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Un accident de like

Sujet: Un accident de like   Sam 26 Juin - 0:49
Alan Murray
Melbourne
Alan Murray
Messages : 107 Localisation : Ca dépend des jours Statut : En couple
Métier : Ancien chef étoilé, propriétaire et gérant du Big Apple (un pub) et du O Tartan (un resto)


UN ACCIDENT DE LIKE

Alan et Evanna

◊ ◊ ◊



La journée fut longue et la soirée tout autant. Le « Ô Tartare » ne désemplissait pas depuis son ouverture tandis que le « Kangaroo Whiskey » continuait à jouir d’une incroyable popularité ; tellement qu’Alan avait dû se résoudre à embaucher une seconde équipe. Les affaires étaient florissantes pour le chef Murray qui faisait à nouveau parler de lui après des années de silences radio au sein des grandes instances de la gastronomie. Mais si professionnellement tout roulait, côté cœur l’Écossais vivait une nouvelle traversée du désert. Il est vrai que depuis l’accident de voiture impliquant la fille d’Evanna, plus rien n’allait entre les deux amoureux. Ce soir-là, Éva avait cédé à ses vieux démons et laissé paraître un visage qu’Alan ne lui connaissait pas. Elle l’avait littéralement repoussée et sans ménagement, obligeant l’Européen à prendre de la distance. Il avait donc choisi de s’enfermer dans le travail pour ne plus y penser. Peut-être était-ce mieux ainsi.

Il rentra, exténué par un service intense. Il n’avait plus ressenti ce genre de fatigue depuis bien trop longtemps, si bien que le ressenti était aujourd’hui décuplé. Il déposa ses clés sur le buffet avant de constater à quel point tout semblait bien trop calme. Un léger soupire résonna dans la pièce plongeait dans l’obscurité. « — Alexa, allume la lumière ! » L’enceinte connectée s’activa aussitôt et alluma les Nanoleft achetés récemment par le chef et installés dans le salon au-dessus de l’écran plat. Il n’avait dès lors plus besoin d’un autre éclairage. Adieu donc les lampes, les ampoules et les halogènes. « — Alexa, mets une lumière douce ! » Une fois encore l’enceinte répondit par l’affirmatif et offrit un éclairage un peu plus doux au salon. Alan s’approcha ensuite du minibar et se servit un verre de whisky tout en s’allumant une cigarette pour aller la fumer à la fenêtre. Il avait repris et il n’en était pas fier, mais il ne pouvait nier que ça lui faisait du bien après un service aussi intense.

Dehors tout semblait calme à nouveau. Le voilà à tirer longuement sur sa cigarette, embrasant instantanément d’une lueur rougeoyante le bout de son mégot qu’il tapota ensuite pour y retirer le trop-plein de cendre. Expirant sans conviction, l’Écossais observa la fumée qui se dissipa aussitôt l’incitant à recommencer tout en avalant une gorgée du liquide ambré qui trônait au fond de son verre. Le mégot consumé, il l’écrasa dans le cendrier prévu à cet effet puis il se dirigea vers la salle de bains. Il avait besoin d’une douche après avoir autant transpiré ; et puis il ne supportait que peu l’idée d’aller se coucher avec une odeur de transpiration et cette impression horrible d’avoir les vêtements qui vous colle à la peau. Ajoutez à ça des températures difficilement acceptables pour le commun des mortels. Par chance, notre Écossais avait investi dans une clim dernier cri ce qui rendait ses nuits « plus agréables ». Mais l’étaient-elles vraiment sans une certaine personne avec laquelle il ne communiquait plus depuis trop longtemps à son goût ? Mais sa fierté étant ce qu’elle est, Alan avait opté pour le silence radio.

La douche fut froide et revigorante à souhait, assez pour faire oublier, l’espace d’un instant, les quelques déconvenues. L’Européen enfila ensuite un boxer propre ainsi qu’un débardeur assorti. En s’observant dans l’imposante glace trônant au milieu de la salle de bains, il remarqua en plus des traits tirés que son débardeur était légèrement trop grand. La preuve évidente d’une légère perte de poids. « — Ca commence bien ! » Mais il en avait l’habitude, il savait par expérience que des services de cet acabit étaient intenses, assez pour griller pas mal de calories. Toutefois, il en fallait plus pour l’ébranler. C’est donc sur ce constat qu’il s’en alla retrouver sa chambre et son imposant lit king size qu’il ne partageait avec personne à présent. Il retira sa montre qu’il déposa sur sa table de chevet avant de se saisir de son portable pour aller lire les quelques commentaires laissés sur la page du restaurant. Puis piqué par la curiosité, il vogua jusqu’à la page d’Evanna pour y observer ses récents clichés et sans faire exprès, il cliqua sur j’aime. « - Merde ! » C’était déjà trop tard.


 

(c) oxymort

Sujet: Re: Un accident de like   Dim 27 Juin - 0:32
Evanna Porter
Melbourne
Evanna Porter
Messages : 119 Date de naissance : 01/11/1985 Age : 38


UN ACCIDENT DE LIKE

Alan et Evanna

◊ ◊ ◊



Les dernières semaines avaient été rudes pour Evanna. L’accident de Lizzie l’avait complètement retournée, faisant remonter les pires souvenirs et sentiments de son existence et ce malgré le soutien d’Alan. L’écossais s’était montré exemplaire dans l’aide qu’il lui apportait, et la biologiste le savait, mais malgré tout, à un moment, tout ceci avait été trop lourd pour elle, et elle lui avait demandé de lui laisser de l’espace.

Il allait sans dire qu’Eva’ était de retour chez sa psy qui l’avait suivie depuis le décès de Jon son mari. L’Australienne vivait de nouveau dans la culpabilité et la peur. Elizabeth était devenue mal-entendante à un haut degré, et pour Evanna, tout était de sa faute. L’adolescente était néanmoins d’un courage sans faille, continuant d’aller au collège malgré sa surdité. Ses professeurs faisaient un effort et Lizzie parvenait à lire sur les lèvres et travaillait très dur pour ne pas avoir à aller dans un établissement spécialisé et continuer à suivre les cours auprès de ses amis. Évidemment, Evanna accompagnait plus que jamais elle-même sa fille à l’école.

La vie avait plus ou moins repris son cours, aussitôt que sa petite tête blonde avait retrouvé les bancs de l’école, la biologiste marine avait fait de même avec son travail. Ses collègues n’avaient pas manqué de prendre de ses nouvelles et celles d’Elizabeth bien entendu. La veille de la reprise, elle s’était donc disputé avec Alan et lui avait demandé de l’oublier un moment. Des paroles qu’elle avait regrettées aussitôt qu’elles avaient franchi le seuil de ses lèvres. Mais c’était trop tard, le mal était fait.

Depuis, les cauchemars de l’Australienne s’alternaient entre l’accident de Jon, celui d’Elizabeth, et la dispute avec Alan. Dans tous les cas, elle se réveillait terriblement angoissée et éclatait en sanglots. Mais comme toujours, il ne fallait rien laisser paraître. Alors, elle avait repris ses habitudes, tâchant de feindre que tout allait bien.

Ce jour-là, Eva’ revenait d’une exploration aquatique qui avait pour but de vérifier l’évolution de certaines algues. Elle avait pris de nombreux clichés, et décida de poster ceux où l’on voyait de beaux poissons sur son instagram. Arrivée à la maison après avoir été chercher Lizzie au collège, elle partit prendre une douche tandis que l’adolescente gagna sa chambre. La belle brune se surprit à penser encore à Alan et à demander un signe. Devait-elle le rappeler ou finalement laisser tomber ?

Alors qu’elle sortait de la salle de bain en peignoir, son ado la regarda avec ses grands yeux bleus suppliants, avant de lui demander de la déposer chez sa meilleure amie.

- Oh Lizzie… commença-t-elle l’air un peu exaspéré.

« - Allez maman, s’il te plaît, on commence plus tard demain, tu pourras passer nous chercher si tu veux, sa mère le sait. S’il te plaît ! »

- C’est bon, soupira-t-elle. Laisse-moi juste enfiler des vêtements.

Elizabeth comprit qu’elle avait gagné. Evanna retourna s’habiller, optant pour une robe légère au vue de la chaleur extérieure, et alla déposer sa fille chez son amie. Elle attendit de la voir entrer dans la maison avant de repartir pour la sienne.

Une fois rentrée, elle se posa dans son canapé, bientôt rejointe par les chats et la chienne Pepper. De fil en aiguille, le temps passait, plutôt lentement d’ailleurs. La belle brune se décida à regarder ses courriels, puis migra sur instagram notamment pour voir si les comptes qu’elle suivait, comme Sea Sheppherd, avaient posté de nouvelles images… Quand soudain elle remarqua une notification provenant d’Alan. Etait-ce ça, le signe demandé. Le coeur serré, elle se demanda si elle devait l’appeler… Avant de finalement se décider à passr carrément chez lui.

La voilà à présent le coeur battant, son index droit enfonçant le bouton de la sonnette. Elle s’apprêtait même à faire demi-tour quand la porte s’ouvrit. Il était trop tard pour reculer.

- Bonsoir… commença-t-elle d’une petite voix étranglée. Est-ce qu’on… pourrait discuter ? S’il te plaît.

 

(c) oxymort


Sujet: Re: Un accident de like   Lun 28 Juin - 17:53
Alan Murray
Melbourne
Alan Murray
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UN ACCIDENT DE LIKE

Alan et Evanna

◊ ◊ ◊



La douche fut revigorante, car froide. Une température qui rappela à l’écossais la froideur de sa terre natale. « — Ah… » grommelait-il en posant son front contre la paroi légèrement tiédie. « — Un peu de pluie… » Les yeux fermés, il savourait le contact de l’eau froide sur sa peau collante de sueur. L’espace d’un instant, plus rien ne comptait excepté ce petit moment de quiétude. Alan alla même jusqu’à tourner le robinet un peu plus à gauche pour prolonger l’expérience de fraicheur et ainsi de vider un peu plus la tête. Mais toute bonne chose ayant une fin, l’ancien chef étoilé dut se résoudre à quitter la cabine de douche pour retrouver la terre ferme et toutes ses petites contrariétés. Il s’habilla rapidement, jeta un coup d’œil tout aussi bref dans le miroir et quitta les lieux pour retrouver sa chambre légèrement rafraichie par l’air conditionné.

C’est donc un Alan à plat, qui regagna son lit. Portable en main, il explorait les tréfonds des réseaux pour s’enquérir des dernières critiques rédigées. Naïvement, il pensait vite s’endormir, mais de toute évidence, la curiosité le maintenait encore éveillé. Une curiosité qui l’amena à « liker » par accident, l’un des derniers clichés pris par Evanna. Le chef se redressa aussitôt, se sentant tellement con d’avoir été aussi maladroit. De quoi allait-il avoir l’air vis-à-vis de la scientifique qui lui avait demandé de prendre ses distances ? Et le voilà à « aimer » tout bêtement l’un de ses clichés. Le pauvre était tellement absorbé qu’il n’avait même pas remarqué le fait qu’il soit possible de décocher le like. Ah les nouvelles technologies ! Si leur utilité n’est plus à prouver, pour les plus de quarante ans, elle n’en demeure pas moins une terre hostile à conquérir. Alan se demanda soudainement s’il ne devait pas profiter de son erreur pour reprendre vraiment contact avec celle qui continuait malgré tout à faire battre son cœur d’Écossais peu docile. La réflexion était si intense, qu’il en était réduit à se mordiller la lèvre inférieure avant de commencer à se ronger les ongles, le regard rivé sur l’écran de son portable.

« - Qu’est-ce que ça va me coûter de n’écrire qu’un petit message ? Allez, Alan ! Un petit truc anodin. » Il récupéra son cellulaire et commença à tapoter l’amorce d’un message avant de l’effacer le jugeant peu conforme. Puis il recommença pas vraiment convaincu par la phrase d’accroche. « — Je vais devoir trouver mieux qu’un “quoi de neuf ?” » Il réitéra son entreprise, tout en se massant les tempes. Aucune phrase ne semblait trouver grâce à ses yeux. Que lui arrivait-il ? Jamais encore il ne s’était senti aussi démuni face à la rédaction d’un SMS. Il décida finalement d’abandonner et reposa son cellulaire sur sa table de chevet avant de demander à l’intelligence artificielle en charge de son éclairage, d’éteindre la lumière, ce que la dénommée « Alexa » s’employa à faire aussitôt l’ordre formulé. La pièce se retrouva dans le noir, il était temps de dormir pour le chef et de recharger les batteries. Malheureusement pour lui, l’univers avait d’autres projets. « — Hum… » grogna-t-il après que la sonnerie ait résonné. O’Murphy enfila un bas de jogging pour un peu plus de décence et quitta sa chambre à regret se demandant qui pouvait bien venir le faire chier. Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu’il ouvrit la porte et découvrit l’identité de la personne qui venait de le sortir du lit ?

« — Salut… » répondit-il avec une légère froideur. « — Pour ne rien te cacher, j’étais au lit là. » L’air désolé qui paraissait sur le visage d’Evanna, qui ne savait plus vraiment où se mettre, calma aussitôt les ardeurs du cuisiner qui se sentit con de réagir comme ça. « — je t’en prie. » Il s’écarta du passage pour la laisser entrer avant de refermer la porte derrière elle. « — Tu veux boire quelque chose ? »



 

(c) oxymort

Sujet: Re: Un accident de like   Sam 17 Juil - 23:30
Evanna Porter
Melbourne
Evanna Porter
Messages : 119 Date de naissance : 01/11/1985 Age : 38


UN ACCIDENT DE LIKE

Alan et Evanna

◊ ◊ ◊



Evanna avait attendu ce signe et l’avait eu, et la voilà à présent devant la porte de chez Alan, à se passer en tête tout ce qu’elle aimerait lui dire pour lui présenter ses excuses. Mais aucune phrase ne trouvait grâce à ses yeux et ne paraissait assez juste pour retranscrire avec exactitude la culpabilité qu’elle ressentait vis-à-vis du comportement qu’elle avait eu à son égard.
L’Ecossais finit par ouvrir et le coeur de la biologiste marine se mit à battre plus fort. Il fut d prime abord assez froid, et Eva’ ne put lui en tenir rigueur. Elle se contenta d’essayer d’être la plus sincère possible. Et cela fonctionna puisque le chef étoilé la laissa entrer.

- Merci, désolée…

Il referma la porte et lui proposa à boire.

- C’est gentil… comme toi.

Elle se sentit idiote, c’était comme s’ils étaient deux étrangers, alors qu’ils avaient partagé tant de complicité ces dernières semaines.

- Ecoute… c’est ridicule tout ça. Je te demande pardon, j’ai très mal réagi avec l’accident d’Elizabeth, ça a réveillé des traumatismes en moi, et c’est toi qui en s subi les conséquences. Ça n’aurait pas dû arriver, je regrette tellement. Tu ne méritais pas que je te repousse comme je l’ai fait, j’ai été odieuse avec toi et je m’en rends compte. Toi tu as été adorable, vraiment. Si tu savais comme je regrette. Ça fait des semaines que je me torture avec ça, que je veux te présenter mes excuses, mais chaque fois je me dis que tu aurais raison de m’envoyer sur les roses… et finalement ce soir j’ai décidé de me lancer. C’était peut-être une connerie mais au moins, je te l’aurais dit.

Le coeur battant la chamade et les yeux brillant d’émotion, Evanna reprit sa respiration, osant braver le regard océanique d’Alan pour tenter d’y déceler une réaction. Accepterait-il de lui pardonner sa conduite ? Le rejet était quelque chose de très difficile à vivre, la biologiste le savait, surtout pour une personne qui avait subi le deuil de son grand amour. L’Australienne s’en voulait d’avoir causé de la peine à un être aussi attentionné, gentil, généreux, bienveillant que son Ecossais, mais à présent, la balle était dans son camp, et il avait tout à fait le droit de vider son sac lui aussi.

- Si tu ne veux plus me voir ou si tu m’en veux encore, et je comprendrais, dis-le moi. Mais il fut qu’on en discute, si tu veux bien.
 

(c) oxymort

Sujet: Re: Un accident de like   Dim 18 Juil - 10:28
Alan Murray
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UN ACCIDENT DE LIKE

Alan et Evanna

◊ ◊ ◊



Le travail l’avait achevé, mais que l’on se rassure c’était une bonne fatigue, une de celle qui vous pousse à donner le meilleur de vous. Et puis cela faisait longtemps qu’Alan ne pratiquait plus la restauration, il devait à nouveau trouver son rythme pour ne pas finir sur les rotules chaque soirée. Par chance, Morphée semblait enclin à vite venir le chercher du moins, c’était le cas avant qu’on ne vienne frapper à la porte de l’Écossais qui traina aussitôt sa carcasse hors du lit, sans grande conviction. Il espérait que ça soit une erreur et qu’il n’est pas à se répandre en conversation, pour vite retrouver son lit et dormir. Quelle ne fut pas sa surprise en se retrouvant confrontée à Evanna ? Le souvenir de leur dernière confrontation lui revint aussitôt en mémoire, ainsi que chaque parole prononcée par la biologiste marine ; un souvenir à l’origine de la froideur apparente de l’Européen qui consentit non sans pousser un grand soupire, à la faire entrer.

« — Je n’avais pas vraiment l’intention de boire un verre de base, j’étais au lit. J’ai de l’eau fraiche au frigo, ça fera l’affaire ? » Il n’attendit pas vraiment sa réponse pour se diriger vers l’ilot central et sortit deux verres d’un placard avant d’ouvrir le frigo pour récupérer une bouteille d’eau. Evanna, qui ne tenait plus en place, se rapprocha pour vider son sac alors qu’Alan lui tendait un verre. « — C’est ridicule ? Quoi donc ? Aux dernières nouvelles, c’est toi qui m’as demandé de prendre mes distances, pas le contraire. » Il se massa le visage, il était fatigué et difficilement patient il est vrai, mais Evanna était quant à elle courageuse et bien décidée à profiter de cette impulsion pour dire tout ce qu’elle avait à faire entendre. Alan se résigna donc à l’écouter loin de se douter qu’il serait finalement touché par la démarche, assez pour être incapable de faire montre à nouveau d’une certaine froideur à l’égard de la jeune femme.

« — Je dois bien avouer que je suis soulagé que tu aies pris sur toi pour venir jusqu’ici. Moi, j’ai trop de fierté pour ça. Au moins, tu as mis un coup de pied dans la fourmilière. » Il prit son verre qu’il but presque entièrement et s’assit sur l’un des tabourets qui se trouvaient près du plan de travail. « - Bien au-delà de me faire chier, ça m’a fait vraiment mal de me prendre tout ça dans la gueule. Depuis la mort de ma femme, je n’avais pas eu de relations sérieuses et je dois reconnaître que je me suis posé beaucoup de questions quand tu m’as envoyé bouler. À tort, je me suis enfermé dans le boulot, une fois encore par fierté. Avant ce soir, je n’avais pas vraiment réfléchi et je m’étais convaincu de t’en vouloir à mort en pensant naïvement que ça rendrait les choses plus faciles. Mais non, je me suis davantage fatigué et certains disent même que je redeviens imbuvable. » Il marqua une pause pour mieux l’observer, elle qui semblait prête à disparaître en un claquement de doigts tant elle se sentait mal. Alan souffla en posant son verre sans la quitter du regard.

« - écoute là franchement je suis crevé et je ne dis pas ça pour te mettre à la porte. Je ne serais pas capable d’avoir un vrai échange. Ce que je te repose c’est de passé au restaurant demain matin si tu es dispo. On pourra éventuellement prendre un petit-déjeuner et échanger dans de meilleures dispositions. Qu’est-ce que tu en penses ? »


 

(c) oxymort

Sujet: Re: Un accident de like   Mer 28 Juil - 21:17
Evanna Porter
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Evanna Porter
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UN ACCIDENT DE LIKE

Alan et Evanna

◊ ◊ ◊



Alan était froid et distant, mais Evanna savait qu’elle ne pouvait lui en vouloir pour cette attitude de défense, puisqu’elle l’avait blessé. Il agissait ainsi à juste titre et la biologiste s’en voulait d’avoir tant laissé traîner la situation.

- Oui oui, de l’eau c'est très bien.

Elle l’avait suivi puisqu’il n’avait pas attendu sa réponse et à son tour, elle se lança. Elle avait peur de ne plus en avoir le courage si elle attendait trop, et puis cette histoire avait bien trop traîné à son goût, elle était fautive, elle le savait, alors à quoi bon tourner autour du pot ?

-Oui, je sais Alan, et je m’en veux, je m’en veux tous les jours depuis que j’ai eu l’idiotie de te dire ça, j’en pensais pas un mot en plus.

L’Australienne laissa répondre celui qui était malheureusement son ex, et à son tour prit le verre d’eau qu’il avait servi, l’en délestant d’une gorgée. La fraîcheur de l’eau dans son gosier lui fit du bien, mais pas autant que les paroles du grand chef étoilé qui se résigna à être un peu moins froid. Eva’ hocha lentement la tête, l’écoutant avec attention. Au moins, il appréciait la démarche et sans doute ses excuses. Libre à lui de les accepter ou non, la balle était dans son camp.

- Je suis désolée, Alan, vraiment, je te présente mes excuses les plus sincères. J’ai jamais voulu te faire de mal, loin de là. Je tiens énormément à toi tu sais. Tu méritais pas que je te repousses comme ça, d’autant que tu as été vraiment, mais si adorable et prévenant… Je sais pas ce qui m’a pris, j’ai vu revenir toutes mes angoisses, mes démons, j’ai pas su comment réagir, et ce n’est absolument pas une excuse, c’est pour ça que tu méritais que je vienne t’expliquer ça.

Mais il était fatigué, et ça se comprenait. Evanna avait tendance à oublier qu’il faisait un métier avec des horaires décalés et qu’en plus c’était plutôt physique.

- Oh oui… bien sûr… pardon, tu dois être crevé, je suis désolée. J’en ai profité pour passer parce que j’ai déposé Lizzy chez sa copine, elle dort là-bas, alors je me suis dit que j’avais le temps de te parler comme ça. Mais oui, bien entendu, OK, je te retrouve au resto demain matin. Ton heure sera la mienne.

Elle se mordilla la lèvre, songeant alors qu’il faudrait jongler, puisqu’il était hors de question que quelqu’un d’autre qu’elle emmène sa fille au collège en voiture. Tant pis, elle avisera, Evanna ne voulait pas manquer une chance de se rattraper vis-à-vis d’Alan. Elle attendit donc qu’il lui donne une heure, sachant pertinemment qu’elle ne dormirait pas de la nuit, trop occupée à se demander ce qu’elle dirait et comment tourner les phrases pour ne pas être maladroite.

- On fait ça alors. Merci pour ta franchise. A demain, bonne nuit.

Le quitter sans l’embrasser, comme la dernière fois, quelle triste vision. Elle le remercia pour le verre d’eau et quitta la maison pour retrouver sa voiture, se traitant elle-même d’idiote tout le long du trajet jusqu’à sa maison.

Les chats et Pepper lui firent la fête comme s’ils ne l’avaient plus vue depuis des lustres.

- Je suis partie même pas une heure, les loulous ! dit-elle en souriant et en les gratifiant de caresses.

Puis, elle monta dans sa chambre, remit sa nuisette avant de gagner son lit, fixant le plafond. Impossible de dormir.

 

(c) oxymort

Sujet: Re: Un accident de like   Ven 30 Juil - 1:32
Alan Murray
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Alan Murray
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UN ACCIDENT DE LIKE

Alan et Evanna

◊ ◊ ◊



Ils en étaient réduits à se conduire comme deux étrangers ; une attitude qui déplaisait à Alan, qui n’en demeurait pas moins écossais et fier à la fois, assez pour continuer à jouer le jeu de l’étranger froid et distant avec cette pauvre Evanna, accablée par la culpabilité. Puis il l’observa un court instant, elle semblait si frêle que ça en devenait insupportable. Alors, Alan se saisit de l’excuse de la boisson pour dévier son regard et regagner la cuisine ouverte qui donnait sur le séjour. Tout paraissait si calme à présent, trop pour être à l’aise. Malgré tout, le chef revint avec un verre d’eau fraiche qu’il tendit à la jeune femme. Et c’est ainsi que la conversation commença, avec d’un côté un type fier, mais pas insensible à la détresse de celle qu’il se refusait encore à appeler « son ex » ; et une femme dévorée par la culpabilité, cherchant presque chacun de ses mots pour ne pas blesser son interlocuteur plus qu’il ne l’était déjà.

— Eva… Sa voix et son attitude semblaient moins propices à la distance. Il l’écoutait vraiment et ne cachait pas le fait qu’il soit touché par ce qu’elle venait de faire entendre. Il se massa la nuque, émit un soupire avant de se mordre la lèvre inférieure. Il lui fallait une gorgée d’eau, un impératif relevant du détail, mais qui l’empêchait de trop se répandre avant de finalement céder et de faire entendre qu’il appréciait la démarche et le fait qu’elle soit venue jusqu’ici. Assis sur son tabouret, il avala cul sec son verre avant d’enfin consentir à vider son sac ; ce qui n’était pas facile pour le taiseux qu’il était de nature.

— Je sais que tu es désolée, tu n’as pas besoin de le répéter à tout bout de champ. Écoute, il s’est passé ce qui s’est passé et l’on n’y peut rien, c’est comme ça. Tu as eu peur, tu étais sur la défensive, ta réaction était naturelle, j’imagine. Vraiment, j’apprécie que tu sois venu jusqu’ici pour oser vider ton sac. La fatigue ne l’aidait pas et il peinait à parler avec conviction et avec les grandes envolées dont il avait habitué Eva. C’est pour cela qu’il préféra mettre un terme à l’échange, ne se jugeant pas en état pour être à la hauteur de cette conversation. — Je suis un peu crevé oui. Ne t’excuse pas, ce n’est pas grave je t’assure. Elle continuait à se répandre en excuse, la pauvre. Cependant, une information aussi anodine soit-elle, retint l’attention de l’Écossais. Lizzy dormait chez une copine, ce qui laissait à sa mère la possibilité de venir jusqu’ici pour parler. Chassant bien vite cela de sa tête, Alan reposa son doux regard sur celle qui faisait encore battre son cœur malgré leur récente mésaventure.

 — Demain matin, après avoir envoyé Lizzy au lycée. Ça te va ? Il ne voulait certainement pas lui imposer un horaire inconfortable ni qu’elle soit obligée de se presser pour venir à sa rencontre. C’était tout bonnement impensable après qu’elle ait fait l’effort du premier pas. Elle se mordille la lèvre à nouveau, un geste anodin pour le commun des mortels, mais pas pour Alan qui n’était pas insensible à cette mimique. — Merci d’être venu. À demain. Sa voix semblait encline à s’adoucir, plus encore lorsqu’il la raccompagna jusqu’à la porte. Ne pas l’embrasser acheva de rendre l’instant plus amer et la culpabilité plus grande encore. — Bonne nuit ! répétait-il avec amertume en se prenant le visage dans les mains. — Quel con ! Il débarrassa ensuite les verres sans pour autant se sentir mieux. Certes, il était fatigué, mais ça n’était pas une excuse. Cette femme, il l’aimait plus que tout et la voir ainsi, ne le laissait plus indifférent à sa détresse. — Non Murray ! Non ! Il essayait encore de s’en convaincre, de lutter contre cette petite voix qui l’exhortait à aller la retrouver pour qu’elle ne passe pas le reste de la nuit à cogiter.

Il s’écoula au moins quinze minutes avant qu’il ne se décide enfin à prendre les clés de sa moto, guidait par une impulsion et la petite voix qui se jouait de sa raison. Sans trop réfléchir, il prit la direction de la plage pour se rapprocher de la demeure d’Evanna. Il y avait de la lumière à l’étage, preuve qu’elle ne dormait pas encore. Se défaisant de son casque et approchant son destrier de la voiture de la biologiste marine, le chef prit son courage à deux mains et vint frapper à la porte de sa bien-aimée. C’en était trop, il ne pouvait lutter davantage. Tant pis pour la fierté…



 

(c) oxymort

Sujet: Re: Un accident de like   Mer 11 Aoû - 19:54
Evanna Porter
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Evanna Porter
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UN ACCIDENT DE LIKE

Alan et Evanna

◊ ◊ ◊



Evanna avait merdé sur toute la ligne, et elle le savait. Preuve qu’elle n’était pas encore prête à arrêter sa thérapie, malgré ce que sa psy avait eu l’air de croire. Être amoureuse ne suffisait pas, il fallait croire qu’un accident rappelant un gros traumatisme suffisait à rendre les réactions de la biologiste marine hors du contrôle de son propre raisonnement. Elle aimait Alan, il lui avait redonné goût à la vie et non à seulement vivre par automatisme juste parce qu’elle ne pouvait pas abandonner sa fille. Avec lui, tout semblait plus beau, et la peine se faisait moindre. Alors pourquoi avait-elle réagi aussi violemment, un soir, en lui demandant de partir, de la laisser ? Lui qui s’était montré si gentil et prévenant, qui avait tout fait pour aider Elizabeth lorsqu’elle était revenue à la maison… Eva’ le regrettait chaque jour, comme elle l’avait dit à Alan. Ce dernier lui proposa un horaire arrangeant pour elle pour qu’ils puissent discuter le lendemain matin à tête reposée, et l’Australienne avait accepté, avant de laisser à contre-coeur cet homme incroyable.

A présent allongée sur son lit, les yeux rivés sur le plafond où les ombres dansaient, elle n’avait de cesse de cogiter, se demandant quoi lui dire. Elle avait à la fois trop et pas assez de choses à faire entendre au nouvel amour de sa vie. Elle n’avait alors même pas entendu la moto qui s’était garée dans son allée. Ce fut sa chienne qui se mit à aboyer qui la sortit de sa léthargie. Aussitôt, la belle brune se redressa, s’asseyant au bord du lit.

- Pepper, qu’est-ce qui t’arrive ?

La belle golden retriever s’étant assurée de l’attention de son humaine, elle se précipita en bas de l’escalier pour aboyer contre la porte. Evanna arriva quelques secondes plus tard avant d’entendre toquer. Etonnée, elle alla ouvrir et tomba nez à nez avec Alan. Bouche bée, le coeur battant la chamade, elle ne savait que faire ou que dire. Pepper, quant à elle, ayant reconnu le visiteur, lui fit la fête comme jamais, remuant la queue de gauche à droite. Eva’ ne quittait pas des yeux Alan, et n’écoutant qu’une impulsion totalement irréfléchie, elle lui attrapa le visage pour venir lui offrir un baiser digne des plus grands films romantiques.



 

(c) oxymort

Sujet: Re: Un accident de like   Dim 15 Aoû - 22:58
Alan Murray
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Alan Murray
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Métier : Ancien chef étoilé, propriétaire et gérant du Big Apple (un pub) et du O Tartan (un resto)


UN ACCIDENT DE LIKE

Alan et Evanna

◊ ◊ ◊



C’était plus fort que lui, malgré l’éreintante soirée et la fatigue qui se ressentait dans quasiment chaque partie de son corps, Alan ne pouvait laisser Lyanna disparaître comme ça. Évidemment, le souvenir de cette soirée chaotique lui revenait sans cesse en mémoire ; comme un odieux rappel d’un pan de la personnalité d’Evanna dont il ignorait existence ; où qu’il ne préférait pas voir. Toujours est-il que son regard sombre et chacun de ses mots ne quittaient l’Écossais dont la fierté avait sacrément été égratignée ce soir-là. Ça et son organe cardiaque qui ne battait plus que pour la biologiste et qui durant ces dernières semaines, s’était mis en veille.

Oui, être séparé d’Evanna était une torture autant que de la savoir accablée par la culpabilité. La voir ainsi, avait fait vriller le cœur du chef, qui malgré ses efforts et la distance, demeurait incapable de ne pas être touché par la détresse de sa petite amie. Alors sans réfléchir, il délaissa son appartement et tel un preux chevalier, il enfourcha son fidèle destrier métallique et prit la route pour se rapprocher de la plage et de la demeure de celle pour qui il était près à toutes les folies ce soir.

Il était donc arrivé à bon port et le temps de se défaire de son casque, il commença à réfléchir à ce qu’il allait lui dire pour justifier sa présence. — Arrête de cogiter ! Il ne lui en fallut pas plus pour s’approcher de l’allée sous les aboiements de Pepper, la golden retriever qui avait senti la présence de l’Européen. Il frappa une première fois et recommença avant que la porte ne s’ouvre sur une jeune femme prête à se coucher. Pepper se rua sur lui visiblement ravie de voir le chéri de sa maitresse. — Hey salut ma belle ! Moi aussi je suis content de te voir. Il la caressa avec vitalité avant de se redresser pour faire face à la biologiste qui ne lui laissa pas le loisir de se justifier et se rua sur lui pour l’embrasser comme dans les films. La comparaison était toute trouvée, mais illustrait bien le moment. Aussitôt, Alan encercla la taille fine de la demoiselle de ses bras et répondit à ce baiser comme si sa vie entière en dépendait. Le manque d’air se faisant sentir, les deux amoureux durent se séparer à regret, mais gardaient leurs fronts collaient pour que jamais le contact ne se brise.

— Je ne pouvais pas te laisser partir comme ça sans te faire savoir à quel point tu m’as manqué. Et puis sans toi, j’ai tendance à redevenir un vrai connard. tentait-il avec humour sans jamais la quitter du regard. — Je peux entrer ?


 

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Sujet: Re: Un accident de like   Jeu 19 Aoû - 1:14
Evanna Porter
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Evanna Porter
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UN ACCIDENT DE LIKE

Alan et Evanna

◊ ◊ ◊



Evanna hallucinait. Elle se serait attendue à tout sauf à voir débarquer Alan chez elle, surtout après qu’il lui ait gentiment fait comprendre que ce n’était pas le moment pour discuter et qu’il préférait qu’ils se revoient le lendemain matin. Son coeur battait la chamade tandis qu’elle l’embrassait avidement, se fichant bien maintenant de comment cela aurait pu être interprété. Si cela avait été une erreur, il le lui aurait dit tout de suite, et plus encore, il n’aurait même pas été là et donc ce baiser n’aurait même pas eu lieu. Mais pourtant, l’Ecossais était bel et bien là, il s’était donné la peine de faire la route malgré sa grande fatigue due à un travail physique et éreintant.

Après un baiser digne d’un film hollywoodien, les deux amants restèrent le front collé l’un à l’autre tandis qu’Alan reprenait la parole. Eva’ souriait, les yeux clos, ses mains dans les siennes.

- Tu m’as manqué aussi. Je suis désolée, ajouta-t-elle en se redressant pour mieux le regarder dans les yeux. Oh oui, bien sûr, entre !

Elle se recula, ne lui lâchant qu’une main pour l’entraîner avec elle et poussa la porte pour qu’elle claque. Pepper était aux anges et tournoyait dans tous les sens, trop heureuse de retrouver son copain de footing.

- Mais si tu étais fatigué, tu aurais mieux fait de m’appeler, je serais revenue.

La biologiste marine ne se serait pas pardonné encore un accident de la route sur une personne qu’elle aimait. Elle entraîna son chef étoilé préféré au salon pour le faire asseoir dans le canapé.

- Je suis désolée, je t’accueille en pyjama… Tu veux boire quelque chose ? Est-ce que tu veux quand même discuter ? Oh.. j’arrive pas à croire que tu es là !

Elle se jeta presque dans ses bras, toutes ses émotions remontant d’un coup.

- Serre-moi fort dans tes bras s’il te plaît !

L’Australienne avait besoin de ce contact, comme pour s’assurer qu’elle ne rêvait pas, et pour se rassurer aussi. Il était bien là, cela voulait dire que tout n’était pas perdu, que leur histoire avait une chance de repartir sur les rails. Dire que quelques mois auparavant, elle n’en démordait toujours pas, qu’elle ne tomberait plus jamais amoureuse. A présent, sans pour autant en oublier son défunt mari, son précieux Jon, le père de sa fille et son premier amour, elle était prête à refaire sa vie et entrevoir un avenir avec Alan Murray.
 

(c) oxymort

Sujet: Re: Un accident de like   Dim 31 Oct - 18:46
Alan Murray
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UN ACCIDENT DE LIKE

Alan et Evanna

◊ ◊ ◊



Au vu de sa grande fatigue, il aurait été préférable pour Alan d’attendre le lendemain. Sauf qu’Alan Murray était tout sauf raisonnable, plus encore lorsqu’il était question d’amour. Voir Evanna dans un tel état de désespoir, ne l’avait pas laissé indifférent. De ce fait, il ne pouvait se résoudre à attendre le lendemain pour reprendre la conversation là où ils l’avaient laissé. C’était plus fort que lui et quand bien même il n’aurait pas cédé à la passion, il était à peu près sûr qu’il aurait été incapable de trouver le sommeil. Ô diable la fatigue, le grand amour n’attend pas ! Et c’est donc pourvu d’une énergie nouvelle qu’il s’en alla retrouver la belle biologiste tellement surprise et heureuse qu’elle se rua littéralement sur le chef étoilé pour l’embrasser à pleine bouche ; un baiser qu’il avait tant attendu sans oser le formuler à voix haute. Presque aussitôt, il sentit le vide qui l’habitait depuis plusieurs semaines se combler. Comme si le simple contact des lèvres de la belle Australienne avait suffi à rompre la forteresse de solitude qu’il s’était à nouveau construite pour ne rien laisser paraître de sa peine.

— Tu n’as pas à être désolé, je t’assure.  Il en profita pour entrer tout en caressant Pepper elle aussi ravie de voir l’Écossais franchir le seuil de la porte. Alan se redressa ensuite pour mieux faire face à la belle brune qui commençait à se sentir coupable de voir son bel Écossais ici, malgré sa fatigue. — J’ai conduit prudemment malgré la fatigue ne t’en fais pas. Tout va bien ok ?  Il chercha à capter son regard avant de consentir à la suivre pour qu’il puisse s’asseoir sur le canapé ce qu’il fit sans trop se faire prier. Comme toujours, Alan se laissa apaisé par l’ambiance zen de cette pièce avant de poser un regard empli de bienveillance sur une Evanna toute désolée de l’accueillir en pyjama. — Et moi je suis désolé d’arriver sans mon smoking  tenta-t-il un brin moqueur avant de lui sourire. — Ne te prends pas la tête avec ça hein ? C’est moi qui devrais me sentir désolé de débarquer comme ça en pleine nuit.  Il eut à peine le temps de rebondir sur sa question que la biologiste marine se jeta dans ses bras en lui demandant de la serrer fort ; ce qu’il fit sans se faire prier évidemment ; depuis le temps qu’il attendait ça.

 — Tu me dis quand tu te sens prête pour qu’en discute. D’accord ? Mais si tu préfères qu’on occulte ça pour ce soir et qu’on se trouve un autre moment pour parler, ça me va aussi. Je veux qu’on soit dans les meilleures dispositions pour échanger c’est ce qui me semble le plus important. 


 

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Sujet: Re: Un accident de like   Jeu 9 Déc - 2:25
Evanna Porter
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UN ACCIDENT DE LIKE

Alan et Evanna

◊ ◊ ◊



Alan était làm et une chose était sure, Evanna ne le laisserait plus partir, au sens propre comme au figuré. Que l'on s'entende, il ne s'agissait pas là dans la tête de la biologiste marine de séquestration, mais bel et bien de réparer les pots cassés et d'adopter un comportement exemplaire et s'excusant platement et lui expliquant du mieux qu'elle pouvait pourquoi elle avait réagi aussi violemment, même si ce n'était pas une excuse.
Il entra, accueilli par une Pepper excitée comme une puce de voir un peu d'animation, et Evanna l'invita à passer au salon. Comme toujours, le cuisinier sut détendre l'atmosphère et faire sourire l'Australienne qui s'était excusée de sa tenue.

- Toi tu es beau, quoi que tu portes.

Elle posa une main sur sa joue.

- Ne sois jamais désolé de venir, tu peux venir ici quand tu veux, tu es chez toi.

Blottie dans ses bras, la biologiste savoura l'étreinte, c'était comme reprendre une bouffée d'oxygène salvatrice après une longue apnée sous l'eau. La voix d'Alan rompit le silence, et si d'ordinaire, Evanna en appréciait le timbre, cette fois, elle savait que c'était sérieux. Elle se redressa pour le regarder.

- Je suis prête si tu l'es. Je veux vraiment qu'on mette tout à plat, parce que c'est très anxiogène pour moi de ne pas savoir ce que tu penses et ce que tu as à dire. Moi, tout ce que j'ai à te dire, c'est que je n'aurais jamais assez du reste de ma vie pour m'excuser et me faire pardonner, j'ai été odieuse avec toi, alors que tu n'essayais que de m'aider. La vérité, c'est que je gère très mal mes émotions quand il s'agit de Lizzie. Je suis tellement désolée Alan, si tu savais... Mais ça tu le saism je te l'ai déjà dit. Je vais me taire et te laisser parler. Si tu le veux. Sinon on attend demain. Je veux juste que tu te sentes à l'aise, que tu sois bien.

Son regard était plongé dans le sien, essayant de le sonder pour connaître avec une seconde d'avance le contenu de ses propos à venir. Eva' sentait l'angoisse la saisir, elle voulait tant que leur histoire fonctionne, mais elle savait qu'elle avait envoyé au bord du gouffre leur relation en ayant une réaction stupide et en se fermant comme une huitre, le repoussant alors que l'Ecossais ne cherchait qu'à lui venir en aide.


 

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Sujet: Re: Un accident de like   Mer 22 Déc - 0:18
Alan Murray
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UN ACCIDENT DE LIKE

Alan et Evanna

◊ ◊ ◊



Voilà des années qu’Alan avait cessé de vivre sentimentalement parlant. Pour lui, il était impossible de passer à autre chose et de retrouver l’amour après ce qu’il avait vécu. Mais le destin se joue de nous et consent parfois à nous laisser une seconde chance pour réparer les erreurs d’autrefois. Même s’il en doutait aux prémisses de leur relation, Alan en était à présent sûr, Evanna était sa seconde chance. Et c’est pourvu de cette certitude qu’il était allé au-delà de sa fierté et avait suivi Eva jusqu’ici pour que tout cesse. Il voulait la trouver, enfin il osait se l’avouer ; elle représentait tant pour lui. Bien sûr, il aurait pu attendre le lendemain ; encore fallait-il obéir à sa raison au détriment de la passion. Al étant un passionné dans l’âme, cela eut été trop lui demander que d’attendre une seconde de plus. La retrouver, c’était comme respirer à plein poumon, comme revoir la lumière et sentir à nouveau tous ces sens. Car oui, sans elle, la vie n’avait aucune saveur.

Le sourire ne quittait plus son visage, et ce malgré les traits tirés. La journée avait été longue, l’avènement de Morphée était donc tout proche. Toutefois, l’écossais ne pouvait se résoudre à mettre si abruptement un terme aux retrouvailles. Il avait besoin de la regarder, de sentir sa présence, mais plus encore, il avait besoin de lui parler pour mettre les choses au clair et faire ce qu’ils auraient dû faire depuis le début, communiquer. Il prit donc place sur le canapé, suivit de près par la maitresse des lieux qui vint se blottir tout contre lui. — Tu sais, ça me fait quelque chose de t’entendre dire que je suis chez moi ici. Ça veut dire que toi, autant que moi, tu as passé un cap.  Sa pratique accrue de la psychanalyse, par le biais des quelques spécialistes consultés au fil des années, lui permettait d’analyser les choses autant pour lui, que pour les autres. Mais il est vrai qu’en s’exprimant de la sorte, la biologiste marine venait très clairement de poser les jalons d’un nouveau départ dans leur relation.

Décidé à bien faire les choses, Alan s’éclaircit la voix d’une part et se lança ensuite dans ce qui ressemblait à un début de discussion. Cependant, il prenait soin de ne pas brusquer sa petite amie, lui faisant savoir à plusieurs reprises, que si besoin ils pourraient remettre à demain cette conversation. Il était important pour lui de ne pas précipiter les choses, Eva devait se sentir à l’aise et ne se sentir obligée de rien juste pour faire plaisir à son chef étoilé. — Je suis prêt , déclarait-il à sa suite, la voix posée et le regard plongé dans le sien ; car à présent, ils se faisaient face. Eva fut donc la première à se lancer dans le vide. Elle s’exprima sans difficulté, Al lui demeurait silencieux et l’écoutait avec la plus grande des attentions attendant patiemment son tour pour prendre la parole ; ce qu’il fit le moment venu.

— Je pense que c’est important dans un couple de parler et là-dessus j’ai un peu merdé. Tu sais, même avec ma femme on ne prenait pas toujours le temps de converser et de se dire les choses. Je n’ai jamais été quelqu’un de simple, ni le genre de gars qui dit facilement ce qu’il pense. Mais j’ai conscience à présent que cela peut être anxiogène aussi bien pour toi que pour moi. Alors oui, c’est vrai, j’ai été blessé par ton attitude et le fait que tu me rejettes. Puis ma fierté s’est chargée du reste. Sur le coup, j’ai été très immature et je n’ai pas cherché à comprendre la cause de tout ça. Tu as eu très peur et tu as été confronté à nouveau à un traumatisme. Ta réaction n’était pas disproportionnée, bien au contraire. Lizzie est ta fille et donc la personne la plus importante de ton monde. Perdre le contrôle de ces émotions en de telles circonstances était normal et j’aurais dû le comprendre plutôt que de me laisser guider par ma fierté et mon ego.  Il glissa sa main dans la sienne. — Tu n’as pas à être désolé, c’est moi qui devrais l’être. Je t’aime Evanna, vraiment. Jamais je n’aurai cru rencontrer quelqu’un comme toi et tomber à nouveau en amour. Je veux que ça marche et pour ça, je suis prêt à m’améliorer pour devenir la meilleure version de moi. Je sens qu’avec toi, c’est possible, mais plus encore, avec toi je crois à nouveau à l’avenir, aux projets, à la vie. Elle est ici maintenant et pour rien au monde je ne voudrais partir. Voilà, je crois que j’ai beaucoup parlé, ce qui relève du miracle. Et si l’on commençait par se dire qu’à partir de maintenant, on se dit tout, le bon comme le mauvais. Qu’est-ce que tu en penses ? 


 

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Sujet: Re: Un accident de like   Jeu 6 Jan - 2:56
Evanna Porter
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UN ACCIDENT DE LIKE

Alan et Evanna

◊ ◊ ◊



Cette conversation, ils devaient l'avoir. Evanna avait beaucoup changé depuis la mort de son mari. Quand Jon était là, elle était de nature très sociable, enjouée, une vriae pipelette et de ce fait, elle et son mari n'avaient aucun problème de communication. Entre eux, tout avait toujours été limpide, clair, évident. Mais quand le reporter animalier fut emporté par un éboulement sur la route de manière aussi brutale qu'inattendu, tout avait changé, la biologiste marine s'était renfermée sur elle-même, coupant toute communication avec le monde pendant des jours, confiant sa fille à ses parents car elle n'était tout simplement plus en mesure de s'en occuper, et par-dessus tout elle ne voulait pas lui infliger sa peine, elle qui souffrait déjà d'avoir perdu son papa à l'âge de neuf ans. Il avait fallu des années de psychanalyse pour qu'Evanna parvienne à retrouver un partie d'elle-même... et il y avait eu la rencontre avec Alan. Ce qui démarra comme une erreur de parcours se trouva finalement être une agréable surprise puisque des sentiments qu'elle pensait éteints à jamais refirent leur apparition, et ce grâce à la ténacité de l'Européen qui n'avait pas ménagé ses efforts pour revoir la biologiste récalcitrante au départ à toute forme de relation.

L'Amour avait refait sa place dans la vie d'Eva', aussi incroyable que cela puisse paraître. Mais cet Amour venait de vivre une sacrée tempête suite à l'accident de la jeune Elizabeth. Evanna savait qu'elle avait déconné à plein tube en repoussant l'homme qui avait ranimé son coeur, lui qui s'était montré présent pour la soutenir et aider la jeune adolescente malgré les premières réticences de celle-ci... L'Australienne se revoyait encore hurlant sur Alan, lui disant de lui foutre la paix, de partir, de se mêler de ses affaires et tant d'autres joyeusetés. Elle se demandait encore pourquoi elle avait ainsi vociféré sur lui, ce qui avait bien pu lui passer par la tête pour ainsi vouloir l'éloigner alors que la seule chose dont elle avait besoin, c'était de lui. Cet homme, elle l'aimait et à présent, elle ne voulait plus imaginer sa vie sans lui, elle qui avait passé six ans convaincue qu'elle n'avait besoin de personne si ce n'était Jonathan.

Alors oui, le moment d'avoir cette conversation avait sonné puisque le dialogue était enfin rétabli, suite à l'initiative d'Alan, là encore, via Instagram. Jamais Evanna n'aurait cru que ce réseau social aurait pu jouer en leur faveur, mais ce fut pourtant le cas. Un like lâché par erreur et la voilà à débarquer chez lui pour s'excuser. Et finalement, il l'avait rejointe chez elle après l'avoir fichue dehors pour la soirée. Que ces deux êtres étaient étranges  ! L'Australienne avait alors dit à l'Écossais le fond de sa pensée, à quel point elle était désolée de son comportement et le pourquoi du comment. A son tour, le bel Alan prit la parole et elle l'écouta, les larmes lui montant aux yeux à mesure qu'il parlait. La chose essentielle à retenir était sa magnifique déclaration d'Amour tandis qu'il avait pris sa main. Une larme roula sur la joue de la belle brune.

- Moi aussi je t'aime, Alan. Je te promets de tout te dire à présent, de rien laisser en suspens, ni le positif, ni le négatif.

Sans attendre, elle se blottit dans ses bras, le serrant aussi fort qu'elle le pouvait.

- Je te remercie d'être aussi adorable et compréhensif, tu es un véritable trésor tu sais, dit-elle en se détachant doucement pour mieux lui faire face.

Elle se promit intérieurement de ne plus jamais être odieuse ou désagréable avec lui.

- Est-ce que tu veux boire quelque chose ? Après avoir tant parlé, tu as peut-être soif ? demanda-t-elle avec un petit sourire.

 

(c) oxymort

Sujet: Re: Un accident de like   Dim 30 Jan - 1:28
Alan Murray
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UN ACCIDENT DE LIKE

Alan et Evanna

◊ ◊ ◊



Alan avait du caractère, autant qu’il était téméraire ; il n’oubliait pas cependant que la vie pouvait parfois se montrer cruelle. Il l’avait appris à ses dépens et malgré sa force de tempérament, durant longtemps il s’était perdu, survivant tant bien que mal et enchaînant les aventures et les erreurs. Nombreuses furent les conquêtes, les nuits sans lendemain, les bouteilles d’alcool ingérées ; la mort de sa femme fut un choc autant que la façon dont cela était arrivé. Il n’avait même pas pu lui dire « adieu » ; pire ils s’étaient quittés en mauvais termes. Durant des années, Alan s’en ai voulu au point de se couper de tout et de mettre un terme à la cuisine. C’était devenu un tabou, la cause de la mort de sa femme, de son absence à ses côtés, mais sans la cuisine, Alan perdait une part de lui-même. Ainsi, le chemin fut long, empli d’obstacles qu’il avait choisi de contourner, incapable de gérer la douleur du deuil. Et puis la communication n’étant pas son fort. Si bien que malgré les séances chez le psy, le mutisme demeurait la meilleure des alternatives. Jusqu’au jour, où il se décida à tout plaquer. Laissant le hasard choisir pour lui, il déposa ses valises en Australie ; espérant vivre dans l’anonymat et de ce fait, démarrer un semblant de nouvelle vie.

Il n’attendait rien de plus, encore moins l’amour ; et pourtant ce dernier avait frappé à sa porte, sans crier gare comme toujours. Evanna ne l’avait pas laissé indifférent. Au fond de lui, il savait que cette nana allait le faire ramer, non pas par plaisir, mais parce que tout comme lui la vie ne l’avait pas épargné. Mais peut-être s’étaient-ils reconnus, ce qui avait donné lieu à bon nombre d’étincelles avant même que leur histoire ne débute. Cependant, il en fallait bien plus pour arrêter Alan, qui retrouva sa ténacité d’autan et sortit ses rames pour mieux séduire la biologiste. Mais rien n’est facile en amour, surtout pour deux cœurs cabossés. L’accident de la fille d’Eva avait marqué les esprits et ravivé de vieilles blessures pour la mère, mais aussi pour l’amant presque éconduit. Piqué dans son orgueil, Al s’était aussitôt renfermé, comprenant après coup qu’il s’était très mal conduit en se laissant chassé aussi facilement par la jeune mère en détresse. Le silence radio fut donc pénible, autant que cette fierté mal placée que le cuisinier exécrait. Faute de mieux, il s’était dès lors réfugié dans le travail. Mais il est difficile de sentir son cœur battre quand la seule personne capable de le raviver n’est plus à vos côtés.

Et nous y voilà, malgré l’heure, malgré sa fatigue, Alan avait laissé libre cours à ses sentiments. De plus, il ne pouvait prendre le risque de perdre à nouveau l’amour pour de telles futilités. Dès lors, il lui fallait accepter ce qui lui avait fait tant de fois défaut, la communication. Et le plus ironique dans cette histoire, c’est qu’ils en étaient arrivés là grâce à un réseau social. Toujours est-il que nos deux amoureux cabossés étaient enclins à la transparence et au dialogue ; choses auxquelles Alan n’avait que trop peu consenti par le passé. Preuve en est, qu’il n’est jamais trop tard pour changer et s’améliorer.

— Tu sais, le dire c’est… En fait, pour ne rien te cacher, jamais je n’aurais cru pouvoir le dire à nouveau et aussi facilement. Je n’étais pas assez démonstratif avant et je le regrette. Il la laissa se blottir contre lui ; enfin il se sentait comblé et pour rien au monde, il n’était prêt à échanger sa place. — Ne dis à personne que je suis adorable, l’on risquerait de ne pas te croire. Et puis j’ai une réputation à tenir auprès de mon personnel , tenta-t-il non sans humour. — Et…  Il marque un silence, conscient que le sujet qu’il s’apprêtait à aborder pouvait être difficile pour la biologiste marine. — Si tu veux me parler de Jonathan, si tu en éprouves même le besoin, tu peux. Moi-même si j’en ai envie, je te parlerai de Maya.  Il lui sourit avec une infime tendresse. — Si tu as quelque chose comme du thé, je ne suis pas contre ceci dit ! 



 

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Sujet: Re: Un accident de like   Sam 12 Fév - 23:52
Evanna Porter
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UN ACCIDENT DE LIKE

Alan et Evanna

◊ ◊ ◊



Tout ce qui venait d’être dit, échangé, tenait du miracle pour Evanna qui avait, depuis le décès de son mari, eu toutes les peines du monde à communiquer, plus encore à éprouver des sentiments aussi fort, à l’exception de sa fille, évidemment. Mais ce soir, tout avait été dit, les cartes avaient été posées sur table, Alan comme Eva’ avaient été sincères sur leurs sentiments. Et malgré la petite appréhension, l’Australienne devait reconnaître que ça lui avait fait du bien. Un bien fou, même !

Blottie contre son Ecossais, la biologiste marine, bercée par les battements de son coeur, l’écoutait reprendre la parole, un sourire tendre dessiné sur ses lèvres. Elle non plus ne s’était pas imaginer aimer à nouveau et pouvoir reprononcer ces trois petits mots qui font du bien à entendre et à dire. Pourtant, la magie avait opéré entre ces deux êtres qui avaient si mal démarré leur rencontre.

- Promis, ça reste entre nous, dit-elle avec un sourire en coin en se détachant pour le regarder dans les yeux alors qu’il venait de demander que le fait qu’il était adorable reste entre eux.

Sa dernière phrase l’étonna. La belle brune haussa légèrement les sourcils, marquant ainsi sa surprise.

- C’est vraiment gentil de ta part. J’aurais tant à dire sur Jon, mais tu sais, pour être honnête, j’aurais peur que parler de lui te mette mal à l’aise. C’est le père de Lizzie, mon premier amour. Il était très différent de toi, et je voudrais pas que tu essaie de te comparer à lui, ou que tu essaies inconsciemment de lui ressembler, parce que ce qui me plaît chez toi, c’est justement que tu ne sois pas pareil.

Elle se leva du canapé puisqu’il avait émis le souhait de boire un thé, mais elle garda sa main dans la sienne pour l’emmener avec elle à la cuisine. Là, de sa main libre, elle enclencha la bouilloire déjà remplie d’eau avant d’ouvrir le placard qui renfermait une multitude de boîtes d’infusions et tisanes. Il y en avait pour tous les goûts.

- Prends ce que tu veux.

Elle attrapa un sachet d’infusion pomme-cannelle pour sa part, avant de sortir deux tasses.

- J’aimerais beaucoup que tu me parles de Maya quand tu le voudras, je suis assez curieuse de savoir comment était cette femme merveilleuse qui a fait battre ton coeur si fort.

Machinalement, elle jeta un œil à l’écran de son téléphone pour s’assurer qu’Elizabeth ne lui ait pas envoyé de message. Heureusement, non, et vu l’heure, elle dormait sûrement à poings fermés. Les sachets d’infusions prêts et l’eau également. Evanna lâcha la main d’Alan pour aller verser l’eau chaude dans les tasses.

 

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Sujet: Re: Un accident de like   Mar 10 Mai - 22:48
Alan Murray
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UN ACCIDENT DE LIKE

Alan et Evanna

◊ ◊ ◊



La tempête n’était plus qu’un lointain souvenir à présent et les non-dits n’avaient plus de place après que chacun ait pris le temps de s’exprimer et de se livrer sans concession. Hormis avec son psy, Alan ne s’était jamais montré sincère et ouvert quant à ses sentiments. Même si cet acte n’était pas aisé en temps normal, l’ancien grand chef ne regrettait pas de l’avoir accompli, tout comme il n’éprouvait aucun remords quant au fait de se montrer aussi sensible. Avec Maya, par fierté (mal placé de surcroit), il ne s’était risqué que trop peu à être vulnérable. Aujourd’hui, il le déplorait davantage et n’aurait probablement pas assez d’une vie pour se défaire de toute sa culpabilité. Cependant, une seconde chance, en la personne d’Evanna, semblait lui être offerte. Mais Alan étant ainsi fait, il préférait encore jouer la carte de l’humour plutôt que d’assumer pleinement ses dires avant de reprendre son air sérieux et d’évoquer son regret quant au fait d’avoir été si peu démonstratif par le passé.

— Merci d’être aussi à l’écoute en tout cas.  Leurs regards se croisèrent à nouveau comme pour combler ces jours d’errance l’un sans l’autre. Comment avait-il pu se passer de ça ? De sa présence, de sa gentillesse et de cette petite lueur d’amour qui ne demande qu’à s’accroître ? Il esquissa un sourire empli de sincérité avant de lui caresser la joue avec douceur. A présent, il était prêt à avancer et même à s’enquérir de son passé avec Jon. Mais Evanna semblait hésitante et légèrement anxieuse, assez pour qu’Alan se sente obligé d’intervenir à nouveau, sans la brusquer.

— Non, je ne jouerai pas au jeu des comparaisons, ne t’en fais pas. Et puis ce n’est ni bon ni constructif autant pour moi, que pour toi. Mais de ce que je comprends, Jon est une part importante de toi et voilà pourquoi je voulais apprendre à le connaître. Mais si ça te met mal à l’aise ou que tu n’en ressens pas le besoin, ne te fais pas de bile, je saisirai. 

Il sentit sa main se lier à la sienne et quitta le canapé pour migrer jusque dans la cuisine et préparer le thé en sa compagnie. Alan repensait à ce qu’elle venait de dire sur le fait qu’il ne ressemblait pas à Jon et que c’est ce qui lui plaisait. À bien y réfléchir, Eva non plus ne ressemblait pas à Maya. Ainsi, n’était-ce pas pour cela qu’elle lui plaisait tant ? Car jusqu’alors, il fallait bien reconnaître à ses histoires sans lendemain, une similitude dans le physique. Était-ce inconscient ? Une question qu’il avait bien l’intention de poser à son psy lors d’une prochaine séance. Toujours est-il qu’Evanna ne ressemblait aucunement à la défunte épouse du chef et que partant de ce constat, il se sentait plus apaisé.

Revenant progressivement à lui, l’Européen se prêta au jeu de l’observation. Eva’ s’affairait à faire bouillir l’eau avant d’ouvrir un placard composé d’une multitude de boites de tisanes et d’infusions ; une collection à faire pâlir le Britannique qui s’éveillait en lui.  — Voyons voir ce qu’on trouve !  Elle avait opté pour un mélange qui attira bien rapidement l’attention du chef. — Je vais me laisser tenter par la même chose. J’adore la pomme et la cannelle. Donc en théorie, je devrais apprécier ce thé non ?   À son tour, il se saisit d’un sachet qu’il disposa dans la tasse qui lui était allouée.

Evanna se laissa piquée à son tour par la curiosité et demanda, avec une légère réserve, si Al voulait à son tour parler de Maya, une requête qui fit sourire l’intéressé. — Eh bien, elle avait beaucoup de caractère, trop parfois. Elle n’était pas du genre à prendre des pincettes et pouvait se montrer un peu trop brute de décoffrage. En fait, nous avions deux forts tempéraments, assez pour équilibrer la chose, j’imagine. Dès qu’elle avait quelque chose en tête, personne ne pouvait l’arrêter. Elle était aussi têtue que moi et c’est sûrement ce qui… Elle était journaliste, je te l’avais déjà dit ? 



 

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Sujet: Re: Un accident de like   Jeu 26 Mai - 23:28
Evanna Porter
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Evanna Porter
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UN ACCIDENT DE LIKE

Alan et Evanna

◊ ◊ ◊



Alan et Evanna avaient eu une première vie avant de se rencontrer, et elle avait été bien différente de celle de l'autre. Aussi pouvait-on s'étonner pour ceux les connaissant respectivement, que ces deux êtres si différents aient pu se plaire. Et pourtant, c'était le cas. Eva' se sentait bien avec Alan, elle se sentait vivante, elle qui avait eu l'impression de mourir en même temps que la vie de son mari Jonathan s'était éteinte. Mais un chef étoile provenant d'Europe avait su raviver la flamme de son cœur et à présent, la biologiste marine ne pouvait plus se passer de lui. Les récents événements le lui avaient prouvé, l'australienne se sentait de nouveau dépérir quand son bel Alan n'était plus dans sa vie.

À présent, l'entente était revenue et ils roucoulaient gentiment dans le salon de la biologiste, se retrouvant, réapprenant à s'apprivoiser. Evanna sourit à la remarque de son petit ami.

- Tu me remercies pour ça ? Pour une chose normale ?

Elle fut légèrement décontenancée par la demande du chef étoilé d'en savoir plus sur Jonathan. La belle brune ne savait pas si c'était plus parce qu'elle avait peur qu'il essaie de se comamrer à lui ou de lui ressembler, ou si elle redoutait de souffrir en réparant d'un période aussi heureuse de sa vie et qui lui manquait.

- OK, ça me rassure que tu dises ça. Jon était l'homme le plus gentil du monde. On s'est connu au lycée et on a fait nos études dans la même fac. Il a été mon premier amour et j'avais toujours cru qu'il serait le dernier. Nous avions le même amour pour les animaux. Il est devenu reporter animalier. On a fait des choses complètement folles ensemble, comme une fois, en pleine nuit, d'aller libérer des animaux de laboratoire. Des chats et des chiens. On était en première année à la fac.

Alors qu'elle évoquait ses souvenirs Eva' avait le regard brillant d'émotion.
Ils décidèrent de prendre une petite infusion et se retrouvèrent dans la cuisine, observés par les animaux de la maison.

- Pomme-canelle c'est toujours un bon choix.

Puis elle voulut aussi en savoir plus sur Maya et posa pudiquement la question tout en versant l'eau chaude dans les tasses. Elle écouta religieusement la réponse d'Alan avec un sourire.

- Je pense que Jon et Maya se seraient bien entendus.

Un sourire orna ses lèvres avant qu'elle ne plonge dans sa tasse pour en prendre une gorgée.


 

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Sujet: Re: Un accident de like   Sam 2 Juil - 19:32
Alan Murray
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UN ACCIDENT DE LIKE

Alan et Evanna

◊ ◊ ◊



Jamais il n’aurait cru avoir la chance d’être heureux à nouveau et plus encore, de retrouver l’amour en terres australiennes. Force est de constater qu’Evanna Porter avait bousculé toutes les espérances du chef cuisinier. Bien sûr en abandonnant son passé, l’Européen s’attendait à reconstruire sa vie, à l’abri du tumulte de l’ancienne et des regards malfaisants des personnes à l’origine de son malheur. Mais il ne se prévoyait certainement pas de rouvrir un restaurant, à pratiquer de nouveau la cuisine et plus encore à ouvrir son cœur à une autre femme.

Eva’ était le genre de personne qui ne cherchait pas à attirer la lumière, bien qu’elle défende des idéaux sur lesquels il était primordial de s’attarder. Elle était et demeure intelligente, bien plus qu’Alan qui ne s’en offusquait pas, bien au contraire. Il savait désormais qu’il pourrait aisément écouter la quadragénaire pendant des heures tant elle lui avait manqué durant les précédentes semaines ; un manque faisant voler en éclats les hypothétiques dernières résistances de l’Européen quant à la perspective de s’investir davantage.

— Bien sûr que je vais te remercier pour ça. C’est important l’écoute et j’ai trop eu tendance à ne pas m’en rendre compte par le passé. Il esquissa un sourire qui se voulait enjoué, mais qui laissait bien malgré lui paraître une légère nostalgie teintée de regrets. Alan savait qu’il avait failli et se refusait à faire porter la moindre responsabilité à Maya.

Préférant occulter ça pour ce soir, Al essaya de rebondir sur un tout autre sujet, Jonathan. N’y voyant pas là l’envie de se comparer, car il avait conscience qu’il ne pourrait tenir la distance avec le premier grand amour d’Eva. Il souhaitait juste apprendre à le connaître par procuration, lui qui avait rendu la biologiste si heureuse et lui avait donné une fille géniale avec un fort caractère.  

— Je suis conscient que je suis bien différent de Jon donc j’avoue qu’il serait idiot de chercher à lui ressembler. Son sourire, son doux sourire sans tristesse ni nostalgie, se posa sur Eva’ qui consentait à en dire un peu plus sur son défunt mari. Cependant, l’émotion n’était pas loin malgré la beauté des souvenirs. — De vrais héros ! Al vint caresser la joue de sa belle avant qu’ils ne décident de regagner la cuisine pour se préparer une petite infusion.  

— Alors je porte un toast infusé à la pomme cannelle. Le choix des braves ! Il n’avait certainement pas perdu de son humour et je plaisais à en jouer avant de redevenir sérieux pour évoquer à son tour le premier amour de sa vie. — À n’en pas douter, ils seraient devenus amis j’en suis sûr. Il but lui aussi une gorgée de son thé sans quitter la biologiste marine du regard.

— Tu sais, je ne suis pas croyant malgré le catholicisme ancré dans mon cœur de rustre écossais. Cependant, j’ai l’impression que nous étions peut-être amenés, d’une quelconque façon, à nous rencontrer ; un truc du style le Destin tu vois ? Ou le droit à une seconde chance après en avoir sacrément bavé. Les deux hypothèses fonctionnent, bien qu’il y en ait une qui me fasse moins passer pour un hurluberlu comme on dit. Je ne t’ai même pas demandé si tu étais… croyante. Tu l’es ? Parce que je t’ai offensé avec mes conneries.




 

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Sujet: Re: Un accident de like   Sam 16 Juil - 14:12
Evanna Porter
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UN ACCIDENT DE LIKE

Alan et Evanna

◊ ◊ ◊



Le retour d’Alan, ce soir, était inespéré, et pourtant, Evanna l’avait tellement voulu qu’elle avait l’impression qu’une force supérieure l’avait entendue, comme ayant pris pitié de sa détresse émotionnelle, qu’elle refoulait de son mieux, étant rodée à l’exercice depuis le décès de son mari. Evoquer ce dernier et quelques souvenirs était également une chose que la biologiste marine ne s’attendait pas à faire, surtout avec le nouvel homme qui partageait sa vie et prenait une place considérable dans son coeur. Elle qui avait toujours pensé que ce serait dérangeant pour Alan de lui en parler, c’était finalement lui qui avait pris l’initiative de poser des questions, et contrairement à ce que la belle brune avait pensé, ça lui faisait du bien de parler de Jon. Visiblement, Alan semblait apprécier le descriptif qu’elle en fit. Un petit sourire naquit sur les lèvres de l’Australienne quand l’Ecossais les qualifia de héros suite à leur nuit de libération des animaux de laboratoire.

- Je peux te dire qu’on n’en menait pas large avec tous ces animaux à qui il a fallu trouver un foyer. Le sous-sol de la maison de mes parents s’est trouvé être un refuge clandestin pendant des semaines.

Les voilà à présent dans la cuisine, tasses d’infusion en main tandis que le chef étoilé portait un toast, ce qui fit rire Eva’.

- ça fait du bien de te retrouver, déclara-t-elle avant de boire une gorgée.

Elle l’invita du regard à la suivre afin qu’ils regagnent le salon, plus confortable pour continuer à discuter tout en savourant la douceur de leur boisson chaude, évoquant encore un peu leurs amours défunts. Finalement, cette discussion qu’Evanna avait redoutée avait fait du bien. Ne quittant pas le regard de son invité des yeux tout en buvant, elle l’écouta parler de Destin et de religion. Le Destin, le droit à une seconde chance… Ces mots eurent un drôle d’effet sur elle qui était plutôt cartésienne. Néanmoins, que ce soit vrai ou pas, Eva’ n’espérait qu’une chose, qu’Alan soit et reste son présent et son futur.

- C’est beau ce que tu dis. Et non, rassure-toi, tu ne m’as pas offensée. J’aime beaucoup t’entendre parler. Alors pour répondre à ta question, non, je ne suis pas croyante. Tu sais, je suis une scientifique, et même si évidemment je sais que d’autres sont croyants et de diverses religions, ce n’est pas mon cas. J’ai été baptisée étant enfant, comme beaucoup, et si tu veux, on peut dire que je viens d’une famille catholique à l’origine, mais nous avons toujours pensé que la religion, au même titre que la politique, était un choix personnel, donc on n’en parlait pas beaucoup, et quand j’ai eu l’âge de faire mes propres réflexions, eh bien j’ai tout simplement décrété que je n’étais pas croyante. Je pense qu’on peut dire agnostique ou athée. Là, est-ce que c’est moi qui t’ai offensé ? demanda-t-elle d’une petite voix.

Elle espérait que non, bien entendu, mais elle était consciente du fait que la question de la religion pouvait avoir son importance pour certaines personnes. Etait-ce ce point qui allait finalement les séparer ?


 

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Sujet: Re: Un accident de like   Dim 30 Oct - 2:15
Alan Murray
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UN ACCIDENT DE LIKE

Alan et Evanna

◊ ◊ ◊



Se retrouver était une délivrance pour Alan qui avait rongé son frein durant des jours, au risque d’être désagréable avec sa brigade et le peu d’amis qu’il avait réussi à se faire ici. L’absence d’Evanna était une épreuve autant que la séparation qui, fort heureusement, ne fut que temporaire. Le voilà à présent de retour chez sa belle biologiste et bien décidé à ne plus partir. Il avait même décidé d’évoquer le passé, ce qui lui semblait essentiel pour assurer la pérennité de leur relation. Et puis il voulait à tout prix connaitre Jonathan ; sans chercher, à lui ressembler, mais juste pour le plaisir de découvrir le premier amour de sa belle Australienne.

 — Ça te ressemble tellement de faire ça. Tes parents ont dû être plus que ravis de voir leur sous-sol transformé en arche de Noé.  Son sourire gagna en intensité lorsqu’après avoir rejoint la cuisine et porté un toast, Evanna lui fit savoir à quel point sa présence lui faisait du bien.  — Et ça me fait autant de bien de te retrouver. Je te jure, j’étais imbuvable ces derniers jours, ma brigade peut en attester.  À son tour, il but une gorgée de thé prenant soin de savourer le breuvage sans se brûler. Ils retrouvèrent ensuite la quiétude du salon, une pièce cosy qu’Alan appréciait pour la décoration certes, pour son canapé confortable, mais aussi pour les bonnes ondes qui se dégageait de cette pièce de vie.

La conversation reprit là où elle s’était arrêtée. Ainsi, les deux amoureux continuèrent à évoquer le passé et leurs amours défunts sans entraves à présent. Cependant, Alan avait longtemps redouté cette conversation, se demandant sans cesse, de quelle façon il devrait aborder le sujet. Force est de constater qu’il n’avait pas eu besoin de trop se prendre la tête sur la façon dont il devait amener la conversation.

Une conversation en entrainant une autre, Al évoqua sans détour le destin au détriment de diverses croyances. D’ailleurs, après coup et parce que mine de rien c’est un sujet important, le chef chercha à s’enquérir des croyances de sa belle, espérant ne pas l’avoir offensé avec toutes ses conneries. Mais de toute évidence, la religion n’allait pas être un problème selon les dires de la jeune femme.

— Eh bien je suis rassuré de savoir que tu aimes m’entendre parler, parce que j’ai tendance à être affable lorsque je me sens bien. Et avec tout ce que tu viens de dire, nul doute que je ne risque pas de me sentir mal. En Écosse, la religion à sa place, mais de toi à moi, je n’ai jamais été branché prière et compagnie. Je crois que j’ai vite senti étant gosse, que la religion ne serait pas mon truc. Donc non, tu ne m’as absolument pas offensé, au contraire. Mais bon avec une scientifique, je n’avais rien à craindre de ce côté-là. C’est un sujet somme tout banal, mais qui dans certains couples à son importance. Pour moi, ça n’est pas le cas en tout cas. Il y a d’autres sujets que tu voudrais évoquer juste au cas où ? 



 

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Sujet: Re: Un accident de like   Ven 25 Nov - 19:49
Evanna Porter
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UN ACCIDENT DE LIKE

Alan et Evanna

◊ ◊ ◊



Avec tout ce qu'ils venaient de traverser, surtout Evanna qui avait eu la peur de sa vie pour sa fille, et cette rupture qui n'en était finalement pas une, les derniers jours et semaines avaient été éprouvants. La biologiste marine avait reconnu son erreur et en était désolée au possible, et par chance, Alan avait accepté de lui pardonner. Les voilà tous deux chez l'australienne, une tasse d'infusion à la main, portant un toast et parlant du passé. Eva' avait donc consenti à évoquer son premier amour, le père de sa fille, Jonathan. Ils se ressemblaient beaucoup, elle et lui, et il était très différent d'Alan. La brunette parla d'une anecdote marquante, la fois où ils avaient libéré des animaux de laboratoire qu'ils avaient ramené chez elle, ou plutôt chez ses parents, avant de leur trouver un foyer.

- Je ne sais pas par quel miracle mais ils ne l'ont pas su tout de suite. Certains d'entre eux étaient très mal en point et il a fallu bien les soigner. Si tu savais, c'est horrible ce qu'ils font subir aux animaux dans ces labo, et très souvent pour rien puisque toute la communauté scientifique sait quels sont les composés nocifs. Et ils en font pour tout, même pour fabriquer des stylos. Les encres, les plastics, tous les composés sont testés de façon totalement absurde. C'est ni plus ni moins que de la torture sur des êtres incapables de se défendre.

Alan déclara que ces derniers temps, il avait été imbuvable avec son personnel. Evanna commençait à le connaître maintenant, et ce détail ne l'étonna pas.

- Je suis bien désolée pour eux... Tu crois que je devrais aller leur présenter des excuses ?

Et finalement, ils en vinrent à parler religion. Fort heureusement, ils étaient sur la même longueur d'onde. Alan lui demanda s'il y avait d'autres sujets qui lui semblaient important d'aborder.

- Là comme ça, je n'en ai aucune idée... Et toi ? Tu sembles inspiré, alors vas-y, si tu as des idées, lance-toi.

Pendant ce temps, elle délesta sa tasse de quelques gorgées d'infusion pomme-cannelle.

 

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Sujet: Re: Un accident de like   Lun 12 Déc - 0:03
Alan Murray
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UN ACCIDENT DE LIKE

Alan et Evanna

◊ ◊ ◊



Qui aurait cru qu’un accident de « like » les amènerait enfin à se retrouver et se livrer plus qu’ils ne l’avaient jamais fait jusqu’alors ? Si d’ordinaire Al exécrait les réseaux sociaux ; dont il ne voyait pas la réelle utilité, il était bien forcé d’admettre que ce soir, ils avaient contribué à sauver ce début d’histoire, prometteur de surcroît. Ce qui l’incitait à peut-être envisager de ne pas voir que le mauvais côté de la chose et à considérer l’utilité certaine de ce canal de communication. Pour l’heure, il préférait accorder toute son attention à sa petite amie et aux anecdotes qu’elle acceptait de lui raconter.

« — Ca ne m’étonne vraiment pas venant de toi. Tu es une passionnée et ce type de personne est destiné à accomplir de grandes choses. D’ailleurs, ça m’inspire. Je pense que nous devrions faire plus attention à ces choses qui nous paraissent anodines, comme le plastique et le surplus d’emballage. Je tâcherai de voir si je peux lutter contre ça et contre le gaspillage qui est aussi un sacré fardeau. »

Il évoqua ensuite, son attitude exécrable, les jours passés. D’ailleurs, il s’estimait heureux que personne n’ait claqué la porte. « — C’est moi qui suis désolé pour eux. Cependant, il est hors de question que tu leur présentes des excuses. Ça, c’est à moi de le faire. Et je tenterai de trouver quelque chose pour me faire pardonner. Bien que je me doute qu’un sourire ne serait suffire. »

Le cap des excuses étant passé, la conversation reprit sur des sujets divers moins consensuels que ceux évoqués jusqu’alors. Mais il le fallait, si le couple voulait fonctionner, il était primordial qu’ils sachent tout l’un de l’autre ; à commencer par l’épineux sujet de la religion. Heureusement, ils semblaient en accord, ce qui soulagea l’Européen d’un sacré poids.

« — Ok, la religion c’est fait. Je coche ma case invisible. La politique ? Je te le dis tout de suite, moi ce n’est vraiment pas mon truc. D’ailleurs, une fois, je me suis violemment pris la tête avec un député anglais. Le type avait choisi l’un de mes restaurants pour une conférence de presse. Sauf que son équipe de bras cassés avait omis de demander la permission. J’étais si furieux que j’ai quitté ma cuisine alors qu’un direct tournait. Sur le coup, je ne m’en suis pas rendu compte. Mais je peux te dire que le politicard était gêné, tellement qu’il bafouillait. Après ça, j’ai interdit à ces trous de balle d’opportunistes de venir poser leur cul dans l’un de mes établissements. »




 

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Sujet: Re: Un accident de like   Dim 5 Fév - 0:40
Evanna Porter
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UN ACCIDENT DE LIKE

Alan et Evanna

◊ ◊ ◊



Les retrouvailles avaient été ausi inattendues que pleines d'émotions. L'un et l'autre avaient reconnu leurs tords et la relation amoureuse d'Evanna et Alan pouvait repartir, reprendre son cours là où elle s'était arrêtée. La biologiste marine était heureuse finalement de sa petite boulette de like qui, finalement, avait eu un dénouement heureux. Et ces retrouvailles furent l'occasion pour eux d'approfondir les connaissances de l'un sur l'autre en se posant des questions et évoquant des souvenirs du passé.

Eva' fut ravie d'entendre que l'anecdote de la libération des animaux de laboratoire, considérée par l'état comme un vol mais éthiquement comme une délivrance pour des êtres qui souffraient de maltraitance et de séquestration, inspirait Alan pour améliorer certaines choses et devenir plus écolo. La brunette sourit.

- C'est une bonne idée, oui. La plastic est un tel fléeau, si tu savais ! Si tu voyais le nombre de saletés que je remonte lors de mes explorations ! Il m'est même arrivé plusieurs fois de libérer des animaux de trucs en plastic, comme des poissons dans des bouteilles, des tortues qui s'étouffaient avec des pailles ou des emballages, des cerclages de canettes...

Eva' fut amusée d'entendre Alan parler de son comportement lunatique et colérique ces derniers jours. Tout ça à cause d'elle, de leur séparation ? Quelque part, c'était flatteur. Mais la grande compassion de l'australienne l'empêchait de trop se réjouir. Elle avait même proposé de s'excuser auprès du personnel du chef étoilé, mais ce dernier refusa, voulant assumer son comportement.

- C'est ce genre de chose que j'apprécie chez toi, même si tu es grognon, tu reconnais tes tords.

Elle n'avait pu s'empêcher de déposer un chaste baiser sur ses lèvres avant de replonger dans sa tasse d'infusion. La question suivante aborda d'autres sujets qu'Alan jugeait important d'aborder. Ainsi, après la religion, la politique arriva sur le tapis. La mésaventure d'Alan la surprit tant qu'elle resta bouche bée quelques secondes avant d'éclater de rire.

- En plein direct ?! répéta-t-elle. Du Alan tout craché ! De mon côté, la politique ne m'intéresse pas beaucoup, à vrai dire je n'ai pas vraiment le temps. Je m'arrange pour voter pour des partis dont les programmes sont les moins pires pour l'environnement, mais ce n'est pas facile. De toute façon, c'est bonnet blanc, blanc bonnet. J'ai d'autres choses plus concrètes à gérer, disons.

Leurs tasses se vidaient, et Evanna reposa la sienne.

- Et si on montait se coucher ? Je meurs d'envie de me blottir dans tes bras.





 

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Sujet: Re: Un accident de like   Dim 19 Mar - 17:09
Alan Murray
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UN ACCIDENT DE LIKE

Alan et Evanna

◊ ◊ ◊



Ne pas considérer ces retrouvailles comme une délivrance serait mentir. Oui, être séparé d’Evanna était sans nul doute la pire des punitions. Alan en prenait conscience, ainsi que du fait qu’il devait encore faire quelques progrès, en particulier auprès de son personnel ayant subi ses récents sauts d’humeur. Plus rien n’était pareil sans la biologiste à ses côtés et même dans l’exercice de sa fonction, le plaisir venait à manquer. En effet, c’est grâce à sa nouvelle compagne qu’Alan Murray s’était remis aux fourneaux, et c’est elle qui l’inspirait à donner le meilleur de lui-même. Être privé de sa muse mettait à mal son inspiration et son envie de créer, une frustration que subissaient ses collaborateurs jusqu’à présent.

Tout cela n’était désormais qu’un mauvais souvenir pour chacun, et les deux amoureux, résilients du fait de leurs traumatismes passés, ne doutaient pas qu’ils sauraient tourner la page pour en écrire une autre. D’ailleurs, l’inspiration semblait déjà revenir auprès du grand chef, qui était prêt de son côté à se lancer dans une bataille contre le plastique. Cette initiative valut au chef le plus doux des sourires de la part de sa compagne, touchée par son engagement.

« — Je me doute bien que le plastique est un fléau. La cuisine responsable est dans l’air du temps de toute façon. Donc autant s’adapter dès maintenant. Et puis, je pense que tout le monde y gagnera, y compris mes finances. Mais ne te méprends pas, c’est aussi par conviction que je propose cela, et pas seulement pour l’aspect financier. Je pense que je vais privilégier les circuits courts. Cela me permettra d’aller à la rencontre des artisans. Enfin bref, je ne vais pas parler boulot alors que l’on vient tout juste de se retrouver. » Il était bien décidé à faire perdurer cette légèreté autant qu’il le pourrait, car il le devait bien à Evanna. De plus, il devait bien reconnaître que la sérénité que la biologiste inspirait à son chef étoilé lui faisait énormément de bien. C’était assez pour rire de tout, même de son sale caractère.

« — Un Écossais grognon sait toujours reconnaître ses torts, c’est connu. Et si en plus ça te plaît, il se pourrait qu’à l’avenir, je continue à reconnaître mes torts tout en demeurant un peu grognon. Ça fait partie du package. » Une attitude qui lui valut un chaste baiser, ce qui n’était pas pour lui déplaire évidemment. En confiance et serein, l’Écossais se risqua à évoquer un autre sujet, bien plus clivant encore que celui de la religion, à savoir la politique. Et pour désamorcer toute tension, l’Européen évoqua une vieille anecdote qui mettait en exergue sa relation conflictuelle avec la politique. Quelques secondes s’écoulèrent ensuite avant qu’Evanna n’éclate de rire, rassurant au passage Alan qui se demandait comment la biologiste allait accueillir cette anecdote.

« — En fait, je n’ai pas réalisé que nous étions en direct à ce moment-là. Je l’ai appris bien plus tard. Mais d’après ce que j’entends, nous avons la même vision des choses, ce qui me rassure. Il y a des choses plus concrètes à gérer. J’aime cette phrase. Je pense que nous devrions l’utiliser un jour si nous sommes confrontés à des politiciens qui viennent frapper à notre porte pour nous parler de leur candidat. Est-ce que cela se fait ici ? »

Les minutes s’écoulèrent aussi vite que les tasses se vidaient. Ils eurent de nombreuses conversations avant que les deux amoureux ne décident enfin de quitter le canapé. « — Et moi, j’ai envie de te serrer dans mes bras. Ça nous fait un point commun, non ? » Il croisa son regard et déposa un chaste baiser sur ses lèvres avant de la laisser l’entraîner à l’étage.



 

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Sujet: Re: Un accident de like   
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