A good day ( 29 décembre 2018)

La soirée fut divine, l'ambiance du tonnerre et malgré le ménage à faire dans un avenir proche, Alan était aux anges, lui qui n'avait rien fait l'année précédente et pour cause, le pub était encore en plein travaux. L'ancien chef s'était contenté d'une petite sortie, de quelques verres avant de rentrer et de s'enfiler un pot de glace, assit près de la fenêtre à observer le feu d'artifice tiré à quelques encablures, sur la plage. Ce soir-là, il n'était pas d'humeur festive. S'enfiler de la glace et vivre l’événement par procuration, semblait la meilleure des alternatives. Maya aimait beaucoup les réveillons de la Saint-Sylvestre, qu'elle soit seule, où en famille, elle savourait l’événement toujours avec cette même excitation dans le regard. Et il est vrai, que lorsqu'elle et Alan se retrouvaient tous les deux, il n'était pas rare de finir la soirée sur un pot de glace. Eva sortit l'Européen de ses pensées et vint à nouveau placer ses bras autour de son cou, lui rappelant à quel point cela faisait du bien de sentir la proximité d'une personne avec qui l'on veut vraiment être, mais plus encore, de l'entendre s'épandre avec sincérité sur ses résolutions à venir. Il ne la connaissait pas encore assez pour prétendre lire en elle comme dans un livre ouvert, cependant, de par ces quelques mots et promesse, il avait compris à quel point c'était important pour elle de le dire et de le lui faire entendre, lui qui cohabitait avec les mêmes démons intérieurs depuis un peu plus longtemps, assez pour faire preuve de sagesse.

« - Mon avis sur la question, c'est que les démons intérieurs seront toujours là. Moi, j'ai arrêté de les combattre, j'ai accepté de vivre avec. Ils font partie de moi, mais surtout de mon passé. C'est un peu comme des cicatrices, les blessures se sont refermées, mais l'existence de ces marques nous les rappelle quotidiennement. Et c'est là, que tu peux fuir, la porte n'est pas encore verrouillée » tenta-t-il pour faire émerger un peu d'humour au risque de se faire plomber par une conversation douloureuse en mettant en exergue des souvenirs tout aussi douloureux. « - Moi pour commencer, je vais faire preuve d'originalité en me promettant d'arrêter de fumer. La résolution que tout le monde prend sans jamais la tenir. Après, j'avais prévu d'être plus sociable, moins dans la pression. J'ai vraiment envie de m'amuser professionnellement parlant, de me détacher de ce personnage public qui passait son temps à brailler sur les autres. Je me suis rendu compte, en l'expérimentant avec mon personnel, que ça me faisait vraiment du bien d'être plus cool, de leur apprendre des trucs, de les féliciter aussi. Tu as une bonne influence sur moi Evanna Porter, donc j'ajouterais, dans mes petites résolutions, le fait de ne pas bousiller ce qui pourrait être une bonne relation. » Il l'affubla d'un dernier sourire avant de la suivre jusqu'au frigo pour y sortir les préparations qu'il était parvenu à mettre de côté. Il ne put dès lors s'empêcher en fouillant le compartiment réfrigéré qui se trouvait sous le frigo de type américain, s'il lui restait encore un peu de glace. Il sortit donc, à sa grande joie, ce qui restait d'un pot précédemment entamé avant de retrouver impatiemment la belle brune qui se délectait de sa cuisine. Prenant place sur l'un des tabourets qui faisaient face à l'îlot central, il accepta de goûter le petit four qu'elle venait de lui tendre.

« - Ce n'est pas mauvais, mais tu verras qu'en plus d'être perfectionniste, je ne suis pas du genre à me lancer des fleurs. » Il attrapa ensuite la cuillère à soupe avec laquelle il commença à racler le fond de son pot. La réflexion d'Eva sur la conversion du tout Melbourne trouva écho en lui d'une bien étrange manière. Eva quant à elle, loin de se douter de l'inspiration qu'elle venait de lui insuffler, se leva du tabouret et déposa un léger baiser sur ses lèvres, avant de quitter les lieux pour regagner la salle de bains. Profitant de sa solitude, Alan se rua vers le salon pour y ouvrir le placard dans lequel se trouvait tout un tas de papiers dont un petit carnet rouge dans lequel, jadis, il consignait ses meilleures recettes. Il s'arma sans attendre d'un crayon et commença à rédiger de tête, sa recette du cheesecake végan à la framboise, avant de réitérer l'opération avec les préparations réalisées tout spécialement pour le réveillon. Puis, il se mit à feuilleter le carnet. Il y avait à l'intérieur, bon nombre de recette, certaines avaient même agrémenté les cartes de plusieurs de ses restaurants. Il ne pouvait s'empêcher de sourire, car il imaginait sans peine reproduire toutes ces recettes ici, à Melbourne.

C’était bien le premier réveillon de Saint Sylvestre depuis le décès de son mari où Evanna souriait avec franchise. Elle avait réellement passé une bonne soirée, et n’en avait pas culpabilisé. Leah aurait été fière d’elle, c’était certain. Si l’on comparait Evanna d’il y avait deux mois avec Evanna à cet instant précis, on eut dit le jour et la nuit. Une métamorphose extrêmement bénéfique puisqu’enfin, la biologiste marine se sentait mieux. Et ce sentiment, elle le devait à Alan. Il la comprenait si bien, il savait trouver les mots, comme l’attestait son petit témoignage sur les démons intérieurs, une notion qu’il ne devait que trop bien connaître, hélas.

- Ce que j’apprécie énormément chez toi, c’est que tu comprends tout de suite où je veux en venir. Tu sais ce que je ressens, et crois-moi, c’est pas donné à tout le monde.

A son tour, il lui parla de ses résolutions pour l’année 2019. Arrêter de fumer, cette idée lui tira un grand sourire.

- Oh, si tu veux vraiment t’y mettre, je t’encourage vivement. De toute façon, si tu veux tenir la distance en jogg’ avec Pepper et moi, tu vas devoir t’y mettre, chef ! Et pour les autres, je suis aussi à fond derrière toi, si ça peut t’encourager.

Evanna se saisit de son téléphone sur lequel bon nombre de SMS de bonne année figurait. Elle ouvrit notamment un texto de sa fille et y répondit.

« Belle année 2019 mon coeur. J’espère que tu auras de belles surprises et toute la réussite que tu mérites. Je passe demain te faire un gros bisou du 1er janvier. J’espère que tu es couchée. Je t’aime. Maman. »

Elle répondrait aux autres le lendemain.
Après avoir dégusté quelques préparations maison du britannique, l’australienne décida d’aller prendre une douche salvatrice après cette soirée haute en couleur. L’eau chaude ruisselait sur son corps, ça faisait un bien fou. Il avait fait chaud en ce dernier jour de 2017, et ils n’avaient pas chômé au Kangaroo Whiskey. Après un bon quart d’heure, la jolie brune sortie de la salle de bain, une serviette enroulée autour de son corps.

- Alan ? Tu sais où est mon sac ?

Il l’avait pris lorsqu’ils étaient arrivés au bar pour le monter dans l’appartement, mais Eva’ n’avait pas encore ses marques ici. La dernière fois qu’elle y était venue, c’était deux mois auparavant et elle était complètement bourrée, autant dire qu’elle ne se rappelait de rien.

- Al ?

Elle arpenta le couloir jusqu’à le retrouver, souriant, un carnet ouvert entre les mains. Le voir sourire ainsi était apaisant et fit naître chez elle aussi un sourire. Elle s’approcha de lui avant de s’asseoir à son tour sur le canapé.

- Qu’est-ce que tu fais ? demanda-t-elle, un peu curieuse. Enfin, si c’est pas secret, bien sûr. Je veux pas envahir ton espace.

Elle regarda un peu autour d’elle, histoire de s’imprégner des lieux.

- Tu dois être KO, non ?

Les plaisirs les plus simples sont ceux qui nous procurent le plus de bien. Tout est dans l'absence d'artifices, de superlatifs, c'est naturel, simple, presque banal. On ne prend juste pas assez la mesure de la chose et l'on ne profite pas. Ecrire sur un bout de papier, transcrire une idée de recette, tenter de dessiner un premier rendu, faisait partie pour Alan de ses petits plaisirs qu'il ne prenait plus la peine de savourer et pour cause, depuis la mort de sa femme, il avait cessé de cuisiner et de ce fait, de laisser son imagination culinaire être retranscrite sur ce fameux petit carnet, que bien des rivaux rêveraient d'avoir en leur possession. Mais malgré la nostalgie, l'Européen ne pouvait s'empêcher de sourire en parcourant les pages. Chacun de ses plats signatures semblaient avoir été retranscrit et laissait à l'Écossais la perspective de se relancer si d'aventure il se décidait à reprendre la restauration. Chose qu'il excluait de moins en moins en partie grâce à Evanna. Elle l'avait guéri de bien des manières, lui permettant ainsi d'ouvrir plus facilement son cœur plus que les cuisses des quelques plans cul qu'il avait encore quelques mois plutôt. Oui, s'envoyer en l'air lui faisait du bien sur l'instant, mais l'emplissait d'un vide considérable une fois de retour chez lui. Certes, avec la biologiste, si on omet la nuit alcoolisée et ce qui en a découlé, ils n'avaient pas encore franchi ce cap sans que cela n'offusque Alan. Bien sûr, tôt ou tard, ils le feraient, ils ne pouvaient nier leur attraction commune et le désir qu'ils ressentaient l'un pour l'autre, cependant, Al était prêt à prendre le temps qu'il faudrait quitte à titiller davantage ses propres limites.

C'est donc le sourire aux lèvres et le crayon en main, qu'il continuait à coucher sur le papier le fruit de son travail. Cela en était presque grisant de noircir une à une les pages de son carnet, il se sentait comme un auteur frappé par l'inspiration. Il était d'ailleurs tellement concentré, qu'il ne vit même pas Eva, juste vêtue d'une serviette de bain, s'approchait de lui pour enfin prendre place à ses côtés sur le canapé. « - Hey ! » lança-t-il en l'affublant d'un sourire qu'il ne réservait qu'à elle. « - Je serais bien tenté de te dire que j'écris dans mon journal intime, mais je serais moyennement crédible. J'écris les quelques recettes que j'ai fait dernièrement et qui ont plus ou moins étaient appréciées. Je pourrais les refaire comme ça » Ayant achevé de retranscrire ses préparations, il déposa le carnet et le crayon sur la table basse et focalisa toute son attention sur la belle brune qui lui faisait face. « - Eva laisse-moi juste te dire que tu n'envahis pas mon espace, tu en fais totalement partie maintenant, le cas échéant ce n'est jamais désagréable de voir une jolie brune vêtue d'une simple serviette de bain envahir votre espace. Et je viens de me rendre compte que je n'ai pas pris le temps de monter ton sac. » Il se leva et s'approcha de l'endroit où il avait précédemment déposé les affaires de la belle Australienne puis il s'arrêta comme prit d'une légère hésitation. « - Dis-moi, j'ai une chambre d'ami et ma chambre. Est-ce que tu veux dormir dans la chambre d'ami ou est-ce que tu veux qu'on... qu'on dorme ensemble ? Si c'est encore trop tôt, je comprends. Je ne veux pas te forcer la main. Je veux juste que tu te sentes bien ici, avec moi ou dans la chambre d'ami ! Et pour répondre à ta question, je crois que j'ai encore assez d'énergie pour prendre une douche et m'affaler dans mon lit. C'était dingue cette soirée ! D'ailleurs, mon dos commence à me dire merde. »

Qu’il était agréable de contempler le doux sourire d’Alan. Eva’ aurait bien aimé, pour le coup, avoir entre les mains l’appareil photo tant chéri de l’Ecossais pour pouvoir immortaliser la beauté de ce visage. Il griffonnait dans son petit carnet rouge, lui expliquant qu’il gravait là ses dernières recettes.

- Excellente idée. Est-ce que tu songes à peut-être reprendre une activité en rapport avec la cuisine ? Ou peut-être donner des cours ? J’ai adoré hier matin quand tu m’as appris.

Elle savait que ça lui manquait, et c’était bien normal, ce travail avait été une passion pour lui. La biologiste savait que si elle devait abandonner ses fonds marins, elle le vivrait assez mal. Evanna avait une grande admiration pour Alan depuis qu’elle apprenait à le connaître réellement. Il était très loin de l’image qu’il avait laissée entrevoir au premier abord deux mois et demi auparavant, et il changeait encore davantage. Il jouait les flatteurs, prétendant que c’était elle qui avait une bonne influence sur lui, mais l’australienne savait que tout était déjà là en lui. Il continuait à lui dire des choses adorables, comme le fait qu’elle faisait partie de son espace et qu’elle ne l’envahissait pas. Elle qui avait peur de ça. Après tout, l’un comme l’autre n’avait plus été en couple depuis bien longtemps. Quand on est habitué à une vie de célibataire, c’est difficile parfois de cohabiter, même pour une nuit. Alan réalisa qu’il n’avait pas emmené le sac d’Eva’ dans la chambre, ce qui la fit sourire, tout autant que son compliment d’ailleurs.

- Ah ben je pouvais le chercher longtemps. C’est pas grave, je vais le faire.

Elle se leva à sa suite et le vit s’arrêter, hésitant. Elle pencha la tête de côté, se demandant ce qu’il avait, mais eut bien vite sa réponse. Ce qu’il dit lui sembla être la chose la plus mignonne du monde. Un sourire ému se dessina sur ses lèvres.

- Tu es tellement adorable. C’est vraiment gentil de te soucier comme ça de moi.

Elle avança vers lui d’un pas et lui prit la main.

- L’ancienne moi, on va dire celle de 2018, aurait hésité, mais la nouvelle version, celle de 2019, me fait dire que ta chambre d’amis est réservée à tes amis. Est-ce que je suis une amie, ou ta petite amie ?

Se hissant sur la pointe des pieds, elle lui vola un baiser.

- Si tu as mal au dos, après ta douche je te ferai un massage, ça t’aidera à t’endormir. Mais oui, tu as raison, quelle soirée ! C’était top! Merci encore de m’avoir faite venir.

Puis, elle se saisit de son sac d’affaires propres et passa devant lui pour rejoindre la salle de bain, récupérer ses vêtements de la soirée et regagner la chambre d’Alan. Assise sur le lit, elle sortit du sac sa nuisette, replia et rangea la robe blanche qu’elle remit dans le bagage. Elle vérifia l’heure sur son portable. 4H30. Lizzy n’avait pas répondu, et heureusement, ça voulait dire qu’elle dormait. Evanna répondit à sa meilleure amie pour lui souhaiter une bonne année, puis mit le mode avion et se défit de sa serviette de bain pour enfiler sa nuisette bleue. Elle posa ensuite son sac de voyage sur une chaise et attendit sagement le retour d’Alan en jetant un coup d’oeil à la chambre, incapable de se souvenir de la fameuse fois où elle y était allée avec lui lors de leur première rencontre. L’alcool avait vraiment fait des ravages ce soir-là. Mais en cette soirée de réveillon, ils s’étaient l’un comme l’autre montrés raisonnables.

Prit sur le vif en plein séance d’écriture, Alan bien décidé à s’ouvrir, consentit après une petite plaisanterie, à dire ce qu’il était en train de faire. Une initiative qui éveilla aussitôt la curiosité de la biologiste. Le beau blond ne put d’ailleurs s’empêcher d’émettre un rire légèrement étouffé tant il était amusé par cette curiosité presque enfantine. « - C’est vrai que c’était très agréable de t’apprendre quelques petits trucs, tout comme ça l’est de se remettre progressivement à cuisiner. Pour l’heure je ne sais pas encore ce que je vais faire. Tu sais quand j’exerçais, avant de créer une nouvelle carte, je passais par une phase de recherche. Je mettais ma cuisine sans dessus-dessous pour trouver les bons plats. En général, je me servais de mon personnel pour goûter et quand cela plaisait, je m’empressais de prendre mon petit carnet rouge, pour y recopier aussitôt la recette. Heureusement que j’avais une bonne mémoire au passage. J’en ai griffonné des petits carnets, tu peux me croire. Toutes les recettes qui y sont inscrites, ont fait leurs preuves et à bien y réfléchir, c’est vrai que ça me tente d’en tester certaines ici juste pour voir ce que ça donnerait. L’idée des cours est intéressante je dois bien avouer. Je vais très sérieusement y réfléchir. » Pour dire vrai, Alan y songeait sans prendre le temps de trop se pencher sur la question pour le moment. Le Pub gagnant en popularité, l’urgence de s’agrandir ou de se diversifier n’en était pas une, mais rien n’empêchait l’ancien chef de se projeter et inspiré par Eva et le plaisir prit à lui apprendre à cuisiner, il entrevoyait la perspective des ateliers comme une évidence.

Pour l'heure et puisque la fatigue commençait à se faire ressentir, il fallait songer à des choses un peu moins excitantes (enfin, tout dépend de quel point de vu l'on se place) « - Eva, laisse ! Je vais te les monter, tu es en serviette de bain, je m'en voudrais presque si le moindre effort venait à la faire tomber » Il l'affubla d'un clin d'œil avant de récupérer son sac. Cependant, son petit trait d'humour laissa place au doute. Devait-il mener les affaires et leur propriétaire dans sa chambre, ou dans la chambre d'amis. La question pouvait paraître idiote, mais trahissait en plus de l'envie de bien faire, une certaine ambiguïté sur leur statut. Fort heureusement, la belle brune qui suivit de près son copain comme le dise avec nonchalance les jeunes, éluda sans encombre l'hésitation de l'Européen qui se sentit dès lors un peu idiot tant il était ancré dans ses habitudes de célibataire. « - Adorable et maladroit non ? Tu sais, depuis que je suis ici, c'est la première fois que je reçois une femme dans cet appartement. Enfin la deuxième, mais je suppose qu'on ne va pas prendre en considération la fois où on s'est torché et où on a... Tu vois ce que je veux dire ?! » Il profita de la nouvelle proximité pour entrelacer ses doigts dans les siens, ravis toutefois qu'elle se décide à laisser l'ancienne elle de côté. « - J'aime beaucoup ce que dit Evanna version 2019. De mon côté, j'ignore ce qu'aurait dit cet abruti d'Alan version 2018, cependant la version 2.0 est ravie que sa petite amie passe la première nuit de l'année avec lui. » Il accepta de se rapprocher assez pour se coller à elle qui sur la pointe des pieds déposa un tendre baiser sur la commissure de ses lèvres.

« - Je file à la douche alors ! Mais avant je monte ton sac ! » Mais la demoiselle, bien plus rapide, s'était à nouveau saisi de son sac et le précéda pour rejoindre la salle de bains avant de regagner la chambre. Alan sortit un bas de jogging puis un débardeur noir « - Je n'en ai pas pour longtemps » Il quitta à son tour la chambre et retrouva la salle de bains. Que l'on se rassure, passé la douche et après avoir été gratifié d'un agréable massage, l'Européen ne tenta rien, tout comme Eva, l'un et l'autre étant sur les rotules, ils n'avaient plus l'énergie nécessaire pour s'offrir l'un à l'autre. Ils passèrent donc leur vraie première nuit, enlacés l'un contre l'autre ravis d'écrire ensemble ce nouveau chapitre de leur vie.