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Carpe diem [ft Alejandro Wilson]

Sujet: Re: Carpe diem [ft Alejandro Wilson]    Sam 18 Fév - 2:40
Alejandro Wilson
Madrid
Alejandro Wilson
Messages : 175 Localisation : Madrid Statut : Kellyophile. Est donc en couple depuis peu, avec une célèbre actrice américaine.
Métier : Professeur de dramaturgie / théâtre

Carpe diem


Et voilà que je devenais pudique alors qu’elle m’avait vu à poil et sous tous les angles qui plus est. Mais nous n’étions surement pas assez intimes pour que j’en arrive à n’éprouver aucune gêne. Intime ? N’étais-je pas là incohérent à nouveau ? Sauf si j’évoque une intimité autre que celle engendrée par deux corps nus se livrant à quelques ébats. Et me voilà encore une fois confronté à un excès de réflexion ou une prise de tête puissance mille qui m’amenait à me flageller intérieurement tandis que j’achevais de m’habiller.

Et me voilà rendu à rejoindre le salon suivi de près par mon charmant cas contact à qui je présentais presque aussitôt des excuses qui me semblaient de rigueur.

« — Je me doute bien que tu en aies vu beaucoup d'hommes à poil. » Cette réflexion me parut déplacée ; assez pour que j'en vienne à vouloir modérer mon propos presque immédiatement. « — Excuse-moi, ce n’est pas ce que je voulais dire.  J’ai juste été pris au dépourvu en te voyant arriver. » C’était navrant, car plus je parlais et plus j’avais l’impression de m’enfoncer. Est-ce qu’elle m’en tenait rigueur ? Ou préférait-elle mettre cela sur le dos du covid à nouveau ? Je l’ignorais et je ne comprenais pas pourquoi cela avait de l’importance pour moi.

« — Oui, faisons ça ! »

Je me servais donc de la musique comme d’une excuse pour passer à autre chose et m’éviter la désagréable sensation de m’enfoncer à chaque parole. Je repris donc ma guitare tout en m’installant à ses côtés alors qu’elle me tendait un papier sur lequel figuraient quelques notes que je parvins à déchiffrer sans mal. « — Oui, ça n’a pas l’air trop compliqué. » Je m’exécutais aussitôt pour avoir les accords en main tout en la suivant au piano. « — Je crois que c’est rentré, c’est bon, tu peux te lancer. » J’étais prêt, mais loin de me douter de ce que j’allais entendre.

À son top, je me mis à jouer en accompagnant d’abord quelques notes de piano avant qu’elle se mette à chanter. Je tâchais de rester concentré sur mes quelques accords, mais je n’en demeurais pas moins touché par les paroles. Ce n’était pas qu’une simple balade mélancolique, mais bel et bien la plainte d’une âme en peine. Je continuais donc à l’accompagner en tâchant de demeurer le plus neutre possible malgré les paroles lourdes de sens.

Quelques minutes plus tard, ces mêmes paroles cessèrent, nous incitant conjointement à arrêter de jouer. Avec précaution, je déposais ma guitare en jetant un coup d’œil sur les paroles.

« — Je vais donner mon avis, même si tu ne me l’as pas demandé. C’est beau, sublime même. Mais c’est tellement triste, assez pour briser le cœur d’un auditeur. Du coup, j’ai envie de te répondre. Certes, la chanson n’est pas de moi, mais me semble adaptée en guise de réponse. »  Je commençais donc à jouer les premiers accords de Fix You de Coldplay.

    Tears stream down your faceI promise you I will learn from my mistakesTears stream down your faceAnd I...Lights will guide you homeAnd ignite your bonesAnd I will try to fix you



Sujet: Re: Carpe diem [ft Alejandro Wilson]    Sam 18 Fév - 2:41
Kelly Martinez
Madrid
Kelly Martinez
Messages : 192 Localisation : Madrid Statut : Alejophile
Métier : Actrice, chanteuse et prof de cinéma

Carpe diem


Avec toutes les fois où nous avions été nus ensemble, je ne pensais pas qu'Alejandro serait pudique face à moi. Quand je l'eis rejoint, sa réponse me dira un air étonné, plus encore quand il essaya de se rattraper. En fait, c'était plutôt drôle et je me contentais de le laisser s'enfoncer. Puis, nous nous mîmes d'accord pour faire de la musique. Il voulut que je lui fasse écouter ce que j'avais écrit. Alors je commençais la balade en lui montrant les quelques accords de guitare de base que j'avais choisi.
Alejandro jouait divinement bien de la guitare malgré la saloperie de covid qui l'assaillait, et moi, je me laissais emporter par la musique.

À la fin, il voulut me donner son avis. Je reposai le clavier sur la petite table basse et l'écoutai. Il trouvait ça triste. Je haussai les épaules.

- C'est le principe d'une ballade, non ?

Puis, il entreprit une chanson en guise de réponse. Je la connaissais bien, mais le se's des paroles me laissa un goût amer. Il s'entêtait à vouloir me sauver, mais je n'en avais pas besoin, du moins, c'était l'impression que j'avais. Je lui laissai à peine le temps d'un couplet avant de me ruer sur ses lèvres et l'embrasser avec fougue.

- Et si on passait à la seconde partie de ton programme ? souffla-je en embrassant son cou.

Mes mains glissaient sous son haut pour caresser ses muscles. Il était si bien dessiné, si j'avais eu la chance d'avoir des prof de théâtre aussi canon, ça aurait changé la donne en cours, c'était certain. J'en venais même à me demander si certains élèves avaient des vues sur lui, et je le surpris à ne pas accepter cette idée. Pourquoi donc ? Après tout, ça ne me regardait pas... Étais-je en train de m'attacher ? Je ne voulais pas de ça pourtant... Je décidai de ne plus penser à ce genre de considérations.

- Ça va ? Tu te sens apte ? demandai-je entre deux baisers.

Pourvu qu'il oublie cette idée que j'étais réparable par ses soins. Je ne voulais pas être considérée comme un projet, comme une petite chose fragile à protéger ou quoi que ce soit d'autre qui pourrait lui passer par la tête. Je le renversai sur le canapé pour lui grimper dessus, soulevant son haut pour déposer des baisers sur ses abdo.

Sujet: Re: Carpe diem [ft Alejandro Wilson]    Sam 18 Fév - 2:41
Alejandro Wilson
Madrid
Alejandro Wilson
Messages : 175 Localisation : Madrid Statut : Kellyophile. Est donc en couple depuis peu, avec une célèbre actrice américaine.
Métier : Professeur de dramaturgie / théâtre

Carpe diem


Je devais bien admettre que de jouer de la musique me faisait du bien. Peut-être qu’à l’avenir, en cas de coup de blues, je privilégierai ma guitare à mon clavier et donc les notes de musiques aux notes de corrections. De l’un à l’autre, il n’y a qu’un pas. Mais bien au-delà de cette petite considération, il y avait l’instant partagé avec Kelly. Je voyais bien que la musique avait toute son importance pour elle, autant que le jeu. Mais je prêtais aussi des vertus salvatrices à la musique, malgré la tristesse des paroles qui résonnaient jusqu’à moi. Par ce médium, la belle Américaine consentait à se livrer sans phare et avec justesse. Cependant, je ne résistais que très mal à l’envie de lui faire savoir qu'en dépit de la beauté de la complainte, le contenu du chant n’en demeurait pas moins déchirant, voire désespérant, pour l’auditeur que j’étais.

Me voilà réduit à reprendre ma Fender en main. Je voulais lui répondre, j’y tenais même. Et comme la musique ne la laissait pas indifférente, j’optais pour ce médium. Ce n’était qu’une cover, car je n’avais pas le talent pour écrire des chansons, mais cette chanson de Coldplay se suffisait à elle-même pour faire passer mon message. J’y mettais mon cœur malgré le fait que je ne sois pas un chanteur. Malgré tout, je n’eus pas le loisir d’achever le premier couplet. En effet, Kelly délaissa sa place et se rua vers moi pour saisir mes lèvres. De toute évidence, elle avait d’autres choses en tête. J’avais compris son petit jeu, elle cherchait à créer un semblant de diversion pour ne pas affronter et ses problèmes et cette main que je lui tendais non pas par pitié, mais à cause de ces foutus sentiments naissants.

Je restais silencieux tout en me défaisant de ma guitare et en laissant Kelly prendre place sur moi. Ses mains venaient de se glisser avidement sous mon t-shirt. Je ne la quittais pas du regard alors qu’elle s’empressait d’embrasser ce qui était à sa portée.

« — Kelly ! » l’intimais-je en l’obligeant à délaisser mon abdomen. Ma main vint alors caresser sa joue avant de remettre en place cette mèche rebelle qui obstruait un si beau visage. Je ne la quittais pas des yeux et consentis à m’approcher, collant aussitôt mon torse à sa poitrine avant de poser mes lèvres sur les siennes avec douceur. Je ne voulais pas céder à la passion et lui offrir une douceur dont elle manquait cruellement. Ainsi, mes gestes étaient lents et mes mains glissaient lentement sur son corps pour venir encercler sa taille.

« — Et si l’on y allait doucement pour changer ? »



Sujet: Re: Carpe diem [ft Alejandro Wilson]    Sam 18 Fév - 2:42
Kelly Martinez
Madrid
Kelly Martinez
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Carpe diem

J'aimais la musique, c'était un fait. J'aimais en écouter en composer et en jouer. Je n'étais pas une grande composteur mais jouer mes petites créations et chanter dessus me faisait du bien. C'était pour moi une façon de m'exprimer, de me vider le cœur. Et j'avais eu la chance de sortir un album qui avait touché d'autres personnes puisque mon disque avait été vendu un nombre considérable de fois. Même si l'acting était mon métier et ma passion première, le chant restait ma seconde passion. Et je m'apercevais, en m'y remettant, que cela faisait longtemps que je n'avais pas eu l'occasion de m'y replonger. Ce séjour en Espagne en avait été l'occasion. Au moins une autre bonne chose dans mon malheur, en plus de ma rencontre avec Alejandro.

Avoir joué avec lui avait été fort plaisant. Je lui avais en quelque sorte confié ma chanson. Mais je sentis une sorte de jugement de sa part. Il trouvait ça trop triste. Je ne m'en étais pas rendu compte. Et voilà qu'il s'était mis à me répondre. Je n'avais rien su faire d'autre que capturer ses lèvres avec passion. Une façon de le faire taire, et aussi de trouver un autre moment agréable à vivre. Je l'entendis alors dire mon prénom tandis que ma bouche s'était déposée sur son torse. Je me redressa I pour l'écouter tandis qu'il parlait d'y aller doucement pour changer. Je me trouvai prise au dépourvu.

- Oh... Pardon, je suis trop brutale ?

Je sentis ses mains chaudes autour de ma taille, c'était agréable. Je fis de même, l'aidant à retirer son t-shirt, mais sans précipitation aucun, déposant des baiser dans son cou, sur son épaule, puis remontant vers son visage.

- C'est mieux comme ça ? murmurai-je.

J'en oubliais un peu trop qu'il était souffrant et qu'il pouvait refaire un pic de fièvre ou simplement se sentir mal. J'étais si bien dans ses bras jm, j'oubliais toute ma peine et les mauvais sentiments qui m'alourdissaient le cœur et l'esprit.

Sujet: Re: Carpe diem [ft Alejandro Wilson]    Sam 18 Fév - 2:43
Alejandro Wilson
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Alejandro Wilson
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Carpe diem


Jamais je n’aurais imaginé être le témoin privilégié (et pour la seconde fois) d’une composition originale de Kelly Martinez. Malgré tout, je n’en demeurais pas moins affecté par le contenu de la chanson. Son désespoir était si profond que même l’alcool le plus fort ne serait suffire pour panser chacune de ses plaies. Alors je me risquais à chanter ma petite chanson avant d’être arrêté. Kelly voulait, une fois n’est pas coutume, dévier le sujet. Je ne me sentais pas la force de jouer les moralisateurs ou même de la rejeter. Cependant, je me refusais à laisser la passion se jouer de nous. Je voulais profiter de l’instant, la regarder intensément et l’embrasser langoureusement. Je la voulais pour moi tout seul.

« — Brutale non, mais impatiente oui. » Je lui souris avant de l’embrasser pour lui faire comprendre où je voulais en venir. Ensuite, elle me retira l’encombrant t-shirt avant que j’en fasse de même avec sous-haut. Sa bouche se perdait délicatement sur mon cou, mon épaule et sur mon visage.

« — C’est très agréable ! » lui répondis-je avant de m’allonger sur le canapé l’incitant à en faire de même pour qu’elle se retrouve sur moi. Peu à peu, chacun de nous acheva de se dévêtir dans une lente chorégraphie lascive. La bestialité des premières fois semblait absence au profit d’une agréable douceur. Mes mains, autour de sa taille, la guidaient tandis que ma bouche tâchait de capturer la sienne avec un peu plus de passion. Mais je devais bien admettre qu’il m’était difficile de ne pas saisir son fessier rebondi avant de remontrer prudemment jusqu’à ses omoplates pour y dessiner des cercles invisibles.

« — On va inaugurer le clic-clac j’ai l’impression ! » lâchais-je en alors que nos corps s’unissaient à nouveau. « — Mais je préfère le lit ! » Je ne lui laissais pas le choix et la souleva sans attendre pour la conduire jusque dans ma chambre avant de l’allonger en douceur sur le lit pour venir me placer au-dessus d’elle. Et c'est sans entendre que je repris là où nous nous étions arrêtés précédemment. Ma main gauche vint ensuite chercher la sienne pour la serrer fort. Une façon pour moi, de lui faire savoir subtilement que j’étais là pour elle et pas prêt à la lâcher.



Sujet: Re: Carpe diem [ft Alejandro Wilson]    Sam 18 Fév - 2:43
Kelly Martinez
Madrid
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Carpe diem

J'avais beaucoup apprécié ce petit interlude musicale, et cette case ayant été cochée sur le plan de confinement établi par Alejandro, j'avais entrepris de démarrer l'étape "partie de jambes en l'air débridée" de son programme, dans le but de l'empêcher de jouer de nouveau les moralisateurs. Je ne voulais pas de ça, et si nous étions voués à passer une semaine bloqués ensemble dans son appartement, il fallait éviter les sujets qui fachaient.
Cependant, Alej me fit remarquer qu'il me trouvait trop impatiente. Plus dans la tendresse avec des baisers plus doux, il semblait apprécier. Son sourire était communicatif et me faisait littéralement fondre. Voilà bien longtemps que je n'avais pas ressenti cela. Je consentis donc à calmer mes ardeurs.

Tour à tour, chacun de nos vêtements fut ôté de nos corps et envoyé deci delà. Nos peaux se retrouvèrent, j'en frissonnais, j'en voulais plus. Mais je gardais à l'esprit qu'il me trouvait trop "impatiente", alors j'essayais de rester douce. Je me sentais bien auprès de lui. A présent nus l'un contre l'autre, il declara que nous allions inaugurer son clic-clac.

- Il n'a jamais accueilli d'ébats torrided, ce canapé ?

Mais le maître des lieux sembla préférer le confort de son lit. Il me porta jusqu'à ce dernier avant de venir au-dessus de moi. Je l'entourai de mes jambes et de mes bras. Sa main se glissa dans la mienne, j'appréciais ce contact tout autant que le reste de son corps contre le mien. Je ne p'us m'empêcher de chercher à l'embrasser à nouveau, tandis que les mouvements de son bassin n'avaient de cesse de m'aguicher encore et toujours. Mes mains laissèrent quelques traces dans son dos tandis que nos souffles se mêlaient. Je sentais les battements de mon cœur adopter une rythmique plus cadencée. Cet homme me rendait folle, folle de lui. Je commençais à éprouver une sorte de dépendance en plus d'une attirance plus qu'evidente pour lui. Ma main libre se posa dans sa nuque, et quand nos bouches se séparaient, mon regard s'ancrait dans le sien, cherchant à m'enquérir de son état et ses ressentis. C'était si rare que je m'en soucie à ce point... À croire que j'avais une affection toute particulière pour cet homme qui semblait être devenu bien plus qu'un collègue.

Sujet: Re: Carpe diem [ft Alejandro Wilson]    Sam 18 Fév - 2:44
Alejandro Wilson
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Alejandro Wilson
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Carpe diem


Durant cet instant en proie à la sensualité ; et plus encore, je me refusais à laisser trop d’espace à la raison et à mes multiples réflexions quant à notre « relation » ; si tenté qu’elle existe. Alors, délaissons l’interlude musical pour un interlude d’une autre espèce. Mais je savais que ce n’était pas la solution, Kelly devait affronter ses problèmes au lieu de contourner l’obstacle. Cependant, puisque nous allions être confinés ensemble, il était plus raisonnable de mettre de l’eau dans son vin et de faire en sorte de désamorcer les conflits susceptibles de rendre la cohabitation difficile, voire impossible.

Si j’avais cédé, je me refusais cependant à la prendre dans quelques positions et vite expédier la chose après quelques gémissements et l’orgasme de rigueur. Non, cette fois je voulais plus de lenteur, mais plus encore, instiguer une certaine douceur dans l’échange. Oui, pour la faire simple, je voulais lui faire l’amour et pas la baiser sauvagement. La nuance est importante peut-être pas pour elle, mais pour moi, si malheureusement. Je savais qu’en optant pour ça, je m’embourbais davantage. Tant pis !

Contrairement aux fois précédentes, j’avais l’impression de vraiment prendre le temps de la regarder et de lui offrir l’attention qu’elle méritait au même titre que la douceur dont elle semblait s’affranchir dans ses ébats.  À ma grande surprise, Kelly jouait le jeu et semblait même appréciée à en juger par la multitude de frissons qui assaillaient son corps lorsque sa peau venait se coller à la mienne. Nous étions totalement nus à présent, sans que je me sente gêné.

« — Si tu savais ! La vie de ce canapé n’est pas trépidante. » Visiblement, ce n’est pas aujourd’hui que cela allait changer. Et pour cause, je privilégiais le confort et l’intimité de ma chambre à l’instantanéité du clic-clac. C’est donc sans regret que nous quittions le salon pour la chambre. Toujours dans le souci du détail, je posais délicatement ma dulcinée sur le lit avant de prendre place au-dessus sans jamais quitter son regard.

Les gestes étaient tendres et la passion de rigueur malgré la domination de cette douceur imposée. Je me surprenais à ressentir au centuple chacun de ses baisers et à en redemander jusqu’à perdre haleine. Son corps divinement proportionné épousait sans mal mon corps ; qui je crois, avait sa préférence. J’en venais à me dire qu’une telle complémentarité faisait sens et nous inciterait donc à recommencer. Et voilà qu’à nouveau nos souffles et nos corps se mêlèrent sans que je m’offusque de la vague de chaleur qui prenait possession de tout mon être. Je me fichais pas mal d’être malade et puisque nous étions confinés ensemble je n’éprouvais que peu de culpabilité quant au fait de la contaminer en retour. Je voulais vivre l’instant présent, sans me soucier des conséquences. Je la voulais, elle toute entière, sans me poser la moindre question.

Nos regards se croisèrent à nouveau. Elle semblait soucieuse, ce qui m’incita à la rassurer presque aussitôt. « — Je vais bien, ne t’en fais pas. Dans le pire des cas, j’ai une charmante colocataire temporaire qui fait de la soupe. » L’humour, toujours de rigueur, était aussi une façon pour moi, de lui faire savoir que j’allais bien.  « — Je te fais l’amour et après on fait un check-up si tu veux ? » Je me mis à rire avant de continuer à lui prodiguer quelques vagues de plaisir. Cela dura encore de longues minutes et pour la toute première fois, la douceur était au centre de nos ébats ; ce qui rendait le moment particulier.




Sujet: Re: Carpe diem [ft Alejandro Wilson]    Sam 18 Fév - 2:44
Kelly Martinez
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Kelly Martinez
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Carpe diem


J'étais bien contente qu'il accepte de délaisser la musique et surtout le potentiel discours qui visait à me remettre sur un droit chemin duquel je ne pensais pas m'être écartée.
À présent, nous voilà bus l'un contre l'autre, peau contre peau, et Alej nous avait conduits jusqu'à sa chambre. Le canapé n'aurait pas, une fois n'est pas coutume, plus d'animation trépidante que d'habitude, d'après les dures du maître des lieux. Personnellement, cela m'était égal. Salon, chambre oeu importait, après tout, ne nous étions-nous pas envoyés en l'air sur le toit de l'école la veille ?

J'appréciais ses baisers, son corps contre le mien, ses caresse et même sa douceur. Il était capable de le faire grimper aux rideaux peu importait la cadence adoptée, et il fallait dire que ce n'était pas tous les hommes qui étaient capables d'être à l'écoute du corps de leur partenaire au point de leur offrir un orgasme, surtout les premières fois quand chacun découvrait l'autre. Alej, lui, avait sur agréablement le surprendre dès la première fois.
Je le laissai prendre le contrôle. Il voulait de la douceur alors autant le laisser faire. Et puis je préférais qu'il y aille à son rythme, il était malade même s'ils semblait aller mieux. D'ailleurs, de lui-même il me rassura sur son état, non sans humour. J'eus un sourire. Il était si beau, même atteint par le virus du moment, son rire illuminait son visage. Était-ce possible d'être beau en étant atteint du covid ? Si la réponse était non, Alejandro Wilson était l'exception qui confirmait la règle.

- OK, faisons ça.

Je lui volai un baiser tandis que son corps et le mien ne faisaient plus qu'un et que peu a peu, la chaleur nous envahissait. Je me sentais bien, j'aimais ce qu'il me faisait, j'en perdais presque la tête.

- C'est bon... Continue s'il te plaît... soufflai-je, presque implorante.

C'était différent, c'était bon, peut-être même mieux que les fois précédentes. Était-ce possible ? J'avais pris un pied d'enfer les deux fois où il avait bien voulu céder à mes avances. Se pouvait-il qu'il ait raison de réclamer de la douceur ? Bon, je devais reconnaître que j'étais loin de ces considérations philosophiques en cet instant. J'étais plutôt traversée par des vagues de plaisir se diffusaient et qui faisaient trembler mon corps. Je resserrai mon étreinte autour de sa taille avec mes jambes, ma main s'agrippant un peu plus dans la sienne tandis que ma tête s'appuyait en arrière sur l'oreiller, laissant mon souffle s'échapper. J'avais du mal à rester silencieuse, bien que je ne m'en souciais pas vraiment.

- OH Alej !  

Il faisait vraiment chaud.


Sujet: Re: Carpe diem [ft Alejandro Wilson]    Sam 18 Fév - 2:45
Alejandro Wilson
Madrid
Alejandro Wilson
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Carpe diem


Les plans d’un soir, les histoires sans lendemain, les plus culs réguliers ou irréguliers, les rencontres incertaines… J’étais abonné à tout ce qui, jusqu’alors, m’assurait un célibat bien pépère. Pour dire vrai, je m’étais déjà risqué à aimer avec tout ce que cela suppose. Une vie à deux, un avenir, une stabilité. Sauf qu’à New York, en ce temps-là, rêver de normalité était une belle chimère. J’imagine qu’elle ne m’aimait pas assez fort pour renoncer à la lumière que je n’attirais plus sur moi. Et comment lui en vouloir ? Un contrat dans les plus grands théâtres de Broadway, ça ne se refuse pas. Et alors que je m’enfonçais après la mort de Tom, « elle » performait sous les feux des projecteurs. Je n’ai jamais cherché à la revoir, blessé d’avoir été laissé sur le bord de la route comme un vulgaire animal que l’on abandonne à défaut de pouvoir s’en occuper. Je crois, sans certitudes, qu’elle continue à se produire à Broadway dans diverses productions. C’est chouette pour elle. Au moins, l’un de nous aura réussi.

Mais me voilà confronté à nouveau aux caprices de Cupidon. Et cette fois, celle qui faisait ardemment battre mon cœur ne courrait pas après le firmament de la célébrité. Cependant, je ne pouvais omettre qu’elle courait après quelque chose qui pourrait être susceptible de mettre à mal ce « on » que je m’interdisais d’envisager de peur d’avoir encore une fois le cœur brisé par l’ambition qui me faisait cruellement défaut. L’indécrottable romantique préférait cependant faire abstraction du futur ; aussi proche soit-il, pour se focaliser sur l’instant présent.

« — J’aime la façon dont tu prononces mon prénom. » Ses jambes cernaient ma taille tandis que sa main s’agrippait fermement à la mienne alors que je continuais à me mouvoir en elle. Je sentais la température de mon corps atteindre d’insolents degrés. Son corps divin n’était quant à lui pas en reste. Chacun de mes assauts la faisait se tortiller. Les premiers gémissements survinrent et la voilà qui faisait résonner mon diminutif, entrecoupé entre deux gémissements qui m’incitèrent à donner un peu plus d’intensité à mes vas et viens. « — Kelly ! » lui lançais-je d’une voix rauque et suave pour lui répondre avant de fondre sur elle pour l’embrasser une dernière fois avant de sentir son corps trembler et sa main serrer un peu plus la mienne. Mon cœur cognait presque douloureusement contre ma cage thoracique. Si l’effort y était pour beaucoup, je ne pouvais nier, en posant mon regard sur Kelly, que mes foutus sentiments étaient étrangers à cette légère douleur dans mon cœur.

Me voilà à reprendre place, mais alors qu’il m’aurait été plus logique de me mettre sur le dos et de fixer le plafond en reprenant mon souffle, j’avais décidé de passer mes bras autour de Kelly pour ensuite venir me coller à elle. « — C’est appréciable un peu de douceur non ? »



Trois jours plus tard.

« — Ok google. Cherche-moi une recette de pancake végane. »

J’étais le premier debout. Je commençais à me sentir mieux, bien que les précédentes 24 h ne fussent pas de tout repos. Heureusement que je n’étais pas seul. Kelly et moi semblions entrer dans une phase étrange où pas une seule fois, nous ne nous étions pris la tête. J’étais reconnaissant des efforts qu’elle fournissait pour se montrer agréable. De ce fait et puisque je peinais à me rendormir, j’avais décidé de regagner la cuisine pour y préparer un petit déjeuner rien que pour elle.



Sujet: Re: Carpe diem [ft Alejandro Wilson]    Sam 18 Fév - 2:45
Kelly Martinez
Madrid
Kelly Martinez
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Carpe diem

Finalement, si tous les jours du confinement chez Alejandro ressemblaient à ce premier jour, cela ne serait pas si dérangeant. Je devais reconnaître que faire l'amour avec Alejandro était l'une des choses que j'aimais le plus à Madrid. Il savait si bien y faire avec moi... Je prenais clairement un pied d'enfer et il avait raison, un peu de douceur était bénéfique parfois. Il le le fit d'ailleurs remarquer après m' avoir procuré un orgasme phénoménal.

- Oui, tu avais raison, répondis-je en reprenant mon souffle et mes esprits.

Il avait passé ses bras autour de moi et je me surpris à trouver cela agréable.

Les deux jours suivant se passèrent tout aussi bien, sur le même modèle, du moins sans compter le jour de la veille où ce pauvre Alej avait eu une montée de fièvre. Il avait été man toute la fin d'après-midi. J'en avais profité pour me reposer moi aussi.

Je dormais comme un loir sans me rendre compte de prime abord que mon charmant hôte avait quitté son lit. Depuis combien de temps ? La place d'à côté était froide quand j'y posais la main. Cela me réveilla. Je m'étais habituée à dormir avec Alejandro et ne pas le voir m'inquiéta inconsciemment.

- Alej ?

Je me levai, vêtue seulement de ma nuisette, me frottant l'œil droit mollement en sortant de la chambre pour arriver au salon.

- Alej ? répétaigje d'une voix endormie avant de réaliser qu'une délicieuse odeur envahissait la cuisine.

Je m'approchai alors.

- Hum ça sent bon, tu prépares quoi ?

Cela m'avait réveillée et mon sourire Illumina mon visage en voyant ce qu'il faisait.

- Oh des pancakes ! Trop bien ! Je meurs de faim ! Et toi ça va ? m'inquiétai-je en posant une main sur son front. ça a l'air d'aller. Allez viens t'asseoir, on va déjeuner.

Je l'aidai en attrapant deux assiettes propres et des couverts.

- Tu mets quoi sur tes pancakes d'habitude ?

Je ne me rendais pas compte de combien j'appréciais cette proximité, ce semblant de vie à deux. C'était si simple avec lui, chez lui. Certes ce n'était pas voué à durer, mais j'appréciais finalement cet interlude dans ma routine espagnole, qui me donnait l'impression de petites vacances. En somme, c'était plaisant.

- Merci d'avoir préparé tout ça, c'est vraiment adorable.

Sujet: Re: Carpe diem [ft Alejandro Wilson]    Sam 18 Fév - 2:46
Alejandro Wilson
Madrid
Alejandro Wilson
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Métier : Professeur de dramaturgie / théâtre

Carpe diem


Si le monde était un peu plus enclin à la douceur, le bonheur serait à portée de main et l’amour pas un doux rêve. Voilà que je me mettais à songer à la tournure parfaite d’une phrase (ou réplique) que je pourrais aisément retranscrire quelque part. Mais outre la syntaxe, j’étais de toute évidence en train de songer à l’avenir et aux fois suivantes. « C’est dangereux de se projeter Alej et tu le sais. » Plus encore avec une personne à la solde de certains de ses propres démons. Mais j’en avais marre de tout ramener à ça. Et si pour une fois, je me contentais de vivre l’instant présent. Je venais donc me coller à elle et passer mes bras autour de sa taille. Inconsciemment, j’essayais de lui faire comprendre, par la douceur, ce que mon cœur voulait vraiment.

Quarante-huit heures s’étaient écoulées. Malheureusement pour moi, la veille ne fut pas une sinécure. De toute évidence, la covid s’était rappelée à mon bon souvenir et avait convié la fièvre à me tenir compagnie. La fin d’après-midi fut un calvaire avant qu’enfin Morphée ne soit indulgent avec moi. Il le fut aussi avec Kelly qui ne m’avait pas quitté. Et c’est cette dévotion, qui m’avait incité à sortir du lit ; et aussi parce que j’étais incapable de me rendormir.

J’avais décidé de la remercier à ma façon en sortant de quoi préparer un « bon » petit-déjeuner. Puisqu’elle était végan, je m’étais lancé dans la recherche d’une recette de pancake adaptée. Avant et ce malgré le fait que je maitrisais la recette originale, je pris le temps de lire et relire la version végan. « — Il faut juste changer les œufs et le beurre, rien de bien sorcier. » Et me voilà à me lancer dans la préparation de la pâte en tâchant de ne pas faire trop de bruit.

Une fois la pâte prête, je me mis à faire chauffer la casserole et profitant de ce cours laps de temps, j’entrepris de dresser la table avant de me remettre derrière les plaques. La pâte à pancake coula sur la poêle chaude, le son était agréable autant que l’odeur. Les trois petites marre commençaient à buller m’alertant ainsi qu’il était temps que je les retourne une à une. Les pancakes prenaient forme à ma grande surprise et je me faisais la main tout en demeurant concentré ; tellement que je n’avais pas entendu Kelly. Ce n’est qu’en relevant mon regard, que je me rendis compte qu’une magnifique demoiselle en nuisette blanche venait d’apparaître.

« — Bonjour ma belle ! J’espère que je n’ai pas fait trop de bordel. » Elle était encore légèrement en proie aux charmes de Morphée que j’espérais dissiper avec ce petit-déjeuner. « — J’ai trouvé une recette vegan sur internet. Alors je me suis dit que j’allais essayer. » Elle combla presque aussitôt la distance qui nous séparait en tâchant de s’enquérir de mon état. « — Je vais bien. » Sa main sur mon front trahissait son inquiétude, ce qui me toucha, je l’avoue. « — J’ai presque fini. Mets le couvert si tu veux. Et il y a du jus d’orange frais dans le frigo. Je l’ai pressé tout à l’heure. »

C’était agréable et tout aussi étrange de voir à quel point c’était fluide entre nous. Elle avait ses petites habitudes maintenant et savait où trouver les assiettes et les couverts. J’aurais presque pu croire qu’elle était chez elle et la perspective de partager l’endroit avec elle, ne me dérangeait plus, au contraire. Chassant ses agréables pensées de ma tête, j’achevais ma réalisation, tâchant d’équilibrer la montagne de pancakes pour que rien ne s’écroule.

« — Et pour répondre à ta question, ça fait très longtemps que je n’ai pas mangé de pancakes. Mais il me semble que j’aimais bien y mettre de la confiture. J’ai essayé le sirop d’érable, c’est pas mal aussi, tout comme le beurre de cacahuète. » Posant le tout sur la table, je me saisis ensuite de deux tasses pour nous préparer du café, que nous prenions noir tous les deux. Puis me revoilà à table à ses côtés, déposant précautionneusement la tasse devant elle.

« — C’est moi qui devrais te remercier pour tout ce que tu as fait. » Ma main se posa sur la sienne pour la caresser avec douceur. « — Bon aller, dis-moi ce que tu en penses, puisque je ne suis pas à même de savoir si c’est bon. »

Quelle était belle, sans artifice, les cheveux légèrement en bataille. Je me sentais chanceux de la voir de cette façon et rien que pour moi. « — Je sais que c’est impoli de dévisager quelqu’un ainsi… » commençais-je en lui souriant. « — Je suis sûr que même malade, tu demeurais une bombe atomique. »





Sujet: Re: Carpe diem [ft Alejandro Wilson]    Sam 18 Fév - 2:46
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Carpe diem

Jus d'orange pressée maison et pancakes vegans, j'étais impressionnée, Alejandro m'avait préparé un super petit déjeuner. Je m'exécutais donc en récupérant la carafe au frigo et faisant quelques allers-retours pour emmener à table les verres, assiettes, couverts et de quoi mettre sur les pancakes.

- Beurre de cacahouète et sirop d'érable, c'est la base !

Nous nous installâmes tandis qu'il arrivait avec l'assiette contenant une pile de pancakes tout chauds qui sentaient divinement bon.

- Je dois reconnaître que je suis impressionnée. Tout ce fait maison, waow.

Et il avait l'air d'aller bien. Quel soulagement, après la fin d'après midi chaotique que ce pauvre Alejandro avait passée. A présent, il avait repris des couleurs et semblait bien plus reposé et en forme, ce qui me rassurait. Il venait de déposer devant moi une bonne tasse de café noir bien chaud dont l'odeur venait parfaitement se marier avec celle des pancakes. A l'aide de ma fourchette, j'en servir deux dans l'assiette de mon hôte et dans la mienne ensuite.

- Ça a l'air délicieux, merci beaucoup. Non t'inquiète, j'ai dormi comme une souche, j'ai rien entendu du tout.

Je pris donc une cuillère de beurre de cacahuète et finalement un oeu de sirop d'érable par dessus les pancakes. Sans attendre, j'y goûtai.

- Hmmmm, marmonnai-je en fermant les yeux.

Je savourais ma bouchée avant de rouvrir les yeux.

- Ça faisait des lustres que je n'en avais pas mangé, ils sont top, bravo monsieur le cordon bleu.

Je n'avais même pas remarqué qu'il me dévisageait avant qu'il ne le dise. Je reposai alors ma fourchette, écoutant la suite de sa phrase. Je restai interdite pendant deux ou trois secondes avant d'éclater de rire.

- T'as encore de la fièvre ? Tu délires complètement. Malade, je suis comme tout le monde, j'ai une face de déchet. Pourquoi tu dis ça ? Tu espères me refiler ton ami le covid ? Pour ta gouverne, le seul que je laisserai posséder mon corps sous ce toit, c'est toi.

Je ponctuai ma phrase d'un clin d'œil avant de reprendre une bouchée de pancake. Je me régalais. Puis, je pris une gorgée de café.

- Bon, maintenant que tu es en forme, tu veux faire quoi aujourd'hui ? Un peu de musique ? Un peu de... Sport ?

C'était déjà le troisième jour, la semaine débuterait demain et nous ne pourrions pas retourner à l'école avant lundi prochain. Ce confinement ressemblait à des petites vacances, ou un aparté dans le temps. J'avais du mal à me dire pour le moment que la vie normale reprendrait. Pour l'heure, je me sentais bien dans cette bulle même si le virus du moment nous tenait un peu trop compagnie. Je me sentais moins déprimée, sans doute grâce à la présence d'Alejandro avec moi.
Le petit déjeuner fut englouti, dégusté comme il se devait. J'étais heureuse de goûter de nouveau à un petit parfum d'Amérique.


Sujet: Re: Carpe diem [ft Alejandro Wilson]    Sam 18 Fév - 2:47
Alejandro Wilson
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Carpe diem


Le moins que l’on puisse dire, c’est que j'eusse sorti le grand jeu pour ce petit déjeuner. Je suis même prêt à parier que si mes placards avaient regorgé d’une précieuse vaisselle, je n’aurais pas hésité à la sortir pour l’occasion. Est-ce que j’en faisais trop ? Oui, sans l’ombre d’un doute. Mais ça valait le coup, autant qu’elle en vaut la peine. J’étais même allé jusqu’à presser des oranges, c’est dire l’abnégation. Ce sont donc sur ces menus détails que j’achevais la préparation des pancakes. Je n’étais pas peu fier du résultat, il ne restait plus qu’à espérer que le goût soit de la partie.

« — Je suis obligé d’admettre que le beurre de cacahouète a toute mon affection. Je me souviens qu’à New York, il n’était pas rare, quand on était fauché, de se faire toute une réserve de sandwich au beurre de cacahouète avec un peu de gelée à la framboise. Et ne me parle surtout pas de l’abricot, car je déteste ce fruit autant que le Fc Barcelone. » Je me sentis presque obligé de rajouter qu’il s’agissait de foot, mais je préférais m’abstenir et me dire qu’elle savait peut-être de quoi il était question.

Ainsi, nous prîmes place sur l’imposante table en bois massif qui trônait près de la cuisine ouverte. L’odeur était effectivement agréable et je me réjouissais de ne pas avoir perdu ce sens au détriment du goût.

« — Impressionnée vraiment ? Pourtant je t’assure que je n’ai pas fait grand-chose. Donc tu apprécies ce qui est fait maison et plus encore lorsqu’on te cuisine quelques petits trucs ? Non je dis ça parce que je fais de superbes pattes et je maitrise les pancakes ; enfin la recette de base. J’espère que ceux-là seront mangeables. » Il est vrai que je n’étais pas un grand cordon bleu, mais je pouvais prétendre avoir quelques skills que j’avais bien l’intention de mettre en avant.

L’heure de la dégustation avait sonné et j’étais littéralement suspendu aux lèvres de Kelly qui, fourchette en main, venait de saisir un bout de pancake, dégoulinant de sirop d’érable. « — Alors ? » demandais-je soucieux après la première bouchée. Mais à en juger par sa réaction, cette préparation vegan semblait avoir trouvé son public. « — Ah yes ! Et en plus, j’ai le droit à de sacrés compliments. Je prends, je prends ! » Je ne pouvais m’empêcher de sourire et plus encore de l’observer se repaitre de ma préparation. J’étais même allé jusqu’à me lancer dans un semblant de drague qui la fit éclater de rire.

« — Non, je n’ai pas de fièvre, je suis en pleine possession de mes facultés intellectuelles. J’avais juste envie de reconnaître de vive voix, à quel point je te trouve belle. Et que je suis, de ce fait, ravi de savoir que le covid n’a aucune chance avec toi, contrairement à moi. » Je tâchais de ne pas en faire trop pour ne pas la brusquer et la mettre mal à l’aise.

« — Ah effectivement, il va falloir réfléchir à notre programme du jour. » L’air malicieux qui prenait vie sur mon visage ne trompait personne, surtout pas elle. « — Je propose un peu, voire beaucoup de sport, une douche à deux et la perspective de faire encore un peu de sport. Puis on peut enchainer sur de la musique et pourquoi pas se mater un classique. J’ai toute une réserve de Blu-ray. »

J’étais bien comme je ne l’avais pas été depuis si longtemps. Je ne dis pas que d’ordinaire je suis malheureux au point d’être dépressif. J’aimais ma vie tranquille et rangée. Cependant, depuis l’arrivée de Kelly, le moins que l’on puisse dire, c’est que la tranquillité n’avait plus lieu d’être, sans toutefois m’offusquer ; au contraire, j’avais l’impression d’être emporté dans un souffle nouveau et un tantinet vertigineux.

Plusieurs heures venaient de s’écouler et le moins que l’on puisse dire, c’est que jamais au grand jamais, je n’avais passé autant de temps et sous la douche et dans ma chambre en délicieuse compagnie.

« — Dis, on peut parler de truc un peu sérieux ? Du genre, comment tu te sens ? »


Sujet: Re: Carpe diem [ft Alejandro Wilson]    Sam 18 Fév - 2:47
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Pour un kidnapping, le séjour se passait finalement bien. Nous ne parlions pas de sujets qui fachaient, nous faisions de la musique et des galipettes, et je devais bien reconnaître que j'appréciais être en sa présence. Ce matin-là, Alejandro, malgré sa fin de journée hautement désagréable de la veille, avait préparé un petit déjeuner de reine avec du jus frais et des pancakes vegans. Il avait même du beurre de cacahouète et du sirop d'érable, j'étais au paradis des papilles.

- J'adore la confiture de framboise. Mais comment peut-on ne pas aimer l'abricot ? Là, je suis déçue, déclarai-je faussement théâtrale.

Je me régalais avec sa préparation, il s'était donné du mal et j'étais très reconnaissante.

- Ah oui, monsieur maîtrise des recettes de pâtes ? Là tu m'impressionnes encore plus.

Je ne me dis pas prier pour continuer à manger, une bouchée à la fois, ce délice du petit déjeuner. Pendant ce temps, il me dévisagea avant de me sortir un adorable compliment.

- Oh mais c'est beaucoup trop chou, ça, merci. Mais c'est trop arrête je suis en chemise e nuit avec du sirop d'érable partout autour des lèvres, je suis sure que j'ai déjà été mieux.

Puis, le programme fut énoncé par mon hôte, je validai en hochant la tête.

- ça me va, il faudra au moins ça pour digérer la montagne de pancakes.

Et en effet, après le petit déjeuner, nos corps se livrèrent encore une fois à leur ballet à eux. Je ne me laissais pas de nos étreintes, chose qui m'était rarement arrivée. Même la douche y passa, et il fallait reconnaître qu'on n'avait pas été très écologiques ce jour-là...

Nous étions à présent dans son lit après un énième round de jambes en l'air. J'étais sur le côté de la Alej dans mon dos, ses bras autour de moi. J'étais bien et je souriais bêtement. Mais soudain, il rompit le silence. Le mot "sérieux" me fit immédiatement perdre mon sourire. Je détestais quand il faisait ça parce qu'il me ramenait toujours à des conversations chiantes que je ne voulais pas avoir. Mais là, c'était bizarre.

- Comment je me sens ? Bah... J'ai pas l'impression d'avoir des symptômes de covid si c'est ce qui t'inquiète. Je pense que je sun's immunisée maintenant. Et toi comment tu te sens ? J'oublie un peu trop que tu es souffrant, j'espère que je t'en fais pas faire trop...

Je ne voulais pas non plus l'épuiser, je savais combien ce foutu virus était fatiguant à encaisser.


Sujet: Re: Carpe diem [ft Alejandro Wilson]    Sam 18 Fév - 2:48
Alejandro Wilson
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Notre nouveau sujet de conversation était tout trouvé ; l’abricot. Et je pense même qu’un débat était possible en me fiant à la réaction, un brin exagérée de mon invitée désirable. « — Et oui j’ai quelques défauts dont celui d’exécrer l’abricot. Je déteste le goût, la texture et ce gros noyau sur lequel l'on pourrait se péter les dents. Non, franchement je déteste ce fruit et la cerise aussi. Mais sinon, puisque nous en sommes au stade des confidences, j’adore le citron, la pomme et les fruits de la passion. Donc on peut dire que les tartes aux pommes et au citron ont mon affection. Et toi, quels sont tes fruits préférés ? J’aurai bien cherché l’information sur Google, mais pas sûr de trouver. »

Peut-être que je m’emballais ou que le covid se jouait de moi, toujours est-il que je demeurais persuadé que nous venions de passer un autre cap ; que j’étais bien incapable de définir cependant. Toujours est-il que quelque chose avait changé, en bien.

« — Ah non, je t’arrête tout de suite, ce n’est pas chou, mignon à la rigueur, mais pas chou. » Mais je voyais bien qu’elle peinait à me croire. « — Il y a mieux et mieux. Je t’avoue que le sirop d’érable sur tes lèvres leur confère un aspect gloss pas dégueulasse. Et pour ce qui est de la chemise de nuit, je t’assure que c’est très glamour. Il ne te manque plus qu’un petit brushing et une paire de Louboutins et c’est parti ! Plus sérieusement, tu es magnifique qu’importe la situation et je suis sincère. » Je lui souris avec tendresse avant d’énoncer le programme de la journée. J’étais visiblement très inspiré et elle très motivée pour la suite.  « — Et je n’ose imaginer ce qu’il faudra faire pour digérer une assiette de pâte à la Sicilienne. »

Nous avons fait l’amour trois fois. Et je dois reconnaître que jamais une douche à deux ne m’avait paru aussi agréable et intense de surcroit. Jamais encore je n’avais expérimenté autant de positions en aussi peu de temps. Jamais je n’avais été plaqué contre un mur, contre le carrelage, contre le sol… Je ne m’offusquais pas à perdre le contrôle pour la laisser me chevaucher avec force. Je ne m’offusquais pas de jongler entre la passion et la douceur, entre l’intensité des mouvements et la douceur des caresses. Et dire que cela allait peut-être s’arrêter…

Nous voilà à présent dans mon lit, bercé par la lueur du soleil déclinant. Kelly me tournait le dos, tandis que mes bras entouraient sa taille fine. Je ne résistais que très mal à l’envie d’approcher mon visage pour venir poser mon menton au creux de son épaule et ainsi me coller à elle. Et alors que le silence régnait, je me risquais à poser une question « sérieuse. »

« — Oui, comment tu te sens ? » réitérait en douceur alors qu’elle évoquait sa potentielle immunité face au virus qui nous maintenait captifs depuis plusieurs jours. J’aurais tant voulu qu’elle me parle de son état mental, mais il n’en était rien. Malgré tout, je préférais ne pas insister au risque de briser ce doux moment. Ma bouche vint alors se poser sur son épaule puis dans son cou pour que je vienne ensuite lui murmurer quelques paroles à l’oreille.

« — Tu m’as fait bruler tellement de calories que je suis prêt à parier que j’aurais quelques courbatures demain. Mais sinon hormis ça, je crois que le covid a fini par se dire qu’il ne tirerait rien de moi. Kelly… » Je marquais un temps d’arrêt, incertain de la suite avant de reprendre « … Je n’aurais pas pu imaginer meilleur confinement. Merci d’avoir été trou chou », lâchais-je non sans humour avant de la serrer un peu plus tout en gardant ma tête nichée au creux de son cou. Pour rien au monde, je n’aurais voulu changer ça. Malheureusement pour nous, notre bulle n’avait pas pour vocation de s’éterniser. Et je savais qu’il nous restait peu de temps avant la reprise et donc, la séparation ; ce que je redoutais pour Kelly et son mal être. Mais que pouvais-je y faire ?



Sujet: Re: Carpe diem [ft Alejandro Wilson]    Sam 18 Fév - 2:49
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Chaque jour, j'en apprenais un peu plus sur Alejandro, une évidence puisque nous étions confinés tous les deux sous son toit. Mais comme cette promiscuité n'avait pas été prévue, je me surprenais à aller de découverte en découverte sur cet homme qui, sans que je ne m'en aperçoive, exerçait sur moi une certaine fascination. Et en cet instant, c'était d'apprendre qu'il détestait les abricots et les cerises qui provoqua mon étonnement.

- Seriously, c'est juste pour ça ? Parce que tu as peur de te casser les dents dessus ? Pourtant, il me semble que ta bouche est capable d'être d'une grande douceur...

J'avais ajouté un petit clin d'oeil à cette remaque avant de reprendre la dégustation de mes pancakes quand il me demanda quels étaient mes fruits préférés.

- C'est vrai que ce n'est pas tout-à-fait le genre de questions auxquelles je suis habituée venant des journalistes. Question fruits, on m'interroge plutôt sur le fruit défendu. Je les aime bien tous, mais j'avoue avoir une préférence pour les framboises, les fraises, les mangues et les pĉhes blanches. Eh oui, il y a un gros noyau, mais ça me fait pas peur, lançai-je avec un petit air de défi.

Et le voilà à me complimenter... J'en restais étonnée.

- Je crois que c'est la première fois qu'on me complimente autant au saut du lit. Sérieux Alej, tu es un spécimen. Cela dit, c'est vrai que tes cheveux en bataille te donnent un petit air aventurier que je trouve plutôt sexy.

Étions-nous en train de flirter ? Que se passait-il ? Je ne voulais pas y penser, je voulais vivre au jour le jour, après tout, c'était le plan de match en débarquant ici...
Alejandro déballa une proposition de pogramme journalier qui n'était pas pour me déplaire. Il fallait dire que chaque rapprochement avec lui était un véritable feu d'artifice. J'eus un petit rire quand il évoqua la potentielle digestion de pâtes à la Sicilienne.

- Eh bien je te propose que ce jour-là, on commence le sport avant, puis après. Puis faudrait qu'on mange un peu de légumes verts de temps en temps, j'aimerais que mes fesses rentrent encore dans les jeans, je peux pas rester en nuisette toute la vie.

Il me paraissait irrésistible, c'était rare une telle alchimie. D'habitude, je me lassais après deux ou trois fois maximum. Mais avec Alejandro, chaque fois que nos corps s'unissaient, c'était comme une nouveauté, c'était bon et sans prise de tête. J'aimais ces moments que nous partagions et je n'avais pas envie de le virer juste après. Bon, en l'occurrence nous étions chez lui et je n'avais pas le choix que de rester à cause du confinement, mais même si l'option avait été possible, je n'aurais pas eu envie de partir. Après une trilogie d'orgasmes, épisode un dans le salon, épisode deux dans la douche, épisode trois dans son lit, nous voilà calmement allongés dans ses draps, moi sur le côté, lui contre mon dos, sa tête posée dans mon cou. Je me sentais bien. Alejandro brisa le silence pour me demander comment je me sentais. Je refusais de penser qu'il pouvait évoquer tout ce qui troublait mon moral et mon mental, alors je répondis sur l'aspect physique, lui renvoyant la balle par après. Après tout, c'était lui le covidé de service et j'avais sûrement tendance à abuser de ses capacités physiques alors qu'il était sensé se reposer.

- Il faut que tu boives de l'eau, c'est ce qu'il y a de mieux pour éviter les courbatures. Je suis contente que tu te retrouves pas cloué au lit sans aucune énergie.

Quand il prononça mon prénom, je m'attendais au pire, il avait l'air si sérieux... Il ne pouvait pas voir ma tête mais je fermais les yeux avec une petite grimace... avant d'éclater de rire de soulagement face à sa phrase.

- Ah non, je t'arrête tout de suite, commençai-je en reprenant mon sérieux. Je suis certainement pas "trop chou". Mignonne, àa la rigueur, mais pas chou.

J'avais fait exprès de reprendre ses propos, pour la plaisanterie. Je me retournai pour lui faire face.

- C'est la première fois que je suis confinée avec quelqu'un que je connais depuis moins de deux mois. Et tu sais quoi ? J'ai même pas envie de t'étrangler, c'est plutôt cool non ? Surtout qu'il reste encore trois jours !

Je lui souris, puis me redressai.

- On fait quoi ? Un peu de musique ? Ou tu veux voir un film ? Pas un avec Kelly Martinez, elle me sort par les yeux celle-la.

Sujet: Re: Carpe diem [ft Alejandro Wilson]    Sam 18 Fév - 2:49
Alejandro Wilson
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Parler avec Kelly n’était plus une contrainte comme à nos débuts. Cette période me semblait si lointaine ; presque autant que celle de notre première rencontre. Et voilà qu’à présent, nous en étions rendus à causer fruits. « — Non pas juste pour ça. Mais disons que je n’aime pas le goût. Et pour ce qui est de ma bouche, elle n’est douce qu’à de rares occasions, qui désormais le sont moins. » Une réflexion qui m’incita inconsciemment à me mordre la lèvre inférieure, sans quitter Kelly du regard.

« — Quand tu dis “fruit défendu” tu ne parles évidemment pas de la pomme. Mais en vrai, je trouve ce genre de questions pertinentes. C’est vrai quoi, on apprend beaucoup sur une personne en lui demandant quel est son fruit préféré. Donc tu aimes les gros noyaux ? » lançais-je d’un air malicieux. « — Pour ce qui est de la fraise, on peut faire beaucoup de choses avec surtout si l’on a de la chantilly à portée de main. Diantre je devrais me taire et ne pas jouer les vils tentateurs. »

Puis inspiré par ce que je voyais, je ne pus que résister à l’envie de flirter en l’affublant de quelques compliments qui m’incitèrent à nouveau à me mordre la lèvre inférieure sans que je m’en rende compte de prime abord. « — Ravi d’être un spécimen dans ce cas. Et je suis encore plus ravi de savoir que mes cheveux en bataille me rendent sexy. D’habitude, on me parle de mes yeux, les cheveux, c’est une grande première. » Oui, nous étions en train de flirter presque comme deux adolescents. Et je savais, dès lors, qu’il était peu probable que cela ne mène point à de nouveaux rapprochements.

Étais-je accro ? Oui. Et si sur l’instant, je n’éprouvais aucun trouble face à cette nouvelle addiction, je savais que sous peu ; environ trois jours, cela deviendrait problématique. De ce fait, je préférais m’accrocher au présent de toutes mes forces et offrir à Kelly, tout ce que j’avais de mieux à lui offrir ; outre les parties de jambe en l’air. D’ailleurs, nous n’étions pas en reste là-dessus et pour cause, l’acte trois était à peine terminé.

« — Boire de l’eau tu dis ? Je pensais qu’une pratique accrue me permettrait d’amoindrir les courbatures. » Je souriais en lui soufflant de l’air chaud dans le cou. J’étais tellement bien et enfin à ma place en la serrant tout contre moi. Il se passait quelque chose, bien plus que du sexe. Avec elle, je me sentais bien comme je ne l’avais plus été depuis longtemps. Je me sentais inspiré, confiant et bien plus affirmé que je ne l’étais d’ordinaire. Elle me poussait, sans le savoir, à murir une autre version de moi. Et naïvement, j’espérais en faire de même pour elle.

« — Donc mignonne ça passe ? »

Elle me fit face m’incitant à sourire et à lui caresser la joue avant de remettre en place cette satanée mèche rebelle. « — J’ai comme l’impression que tu as quelque chose à me dire. Je me trompe ? » Et effectivement, la belle demoiselle avait encore une réplique à faire entendre et je ne boudais pas mon plaisir de l’écouter. « — J’aurais presque envie de te dire que tu es trop mignonne, mais j’aurai peur d’abuser. Si l’on arrive encore à tenir trois jours, j’aurai presque envie d’être à nouveau confiné avec toi, si l’occasion se présente à nouveau. Sans le covid bien sûr. » Je lui souriais de plus belle alors que déjà elle se redressait en quête de nouvelles activités.

« — Je serais bien tenté par un film. Et comme c’est toi l’experte dans ce domaine, je laisse libre cours à ton imagination. Après moi, je n’ai pas besoin de voir un film avec Kelly Martinez puisqu’elle est avec moi. Mais je serais bien curieux de savoir quels sont ses films favoris. »

  ----------------

Jamais un jour « j » ne m’avait semblé aussi monotone. Après tout, les échéances ne le sont que très rarement, plus encore lorsqu’elles ont un arrière-goût de séparation. Je venais de faire mon test et vraisemblablement, il était négatif. Je n’avais donc plus le covid. Mais pour une raison étrange, je ne m’en félicitais pas, car je savais que cela mettait un terme au confinement et à cette petite bulle que nous nous étions créés avec Kelly. Désormais, elle était « libre » tout comme moi d’ailleurs.




Sujet: Re: Carpe diem [ft Alejandro Wilson]    Sam 18 Fév - 2:50
Kelly Martinez
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Les discussions, aussi futiles étaient-elles, s'enchaînaient et nous y prenions plaisir ou du moins de l'amusement. Qui aurait cru que parler fruit aurait pu être si divertissant ?

- Ne commence pas à me lancer sur les gros noyaux... Et encore moins sur les fraises que l'on peut disposer çà et là... répondis-je tout aussi malicieusement.


Je n'avais pu m'empêcher de flirter moi aussi et lui souligner combien je le trouvais sexy avec ses cheveux en bataille.

- Tes yeux sont sublimes mais il me semble évident que tout le monde te le dit, alors je me suis dit que j'allais t'informer sur une autre chose fort plaisante chez toi. Et je ne parle pas de...

J'avais laissé ma phrase en suspens en regardant vers le bas de son corps.
Les événements s'étaient ensuite enchaînés, et par événements, il fallait comprendre notre partie de jambes en l'air en trois actes, avant que nous ne finissions dans son lit. Là, alors que nous reprenions calmement nos esprits, la conversation reprit. Après d'autres plaisanteries, nous voilà à parler films. Alejandro semblait dire que j'étais la mieux placée pour choisir un film. Je haussai les épaules.

- Un Indiana Jones ? Ou un Star Wars ? Ou Titanic ?


Finalement, les trois derniers jours étaient passés, à l'image des trois premiers, et le temps pour moi fut venu de regagner ma chambre d'hôtel. Le lendemain, nous reprendrions les cours. Pour deux jours avant le week-end. Je tachais de ne pas le montrer mais je n'en menais pas large. Ce séjour chez mon adorable collègue m'avait paru être une bouffée d'oxygène dans un tunnel en flammes. Et à présent il faudrait retourner à la réalité. J'avais laissé Alejandro me raccompagner en voiture. Le chemin m'avait paru bien trop rapide. La voiture arriva devant l'entrée du luxueux hôtel.

- Bon eh bien... Merci pour ce confinement. T'as été trop chou, lançai-je avec un petit sourire. Tu veux monter ?

Je n'avais pas envie de le laisser repartir, mais peut-être avait-il envie de retrouver sa tranquillité. Je devais reconnaître que j'avais soudain peur de me retrouver toute seule. Je ne pouvais décemment pas avouer ce genre de chose.


Sujet: Re: Carpe diem [ft Alejandro Wilson]    Sam 18 Fév - 2:50
Alejandro Wilson
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Métier : Professeur de dramaturgie / théâtre

Carpe diem


« — Les fraises avec de la chantilly » ne puis-je m’empêcher de rajouter à sa suite. Nous demeurions toujours enclins à flirter sans modération et sans que je m’offusque, bien au contraire. Après tout, ce n’est pas tous les jours que vous avez la chance d’être ainsi abordé par une actrice célèbre qui, de toute évidence, semblait attirée par mes cheveux ; ce qui me fit rire. « — J’avoue que c’est la première fois que l’on me complimente sur mes cheveux au détriment de mes yeux. » Mais assurément, il n’y avait pas que mes yeux et mes cheveux qui avaient sa préférence à en juger par l’endroit où son regard venait de se poser. « — Ah je vois ! Il est vrai que là aussi j’ai l’habitude d’avoir des compliments. Il faut dire que je me balade souvent le zguègue à l’air. »

Du sport, une pause, encore du sport dans une autre pièce, dans d’autres positions. La fin d’acte puis le début d’un autre pour enfin se retrouver au chaud, dans mon lit. Je la serrais tout contre moi, me surprenant à espérer que le temps s’étire et que jamais cela ne s’arrête. J’en étais donc rendu à tant de naïveté ? Oui et finalement je m’en foutais. La seule chose qui comptait, c’était elle et le temps passé ensemble. « — Va pour le classique indéboulonnable, Titanic ? » Le choix étant fait, nous pouvions dès lors quitter le lit pour rejoindre le salon et nous mater un bon film.

Mais j’étais naïf, après tout personne n’a la faculté d’arrêter le temps ni de s’enfermer dans sa bulle pour ne jamais la quitter. La réalité était là bien puissante et présente. Le test avait parlé, j’étais de nouveau opérationnel. Ces trois derniers jours étaient passés si vite, je me revoyais lancer le film et prendre place aux côtés de Kelly. Voilà qu’à présent je la reconduisais jusqu’à son hôtel, le cœur lourd bien que je tachasse de demeurer impassible. Lorsqu’enfin j’arrêtais la voiture, je ne pus m’empêcher de soupirer en posant mon regard sur l’extérieur avant de reporter toute mon attention sur elle.

« — C’est plutôt pour l’enlèvement que tu devrais me remercier, le confinement arrive après. » Je lui souris tristement. « — Je croyais que cette expression était à bannir ? » Elle me proposa dès lors de monter. « — Je vais t’aider à porter ta valise si tu veux bien. » Une façon pour moi de dire « oui » sans aller jusqu’au bout, car je savais qu’il était préférable que je ne passe pas le seuil de l’ascenseur. Je consentis donc à sortir de la voiture et lui prendre sa valise, suivant de près la star jusqu’à l’ascenseur. J’avais même poussé le vice jusqu’à la suivre à son étage, puis devant sa porte.

« — J’ai envie de rester, mais je pense qu’il est préférable qu’on se focalise sur notre reprise. Si tu as besoin de quoique ce soit, comme du lait d’avoine, tu as mon numéro. » Ma main vint lui caresser la joue avec douceur avant que je ne m’approche pour l’embrasser avec au moins autant de délicatesse. « — Merci pour ces moments. N’oublie pas, si tu as besoin de quoique ce soit, appelle-moi. Je prends 20 euros de l’heure. C’est correct non ? » Je lui souriais tristement avant de remettre de la distance. « — Prends soin de toi d’accord ? Aller je te laisse tranquille. À lundi ma belle ! » Et c’est le cœur lourd que je m’éloignais pour m’enfoncer dans l’ascenseur. Pourvu qu’elle ne fasse pas de conneries. Le cas échéant, je me voyais mal venir à la kidnapper à nouveau.



Sujet: Re: Carpe diem [ft Alejandro Wilson]    
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