirantes prêtes à tout pour se rapprocher de la reine des abeilles qui ne serait nommée que lors du bal de fin d'année. Tout ça semblait tellement factuel, tellement anecdotique, voir artificiel. Et pourtant moi, Nolan Hamilton, j'y avais adhéré comme tout le monde. J'étais l'un des leurs, un cliché parmi les clichés, trop soucieux de son image pour remarquer les autres, en l'occurrence les vraies personnes. Sally était ma sauveuse, elle avait brisé par sa simple présence ce qui me semblait être une malédiction. Maintenant, je voyais tout sous un autre prisme et je me fichais de mon image, du regard des autres et de leur avis. Pour une fois, je voulais me forger le mien et ne pas entrer dans leur moule pour me conformer à leur petit monde artificiel.

« - Ouais, je dois l'avouer, c'était un appel à l'aide. » Un aveu de faiblesse qui n'en était pas un avec Sally. Elle me comprenait, ne me jugeait pas et faisait montre d'une sagesse qui dépassait et de loin, celle de ses aînées. Et elle était belle, une beauté singulière qui elle non plus ne se conformait pas aux standards de la ruche. Son sourire, son regard pétillant, ses quelques centimètres en moins, tout me faisait fondre chez elle à présent. « - Non, tu n'as pas besoin de faire l'idiote, je t'assure, ta simple présence suffit pour que je me sente mieux ! » Et me voilà en train de l'inviter et me voilà en train de l'embrasser et me voilà en train d'ouvrir les yeux. J'en avais tellement envie que lutter plus longtemps m'aurais été impossible. Lorsqu'elle répondit aussitôt à mon baiser, j'eus enfin compris ce qui semblait être évident pour elle depuis toujours. « - Sally ! J'adore nos petits moments, j'adore travailler et chanter avec toi. J'adore cette façon que tu as de me sourire, de te mordre la lèvre, de me regarder. J'adore être avec toi ... » Ma main se posa avec douceur contre sa joue sans que je ne puisse me résoudre à quitter son regard. « - Et si on se laissait une chance toi et moi ? Est-ce que tu accepterais qu'on sorte ensemble ? »





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Sujet: Re: FB/ Lycée de New York, de la rentrée 1999 à la remise de diplômes   Sam 13 Juil - 3:53
Sally Hamilton
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J’étais là, avec lui, ce garçon qui me plaisait tant et de plus en plus chaque jour. Il me parlait, toujours avec gentillesse, il s’était même confié à moi sur ses ennuis et troubles personnels et j’avais fait mon possible pour lui venir en aide, vraiment, j’avais un peu peur de passer pour une idiote idéaliste, mais il avait l’air de dire que mes paroles l’avaient aidé. C’était tout ce qui comptait. Et soudain, sans vraiment comprendre comment c’était arrivé, nous voilà en train de nous embrasser. Je vivais littéralement un rêve. Puis, nos bouches se séparèrent, à mon grand regret, et Nolan reprit la parole. Là, j’eus une peur incontrôlable qu’il me dise que c’était une bêtise et qu’il fallait oublier. Il allait sans dire que mon coeur battait la chamade et ce depuis que ses lèvres avaient touché les miennes. Il commença par dire qu’il adorait le temps que nous passions ensemble, ainsi que des choses sur moi. Je me sentis rougir et je crus que mon coeur manquait un battement tandis que sa main se posait sur ma joue. Je ne pus retenir mon sourire, et c’est alors qu’il prononça la phrase magique. Il me demandait de sortir avec lui. Dans ma tête, c’était une explosion de joie. Il n’y avait pas de mots, comment aurais-je pu être plus heureuse qu’à ce moment précis ? Je hochai alors la tête, tachant de me maîtriser pour éviter de sauter partout.

- Oui, avec plaisir… En fait je… je voulais te le proposer mais… j’ai pas osé.

J’eus un petit rire nerveux, je ne savais pas si c’était une bonne idée de lui dire, du moins tout de suite, que je lui courais après depuis deux ans. J’étais si heureuse et flattée que ce soit lui qui ait demandé à sortir avec moi. C’était sûrement le plus beau jour de ma vie jusqu’à présent ! Je glissais ma main dans la sienne, cette fois j’étais en droit de le faire.

- Je te propose une chose. On sèche tout l’après-midi, mais c’est la seule fois de l’année où on sèche. De toute façon on a deux heures d’histoire, rien d’impossible à rattraper. On dira qu’on s’est trompés dans l’emploi du temps.

J’avais tellement envie de passer du temps avec lui. Maintenant, c’était mon petit copain. Nolan Hamilton était mon petit copain ! Je sortais avec Nolan Hamilton ! Je peinais encore à le croire, si bien que je me le répétais dans ma tête, comme pour être certaine que je ne rêvais pas.



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Sujet: Re: FB/ Lycée de New York, de la rentrée 1999 à la remise de diplômes   Dim 14 Juil - 2:08
Nolan Hamilton
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Je ne saurais vous dire comment, ni pourquoi, mais je savais à présent que c'était elle. Encore une histoire de malédiction levée, sûrement due au moment magique aussi éphémère soit-il où nos lèvres se frôlèrent pour se muer en un baiser tendre et chaste. Contrairement aux autres, je ne voulais rien intensifier, pas avant le consentement de Sally. Toujours est-il que ce baiser, aussi chaste soit-il, m'avait réveillé et permis de comprendre que c'est elle que je voulais et personne d'autre. Que je me foutais des regards et de ce qu'on pouvait dire de moi. Je voulais être avec quelqu'un qui me comprenait, quelqu'un avec qui je n'avais pas besoin de tricher et je savais qu'avec mademoiselle Stanford, je pouvais être moi-même sans crainte. Et bon sang que j'exultais, je me sentais vivant comme jamais, le regard brillant, le souffle haletant et le cœur battant à une cadence d'ordinaire réservé au terrain de foot et à l'effort engendré par les exercices. Je la vis rougir suite à ce que je venais de dire. Quel spectacle !

Bon sang qu'elle était mignonne sans même s'en rendre compte. Et ce sourire, je me damnerais pour ne jamais le voir disparaître. Un sourire qui s'intensifia lorsque je laissais mon cœur parlait en lui demandant officiellement de sortir avec moi. C'était tellement évidemment que nous étions faits pour être ensemble, que je me sentais débile de ne pas l'avoir compris plutôt. « - Tu aurais peut-être dû essayer ! Tu me fais tellement craquer, Sally. Prends-moi pour un fou, mais je crois que c'est une espèce de coup de foudre. » Me mordant la lèvre inférieure, je ne résistais pas à l'envie de l'embrasser à nouveau. Elle se mit alors à rire nerveusement, sûrement qu'elle ne s'y attendait pas, puis glissa sa main dans la mienne. « - Je t'écoute ! » Elle avait quelque chose à me proposer et j'étais prêt à tout entendre. J'étais loin de m'imaginer ce qui venait de lui passer par la tête et à mon tour, je me sentais flatté qu'elle consente à se livrer à un petit interdit juste pour le plaisir de profiter totalement l'un de l'autre sur les heures de cours, mais plus encore de profiter de notre nouvelle relation.

« - Ok, on a un marché alors ! Moi, je te propose d'aller manger une glace à la plage ! Ca te va ? Le ciné ce n'est pas trop mon truc et puis tant qu'à profiter autant être à l'air pur. Mais si tu veux aller ailleurs, n'hésite pas. Je suis ouvert à toute proposition » Me levant de ma chaise, je lui tendis aussitôt la main pour l'amener vers la sortie de secours où personne ne pourrait nous repérer. Et c'est main dans la main que nous regagnâmes le parking pour retrouver mon fidèle destrier et prendre la direction choisie par Sally. « - Je te laisse choisir la musique ça te va ?! En théorie tu as tout ce qui vaut dans la boîte à gant»




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Sujet: Re: FB/ Lycée de New York, de la rentrée 1999 à la remise de diplômes   Dim 14 Juil - 2:59
Sally Hamilton
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Le bonheur avait submergé ma vie, soudainement. Je pensais ne pas pouvoir être plus heureuse, c’était comme de vivre un rêve éveillée. C’était officiel, je sortais avec Nolan. Quelle joie ! Et en plus il me disait, les yeux dans les yeux, que je le faisais craquer. Il n’avait pas idée à quel point c’était réciproque. Je n’y croyais pas, c’était trop beau. J’en rougissais encore plus. Heureusement, le bronzage de cet été n’était pas encore parti et amenuisait légèrement cette sensation de gêne. Un nouveau baiser nous unit, j’étais aux anges.
Je ne tardai pas à lui proposer que nous passions le reste de l’après-midi ensemble, séchant le reste du cours d’histoire, lui faisant promettre que ce serait la dernière fois. Il accepta et proposa à son tour que nous allions manger une glace à la plage. Je hochai la tête avec enthousiasme.

- ça me va !

Et nous voilà partis par la sortie de secours pour regagner en toute discrétion le parking afin de grimper dans sa superbe voiture. Nos sac à dos à l’arrière, il m’invita à choisir la musique. J’ouvris la boîte à gants pour l’en délester d’un CD, le premier qui me tomba dans la main fut celui de « Rent ». Je le lui montrai.

- Tu ne risques pas l’overdose si on l’écoute pendant le trajet ? demandai-je en souriant.

Et nous voilà partis pour la plage. C’était une super idée, d’autant que les températures étaient encore très agréables, c’était tout simplement parfait. Nous avions pu, durant le trajet, chanter sur les chansons de la comédie musicale préférée de Nolan. J’étais si heureuse, vraiment. Nous arrivions enfin à la plage. Cette après-midi promettait d’être superbe. Quand Nolan eut coupé le contact, je me penchai pour l’embrasser à nouveau. J’étais déjà incapable de me passer de la sensation de ses lèvres contre les miennes. D’aucun aurait pu dire que ce n’était que les pensées d’une adolescente en proie à des idéaux et ses hormones, mais j’étais persuadée que Nolan était l’homme de ma vie. Je l’aimais, c’était sûr et certain, et je voulais passer toute ma vie avec lui. Mais je ne voulais pas le lui dire trop vite, de peur de l’effrayer. Malgré les choses adorables qu’il m’avait dites, je ne voulais pas précipiter quoi que ce soit. C’était mon premier petit ami, et je l’espérais le dernier, et je ne voulais en aucun cas le faire fuir.



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Sujet: Re: FB/ Lycée de New York, de la rentrée 1999 à la remise de diplômes   Lun 15 Juil - 22:56
Nolan Hamilton
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Je ne m'étais jamais sentit aussi léger. Pour l'heure, plus rien ne semblait m'ébranler et pour cause, j'étais bien, très bien entouré. Ce que j'éprouvais pour Sally était de l'ordre de la fulgurance. Je crois, même si tapis au fond de moi une petite attirance subsistait, qu'il m'a fallu attendre que l'ami Cupidon décoche sa flèche. Et en plus de ça, il sait viser le bougre ! Quoique je doute que des bébés joufflus soient en capacité de nous tirer des flèches au cul. Enfin, je dis ça, je ne dis rien ! Toujours est-il que je suis là, face à la plus belle fille du lycée et que désormais, elle est ma petite amie et que Cupidon ou pas, je n'ai aucunement l'envie de le cacher. En fait, je pourrais le crier au monde entier ! Sauf que pour l'heure, le monde entier était en cours et que j'aurais l'air bien con si je me mettais à hurler comme un blaireau. Une prochaine fois sûrement. À présent, il fallait nous préparer à mettre les voiles pour sécher le monotone cours d'histoire-géographie qui nous retiendrait encore captif un long moment avant que la sonnerie ne nous libère. Sally était à l'origine de cette évasion. Ele qui avait au préalable sécher le cours pour venir me retrouver, continuait sur sa lancée pour cette fois m'enlever. J'espérais malgré tout, ne pas lui valoir quelques ennuis, le cas échéant, j'accepterais de tout endosser. Car après tout, n'est-ce pas ce que font les bons petits amis, protéger leur dulcinée ?

Soit ! Je prendrais tout au cas où on se ferait pincer, mais pour l'heure, c'est la route que je devais prendre. Direction la plage, avec à la clé, une glace et la vue sur l'océan. Peut-être pourrons-nous même y tremper les pieds en savourant notre douceur glacée. Le moteur se mit à vrombir après que j'eus enclenché le contact. Bon sang que j'aimais entendre ce bruit, ça me rappelait toutes les heures passées à bricoler avec mon père. Cette voiture, je la conduisais, mais elle était avant tout le fruit d'un travail collectif, une fierté qui plus est. Mais avant toute chose, il nous fallait un peu de musique, car que serait un trajet vers la plage sans une bonne playlist ? Sally suivit mes instructions et récupéra le premier CD qui lui passait sous la main et preuve que le Destin se jouait encore de nous, je ne fus pas surpris d'apercevoir la pochette de « RENT » sur la jaquette faite par mes soins. « - Moi me lasser de Rent ? Impossible ! Ca nous permettra d'écouter d'autres chansons aussi, ce n'est pas plus mal non ? » Récupérant le CD qu'elle venait de me tendre, j'enclenchais le lecteur en glissant l'objet circulaire à son bord. L'intro se fit aussitôt entendre alors que nous, nous mettions les voiles vers un autre univers, l'espace de quelques heures.

Après quelques minutes de concert improvisé, nous voilà donc sur la plage. Les températures clémentes et le soleil à perte de vue, rendait cette évasion encore plus belle. Je m'apprêtais à sortir, mais Sally un peu plus audacieuse à présent, me ramena à elle pour m'embrasser et moi, je souriais bêtement avant de lui répondre sans pour l'instant, intensifier les choses. Je savais, sans prétention, que j'étais probablement son premier petit ami et de ce fait, je ne voulais rien précipiter de peur de la brusquer. Avant toute chose, je la voulais à l'aise avec tout ça, sans pression. « - J'aime ce genre d'initiative » ajoutais-je en remettant l'une de ses mèches de cheveux derrière son oreille. « - On y va ? » Et c'est main dans la main que nous regagnâmes la plage, prenant le temps au préalable de nous délester de nos chaussures pour marcher avec plus de facilité avant de rejoindre le glacier. « - Je vais vous prendre une boule menthe chocolat s'il vous plaît ! Ma préférée ! » ne puis-je m'empêcher d'ajouter à Sally curieux de connaître le parfum qui avait ses faveurs. Une fois que j'eus réglé la commande, nous retrouvâmes le sable sur lequel nous primes place face à la mer. « - Je peux te poser une question ? » J'attendis son consentement avant de me lancer « - Depuis combien de temps tu ...tu flash sur moi ? »




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Sujet: Re: FB/ Lycée de New York, de la rentrée 1999 à la remise de diplômes   
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