Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibility
All Over The World
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
NOS GROUPES
Nous avons mis en place quatre groupes, directement inspirés des continents.
Ainsi vous avez le groupe EUROPEAN, le groupe AMERICAN, le groupe OCEANIC et le groupe ASIAN
A vous de faire votre choix !
Le deal à ne pas rater :
Nike : Jusqu’à 50% sur les articles de fin de saison
Voir le deal

Pick me choose me

Sujet: Pick me choose me   Lun 15 Juil - 1:11
Frank Turner
Londres
Frank Turner
Messages : 129 Localisation : Hammersmith, une ancienne caserne de pompier Statut : Père d'un petit garçon de 9 ans. En couple avec Rachel Parker
Métier : Flic, à la tête de l'USM (Unité Spéciale des Mineurs)une unité de la police œuvrant pour la protection des mineurs



Pick me choose me



Rachel & Frank

...



Le 17 JUIN 2018

Le flic battait des paupières face à son écran d'ordinateur. Café en main, il ne prit pas le temps de savourer sa boisson déjà froide. Il était ailleurs, tellement qu'il n'accordait plus la moindre attention à ce qui se trouvait autour de lui, à savoir ses collègues qui tels des fourmis ouvrières en pleine action œuvraient dans leur royaume. Frank toujours ailleurs, entendait dans sa tête, comme un loin écho, cette petite phrase, jolie de surcroît et bien faite, qui le renvoyait à sa triste condition. « Chaque personne qu'on s'autorise à aimer, est quelqu'un qu'on prend le risque de perdre. » lui murmurait ainsi la petite voix qui faisait office de raison. Par réflexe, notre flic récupéra son portable, déverrouilla l'écran avec le faible espoir d'apercevoir à gauche, la petite icône en forme d'enveloppe, annonçant la réception d'un nouveau message. Mais rien, toujours rien, le silence radio perdurait et la fierté de l'Américain ne l'aidait pas à aller de l'avant bien au contraire. Rachel continuait donc à hanter chacune de ses pensées.

«  Turner ? » Il leva aussitôt la tête pour poser son regard sur l'une des nouvelles recrues qui au vu de l'excès de sociabilité de l'Américain, s'était décidée à venir le saluer. « -Quoi ? » lança-t-il froidement en se redressant. Le jeune homme toussota ne sachant plus quoi dire confronter à tant d'hostilité. « -Bon écoute l'avorton, si tu n'as rien de constructif à me dire, casse-toi, je ne suis pas d'humeur à faire la causette capiche ?! » L'ancien Frank était bel et bien de retour et nul doute qu'il ne fallait plus compter sur lui pour livrer les cafés. « -Fais chié !!! » lança-t-il un peu trop fort et sans trop savoir pourquoi. Son coéquipier l'observa du coin de l'œil sans rien dire jusqu'à ce que la sonnerie de son combiné téléphonique retentisse. Le visage plus grave, le coéquipier, calepin en main, acheva de prendre ses notes et se leva aussitôt attirant instantanément l'attention de Frank. « -Qu'est-ce qui se passe ? »

« Il faut qu'on fonce au centre de Londres. Un gamin est entré dans son lycée armé jusqu'aux dents. Il s'est barricadé dans l'une des classes. Il y a des blessés ! »

« -Grave ? »

« Je n'en sais rien ! »

« -Ok on se bouge alors. » Sans attendre, les deux flics regagnèrent le parking et montèrent dans la voiture du coéquipier pour rejoindre ce qui pourrait devenir le lieu d'un crime, si le pire venait à se produire. Frank, côté passager, resta silencieux, ce n'était plus le moment de penser à Rachel. Arrivés sur les lieux, les deux flics passèrent rapidement le cordon jaune et rejoignirent les policiers déjà présents. Chacun s'enquit de la situation. Le jeune retenait ses camarades et son professeur depuis environ vingt minutes et aucune négociation n'avaient été entamées. D'ailleurs, les snipers venaient de prendre place sur les toits laissant présagé le pire…

(c) DΛNDELION
Sujet: Re: Pick me choose me   Lun 15 Juil - 2:34
Rachel Parker
Londres
Rachel Parker
Messages : 133 Localisation : Londres Statut : enfin divorcée, et enfin officiellement en couple avec l'amour de ma vie
Date de naissance : 05/10/1982 Métier : chirurgien pédiatrique et chef de service
Age : 41



Pick me choose me



Rachel & Frank

...



Le 17 JUIN 2018

Après une semaine de rêve où la réalité n’était qu’un détail, semaine passée, après le travail, à visiter Londres avec Frank qui alors servait de guide et s’efforçait sans peine à refouler les préjugés de Rachel, l’américaine était revenue à la vraie vie. Elle s’était rendu compte de ce qui se passait entre elle et l’inspecteur Turner, les sentiments de l’adolescente qui avait connu Frank refaisaient surface, et c’était dangereux, très dangereux. Elle ne pouvait pas se permettre d’accepter ça, son mari lui en ferait voir des vertes et des pas mures s’il s’en apercevait. Déjà que lorsqu’il n’y avait rien à craindre il était lourd, alors là… Le Dr Davis avait donc préféré mettre des distances, à regret, avec cet ami nouvellement retrouvé, le seul qu’elle avait désormais.

C’était donc de nouveau aussi peu sociable qu’elle était revenue travailler, concédant à expliquer sa célèbre méthode de greffe pulmonaire sur les nouveau-nés, méthode qui l’avait rendue célèbre dans le monde médical. Deux jours qu’elle n’avait plus parlé à Frank, deux jours qu’elle hésitait à lui envoyer un message pour s’excuser. Mais non, si ce n’était pour elle, c’était au moins pour son bien à lui. Maxwell rentrerait d’Asie d’ici quelques jours, il ne fallait pas chercher les problèmes. Alors qu’elle venait de remonter de la cafétéria et passait devant l’accueil, elle entendit qu’au téléphone on demandait une intervention d’urgence de médecins pour un collège. Qui disait collège disait enfants.

-J’y vais ! lança-t-elle aussitôt.

Un peu d’action, voilà qui lui permettrait d’oublier Frank quelques heures.

-Je veux le Dr Lawfort et l’infirmière Maya avec moi ! Bipez-les, je les veux dans l’ambulance dans 2 minutes ! Et reportez mes interventions programmées à demain.

Sans attendre, elle se précipita dans le vestiaire pour attraper un blouson d’intervention aux couleurs de l’hôpital et attrapa en revenant des kits de pédiatrie dans la réserve avant de grimper dans l’ambulance qui les attendait. Ses collègues ne tardèrent pas à arriver et le véhicule démarra, sirène allumée. Là, on leur expliqua qu’un des gamins était entré dans le collège avec une arme à feu et qu’il retenait sa classe et son professeur en otage dans une salle de cours.

Quelle horreur, ne put s’empêcher de penser Rachel.

Quand ils arrivèrent sur place, les forces de police étaient déjà présentes. Ils descendirent du camion avec chacun leur matériel en main. L’un des flics leur expliqua que cela faisait maintenant vingt-cinq bonnes minutes que l’adolescent retenait ses camarades et son professeur en otage, qu’il n’y avait pas encore eu de coup de feu, que le reste du collège avait été évacué, que des snipers étaient placés sur les toits des bâtiments environnants. On leur demanda de passer des gilets pare-balle sous leurs blouses. Apparemment, l’un des agents de police était entré pour tenter de négocier l’évacuation des élèves.

Pourvu qu’aucun enfant ne meure…

La tension était à son maximum, il fallait attendre… Attendre qu’un coup de feu se fasse entendre, espérant que personne ne soit mortellement touché. Le Dr Davis échangea quelques regards avec ses comparses de l’hôpital, attendant les instructions des policiers. C’était leur terrain et tant qu’il n’y avait pas de blessés, les membres du corps médical n’avaient pas à intervenir.



(c) DΛNDELION
Sujet: Re: Pick me choose me   Lun 15 Juil - 22:30
Frank Turner
Londres
Frank Turner
Messages : 129 Localisation : Hammersmith, une ancienne caserne de pompier Statut : Père d'un petit garçon de 9 ans. En couple avec Rachel Parker
Métier : Flic, à la tête de l'USM (Unité Spéciale des Mineurs)une unité de la police œuvrant pour la protection des mineurs



Pick me choose me



Rachel & Frank

...



Le 17 JUIN 2018

Peu importe à quel point nous sommes résistants, un trauma laisse toujours une cicatrice. Quoique l'on fasse, ça nous suis jusqu'à chez nous, ça change nos vies. Les traumas perturbent tout le monde pour dire vrai, mais n'est-ce pas le but ? La douleur, la peur, peut-être que traverser tout ça nous permet d'aller de l'avant, nous y pousse même. Peut-être que l'on doit être un peu amoché avant d'être enfin à la hauteur, vous ne croyez pas ?

Descendant à toute bringue de sa voiture et suivit de près par son équipier, l'inspecteur Frank Turner s'approcha de ce qui semblait être le centre de contrôle. L'agitation, les cris, les pleurs, toute la scène rappela de biens mauvais souvenirs à l'Américain qui revoyait encore tourner en boucle, les images de toutes les tueries qui ont endeuillé le pays de l'oncle Sam à de trop nombreuses reprises. L'équipier de Frank passa le cordon et fut le premier à s'approcher des policiers en uniforme. Frank un peu en retrait et perdu dans ses pensées, mit du temps à émerger. Il vit alors non loin de là, insigne en main, Hayley qui semblait s'enquérir de la situation. À son tour, la flic posa son regard sur son confrère et s'approcha de lui, ravie de le voir malgré la situation. « -J'aurais aimé te retrouver dans d'autres circonstances malgré ça. » Il posa alors son regard sur son équipier qui calepin en main, enregistrait toutes les informations qu'on consentait à lui donner Et l'arrivée du fourgon noir comptant à son bord un nombre incertain de sniper ne rassurait pas davantage notre Américain. « - On se croirait à la maison hein ?! À la moindre bavure, je leur colle un procès au cul, je te jure ! Des cow-boys ! D'ailleurs, j'ai cru comprendre qu'aucune négociation n'avaient été entamée. Ils vont attendre d'avoir le bon angle pour descendre le gamin ! » Et il n'avait pas tort, la moindre occasion serait indubitablement la bonne.

Hayley et Frank s'approchèrent du fourgon d'intervention et enfilèrent à leur tour les gilets pare-balle que l'on venait de leur confier. Au loin, l'inspecteur Turner vit alors apparaître une ambulance qui déchargea toute une flopée de médecin parmi lesquels se trouvait une tête familière. La mâchoire serrée face à cette vision, le flic se laissa distraire quelques secondes. Un premier coup de feu se fit alors entendre au moins. Sans réfléchir et en parfaite synchronisation avec la jolie blonde, l'Américain sortit son arme et fonça jusqu'à l'entrée du bâtiment sous les regards interdis des autres collègues et des snipers. Les deux têtes brûlées arrivèrent devant une porte ouverte la volée par une jeune fille blessée et totalement désorientée. Hayley s'en occupa et parvint à la conduire jusqu'à Rachel et Maya. Frank quant à lui, ne se laissa pas le temps de la réflexion et fonça tête baissée vers le danger. Il lui restait à présent à franchir un long couloir parsemé de casiers métalliques et à trouver bien évidemment, la salle où se retranchait le forcené. Priant une quelconque force divine, qu'il ne soit pas trop tard, le flic, malgré le feu de l'action, envoya un texto à Hayley

RAS, couloirs déserts, je continue mon avancée



(c) DΛNDELION
Sujet: Re: Pick me choose me   Mar 16 Juil - 1:58
Rachel Parker
Londres
Rachel Parker
Messages : 133 Localisation : Londres Statut : enfin divorcée, et enfin officiellement en couple avec l'amour de ma vie
Date de naissance : 05/10/1982 Métier : chirurgien pédiatrique et chef de service
Age : 41



Pick me choose me



Rachel & Frank

...



Le 17 JUIN 2018

Pendant un laps de temps indéterminé, ce fut comme si la course du temps s’était suspendue. Tout le monde semblait retenir son souffle, c’était en tout cas le cas de Rachel-Mary qui espérait qu’aucun enfant n’y passe. Le Dr Davis n’avait pas encore vu Frank, d’ailleurs elle n’avait absolument pas remarqué sa présence, les flics étaient assez nombreux et elle avait écouté attentivement ce que leur avait expliqué celui qui avait accueilli l’équipe médicale.

Soudain, un premier coup de feu se fit entendre et une poignée de policiers se précipita pour se mettre en place, certains entrèrent. Rachel et son infirmière suivirent le mouvement et se retrouvèrent avec une adolescence blessée à l’épaule. L’infirmière eut immédiatement les bons réflexes. La pédiatre l'aida à faire les premiers soins et immobiliser la jeune victime, lui proférant des paroles rassurantes, tandis qu’un brancard leur fut amené. Rapidement, elles chargèrent la demoiselle dessus, fixant les sangles, tandis que l’hémorragie était maîtrisée.

-La balle est ressortie. Il faut l’emmener à l’hôpital. Ça va aller, jeune fille, rassure-toi. Tu es entre de bonnes mains.


Une blessure somme toute traumatique mais d’une importance moindre. Les jours de l’adolescente n’étaient pas en danger. Rachel changea rapidement de gants, tant qu’elle le pouvait encore et retourna aux abords de l’entrée, où une policière blonde avait répondu à Maya qui demandait si l'on pouvait s'attendre à d'autres victimes. Évidemment qu’on pouvait s’attendre à d’autres victimes, le jeune homme qui avait disjoncté n’était toujours pas désarmé. La chirurgienne priait intérieurement pour que personne ne perde la vie, pour que le gamin soit rapidement maîtrisé.

Soudain, après quelques minutes qui parurent durer une éternité, d’autres coups de feu se firent entendre. La brunette sursauta et sentit son cœur se serrer. Elle lança un regard à son équipe avant de reporter son attention sur la porte vers laquelle elle se précipita. La première victime était déjà en route pour l’hôpital, au moins une de sauvée, mais qui avait été touché par les coups de feux suivants ? La porte s’ouvrit en trombe et une poignée d’adolescents paniqués en sortit en courant. La pédiatre les observa autant que possible, personne n’avait l’air blessé, ils avaient plutôt l’air de vouloir s’éloigner au plus vite de cet enfer dans lequel ils étaient.

-Est-ce qu’il y a des blessés ??
tenta-t-elle de demander, mais personne ne l’écoutait.

Rachel attrapa un jeune homme par les épaules, l’arrêtant net dans sa course.

-Est-ce qu’il y a des blessés à l’intérieur ? Réponds-moi mon grand.

L’adolescent bredouilla et finit par dire qu’il avait vu deux ou trois personnes tomber, sans savoir précisément qui. Rachel acquiesça et le relâcha après l’avoir remercié. Elle tourna la tête sa petite équipe, leur faisant comprendre qu’elle allait y aller. Elle entra donc à la suite d’un policier et tomba immédiatement sur une adolescente au sol. Rachel se précipita et s’agenouilla auprès d’elle. Elle n’était qu’à demi-consciente et l’américaine comprit rapidement qu’elle s’était cogné la tête en tombant. Elle parvint à lui faire reprendre conscience, obtint son prénom et apprit qu’elle s’était faite piétinée suite à sa chute. Pas de blessure par balle, c’était déjà ça, mais ses organes internes avaient pu en prendre un coup.

-Reste immobile, Kelly, je m’occupe de toi. Tu peux suivre mon doigt du regard ? demanda-t-elle en passant devant ses yeux de gauche à droite sa main ?

La manipulant avec précaution, elle s’assura ensuite qu’aucune fracture n’était à compter, tandis que d’autres policiers passaient dans le couloir. Rachel espérait qu’on lui enverrait rapidement un brancard pour évacuer cette jeune fille qui avait un traumatisme crânien.




(c) DΛNDELION
Sujet: Re: Pick me choose me   Mar 16 Juil - 3:34
Frank Turner
Londres
Frank Turner
Messages : 129 Localisation : Hammersmith, une ancienne caserne de pompier Statut : Père d'un petit garçon de 9 ans. En couple avec Rachel Parker
Métier : Flic, à la tête de l'USM (Unité Spéciale des Mineurs)une unité de la police œuvrant pour la protection des mineurs



Pick me choose me



Rachel & Frank

...



Le 17 JUIN 2018

La tête lourde, les cris résonnent encore, le bourdonnement se fait de plus en plus fort. Et ça revient comme le refrain d'une sinistre complainte. Les regards sont lourds de sens. Certains laissent transparaître de la tristesse, d'autres de l'incompréhension, mais la grande majorité semble avoir adopté la peur. C'est ce qui arrive en général lorsqu'une situation nous échappe. Et que dire du cœur, vil organe vital de surcroît, qui nous fait trop souvent défaut lorsqu'il est question de sentiments. Je me suis souvent imaginé en train de me le sortir de la poitrine espérant naïvement m'exempter de la souffrance. Non,mieux que le coup du cœur out ! Et si nous pouvions remonter le temps et gommer une à une nos erreurs, ne serait-ce pas génial ? Notre vie ne serait plus une putain de répétition générale, l'on pourrait avoir le temps de recommencer, de s'entraîner encore et encore jusqu'à atteindre la perfection. Malheureusement, chaque jour de notre vie n'est qu'une représentation unique et puis pour preuve, même lorsqu'on a la chance de répéter, de s'entraîner, nous ne sommes jamais complètement prêt pour les grands moments de la vie. Ça fait mal de faire des erreurs, mais c'est le seul moyen que nous ayons pour découvrir qui nous sommes réellement. Putain de migraine, voilà que ça recommence ! Mes paupières sont closes, j'en suis certain, mais j'ai encore l'impression d'être dans ce couloir délesté de la moindre présence humaine. J'avance dans les ténèbres, arme en main et voilà que je joue les héros et entre dans la salle de classe. Le reste est assez flou, je dois dire, trop pour que je sois capable de décrire en détail la scène qui s'est déroulée sous mes yeux. Je me souviens juste de la douleur, intense et fulgurante, de l'odeur âcre du sang, de mon épaule en feu. L'adrénaline s'est chargée du reste ! Et me voilà ici, dans un lit d'hôpital conscient d'avoir une fois encore commis une erreur, une de plus…

L'inspecteur Turner, en bonne tête brûlée, n'avait que très peu réfléchi en pénétrant l'intérieur du lycée. Le forcené devait être maîtrisé, l'enseignant et les élèves sauvés. Les négociations ne donnaient rien alors à quoi bon continuer à perdre un temps précieux ? Pourquoi s'acharner à communiquer avec une personne pleine de rage ? Les adolescents ne font pas les choses à moitié, Frank l'avait appris avec le temps et mieux que ces crétins de la crim' ou ces abrutis en uniforme, il savait que le forcené sans revendications irait jusqu'au bout, ce n'était qu'une question de temps. Frank secondé par des collègues arriva donc jusque dans la salle où s'était retranché l'adolescent armé. Sans réfléchir, il se jeta sur lui pour tenter de le désarmer, tandis que les confrères s'occupaient des otages. Un premier coup de feu créa la confusion. Une confusion qui perdurait encore. Frank fut touché à l'épaule, rien de grave malgré la douleur qu'il avait tenté de cacher pour faire bonne figure. La balle n'étant pas sortie, le flic n'eut d'autre choix que d'accepter d'aller à l'hôpital afin qu'on lui extraie ce corps étranger. Et c'est ainsi qu'il se retrouva quelques heures plus tard, dans cet inconfortable lit d'hôpital, la bouche pâteuse et la migraine envahissante. Aucun mort n'était à déplorer et aucun otage à dénombrer. Cela relevait presque du miracle disait-on. Mais malgré tout ça, malgré ce qui semblait être un acte héroïque, l'inspecteur Turner encore cloué dans son lit d'hôpital, ne pouvait s'empêcher de s'en vouloir. Et si l'issue avait été différente ? Et si la balle n'avait pas traversé l'épaule, mais une autre zone bien plus sensible ? Et si ??? Bien sûr, on ne refait pas le monde avec des « si », c'est trop réducteur, mais cette fois, on ne pouvait se résoudre à faire l'impasse sur d'autres alternatives. Frank aurait pu y laisser la vie et il le savait.

Putain d'égoïste de merde ! Tu penses à Bowie ?! Non évidemment, c'est moi encore et toujours moi accompagné de cette putain de colère qui m'a mené au fond du trou. Je suis perdu voilà tout. Totalement paumé, tellement que j'en arrive à trouver ça beau ! Je crois, je pense… Mon raisonnement peut même paraître incohérent tant je ne suis sûr de rien… Donc je crois que parfois, nous avons, pauvres êtres humains que nous sommes, besoin d'être paumé pour finalement réussir à se trouver. Et parfois, l'on se retrouve pour ensuite se reperdre ! Vous ne pouvez pas toujours contrôler le truc qui va vous menez à la dérive... Ce truc a quand même un nom et plus ça va, plus j'ai du mal à le taire… Alors c'est ça l'amour ? Foutaises, reprends-toi Frank allez !


(c) DΛNDELION
Sujet: Re: Pick me choose me   Mar 16 Juil - 3:47
Rachel Parker
Londres
Rachel Parker
Messages : 133 Localisation : Londres Statut : enfin divorcée, et enfin officiellement en couple avec l'amour de ma vie
Date de naissance : 05/10/1982 Métier : chirurgien pédiatrique et chef de service
Age : 41



Pick me choose me



Rachel & Frank

...



Le 17 JUIN 2018

Un coup de feu s’était fait entendre, et là, sans attendre la moindre sommation, Rachel et sa petite équipe composée d’un autre chirurgien et d’une infirmière s’était précipités à la suite des autres policiers. Il y avait eu un mouvement de panique et alors que l’élève forcené avait été désarmé, certains s’étaient bousculés et étaient blessés. Rachel était affairée à aider une jeune fille qui avait perdu connaissance en se cognant la tête contre l’angle d’une table, secondée par son infirmière lorsqu’elle entendit des morts qui lui glacèrent le sang. « Turner est touché ». Voilà ce qui avait été prononcé par l’un des flics présents qui parlait à son collègue. Machinalement, le Dr Davis chercha son ami de jeunesse du regard. Son teint avait considérablement pâli et son cœur battait la chamade. Etait-il grièvement blessé ? Ses jours étaient-ils en danger ? Tant de questions que se posait la pédiatre, et auxquelles il faudrait attendre pour avoir une réponse. Maya, l’infirmière, lui fit remarquer que la demoiselle dont elle tenait la tête entre ses mains gantées de caoutchouc reprenait conscience. Bien obligée de reporter son  attention sur sa petite patiente, l’américaine s’affaira à vérifier ses réflexes pupillaires à l’aide d’une lampe-stylo. Mais sa concentration était mise en branle par la terrible annonce qu’elle venait d’entendre.

-Tu peux t’assurer que Robin s’occupe du policier blessé s’il te plait ?

Peu après, une ambulance était venue et Frank avait été transporté à l’hôpital. Rachel avait à peine pu l’apercevoir sur le brancard alors qu’elle s’occupait d’un autre adolescent qui s’était fait une entorse (à première vue) en trébuchant sur un autre camarade.
Une fois toute cette pagaille dissipée, les jeunes blessés soit conduits à l’hôpital soit autorisés à rentrer chez eux, Rachel et son équipe furent ramenés au GOSH, et la jeune femme s’enquit rapidement de l’état du policier. L’angoisse ne l’avait pas quittée, bien que son collègue l’ait informée qu’il ne s’agissait « que » d’une balle dans l’épaule. Une balle qui n’était pas ressortie malgré tout, ce qui entraînerait forcément des lésions tissulaires importantes, nécessitant une immobilisation longue du membre et ensuite de la rééducation. Ce serait sans doute difficile pour Frank.
Rachel avait donc appris le numéro de la chambre dans laquelle il se trouvait, et s’était permis de lire le dossier. La coiffe des rotateurs avait été touchée, mais la balle retirée. Il en aurait pour un moment, et ça lui ferait un mal de chien. Heureusement, le temps de son hospitalisation, il serait sous morphine. La pédiatre toqua doucement à la porte et entra. Frank était réveillé. Elle tacha de lui faire un sourire rassurant de prime abord, mais elle n’avait pas du tout envie de sourire. Elle aurait préféré voir n’importe qui dans un lit d’hôpital plutôt que lui.

-Eh, salut, commença-t-elle doucement.

Elle s’avança vers lui pour venir s’asseoir à côté.

-Comment tu te sens ? demanda-t-elle machinalement avant de prendre une grande inspiration. Frank, tu m’as fait une peur bleue ! avoua-t-elle. Qu’est-ce qui t’a pris ?

Tout d’un coup, elle sentait la colère la gagner. Comment avait-il pu se comporter de manière aussi inconsciente ? Il avait un fils ! Un petit garçon encore si jeune, comment aurait-il vécu la mort de son père ? Et… elle avait du mal à se l’avouer, mais elle n’était absolument pas prête à le perdre. Cette perspective lui sembla être la pire des choses au monde. Elle sentit les larmes lui monter aux yeux.

-Tu te rends compte que tu aurais pu y passer ? Pourquoi tu as foncé comme ça ?? Qu’est-ce qui a bien pu te passer par la tête ? Et ton fils, tu y as pensé ? Et…

Elle se retint avant de dire quelque chose de compromettant.

-Enfin, je sais que je n’ai pas à te faire la morale, mais j’ai vraiment eu peur en entendant que c’était toi qui étais touché. Frank, je ne veux pas qu’il t’arrive malheur. Je t’en prie, promets-moi de ne plus agir ainsi ?

De toute façon, avec une pareille blessure, il serait forcément immobilisé. Tâchant de se calmer après s'être rendu compte qu'elle s'était laissée déborder par ses émotions, elle regarda par la fenêtre pour ne pas avoir à affronter son regard.
(c) DΛNDELION
Sujet: Re: Pick me choose me   Mar 16 Juil - 18:13
Frank Turner
Londres
Frank Turner
Messages : 129 Localisation : Hammersmith, une ancienne caserne de pompier Statut : Père d'un petit garçon de 9 ans. En couple avec Rachel Parker
Métier : Flic, à la tête de l'USM (Unité Spéciale des Mineurs)une unité de la police œuvrant pour la protection des mineurs



Pick me choose me



Rachel & Frank

...



Le 17 JUIN 2018

La résilience tel était le mot à l'ordre du jour. Pouvait-il en être autrement lorsqu'on se retrouve cloué dans un lit d'hôpital ? Si encore, il y avait de la lecture, le calvaire serait à n'en pas douter moins pénible, bien que dans son état , Frank soit tout bonnement incapable de tourner une page. Pour dire vrai, toujours dans le coaltar et la bouche pâteuse, le flic plâtré venait d'émerger d'un sommeil au combien naturel savourant avec joie, les effets de la morphine et autre substance médicamenteuse délestant le patient de ses petites douleurs. « -Hum… Fais chier ! » murmura Frank en essayant de se mouvoir. Le plâtre y était pour beaucoup, par chance, la douleur était moindre (pour le moment), toutefois les effets de la morphine étant limités sur la durée, il était fort à parier que d'ici une petite heure, notre flic ne sera pas le dernier à demander un peu d'attention. Pour l'heure, il fallait attendre qu'un médecin daigne lui rendre visite. Évidemment, Turner pensa aussitôt à Rachel, bien que la traumatologie ne soit pas sa spécialité. C'est bon de rêver dira-t-on ! Les minutes s'écoulèrent délestant Frank de ses derniers restes de léthargie. Les picotements émanant de son épaule gauche, commencèrent quant à eux à se faire un peu plus vivaces.

L'Américain tenta de se redresser à plusieurs reprises pour presser la poire de l'interrupteur, en vain, il était encore un peu trop handicapé pour tenter le moindre geste. Résigné, il se rallongea et poussa un long soupire interrompu par une arrivée impromptue, mais au combien attendue. D'ailleurs Frank ne put refréner son sourire au voyant Rachel qui entrait timidement. « -Quelle surprise ! » lança la tête brûlée alors que la pédiatre avançait vers le lit pour ensuite prendre place aux côtés de son ami prêt à répondre aux interrogations de la jeune femme, qui malgré le sourire de façade peinait à cacher son inquiétude. « - Je vais bien Rachel ! Certes, j'ai connu des jours meilleurs, mais ça va ! » La première salve de reproche fut aussitôt lancée par le docteur Davis-Parker qui ne se cachait plus à présent derrière son sourire de façade au grand dam de Frank « -Rachel, s'il te plaît… » commença-t-il avec hésitation. De toute évidence, notre flic semblait quelque peu surpris de lire autant d'inquiétude dans le regard de son amie et de la colère dans le son de sa voix. « - Je sais, j'ai merdé, mais j'étais dans le feu de l'action et puis merde je connais mon boulot ! Ce gosse ne voulait pas négocier, il aurait été au bout si je n'étais pas intervenu. Je sais que tu penses à mon fils et que tu… tu… »

Ébranlé par le regard brillant de son amie, le bel Américain peinait à trouver ses mots à présent. Il était d'ailleurs tellement troublé qu'il n'avait, par chance, pas entendu les paroles presque compromettantes lâchées par Rachel qui se reprit très rapidement pour mieux rebondir (enfin tout est relatif) « -Rachel ? » dit-il presque dans un murmure en essayant de se redresser légèrement. Sa main valide s'approcha légèrement de celle de la jeune femme « -Rachel ? » réitéra-t-il espérant ainsi capté son regard. Sa main se glissa donc dans la sienne « - Je pourrais te dire que c'est le boulot qui veut ça, mais ça serait surement exagéré. J'ai changé, tu sais ! Parfois, il m'arrive d'être impulsif. On me le reproche souvent au boulot. Regarde-moi Rachel ! Je vais bien et promis, je ferais plus attention à l'avenir. Je suis forcé d'admettre que là, j'ai peut-être été un peu trop loin dans l'impulsivité et j'en paye le prix. Je suppose que je vais avoir un sacré arrêt. Putain d'abruti que je suis ! J'avais déjà pris du retard avec les travaux, là ça va être pire ! Enfin bref ! Vu que je squatte ici, puis-je caresser le délicieux espoir de pouvoir passer un peu de temps avec toi ? »

(c) DΛNDELION
Sujet: Re: Pick me choose me   Mar 16 Juil - 19:14
Rachel Parker
Londres
Rachel Parker
Messages : 133 Localisation : Londres Statut : enfin divorcée, et enfin officiellement en couple avec l'amour de ma vie
Date de naissance : 05/10/1982 Métier : chirurgien pédiatrique et chef de service
Age : 41



Pick me choose me



Rachel & Frank

...



Le 17 JUIN 2018

Le voir là, dans un lit d’hôpital, le bras immobilisé par une blessure qui aurait pu s’avérer plus grave qu’un à la fois simple et complexe trou dans l’épaule, retournait Rachel et son moral. Ça aurait pu être tellement pire… Mais il ne fallait pas y penser. Elle était entrée dans la chambre occupée par Frank, impatiente de pouvoir constater de visu son état. Voir le sourire naître sur son visage lorsqu’elle passa la porte lui fit une drôle d’impression, son cœur s’était instantanément réchauffé, elle se sentait mieux, comme soulagée d’un poids. Est-ce qu’un simple sourire avait autant de pouvoir ? La pédiatre se reprit rapidement et s’enquit de l’état du policier qui alors s’empressa d’essayer de la rassurer. Assise à côté de lui, le regard fixé sur son visage après s’être posé sur sa blessure pansée, la chirurgienne le laissa parler et essayer de lui faire croire que ça allait avant de reprendre la parole.

-Non, ça ne va pas !
commença-t-elle avant de lui avouer qu’elle avait vraiment eu très peur pour lui.

Il essayait de se justifier, c’était son travail après tout, mais à entendre les commentaires des autres policiers sur place, ce n’était pas la méthode. Les larmes aux yeux, Rachel se contenta de hocher la tête, consciente qu’il n’avait pas de conseil à recevoir d’elle et qu’il pouvait très bien lui dire de se mêler de ses affaires. Le regard perdu dans le vide, elle revint à lui en l’entendant prononcer son prénom. Sa voix s’était radoucie, et sentir sa main dans la sienne lui fit le même effet que lorsqu’elle avait vu son sourire quelques petites minutes auparavant. Elle resserra ses doigts autour de sa main et plongea son regard dans le sien. Il semblait promettre de se calmer sur l’impulsivité, et l’américaine ne put s’empêcher alors de sourire, enfin rassurée.

- Je ne veux pas qu’il t’arrive malheur, je suis désolée d’avoir réagi comme ça. Excuse-moi. Oui tu vas écoper d’un sacré arrêt, d’un petit séjour de quelques jours ici, et d’une longue rééducation. Et je te conseille de suivre scrupuleusement les consignes si tu veux pouvoir récupérer la mobilité de ton bras.

Les travaux de sa caserne ! Rachel avait complètement oublié. Comment allait-il faire ? Elle eut soudain une idée.

- Est-ce que… tu voudrais bien me confier tes clés ? Je pourrais aller faire quelques trucs dans la semaine, comme finir de peindre ce mur qu’on avait commencé. Ça c’est dans mes cordes.

En réalité, elle pensait surtout à engager des professionnels pour terminer les travaux afin que lors de son retour chez lui en convalescence, il ne s’essaie pas à jouer les durs à cuire au risque de ralentir sa guérison, voire de créer des dommages irréversibles. Soudain, sa dernière question la figea. Elle sentit son cœur se serrer et elle mourait d’envie, en cet instant, de lui sauter au cou. Evidemment, elle n’en fit rien et se contenta de sourire, hochant la tête.

- Bien évidemment, je passerai te voir tous les jours pour m’assurer qu’on s’occupe bien de toi. Et c’est mon tour de te rapporter des cupcakes.

Instinctivement, elle regarda la poche de morphine qui commençait à toucher à sa fin. Le Dr Davis se leva pour aller à l’interphone relié au bureau des infirmières et sonna. Plus efficace que le bouton pour les appeler, elle put ainsi demander directement une nouvelle poche de médicament, évitant un aller-retour inutile à sa collègue infirmière qui promit de l’apporter immédiatement.

- Si tu as mal, il ne faut pas hésiter à les appeler, OK ?

Elle se rassit à côté de lui et lui approcha la petite sonnette pour qu’il puisse s’en saisir de sa main valide sans trop de difficulté.

- Est-ce que tu as pu prévenir ton ex ? Tu ne pourras pas garder Bowie ce week-end.


L'infirmière entra avec la poche de calmant et l'installa à la place de l'ancienne, sous le regard inquisiteur et perfectionniste de Rachel. Ce patient n'était pas n'importe qui et elle voulait s'assurer qu'on le traite au mieux.



(c) DΛNDELION
Sujet: Re: Pick me choose me   Mer 17 Juil - 1:25
Frank Turner
Londres
Frank Turner
Messages : 129 Localisation : Hammersmith, une ancienne caserne de pompier Statut : Père d'un petit garçon de 9 ans. En couple avec Rachel Parker
Métier : Flic, à la tête de l'USM (Unité Spéciale des Mineurs)une unité de la police œuvrant pour la protection des mineurs



Pick me choose me



Rachel & Frank

...



Le 17 JUIN 2018

Le lit était inconfortable, tellement que Frank rêvait « secrètement » de retrouver le sien. Ah oui, ce bon vieux lit king size avec une tête en bois. Le top du top dira-t-on. Avec des draps en coton et une couverture chauffante bien utile lors des soirs de solitude, où de grand froid. Ahh, c'est presque le paradis tout ça et le retour à la réalité est un peu trop douloureux. Mais, (et pour une fois, la conjonction est délestée de son caractère négatif) l'arrivée tant attendue d'un visage familier relégua l'inconfort du lit à un rang bien moindre, tellement, que lorsqu'il vit Rachel, Frank cessa d'y penser aussitôt. Les premiers échanges furent très courtois, tellement que le policier en avait presque oublié la raison de sa présence. Mais on le sait, les bonnes choses ne durent jamais et laissent place trop rapidement à d'inconfortables discussions, des mises au point pour les civilisés, des règlements de comptes pour les autres. Mais Frank, bien que cherchant à se justifier, savait qu'il était en tort et ne pouvait en vouloir à Rachel de réagir de la sorte. La jeune femme prenait difficilement sur elle, pour ne pas faillir un peu plus, mais son ami la connaissait comme personne et malgré les décennies de séparation, il pouvait encore prétendre lire en elle comme dans un livre ouvert.

Apaisé malgré tout, le flic promit à son amie de se calmer et de faire plus d'efforts à l'avenir. Bien qu'il ne soit pas du genre à tenir toutes ses promesses, il savait que cette fois, il ne faillirait pas et que pour Rachel, il était prêt à rentrer dans le rang. « - Tu veux me faire plaisir ? Ne t'excuse pas ! C'est moi qui me suis conduit comme un débile et de ce fait, c'est à moi de présenter des excuses ! » Il resserra un peu plus sa main dans la sienne sans vraiment sans rendre compte. « -Donc je vais bel et bien prendre mes quartiers ici ! » Puis, malgré la bonne humeur apparente, notre Américain se rappela au doux souvenirs des travaux de la caserne, qu'il ne pourrait plus prendre en charge suite à « ce petit accident » plus que contraignant. « - Bon bah je vais suivre scrupuleusement les consignes alors, je n'ai pas le choix. La prochaine fois que je me fais tirer dessus, j'opte pour le bras droit… Euh… ma blague n'est pas drôle, c'est ça ? Bon, il n'y aura pas de prochaines fois alors. » Jamais, à aucun moment, il n'était parvenu à détacher son regard du sien. Et le voudrait-il s'il le pouvait ? Probablement pas. Il lui suffisait d'un regard pour se défaire de tout. Du lit inconfortable, de la douleur, de la peine, des ressentiments, de la colère, de tout le reste et pour rien au monde, il ne voudrait être ailleurs.

« -Attends rembobine ! Tu veux mes clés pour faire « quelques trucs » ? Ne le prends pas mal, mais… Quoique si tu t'occupes juste de la peinture ça devrait le faire ! Elles sont dans la poche de mon jean, mais j'ignore où tes collègues l'ont foutu. » Le sourire charmeur malgré le jargon peu flatteur, le flic se rattrapa ensuite en demandant à Rachel, si cette fois, il pouvait espérer passer un peu de temps avec elle. La réaction de la belle… de la très belle brune ne se fit pas attendre « - Wow tous les jours ! Putain si j'avais su, je me serais fait hospitaliser plutôt Doctor SexyCupcake. Oui bon, je n'excelle pas dans l'art des surnoms, tu le sais mieux que quiconque. Toutefois, j'accepte tes cupcakes à défaut d'être sexy, ils me nourriront convenablement, à moins bien sûr que la bouffe dégueu de l'hôpital ne soit qu'une légende urbaine. » Rachel se défit du doux regard de son ami et observa la poche de morphine qui se trouvait près du patient « -Ouais je sais, je consomme beaucoup hein ?! » La demoiselle pressa la touche de l'interphone signalant à une infirmière qu'il fallait une nouvelle poche de morphine pour son patient (chéri) « -Et je fais comment quand c'est toi que j'ai envie d'appeler ? Je presse aussi le bouton et je demande le doctor SexyCupcake ? » Rachel toujours aussi attentionnée, reprit place auprès de son cher patient et déposa près de sa main valide la petite sonnette qui lui permettra de communiquer avec le personnel médical en cas de besoin ou de problèmes.

« -Mon ex ? » il bugua quelques secondes avant de se reprendre quelque peu maladroitement « -Ah non ce n'est pas son problème ! Enfin si… je ne l'ai pas encore prévenu effectivement. Écoute, le problème, c'est que… » Mais il n'eut pas le temps de finir, car en effet, une infirmière se présenta à eux avec la fameuse nouvelle poche de morphine qu'elle se permit d'installer sous le regard de miss Perfection 2018. Une observation qui fit gentiment sourire le fameux patient qui attendit le départ de la jeune demoiselle pour reprendre la parole. « - Je ne suis pas resté en très bon termes avec mon ex-femme. Il est fort à parier que si je l'appelle pour lui dire que je me suis fait tirer dessus, elle se serve de ça contre moi. Je peux te demander « un petit » service. Promis après tu pourras me demander tout ce que tu veux. Tu pourrais récupérer Bowie à l'école aujourd'hui ? Je vais appeler un ami pour voir s'il peut me le prendre ce week-end ! Je ne peux pas faire autrement de toute façon. Par chance Megane n'est pas là ce week-end, elle n'en sera rien amen ! Donc on fait ça ? Je signe une espèce d'accord sur papier pour l'école. À cause du plan vigipirate, ils sont un peu plus casse-couille maintenant, mais avec un mot ça devrait suffire. On fait ça ?


(c) DΛNDELION
Sujet: Re: Pick me choose me   Mer 17 Juil - 1:37
Rachel Parker
Londres
Rachel Parker
Messages : 133 Localisation : Londres Statut : enfin divorcée, et enfin officiellement en couple avec l'amour de ma vie
Date de naissance : 05/10/1982 Métier : chirurgien pédiatrique et chef de service
Age : 41



Pick me choose me



Rachel & Frank

...



Le 17 JUIN 2018

Rachel avait totalement libéré son cœur en faisant comprendre à Frank à quel point elle s’était inquiétée pour lui, à quel point il avait été inconscient d’agir comme il l’avait fait. Elle se rendait compte qu’elle s’était peut-être montrée un peu rude avec lui et s’était ensuite calmée. Leurs mains s’étaient retrouvées et la chirurgienne avait eu la même impression que lorsque leurs peaux s’étaient frôlées du bout des doigts au restaurant, ce fameux soit après lequel elle avait tenté de couper les ponts. Son cœur s’emballait mais elle se sentait si bien qu’elle en culpabilisait presque. Elle ne pouvait plus désormais réprimer un petit sourire malgré l’émotion qui l’avait étreinte et ses yeux qui brillaient encore sous le joug de celle-ci. L’inspecteur s’excusa à son tour de son comportement imprudent, et l’américaine acquiesça, ravie de le voir revenir à de meilleures dispositions. Elle lui expliqua alors brièvement ce qui attendrait le convalescent suite à cette blessure qui, si elle ne mettait pas en danger ses jours, pouvait être désastreuse quant aux mouvements de son bras si les soins et la rééducation n’étaient pas respectés. Frank sembla comprendre et accepter de s’y plier. Il tenta un peu d’humour, mais face aux gros yeux que lui fit la pédiatre, il comprit que même pour plaisanter, énoncer une possible récidive de blessure par balle n’était pas amusant.

Puis, il lui vint une idée, celle de lui faire une petite surprise. Lui qui était si impatient d’enfin voir ses travaux achevés pour que son fils puisse vivre dans un bel appartement lorsqu’il en avait la garde, la chirurgienne s’était dit qu’elle pourrait profiter de sa convalescence de quelques jours à l’hôpital pour faire terminer ce qu’il restait par des professionnels du bâtiment, afin qu’il n’ait plus rien à faire à sa sortie d’hôpital et qu’il puisse pleinement se reposer. La belle brune prétexta donc l’idée de terminer les peintures. Voyant la soudaine panique dans le regard et la voir de son ami, Rachel ne put retenir un petit rire, mais il comprit ensuite où elle voulait en venir, du moins ce qu’elle lui laissait croire.

- Fais-moi confiance, promis je n’abîmerai pas ton travail.

Elle se leva pour chercher le fameux jean’s rangé par les aides-soignantes. Elle n’eut aucun mal à le trouver, dans le placard de la chambre, et attrapa les clés avant de refermer l’armoire. La chirurgienne les agita sous ses yeux pour lui montrer qu’elle les avait trouvées, avant de les mettre dans la poche de sa blouse.

-Voilà, lança-t-elle en fixant son regard sur ce sourire qui la faisait tant fondre.

Égal à lui-même, Frank ne put s’empêcher de sortir une réflexion à base de surnom sorti tout droit de son imagination ébordante.

- Dr SexyCupcake ? T’as vraiment dit ça ? demanda Rachel en se retenant de rire. Tu t’es cogné la tête en tombant ? Concernant la nourriture de l’hôpital… commença-t-elle en esquissant une grimace. Bon, je t’apporterai quelques trucs mangeables.

A la maison, elle avait une cuisinière qui lui préparait toujours de délicieux petits plats pour ses journées de travail, au moins à défaut de soigner Frank, elle pourrait ravir son palais en lui épargnant des repas insipides.
Voyant que les calmants à base de morphine voyaient leur taux proche du néant, la chirurgienne s’empressa de faire venir une infirmière pour ravitailler le pauvre patient afin de lui éviter d’inutiles souffrances. Le temps que l’infirmière arrive, l’inspecteur Turner demanda si pour l’appeler elle, il devait procéder de la même manière. Rachel lui sourit en se rasseyant près de lui.

- Tu as mon numéro non ? Tu m’envoies un message et dès que je peux, je rapplique pour voir si on ne te fait pas trop de misères.

Puis, revenant à des considérations plus terre à terre, la pédiatre demanda à Frank s’il avait eu le temps de prévenir son ex-femme. En effet, devant initialement garder son fils, il semblait impossible de pouvoir réaliser cet exploit. Le policier commença à répondre mais fut interrompu par l’arrivée de l’infirmière avec la salvatrice poche de morphine. La demoiselle effectua son travail sous l’œil attentif de la chirurgienne avant de partir silencieusement de la chambre, sans omettre de dire au patient de ne pas hésiter à appeler en cas de problème. L’américain repris ensuite la parole pour lui demander un service auquel Rachel ne s’attendait pas du tout. Aller chercher le petit à l’école.

- Euh, oui, bien sûr, je peux le faire mais… Tu sais, ton ex va finir par le savoir. Je pense que le petit va certainement lui dire qu’il a passé le week-end avec ton ami et non avec toi. Et, est-ce que tu veux que je l’emmène ici pour te voir un peu avant de le déposer chez ton ami en question ? Ça te ferait du bien de le voir.

Rendre service à Frank lui faisait plaisir, surtout après qu’elle l’ait lâché sans trop rien dire. Elle réalisait que ce n’était surement pas la bonne chose à faire pour réprimer ce qu’elle ressentait, il avait été si gentil avec elle, et elle, tout ce qu’elle avait trouvé à faire était de se comporter comme une idiote. Alors évidemment, lui rendre ce service était la moindre des choses. Elle sortit un petit calepin de la poche de sa blouse ainsi qu’un stylo qu’elle posa sur la tablette du lit de Frank et la fit rouler vers lui pour qu’il puisse écrire le fameux mot pour l’école.

- Note-moi aussi l’adresse de l’école. Et on va les appeler pour les prévenir en amont, qu’en dis-tu ?

Elle posa son regard sur lui, ne pouvant s’empêcher de penser qu’elle pourrait passer des heures à le regarder. Impossible de réprimer cette pensée qui pourtant n’aurait jamais dû naître dans son esprit. Elle se mordilla la lèvre tandis qu’il écrivait, tâchant de songer à autre chose. Maxwell rentrerait bientôt, hélas, et elle aurait beaucoup moins de temps pour Frank, puisque toutes ses allées et venues seraient chronométrées.



(c) DΛNDELION
Sujet: Re: Pick me choose me   Mer 17 Juil - 1:58
Frank Turner
Londres
Frank Turner
Messages : 129 Localisation : Hammersmith, une ancienne caserne de pompier Statut : Père d'un petit garçon de 9 ans. En couple avec Rachel Parker
Métier : Flic, à la tête de l'USM (Unité Spéciale des Mineurs)une unité de la police œuvrant pour la protection des mineurs



Pick me choose me



Rachel & Frank

...




La voir, malgré les récents événements, suffisait à l'apaiser. C'est dingue ce qu'un regard bienveillant, ce qu'un sourire chaleureux, peut faire. Et puis c'était elle, Rachel Parker, la seule, l'unique. Celle dont il était fou amoureux adolescent. Une époque révolue de toute évidence, mais qui continuait néanmoins à hanter l'esprit de Frank à de nombreuses reprises depuis les retrouvailles. Lui qui n'était pas du genre à s'épancher sur le passé, se découvrait avec Rachel, une envie irrésistible de replonger en arrière en prenant soin de ne garder que le meilleur de cette époque. Et bon sang qu'elle était belle, tellement qu'il aurait pu la regarder pendant des heures et se contenait de ça. Elle lui suffisait, sa présence, son sourire, son rire, sa voix… Nul besoin de morphine, elle suffisait à elle seule. Bien sûr, il s'interdit d'émettre de telles paroles à voix haute. Rachel n'en demeurait pas moins une femme mariée, un rappel à la réalité qui balayait bien malgré lui la douceur de ces quelques souvenirs partagés avec elle avant que la vie au lycée et chez lui ne s'apparente à un cauchemar quotidien. N'étant pas un briseur de mariage, Frank parvint à se convaincre que malgré l'accélération cardiaque qui mettait son cœur à rude épreuve à chaque fois qu'il osait poser le regard sur Rachel, il ne pouvait espérer plus que de l'amitié et ne devait en aucun cas en attendre plus. La vie est une chienne et la fatalité se plaît à se foutre de notre gueule, mais c'est ainsi. Personne n'est parvenue à inventer de machine à remonter dans le temps, alors il faut s'y faire et aller de l'avant, c'est comme ça.

N'ayant pas d'autre alternative et puisque cela semblait lui faire plaisir, Frank confia ses clés à Rachel pour qu'elle tente d'avancer un peu les travaux à la caserne. « -Ce n'est pas une question de confiance très chère c'est plutôt de l'ordre de… la compétence. » ironisait-il alors qu'elle agitait les clés fièrement récupérées dans son jean. « -Ok ! Je te fais, faute de mieux, aveuglément confiance. » Elle aussi arbora le sourire qui le faisait fondre rendant les choses plus compliquées encore dans son cœur de rebelle tout cabossé par les aléas de la vie et les mauvaises décisions. Puis le temps des surnoms fut à nouveau d'actualité avec l'arrivée d'une toute nouvelle appellation « - Bah quoi ? Je pensais aussi à Doctor Cupcake, mais ça marche moins bien avec 38 ans au compteur. Et puis ça peut être terriblement sexy un cupcake, surtout avec un cœur citron. Je me damnerais pour un cœur citron, pas toi ? Tiens, c'est marrant, je n'ai jamais autant parlé de bouffe avec quelqu'un ! Un quelqu'un qui vient de me faire une promesse qu'elle a intérêt de tenir pour la survie de mon estomac. » Le sourire, jamais, ne s'éclipsa pas même avec l'arrivée impromptue de la jeune infirmière qui vint changer la perfusion sous le regard intransigeant du docteur Parker-Davis. Mais ce même sourire enjôleur ne parvint à demeurer lorsque l'ex-femme de Frank fut évoquée.

« -Merci Rachel ! Tu me soulages un peu en acceptant d'aller récupérer mon fils à l'école, mais s'il te plaît, laisse-moi gérer avec mon ex-femme. Elle le saura, mais je préfère que ça se passe après coup. Et je ne préfère pas que mon fils me vois comme ça, je ne veux pas l'inquiéter, tu comprends ? » Il se tue quelques secondes, essaya de se redresser vainement, il était encore trop affaibli par les médicaments et l'opération, tellement qu'il s'énerva tout seul « -Fais chié ! » souffla-t-il en se réinstallant. « -Déjà que je ne le vois que très peu, il faut que je me fasse tirer dessus pile au moment où je suis censé m'occuper de lui. Quel père je fais ! Il y aurait moyen, s'il vient ici, de ne pas l'inquiéter ? Il est petit et facilement impressionnable ! » Plus à l'écoute que jamais, la jolie brune dégaina son calepin et un stylo qu'elle déposa sur la tablette du lit pour ensuite la faire rouler vers Frank pour qu'il puisse écrire le mot pour l'école. « -Merde ! » commença-t-il en essayant d'écrire de la main gauche « -J'avais oublié que je n'étais pas ambidextre » il ne ménagea pas ses efforts et s'appliqua à écrire le plus soigneusement possible le mot de sortie de Bowie en notant également l'adresse de l'école et tendit le tout à son amie. « -Ils comprendront quand je les aurais appelés ! » Et c'est ce qu'il fit sans traîner par le biais de Rachel qui lui rendit son propre portable.

« -Oui bonjour c'est Frank Turner le papa de Bo….de Samuel. Oui, ça va, enfin non, j'ai un petit contretemps qui va m'empêcher de venir chercher mon fils. J'ai donc une amie qui va s'en occuper. Je lui ai fait un mot qu'elle vous transmettra. Non, non-inutile de prévenir sa mère, ne vous en faites pas. Oui voilà, on va faire comme ça. Merci, au revoir » Il raccrocha aussitôt et rendit à Rachel son portable. « - C'est ok ! Tu n'auras qu'à donner le mot à l'accueil, ils te laisseront récupérer Bowie. J'ai eu l'occasion de lui parler un peu de toi, donc tu n'auras qu'à lui dire que tu es Rachel et ça passera » Il lui sourit à nouveau avec cette fois un peu plus de légèreté « -Merci pour tout ce que tu fais Rachel ! » Sa main trouva à nouveau la sienne pour appuyer les dires du patient « - J'espère pouvoir te rendre l'appareil un jour. Bon aller, je ne t'accapare pas plus longtemps, je suis sûr qu'il y a des patients qui ont besoin de toi. Je vais essayer de méditer sur mon sort…. Ou juste de pioncer un peu faute de mieux. J'ai le droit à un petit câlin de consolation quand même ? »



(c) DΛNDELION
Sujet: Re: Pick me choose me   Mer 17 Juil - 3:08
Rachel Parker
Londres
Rachel Parker
Messages : 133 Localisation : Londres Statut : enfin divorcée, et enfin officiellement en couple avec l'amour de ma vie
Date de naissance : 05/10/1982 Métier : chirurgien pédiatrique et chef de service
Age : 41



Pick me choose me



Rachel & Frank

...



Le 17 JUIN 2018

L’ambiance s’était considérablement détendue dans la chambre du patient américain. Rachel avait fini de lui faire la morale et avait retrouvé ce sourire qu’elle n’arborait qu’en présence de Frank. A présent en possession de ses clés, elle pourrait mettre son plan à exécution afin de lui assurer un repos confortable lorsqu’il regagnerait son logis, probablement après une semaine d’hospitalisation. C’était le moins qu’elle puisse faire, surtout que le revoir après le retour de Maxwell serait compliqué. Alors si en amont elle pouvait l’aider, à défaut de faire elle-même les travaux, faute de temps et de compétence… D’ailleurs, l’inspecteur souligna ce point également, ce qui lui tira un petite grimace.

- Je te remercie de souligner avec tant de tact à quel point je peux être nulle avec un marteau. Néanmoins tu sauras que je gère très bien avec des vis à os.

Les clés de la caserne en sa possession et rangées dans sa poche, la conversation continuait son cours, et Frank affubla Rachel d’un ridicule surnom mais tellement mignon.

-Eh on va se calmer, cow-boy, j’ai 36 ans, alors je te remercie de ne pas m’ajouter trop d’années au compteur. Je fais plus que mon âge ? demanda-t-elle faussement outrée. Bon j’ai compris, tu vas me filer des petits noms en fonction de ce que tu as envie de manger ? demanda-t-elle avec un joli sourire. Ah le cœur citron est un indémodable, un peu comme le red velvet. Promis, je ne t’abandonnerai pas au triste sort des plateaux repas des patients. Tu n’as pas d’allergie alimentaire ? Je peux te ramener de tout ?

Rachel avait du mal à détacher son regard du sourire enjôleur de Frank et ce n’est que quand l’infirmière entra que la chirurgienne reprit un air professionnel pour scruter ses actions et s’assurer qu’elle faisait ce qu’il fallait. Elle s’éclipsa rapidement et la conversation put reprendre son cours. La pédiatre accepta volontiers de rendre service à Frank en allant chercher son petit Samuel (ou Bowie) à la sortie de l’école.

- Tu n’as pas à me remercier, Frank, c’est le moins que je puisse faire… Tu as joué les guides pour moi après tout.

Et bien plus que ça. Il l’avait aidé, une semaine durant, à oublier tout ce qui lui minait le moral et à entrevoir Londres comme une ville accueillante et non comme une prison loin de ses parents bien-aimés.
Voyant qu’il essayait de se redresser en vain, la chirurgienne se rapprocha pour l’aider, passant délicatement ses mains dans son dos pour l’aider à se mettre un peu mieux et cala le coussin dans son dos pour l’aider à mieux se tenir.

- Ne t’en fais pas, ça fait partie de mon métier de rassurer les enfants. Si tu veux, après avoir été le chercher, je l’emmène ici en lui expliquant avec des mots simples que tu as besoin de rester un peu à l’hôpital pour guérir. Il a déjà été hospitalisé ? Une appendicite ou quelque chose ?

Ce serait un moyen de lui montrer que ce n’était rien de grave si lui-même avait vécu l’expérience d’une hospitalisation. Enfin, Rachel savait y faire avec les enfants et elle trouverait bien comment rassurer le petit garçon avant de l’emmener voir son père. Ce dernier n’était pas mourant, loin de là, et d’ici la sortie de l’école, il serait un peu mieux réveillé. Il faisait de son mieux pour écrire le mot pour l’école de la main gauche, puis téléphona pour prévenir que ce serait Rachel-Mary qui viendrait récupérer son fils. La jolie brune acquiesça lorsque Frank raccrocha pour lui dire que tout était entendu.

- Parfait. A quelle heure je dois y être ?

Elle sentit sa main prendre la sienne tandis qu’il la remerciait, et là, son cœur fit un bond. Elle ne pouvait pas s’échapper, mais elle n’en avait pas envie. Elle voulait juste que le temps s’arrête, et rester ainsi à le regarder, observer son sourire qui lui réchauffait le cœur, et ce pour l’éternité. Mais c’était impossible. Tâchant de ne pas bredouiller après quelques secondes passées bouche bée, l’américaine reprit la parole.

- Oh ben… tu n’as pas à me remercier tu sais, ça me fait plaisir.

Elle lui sourit, ne pouvant s’en empêcher.

- Oui, repose-toi histoire d’être bien réveillé quand il arrivera. Je t’appellerai pour te dire quand on sera presque arrivés.

Là, Frank lui demanda un câlin, et Rachel sentit son cœur se serrer davantage. Incapable de lui refuser quoi que ce soit, elle s’avança vers lui et passa avec douceur ses bras autour de lui. Le sentir tout contre elle lui conféra une drôle de sensation, une sensation si agréable qu’elle aurait voulu, encore une fois, que le temps s’arrête afin de pouvoir le garder dans ses bras plus longtemps encore. Il fallait bien se résoudre à se séparer de cette étreinte qui pourtant lui fit un bien fou. Pendant ces quelques secondes, Rachel s’était sentie plus vivante que jamais, et ça commençait réellement à lui faire peur. Se détachant lentement, elle le regarda dans les yeux avec un petit sourire presque triste.

- Repose-toi, et je vais chercher Bowie tout à l’heure.

Elle lui approcha son portable qui avait été déposé sur la table de nuit mais un peu loin pour son bras bandé en écharpe.

- N’hésite pas en cas de souci. Ou ce que tu voudras.

C’est à contre cœur qu’elle repassa le seuil de la porte de son nouveau patient préféré de l’hôpital. La porte refermée, elle resta immobile quelques secondes pour se remettre de ses émotions et se décida à gagner son bureau pour appeler des ouvriers pour les travaux de la caserne.



(c) DΛNDELION
Sujet: Re: Pick me choose me   Ven 19 Juil - 2:12
Frank Turner
Londres
Frank Turner
Messages : 129 Localisation : Hammersmith, une ancienne caserne de pompier Statut : Père d'un petit garçon de 9 ans. En couple avec Rachel Parker
Métier : Flic, à la tête de l'USM (Unité Spéciale des Mineurs)une unité de la police œuvrant pour la protection des mineurs



Pick me choose me



Rachel & Frank

...



Le 17 JUIN 2018

Un peu plus confiant, malgré les non-talents de Rachel pour la rénovation, le patient américain consentit à ne pas trop bouger pour 1) ne pas entendre son amie lui faire la morale et 2) se ménager pour son fils dont il avait fini par accepter la venue avant que ce dernier ne s'en aille passer le week-end chez un ami de Frank. « -Merci pour le traitement de faveur, mais fais gaffe je pourrais m'y habituer. Ils font des cartes de membre ici? » Malgré sa relative faiblesse, le flic parvenait encore à faire de l'humour, ce qui était plutôt bon signe. « -Punaise, mon fils va avoir autant de chance que moi en passant un peu de temps avec le DoctorCupcake ! Sacré veinard ce petit Turner ! Pour ce qui est l'hôpital, il s'est cassé le bras gauche l'année dernière et pour une fois, ce n'était pas sur mes jours de garde, enfin si, mais disons que sa mère était là aussi, donc elle ne pouvait pas m'accuser de quoique ce soit. Il a descendu les escaliers, mais à décider de sauter les quatre dernières marches. Double fracture, son bras ressemblait à un spaghetti. J'ai même cru que mon ex allait tomber dans les vapes en voyant la fracture. Bowie tout sourire qui vient me voir et qui me sort l'air de rien « regarde papa, c'est trop cool, mon bras, on dirait un dinosaure ! » J'étais sur le cul, il n'a rien dit, même pas pleuré. Pour le récompenser de son calme, les toubibs, on mit un masque d'opération à l'un de ses doudous. Il était tout fier, tu l'aurais vu. Enfin bref, tout ça pour dire qu'il n'est pas farouche en milieux hospitaliers. »

Le sourire aux lèvres et ce même après avoir galéré à écrire son mot, le flic prit le portable tendu par Rachel et contacta l'école pour les prévenir qu'il ne pourrait aujourd'hui, récupérer Bowie et qu'il laissait de ce fait Rachel, le faire à sa place. Le directeur se montra concilient pour une fois et accepta de laisser le petit quittait l'établissement avec le docteur Cupcake. « -Il sort aux alentours de 16 h » Sa main valide venait de trouver avec un naturel déconcertant celle de la belle brune sans se douter un seul instant de l'effet produit par ce geste. Lui qui s'était promis de garder une bonne distance pour s'éviter quelques complications au vu du statut marital de la miss et aussi parce qu'ils étaient censés n'être qu'amis, avait une fois de plus failli et ne pouvait s'empêcher de réclamer un contact aussi futile soit-il. Et sans crier gare, le temps s'arrêta sans que cela ne les gêne. Les regards, les sourires, les silences tous étaient de concert pour rendre le moment agréable. Le cœur de Frank demeurait quant à lui soumit à des battements aussi intenses que le sommet de la montagne russe, que le wagon s'apprête à descendre d'une traite sans que l'on ne puisse rien faire pour empêcher cela de se produire. Tâchant de se reprendre pour ne rien laisser paraître, le flic laissa la demoiselle prendre la parole et se prépara à en faire de même toujours porté par ce sens de l'humour si particulier qui semblait ne pas avoir changé malgré les décennies passées. « -On va prendre un tarif groupé pour les cartes d'abonnement aux « merci, ça me fait plaisir de te faire plaisir » qu'en dis-tu ? Bon aller traite de plaisanteries, je vais suivre tes recommandations et me reposer pour être au taquet lorsque Bowie franchira les portes de cette chambre. »

Il aurait pu s'arrêter là, il aurait DU s'arrêter là pour s'épargner bien des désagréments, mais l'Américain céda à la tentation de demander à son amie, une dernière étreinte comme avant. Un « avant » qui semblait si loin et sonnait étrangement à présent. Rachel fut, quant à elle, incapable de dire « non » et se prêta au jeu de l'étreinte en passant ses bras autour de son patient. Cette étreinte qu'ils avaient tant de fois répétées adolescents, semblait à présent si étrange, certes pas désagréable, mais différente de ce qu'elle était par le passé. Frank ferma les yeux pour mieux savourer l'instant puis il accepta bien malgré lui que cela s'arrête. Leurs regards se croisèrent à nouveau, ils arboraient également ce même sourire alourdi par une once de tristesse qui malgré l'absence de mots, en disait long sur les ressentis de nos deux protagonistes. « -Je vais me reposer promis » Et alors qu'elle lui approcha son portable, Frank en profita pour lui prendre délicatement la main et la ramena jusqu'à lui pour déposer sur sa joue un tendre baiser « -Tu l'as bien mérité celui-là ! Je n'hésiterais pas à t'appeler si j'ai besoin d'un cupcake promis ! » dit-il en laissant paraître son sourire charmeur « -A tout à l'heure ! » Il consentit enfin à la laisser partir et s'octroya quelques minutes de conversation à sens unique avec Morphée.



(c) DΛNDELION
Sujet: Re: Pick me choose me   Ven 19 Juil - 3:38
Rachel Parker
Londres
Rachel Parker
Messages : 133 Localisation : Londres Statut : enfin divorcée, et enfin officiellement en couple avec l'amour de ma vie
Date de naissance : 05/10/1982 Métier : chirurgien pédiatrique et chef de service
Age : 41



Pick me choose me



Rachel & Frank

...



Le 17 JUIN 2018

Frank assurait que son petit Bowie était courageux, qu’il s’était cassé le bras l’année passée et qu’il n’avait même pas pleuré. Au moins, il avait déjà été à l’hôpital et avait donc vu par lui-même qu’on l’avait bien traité, ce serait donc facile pour la pédiatre de le rassurer quant au traitement de son père. Rachel connaissait désormais l’heure de sortie du petit, elle serait donc devant l’école, papier en main, avec dix minutes d’avance, ponctuelle comme elle savait l’être.

Avant qu’elle ne le laisse se reposer, le nouveau patient avait réclamé un câlin à son amie, qui se prêta donc au souhait de l’inspecteur, sachant pertinemment que ce n’était pas une bonne idée et que ça lui ferait d’autant plus mal de devoir se détacher de lui par la suite. Mais Rachel était bien incapable de dire « non » à Frank. Et alors qu’elle s’apprêtait à se redresser, il lui donna un baiser sur la joue. Aussi brève que fut cette action, elle n’en eut pas moins l’effet d’une éruption volcanique. La brunette avait l’impression de se retrouver vingt ans en arrière, alors que son petit cœur ne battait que pour ce garçon frêle passionné de poésie. Complètement déboussolée, elle n’entendit même pas ce qu’il lui dit par la suite et quitta la pièce lentement. Une fois la porte refermée, elle s’adossa quelques secondes au mur du couloir pour se remettre de ses émotions. Heureusement, aucun membre du personnel ne passait à ce moment précis pour lui demander ce qu’elle avait. Et puis même si ça avait été le cas, ils commençaient à la connaître, elle n’était pas du genre loquace.

Le Dr Davis regagna son bureau et contacta sans attendre des entrepreneurs pour achever les travaux de la caserne. Ils seraient présents dès le lendemain matin. Elle eut ensuite le temps de réaliser l’ablation d’un appendice infecté avant de se rendre à la sortie de l’école de Bowie, après avoir repassé des vêtements "civils". Après avoir montré le mot de Frank, on la laissa emmener le garçonnet, qu’elle avait immédiatement reconnu. Il avait les mêmes yeux que son père. Samuel, baptisé Bowie par son père, reconnut Rachel lorsqu’elle se présenta, il semblait que Frank ait effectivement parlé d’elle. Aussitôt, elle lui expliqua pourquoi c’était elle qui venait le chercher et le rassura quant à l’état de santé de sa tête brûlée de paternel, qu’il n’en aurait pas pour longtemps mais qu’il fallait quand même qu’il reste quelques jours à l’hôpital pour s’assurer que son bras soit stabilisé pour retrouver toute l’amplitude des mouvement. Bowie était un petit garçon très intelligent et ne se laissa pas démonter par l’annonce. Rachel commanda donc un taxi pour retourner sur son lieu de travail. Ils ne mirent pas plus de vingt minutes à arriver et c’est à 16h30 pétantes que la pédiatre toqua à la porte du patient Turner, dix minutes après lui avoir dit par SMS qu’ils arrivaient.

Bowie s’engouffra dans la chambre à peine Rachel eut-elle ouvert la porte et bondit sur le rebord du lit pour aller saluer son père et lui poser une multitude de questions sur la mission qui lui avait valu une telle blessure. Le gamin eut l’air de trouver ça cool et avait déjà hâte de tout raconter à ses copains dès lundi matin. Rachel resta vers la porte, les bras croisés, attendrie de voir Frank avec son garnement.

- Est-ce que tu veux que je vous laisse ? Tu as pu appeler ton ami ? s'enquit-elle.

Peut-être était-il fatigué, si c'était le cas, Rachel pouvait toujours emmener Bowie prendre un goûter à la cafétéria de l'hôpital.





(c) DΛNDELION
Sujet: Re: Pick me choose me   Sam 20 Juil - 2:11
Frank Turner
Londres
Frank Turner
Messages : 129 Localisation : Hammersmith, une ancienne caserne de pompier Statut : Père d'un petit garçon de 9 ans. En couple avec Rachel Parker
Métier : Flic, à la tête de l'USM (Unité Spéciale des Mineurs)une unité de la police œuvrant pour la protection des mineurs



Pick me choose me



Rachel & Frank

...



Le 17 JUIN 2018

Les mots, rien qu'eux, toujours et encore eux. Doux, amers, violents, agréables à l'oreille et délicieux en bouche. Ils sont l'expression de nos sentiments, de notre cœur, de notre âme. Les mots sont légion, aussi nombreux que nous pouvons l'être, ils sont aussi la polysémie par excellence et peuvent nous égarer vers un horizon incertain autant qu'ils nous guident vers un destin tout tracé.

All of the lights land on you
The rest of the world fades from view
And all of the love I see please, please say you feel it too
And all of the noise I hear inside
Restless and loud, unspoken and wild
And all that you need to say
To make it all go away
Is that you feel the same way too


Les mots peuvent aussi par le biais de l'un de leur plus beau médium, la poésie, retranscrire un instant, une sensation, un moment donné qui malgré son caractère éphémère, s'ancre dans l'éternité. Les notes de la mélodie résonnaient encore dans la tête brûlée de notre protagoniste qui après avoir déposé un léger baiser sur la joue de son amie, la regarda s'éloigner sans rien ajouter, comme si ce dernier geste, aussi anodin soit-il, l'avait effrayé. Mais pourquoi donc réagir de la sorte ? Pourquoi fuir après le partage d'un moment aussi agréable ? Ces interrogations le ramenèrent d'ailleurs à d'autres un peu plus anciennes mais toujours vivaces. Et bam, comme frappé par la révélation, notre flic se rendit compte que ce qui avait provoqué l'éloignement était survenu après le dîner asiatique servit dans l'un des restaurants favoris de Frank. Et une fois encore, le contact physique avait semblerait-il ébranlé Rachel. Sur l'instant, Turner ne s'était rendu compte de rien, mais à présent, confronté à nouveau à une situation quasi-similaire, la révélation le frappa de plein fouet. Rachel elle-même érigeait des barrières autour d'elle pour se protéger d'un potentiel rapprochement. Rachel elle-même luttait âprement comme une force, contre un aimant qui la poussait irrésistiblement vers le flic délestait du moindre doute. La réciprocité était de mise donnant encore un peu plus de force à la douce tentation de transgresser un interdit. Mais que pouvait-il y faire ? Lui-même n'avait de cesse de lutter pour mettre son cœur en veilleuse. Par chance, la fatigue l'empêcha de se prendre encore un peu plus la tête. Notre beau gosse ferma donc les yeux pour s'endormir presque aussitôt.

And I know the scariest part is letting go
Cause love is a ghost you can’t control
I promise you the truth can’t hurt us now
So let the words slip out of your mouth.


Les secondes disparurent très rapidement au profit des minutes. Dans un sommeil profond, Frank se laissa aller à quelques rêveries toutes habitées par la présence de Rachel, preuve qu'elle continuait à l'obséder jusque dans ses songes. « -Rachel… Il faut que je te dise quelque chose ! » Mais déjà la silhouette de la jeune femme s'effaçait au profit d'une chambre d'hôpital et d'une jeune demoiselle qui semblait observait le patient. Une interne de toute évidence. Frank malgré le réveil, fit mine de bouger un peu, prenant grand soin de continuer à faire semblant de dormir pour ne pas devoir faire la causette avec une étrangère. D'ailleurs, un autre étranger fit à son tour son apparition, certainement un interne à nouveau. Il appela la demoiselle par son prénom et s'approcha avec méfiance en demandant avec nonchalance « C'est lui ? » La jeune femme acquiesça en posant à nouveau son regard « ingénu » sur le patient toujours endormi en apparence. « Arrête t'es un mec, forcément tu te sens en concurrence. D'ailleurs, j'ai lu dans un magazine que les mecs qui se sentent menacés par d'autres mecs, ont la critique facile. Oses me dire le contraire ! » Le jeune homme souffla d'exaspération se demandant depuis quand les magazines féminins avaient la science infuse. La jeune interne quant à elle ne se fit pas prier pour prendre la parole, plaçant Rachel au centre de la conversation. « Si c'est lui. Je l'ai vu plusieurs fois venir voir Médusa. D'ailleurs, je suis prête à parier que c'est grâce à Mr beau gosse, qu'elle est moins désagréable avec nous. Il devrait venir plus souvent le garçon. J'en ferais bien mon quatre-heures moi » L'autre interne, s'approcha un peu plus et observa longuement Frank.

« Médusa n'est pas censée être mariée ? »

« Bah elle a une alliance, donc je suppose que oui. Tu veux que je lui demande la prochaine fois que je la croiserais ? »

« Très drôle ! Je ne veux pas finir sur le carreau, ce n'est pas pour rien qu'on l'appelle Médusa. »

« C'est peut-être son amant ! »

« -Médusa ? » demanda Frank l'air de rien en ouvrant les yeux. Les deux internes gênés, ne savaient plus où se mettre et le garçon prétexta une visite abandonnant lâchement sa camarade. « -Donc vous la surnommait « Médusa » ? Je serais curieux de savoir pourquoi? » Elle continua à rester silencieuse, puis fit mine d'observer le moniteur, puis la petite tablette sur laquelle se trouvait le dossier de Mr Turner « -Je ne suis pas son amant alors évité de faire courir ce genre de bruit de couloir. Maintenant soyez mignonne et cassez-vous je n'ai pas besoin d'entendre les commères de l'hôpital raconter de la merde pour passer le temps » La demoiselle rouge comme une tomate, tourna les talons et se précipita vers la poignée pour sortir au plus vite. Le portable de Frank se mit alors à vibrer annonçant l'arrivée d'un nouveau message. Notre flic récupéra, non sans difficultés son mobile et s'enquit du sms de celle qu'ici, l'on surnomme sans affection, Médusa.

Il s'était écoulé une dizaine de minutes quand la porte de la chambre s'ouvrit sur un petit bonhomme qui se précipita sur le lit de son père pour venir se poser sur le rebord. « -Hey mon petit chaton ! » lança le père ému de voir son petit bout de chou se blottir délicatement contre lui tandis que Rachel faisait à son tour son apparition. « Où tu t'es fait ça ? Et ça te fait mal ? Tu vas avoir une cicatrice ? Tu as sauvé des gens ? » « -Prends le temps de respirer Bowie ! » Frank sourit gaiement et posa son regard sur Rachel qui souhaitait les laisser entre père et fils se demandant au passage si l'Américain avait appelé son ami. « -Non, j'ai émergé juste après l'envoi de ton sms. Reste pas dans l'entrebâillement de la porte allez viens ! Je vais appeler tonton Ethan, Bow, tu es ok ? » Le petit dont le sourire était entaché par une dent manquante acquiesça aussitôt visiblement content de passer du temps avec le tonton Ethan « - Et toi Doctor Cupacake je t'interdis de mettre les voiles, sauf bien sûr si tu dois sauver des vies ! »

« Vous sauvez des vies tous les deux, papou ! »

« -Et ouais tu as vu ! »

« -Elle est trop zentille Rachel »

« -Oui, c'est la meilleure à n'en pas douter. Aller viens t'asseoir à côté de nous. Tu fais partie de la famille, Bowie t'a adopté, je crois. »

« C'est ta nouvelle chérie papa ? » Gêné Frank ne sut que dire et posa bien difficilement son regard sur Rachel qui venait de s'approcher. Un long silence se fit entendre, on aurait presque pu entendre une mouche voler en de telles circonstances. « -Rachel a un mari fiston ! » telle fut sa première réponse. Bien sûr Bowie n'y vit que du feu et se contenta de ce que son père venait de dire, mais il était évident que le son de cloche différait chez Rachel. Rattrape-toi abrutis ! « -J'ai rencontré Rachel il y a quelques années. Nous étions à l'école ensemble. On s'est perdu de vue et puis on s'est retrouvé. »

« Tu sais Rachel, mon papa il me parle beaucoup de toi. ! »

« -Bowie, je ne crois pas que ça soit le moment… »

« -Il a dit à tonton Ethan que tu étais sexy, moi je te trouve très zolie »

« -Un vrai charmeur hein ? » tenta maladroitement le flic à son tour gêné. Mais ne dit-on pas que la vérité sort de la bouche des enfants ? Et nul doute que le petit Bowie était détenteur d'une vérité qui pourrait nuire aux efforts de l'un et de l'autre pour ne pas écouter leur cœur au profit de la raison.



(c) DΛNDELION
Sujet: Re: Pick me choose me   Sam 20 Juil - 3:00
Rachel Parker
Londres
Rachel Parker
Messages : 133 Localisation : Londres Statut : enfin divorcée, et enfin officiellement en couple avec l'amour de ma vie
Date de naissance : 05/10/1982 Métier : chirurgien pédiatrique et chef de service
Age : 41



Pick me choose me



Rachel & Frank

...



Le 17 JUIN 2018

Rachel était consciente que les internes lui donnait un sobriquet peu enviable, et si elle s’en fichait totalement, ayant d’autres chats à fouetter (entendez par là la simple expression à ne pas prendre au pied de la lettre puisque la pédiatre adorait les animaux), dans un passé pas si lointain, l’affaire d’une poignée d’années, elle aurait pu en être blessée.

Le trajet, somme tout assez court, pour ramener le petit Samuel, surnommé Bowie, à son papa, fut un réel plaisir pour la chirurgienne. Elle réalisait combien elle aimait les enfants. Celui-ci n’avait pas besoin d’être opéré, et c’était un vrai bonheur de le voir en pleine forme lui raconter sa journée à l’école alors que le taxi les ramenait vers le Great Ormond Street Hospital. D’ailleurs, une fois sortis de l’ascenseur et arpentant le couloir qui les mènerait à la chambre de Frank, ils croisèrent la fameuse interne qui s’était pris la honte auprès de l’inspecteur. Le Dr Davis ne comprit pas vraiment pourquoi l’interne s’était mise à rougir face à elle et n’y prêta guère plus attention, conduisant le petit garçon impatient de retrouver son père.

Comment ne pas être attendrie face au tableau qui se présentait sous ses yeux ? Le petit Bowie venant se blottir délicatement, parce que Rachel lui avait expliqué que sa blessure risquait de lui faire mal, dans les bras de son papa qui probablement lui avait beaucoup manqué. Un sourire ému aux lèvres, la pédiatre observait la scène, se disant qu’elle était peut-être de trop en entendant le jeune garçon assaillir son paternel de questions. Alors qu’elle proposa de les laisser seuls, Frank l’invita au contraire à rester, assurant qu’elle avait été adoptée par le petit. Sourire aux lèvres, l’américaine s’avança donc pour s’asseoir dans le fauteuil à côté du lit. Ce fut ce moment que choisit le garçonnet pour poser une question assez indiscrète, demandant si Rachel était la nouvelle chérie de son père. La pédiatre écarquilla les yeux, tournant la tête vers la fenêtre pour masquer ses joues rougissantes et laisser l’inspecteur Turner répondre à son petit. Il mit d’ailleurs quelques longues, voire éternelles, secondes avant d’apporter une réponse. Alors qu’elle reportait son regard noisette sur son ami de longue date, elle l’écouta expliquer qu’elle avait un mari, ce qui lui fit sentir un pincement au cœur, et qu’ils s’étaient rencontrés pendant leur scolarité. Elle était si nostalgique en y repensant. Mais elle n’eut guère le temps de s’épancher sur ses souvenirs que le petit Bowie déclara que Frank parlait beaucoup d’elle. Un sourire naquit sur les lèvres de celle qui était désormais surnommée par son cher inspecteur Turner « Dr Cupcake », comme à chaque fois qu’elle s’adressait des enfants.

-Ah oui ? Et qu’est-ce qu’il dit ?

Frank essaya de noyer le poisson, sans grand succès puisque Bowie avoua certaine confession faite au fameuse « tonton Ethan ». Rachel haussa les sourcils, amusée, lançant un regard à Frank qui, pour le coup, ne savait probablement plus où se mettre. Rachel, quant à elle, masquait tant bien que mal cette drôle d’impression qu’elle avait, partagée entre la gêne et l’amusement.

-Merci du compliment, Bowie. Si je n’étais pas déjà prise, je t’aurais probablement épousé.


Il fallait dire que Samuel-Bowie ressemblait tellement à son père. Avait-elle fait une sorte de déclaration inconsciente sans vraiment le savoir ? Sa conscience lui hurlait que c’était dangereux de rester auprès de Frank, que plus elle passait du temps avec lui et moins il serait facile de se faire une raison. Mais tout le reste de son être lui disait qu’elle était bien mieux à ses côtés que nulle part ailleurs. Il lui rappelait son Amérique natale, il lui rappelait les moments de sa vie où elle avait été la plus heureuse, il était de nouveau là pour elle pour lui faire voir les bons côtés de la vie, et dieu savait combien elle en avait besoin.

On toqua à la porte et une infirmière entra avec une poche de médicaments à la main, affirmant que c’était les antibiotiques. A peine eut-elle vu Bowie qu’un immense sourire se dessina sur ses lèvres, complimentant le jeune enfant, tout en effectuant son travail.

-N’hésitez pas à me biper en cas de besoin, Mr Turner. Je suis votre infirmière de nuit.

Rachel resta stoïque, espérant qu’elle dégage au plus vite. Cette infirmière avait une sacrée réputation à l’hôpital. Non pas que la chirurgienne soit amatrice de potins, mais c’était l’une des premières choses qu’on lui avait dite lorsqu’elle était arrivée dans au Great Osmond Street Hospital. Le passage de l’infirmière rappela alors à la jolie brune que les horaires de visite se termineraient d’ici une petite heure. Comme le temps passait vite auprès de Frank. Il lui faudrait se dépêcher de contacter celui qui ferait office de baby-sitter pour le week-end. L'infirmière quitta finalement la pièce, et Rachel plongea son regard dans celui océanique de Frank.

-Il faut vraiment qu'Ethan se dépêche...



(c) DΛNDELION
Sujet: Re: Pick me choose me   Lun 22 Juil - 23:01
Frank Turner
Londres
Frank Turner
Messages : 129 Localisation : Hammersmith, une ancienne caserne de pompier Statut : Père d'un petit garçon de 9 ans. En couple avec Rachel Parker
Métier : Flic, à la tête de l'USM (Unité Spéciale des Mineurs)une unité de la police œuvrant pour la protection des mineurs



Pick me choose me



Rachel & Frank

...



Trop de mignons tuent la « mignonnerie » diraient les plus hostiles à la douceur. On les reconnaît assez facilement d'ailleurs, ils ont le cœur sec, tirent la tronche presque tout le temps et n'ont rien de mieux à faire que de se plaindre. Frank, lui aussi, le fut et ce durant de nombreuses années. Pour sa défense, son passé ne l'aidait pas vraiment. La rencontre avec celle qui était devenue sa femme et la mère de son enfant, lui offrit cependant l'accalmie qu'il espérait tant. Et il s'y était accroché avec l'entrain d'un adolescent qui pense découvrir l'amour pour la toute première fois. Mais rien ne dure, pas même le bonheur. Malgré tout, il n'en demeurait pas moins un adepte de la douceur, d'une part avec les victimes dont il s'occupait lors des enquêtes, mais aussi et surtout auprès de son fils, certainement à ce jour, le grand amour de sa vie. Ce petit être tant désiré, était le centre de sa vie et de son univers tout entier. Malgré l'absence des premières années, Frank ne ménageait plus ses efforts pour offrir tout ce qu'il pouvait à Bowie et tant pis si le compte se retrouvait dans le rouge à la fin du mois, rien n'était trop beau pour le petit trésor aux yeux océans, les mêmes que ceux du père.

La caserne était ainsi la dernière folie de Frank. Bien sûr, il l'avait également acheté de concert avec son frère cadet pour qu'ils aient enfin leur chez eux, sans que cela ne dérange personne. Rappelons que le petit frère, depuis la mort de leur mère, vivait avec son aîné et c'était à de nombreuses reprises, vu affublé, par l'ancienne Madame Turner, du titre peut enviable de squatteur de l'année.Une situation mal vécue par Frank et le petit Bowie, qui malgré les frasques, adorait son jeune oncle. Malheureusement pour Frank, Dylan s'enfonça un peu plus dans l'alcool et les drogues et il n'eut d'autre choix que de le faire interner en cure de désintox. La reprise de contact avec le paternel s'ajouta d'ailleurs à la longue liste ayant convaincu le flic d'aller au bout de son entreprise pour protéger son petit frère. Oui Frank avait été hostile à la douceur lorsque les coups pleuvaient sur lui, mais à présent, avec son petit Bowie, il se laissait aller à un peu de mignonnerie sans craindre les regards. Et puis, n'omettons pas le retour dans sa vie, d'une personne elle aussi susceptible de contribuer à enrichir cette infime douceur.

Alors que Rachel voulait mettre les voiles pour laisser un peu d'intimité au père et à son fils, Frank entreprit de la retenir en l'invitant à les rejoindre puisqu'à présent le petit Turner semblait l'avoir adopté, une perspective qui réjouit davantage Bowie qui au fait de sa joie, laissa échapper quelques interrogations qui mirent mal à l'aise les deux adultes. Il faut dire qu'à ce stade, ils en étaient encore à la phase « j'érige des barrières autour de moi, pour éviter le rapprochement » et que la présence de Bowie contribuait à affaiblir un peu plus les fondations des barrières. L'évocation d'une potentielle nouvelle petite amie en la personne de Rachel fit sourire le petit garçon, qui était à mille lieux de comprendre la situation dans laquelle s'était englué les deux adultes,pas enclin à tant de naïveté au vu de leur âge avancé par rapport à celui du petit garçon. Frank se contenta de faire savoir que Rachel était mariée, espérant ainsi faire comprendre à son fils qu'elle n'était pas sa nouvelle copine, mais le garçonnet pas avare en argument, fit part à Rachel cette fois, de quelques paroles entendues chez tonton Ethan. Frank prit au dépourvu ne savait plus où se mettre à présent. Et bien sûr, lorsque Rachel demanda à Bowie de retranscrire les dires de son père, le petit garçon se fit un plaisir d'obéir au grand dam de Frank encore plus gêné. A noter, la tentative de « noyade » de poisson en bonne et due forme qui n'aura malgré tout pas suffit à faire taire Bowie qui s'en donna à cœur joie avant que son père ne prenne le relais sans vraiment réfléchir à ce qu'il était en train de dire. «- C'est tellement dommage que tu sois prise alors, nul doute que lui aussi t'aurais épousé » À son tour et inconsciemment, il venait de poser les premiers mots d'une belle déclaration. Après coup, il comprit qu'une fois encore, il jouait avec le feu, mais comment lutter ? Comment faire taire ce délicieux brasier qui n'avait de cesse de le consumer de l'intérieur ? Comment nier l'évidence quand elle se faisait de plus en plus vivace ? Et puis, le voulait-il vraiment ? Cela faisait tellement longtemps qu'il ne s'était pas senti aussi bien avec quelqu'un. Tellement longtemps que son cœur n'avait cogné de la sorte face à un sourire qu'il ne cessait de dévorer du regard, tout comme la propriétaire. Oui, tout cela était dangereux...

On frappa à la porte, un nouveau personnage vint ainsi se greffer à l'intrigue. Et quel personnage, une magnifique demoiselle, le fantasme type de tous les mâles en chaleur qui hurlent à la lune comme les loups de nos cartoon d'enfance. Tous, sauf un, qui certes s'accommoda de la traditionnelle formule de politesse, mais qui fut tout bonnement incapable d'accorder plus de crédit à la sculpturale jeune demoiselle venue avec les sacrosaints antibiotiques. Elle passa non loin de Bowie, lui accordant un magnifique sourire et le compliment qui va avec avant de s'adresser à Frank qui se contenta d'un simple « -Merci pour l'information, mais ça ira, je pense pouvoir gérer et puis *regard sur Rachel* On s'occupe très bien de moi. » La demoiselle échaudée, préféra ainsi s'éclipser se sentant conne. « -Je l'appel » lança-t-il en récupérant son mobile pour appeler le fameux tonton Ethan. L'affaire fut pliée en une dizaine de minutes. Bowie fut donc pris en charge rapidement par le tonton qui s'éclipsa à la réception du petit, laissant ainsi Rachel et Frank seul à nouveau.

« -Tu m'as beaucoup manqué tu sais ! Mais c'est égoïste de ma part. Tu avais du travail… Excuse-moi de m'être conduit comme un gosse. Le truc, c'est que…depuis que je t'ai retrouvé, j'ai du mal à me séparer de toi. Et puis, à ton contact, j'ai l'impression d'être meilleur et ce n'est pas si désagréable. Avec toi, j'ai l'impression de m'être retrouvé tout simplement »



(c) DΛNDELION
Sujet: Re: Pick me choose me   Lun 22 Juil - 23:54
Rachel Parker
Londres
Rachel Parker
Messages : 133 Localisation : Londres Statut : enfin divorcée, et enfin officiellement en couple avec l'amour de ma vie
Date de naissance : 05/10/1982 Métier : chirurgien pédiatrique et chef de service
Age : 41



Pick me choose me



Rachel & Frank

...



Le 17 JUIN 2018

Tout était si simple en présence de Frank, elle se sentait si bien. C’était le sentiment qu’elle avait eu durant toute cette semaine passée avec lui après le travail ou durant ses jours de congés que pour une fois elle prenait. Alors pourquoi, soudain, tout semblait si compliqué ? Pourquoi, alors qu’elle s’était sentie si libre et si vivante en sa compagnie, soudain se sentait-elle aussi coupable ? Sans doute qu’elle commençait à prendre conscience de certaines choses, de certains sentiments enfouis depuis longtemps et qui refaisaient surface alors qu’ils ne devraient pas. Entre Frank lui dire qu’elle était adoptée par Bowie et que par conséquent elle faisait un peu partie de la famille aurait dû lui faire plaisir, et c’était le cas mais surtout, elle culpabilisait d’éprouver ça.

Rachel avait déjà essayé de mettre un peu de distance, il y avait de cela quelques jours. Visiblement, Frank en avait souffert, et elle aussi, terriblement, bien plus qu’elle ne voulait bien l’admettre, bien plus qu’elle n’aurait dû. Que pouvait-elle y faire maintenant ? Rester distante du policier était facile lorsqu’il était dehors, mais à présent qu’il se trouvait à l’hôpital pour une certaine durée, comment pourrait-elle l’ignorer ? Comment pourrait-elle forcer son cœur à ne pas battre un peu plus fort et un peu plus vite en passant devant la porte de sa chambre, comment résister à y entrer pour le voir, lui parler ? Finalement, qu’est-ce qui faisait le plus mal, la culpabilité ou la souffrance de devoir se mentir et essayer d’ignorer ce qui vous sautait au visage ?

La réponse de Frank concernant Bowie qui l’aurait sans doute épousé aussi la surprit et elle resta bouche bée à le regarder une poignée de seconde avant d’avoir un petit sourire et reposer un regard plein de tendresse sur le petit garçon qui était occupé à observer le bandage à l’épaule de son père. Ce dernier, suite à la venue de l’infirmière de nuit, se résolut à appeler son ami Ethan, que Rachel ne savait toujours pas être Ethan Hemsworth, son collègue psychologue, pour qu’il prenne en charge Bowie pour le week-end. La chirurgienne en profita pour s’éclipser quelques instant pour aller chercher à Frank un bon café comme il les aimait, et à défaut d’un cupcake de leur nouvelle pâtisserie préférée, un muffin de la cafétéria qui était d’ailleurs plutôt bon, et pour cause, acheté en gros à l’extérieur. Lorsqu’elle revint, le tonton Ethan avait déjà emmené Bowie, aussi ne l’avait-elle pas vu.

-Oh, je n’ai pas pu lui dire au revoir, se désola-t-elle.

Elle posa le tout sur la table du patient et revint s’asseoir près de lui. Là, Frank partit dans une tirade dont Rachel n’était pas vraiment prête à entendre le contenu. Enfin, une partie d’elle l’était, mais une autre ne voulait pas l’admettre. C’était comme si l’étau se refermait encore davantage. Pouvait-elle lui avouer qu’il lui avait manqué bien plus qu’il n’aurait dû, qu’elle avait fait ça avant tout pour se protéger mais bien plus encore pour le protéger lui ? Qu’elle souffrait de ne pas le voir, ne pas lui parler, qu’il était son oxygène, qu’elle détestait dépendre à ce point de lui parce qu’elle savait que tôt ou tard elle allait le perdre ? La pédiatre écoutait ce que son sublime interlocuteur lui disait, sans pour autant oser le regarder dans les yeux. Son regard se perdait sur la couverture et les plis imparfaits formés par les dénivelés. Elle mourrait d’envie de lui dire que c’était réciproque, qu’avec lui, c’était comme si tout allait bien, comme si aucun problème n’existait, comme si sa vie était celle qu’elle avait toujours voulu avoir. Pouvait-elle le lui dire ? Pouvait-elle oser avoir le courage d’avouer cette indicible vérité ? L’américaine prit une brève inspiration qu’elle retint une seconde avant de se lancer, sans vraiment savoir en avance ce qu’elle allait dire.

-Tu m’as manqué aussi, Frank. Je suis désolée, je… c’est pas toi qui dois t’excuser, c’est moi. Tu as été si gentil avec moi, et je t’ai remercié en agissant comme ça, c’était pas correct de ma part, je te demande pardon. Je te promets dès à présent de toujours trouver un moment pour te répondre désormais.

Que dire, que répondre au reste ? Ce qu’il disait était tellement vrai, tellement réciproque… Elle eut un petit sourire à la fois affectueux et teinté de tristesse.

-Ce que tu me dis me touche beaucoup, et je voudrais te dire que c’est réciproque… en fait ça l’est.

Elle se mordilla la lèvre inférieure avant d’enfin oser le regarder dans les yeux.

-Je ne devrais pas dire ça, mais t’avoir retrouvé m’a fait un bien fou, et je dois reconnaître que tu m’apportes beaucoup. Je te remercie, Frank, vraiment. Quand tu es là, j’ai l’impression d’être de nouveau celle que j’étais. Ça fait du bien d’être un peu insouciante.

Mais elle le savait, ça ne pourrait pas durer. Elle en avait peut-être trop dit. Elle le regrettait déjà. Mais à Frank, elle ne pouvait mentir, cet homme n’était pas comme les autres, elle avait envie de lui faire confiance, contrairement aux autres adultes qu’elle était amenée à croiser. Lui, elle en était sure, il ne lui ferait aucun mal, il ne mentirait pas, il ne la ferait pas souffrir. Il avait toujours été protecteur avec elle et ce depuis le premier jour, ce fameux été 1997. Frank était différent. Comme elle regrettait à présent que les choses aient évolué ainsi au lycée.



(c) DΛNDELION
Sujet: Re: Pick me choose me   
Contenu sponsorisé

Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum